Au commencement l'éco-extrémisme se nourrit d'une autre nuisance que l'on qualifiera d'éco-catastrophisme. Il copie ainsi le modèle des prophéties de Karl Marx, annonçant en 1864, dans son Adresse inaugurale à la Première internationale, la paupérisation de la classe ouvrière.
Pour ne citer qu'un exemple, rappelons ici les prévisions que formulait en 1989, le bureau de l'environnement des Nations unies : le réchauffement climatique était censé faire disparaître, pour 1999 au plus tard, les Pays-Bas, les Maldives, les Seychelles, les Caraïbes, noyer le Bengladesh et bien d'autres régions(1)⇓.
Soulignons-le donc d'abord : il existe plusieurs nuances de vert. Quand on parle d'écologie, il importe avant tout de préciser s'il s'agit de la défense de l'environnement, ou d'une force politique de gauche voire d'extrême gauche. Pas besoin, en effet, d'être étiqueté écolo pour juger nécessaire de lutter contre la pollution des rivières et des océans, pour la salubrité de l'air, l'entretien des forêts et l'hygiène des villes.
Sur ce terrain, toute la société devrait s'accorder, déplorant aussi l'inefficacité ordinaires des pouvoirs publics.
Dans le catéchisme de Greta Thunberg, il est dit désormais que "la crise climatique est due aux systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux". Rarement l'abréviation CQFD, "ce qu'il fallait démontrer" n'a résumé avec autant de précision, la manipulation dite "intersectionnelle" additionnant pêle-mêle les désidérata des stratèges de la destruction sociale.
Quel contraste, en effet, entre leur rage révolutionnaire tous azimuts, et le discours chrétien sur la sauvegarde de la Création, à laquelle aussi bien l'Église orthodoxe appelle explicitement depuis 1989, et l'Église romaine depuis 2015... (2)⇓2
Il est vrai que, contre toute réalité, la "deep ecology", quant à elle, adossée à la gnose néo-païenne et américaine ne manque jamais d'affirmer que le judéo-christianisme aurait sa part de responsabilité dans la crise écologique.(3)⇓
De son côté, la petite prophétesse Thunberg, a été dûment conditionnée. Et elle est rapidement passée, comme on peut le constater, d'un militantisme faussement climatique à la présentation d'un nouvel agenda politique d'extrême gauche contre le capitalisme "raciste". Son passage définitif de l'autre côté du miroir s'est situé le 30 novembre 2022. Apparaissant à Londres pour lancer son nouveau livre, The Climate Book, elle plongeait dans les eaux politiques par le discours révolutionnaire extravagant cité plus haut.
Mais il ne faut pas croire que seuls les idéologues, les militants, les dupes de l'éco-extrémisme doivent être considérés comme les uniques bénéficiaires de cette duperie mondiale. Si leurs mots d'ordre sont véhiculés avec autant de bienveillance par les gros médias ce n'est pas seulement par l'effet d'un fort courant d'opinion. Les écolos gauchos, les Sandrine Rousseau de tous pelages n'intéressent qu'une infime minorité de bobos.
On ne doit sous-estimer, à cet égard, ni l'absurdité, ni l'audience de certaines actions de vandalisme des éco-extrémistes.
Quand par exemple, en octobre 2022, des militants écologistes jettent de la soupe sur les Tournesols de Van Gogh à la National Gallery de Londres, on apprend que cette imbécilité scandaleuse s'inscrit dans la stratégie du mouvement écologiste Just Stop Oil. Ce groupe militant climatique se réclame de la résistance civile au Royaume-Uni. Il s'agit pour lui faire plier le gouvernement britannique et de l'amener à arrêter la production de combustibles fossiles. Lancé en février 2022, il a commencé par organiser, pour ce faire, un mois de perturbations dans les terminaux pétroliers. Or, nous n'avons pas simplement affaire à un groupuscule éphémère. Multipliant les actions les plus stupides : en mars, il perturbe un festival de cinéma ; plus tard encore, en mai 2023 il saccage une exposition florale et un match de football ; en juillet il vandalise un tableau de Constable. On se préoccupera de perturber le mariage d'un homme politique conservateur et d'interrompre un concert au Royal Albert Hall, etc.
À ce jour, ce mouvement, structuré en avril 2022, ayant produit en ses 12 premiers mois d'existence légale, plus de 2 000 arrestations et 138 incarcérations, n'est toujours pas interdit.
Mais il y a pire. Les contradictions de l'écologisme radical, sur les grands choix, qu'il prétend imposer à nos sociétés, se révèlent aussi innombrables – que profitables à tout un capitalisme vert.
Ainsi est-il démontré que l'implantation des énergies renouvelables favorise l'artificialisation des sols, que les projets de panneaux solaires vont à l'encontre de la biodiversité.
Plus significatif encore : en 2011, l'oukase que Mme Merkel prit sous l'effet de la peur, devant le tsunami de Fukushima.
Pourtant l'incident nucléaire lui-même n'avait pas provoqué un seul décès. Unique précédent, 25 ans plus tôt, la catastrophe soviétique de Tchernobyl en 1986, avait été largement occasionnée et aggravée par la négligence et la bureaucratie communistes. Au contraire, dans l'archipel nippon, parmi la population locale dans un rayon de 200 km, aucun décès provoqué par les rejets radioactifs issus de l'accident n'a été détecté.
Mais la décision de Merkel de fermeture des centrales nucléaire a entraîné cependant des répercussions durables sur l'industrie européenne. Le mouvement écologiste des Grünen, joue en effet un rôle central sur l'échiquier politique allemand en tant que parti charnière, alternativement allié et appoint des conservateurs et des sociaux démocrates. Officiellement fondé en janvier 1980 à Karlsruhe, cette formation a hérité des restes du mouvement écolo-pacifiste de l'extrême gauche des années 1970. Le nombre de ses adhérents est passé en quelques années de 18 000 à 40 000, mais il demeure deux fois plus bas que celui du petit parti libéral FDP.
Son chantage marginal reste disproportionné par rapport à son poids électoral réel dans les Länder. Il amènera donc en 2011 le gouvernement fédéral à programmer la fin du nucléaire et à entraîner les conséquences durables que l'on sait sur le marché européen de l'énergie.
Première conséquence : la relance outre-Rhin des mines de charbon. Le climat n'y gagne évidemment rien, la pollution ne recule pas, mais au contraire elle augmente considérablement.
Qu'on se rassure toutefois. L'illusoire et désastreuse esbrouffe des plans climatiques contradictoires, fin du nucléaire un jour, décarbonation le lendemain, n'est pas perdue pour tout le monde.
Elle ouvre des perspectives bien réelles aux industries subventionnaires et au capitalisme de connivence.
JG Malliarakis
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Apostilles
- cf. Prévisions du bureau de l'environnement des Nations unies en 1989. Le Monde du 5 juillet 1989 explique ainsi que : "le réchauffement éventuel de la planète fait craindre une montée du niveau de la mer et la submersion des terres basses où vivent des millions d'hommes". Cette hantise va ouvrir le champ libre au concept de réfugiés climatiques⇑
- On peut télécharger la version française de l'encyclique Laudate si de 2015 sur le site du Vatican ; le patriarche Bartholomée a publié, quant à lui, "Et Dieu vit que cela était bon", 64 pages, Ed.Cerf⇑
- On lira à ce sujet "Les chrétiens sont-ils responsables de la crise écologique" par Cédric de La Serre, 2020, ed. Salvator.⇑
Qu'il y ai un changement climatique, ce n'est pas un scoop. Il y en a eu déjà plusieurs dans la longue histoire de la planète terre.
Que l'activité humine l'accélère, est plus qu'une possibilité. Que les prévisions soient fausses, pas une surprise, celles de la météo ne sont pas fiable à plus de 48h. "Erare humanum est". Le plus grave est que ces problèmes fondamentaux sont déviés économiquement. Un bon exemple: la transformation de la voiture en véhicule électrique. Dans les grandes capitales occidentales, de nos jours les points de pour recharger les batteries sont loin d'être assez nombreux. Et recharger sa voiture, en 2024, revient pas moins cher qu'un plein de super. Mais, ne vision réaliste de cet objectif le rend grotesque grotesque. Déjà en France faire un trajet de mille kilomètres en voiture électrique n'est pas chose facile. Allez trouver des bornes dans nombre de petites villes, villages, hameaux??? Si on regarde plus loin, imaginons le développement de la voiture électrique là où se trouve l'écrasante majorité de la population mondiale: sur le continent africain, en Inde, en Chine, en Russie, etc,etc. Le tout à la voiture électrique est une belle farce. pendant ce temps leurs constructeurs empochent subventions sur subventions. La lutte contre le réchauffement climatique n'est pas perdu pour tout le monde, une bonne affaire pour certains.
Rédigé par : Laurent Worms | jeudi 21 sep 2023 à 10:41
Il pourrait exister un dérèglement climatique si toutefois il existât un règlement climatique.
Rédigé par : d'Heurtebise | jeudi 21 sep 2023 à 14:03
Je pense que cette gamine est un peu grillée maintenant. Elle commence à faire pschiiiit comme disait Chirac.
Elle avait été recrutée pour un rôle de marionnette, dans un casting organisé par le monde du show business mondialiste dans une famille d'artistes de music hall (ses parents le sont).
C'est pourquoi immédiatement les enceintes de mise en scène du pouvoir mondial (symposium de Davos, assemblée gànérale de l'ONU) ont ouvert leurs portes toutes grandes devant une gamine de 15 ans qui courbait l'école. Essayez de faire ça toute seule à 15 ans, sans être un plastron de l'establishment mondial. Vous verrez le résultat.
Il serait intéressant de connaître les contrats et savoir combien d'honoraires ont été versés aux membres de la famille Thunberg, par leur agent d'artiste qui coache leur carrière de music hall.
Le plus sidérant c'est que les grands médias mondiaux ont pu faire prendre au sérieux ce montage grotesque par le grand public mondial, qui a gobé en bonne partie tout ça. Les tireurs de ficelles auraient tort de se gêner, avec des jobards pareils.
Le but de l'opération Greta était simple était d'allumer un contrefeu, en créant de toute pièce une panique, avec le narratif climatique GIEC, pour contrer la poussée du "populisme" qui menaçait de faire échouer le hold up des mondialistes.
Ces derniers croyaient enfin toucher au but dans la mise en place de leur gouvernement mondial, mais la montée du populisme menaçait de faire tout rater.
Il fallait faire encore plus peur, avec le climat, pour faire oublier la peur majoritairement ressentie par la race blanche d'être grand-remplacée. (C'est à dire la seule véritable angoisse qui étreint les peuples).
Ca a réussi, mais seulement en partie. C'est à dire qu'on a réussi à créer une vaguelette électorale pour les partis "verts", partis le plus prostitués à l'agenda mondialiste. Ca a un petit peu freiné les populistes. Même en Suisse on l'a sentie un peu. Demi succès, mais demi échec.
On a pu observer la manoeuvre facilement. Il suffisait d'écouter le slogan de la gentille petite fille (même si Greta était moins mignonne et sympathique que Fifi Brindacier).
Elle disait:
I want you to panic !
Tout était dit.
Il faut dire que les mondialistes avaient eu chaud aux fesses avec l'arrivée au pouvoir de Salvini en Italie, les succès de Orban en Hongrie et de Kaczinski en Pologne, le Brexit, l'élection de Trump, etc...
A cause du demi-échec de l'opération Greta, il a fallu inventer autre chose pour créer une panique encore plus grave et plus immédiate, On a décidé que ce serait la peur de la mort. Et on a pensé que là, ce serait efficace (cf. les nombreuses déclarations insensées du mage Jacques Attali).
Ca a été l'opération Covid.
There is no business like show business.
Là aussi, on a certes réussi à montrer que les peuples sont dociles, vaccinables et confinables à merci. Mais la ficelle était trop grosse et maintenant ça se retourne contre les organisateurs alors qu'un whistle-blower de la CIA a éventé la fraude monumentale du Dr Fauci, avec les pontes de la pharma, pour bricoler un virus artificiel à Wuhan et sciemment mettre le vie de millions de gens en danger, permettant ainsi une intéressante avancée de la technologie de l'ARN messager, un ebrichissemenet insensé de certins et un conbtrôle cybernétique de la planète entière.
Maintenant, les langues se délient sur la corruption et les effets secondaires ne peuvent plus être cachés. Comme on disait au temps de l'Affaire Dreyfus: la vérité est en marche.
Les spin doctors sont débordés.
Tous aux abris, avis de tempête.
On ne peut pas réchauffer l'effet Greta. L'effet Lampedusa est plus fort.
Que faire?
Heureusement il existe encore une autre marionnette qu'on agite avec un succès étonnant: la marionnette Zelinski - lui aussi un artiste de show business - qui est brandie par exactement les mêmes marionettistes que Greta.
Grâce à ce pitre sanglant, qui a déjà réussi, tout de même, un holocause d'environ un demi millions de cosaques, il y existe une possibilité de déclencher une troisième guerre mondiale, dont on espère le même résultat que celle déclenchée en son temps contre Hitler. Cet Hitler qui, rappelons le, lui aussi avait été en partie une création des mêmes forces, disons un golem.
Les choses en iront-elles au point ou une 3ème guerre mondiale contre la Russie et la Chine, sera déclenchée, faisant un demi milliard de morts (au bas mot), pour assurer la victoire (incertaine) des mondialistes bolchéviques tournés néocons?
La seule chose que je regrette c'est que JGM soit tellement belliciste et ne perçoive pas les grosses ficelles derrière l'opération Zelenski.
Que ne fait-il preuve de la même lucudité que pour Greta et le vaccin.
Jean-Gilles pourquoi faites-vous le jeu de ces gens là? Ils sont en réalité vos ennemis.
Rédigé par : Helveticus | jeudi 21 sep 2023 à 17:24
Les changements climatiques ne datent pas d'hier. Et il est pour le moins révélateur que les catastrophistes du GIEC, de l'ONU, etc., se gardent bien de se référer au passé, qui a vu de nombreuses variations importantes du climat n'ayant strictement rien à voir avec les activités humaines. Nous subissons un matraquage de fanatiques de la religion écolo. Il est plus que temps de mettre le holà sur les dépenses extravagantes que l'UE veut nous imposer et dont l'effet global sera strictement nul.
Rédigé par : Brun | jeudi 21 sep 2023 à 22:35
Et la sidération ne date pas d'hier...
Grâce au maffieux moscovite Poutine, un autre genre de spectacle mondial est assuré : la remise sur pied de la statue de Djerzinsky et le renouveau du culte de Staline. Un reality-show dans la meilleure tradition soviétique.
A propos, un chiffre intéressant, celui des résidents chinois dans l'Extrême-Orient russe :
http://www.kasparov.ru/material.php?id=64F9B62229673
appuyé sur :
https://inosmi.ru/20161007/237989535.html
L'avenir s'annonce radieux.
Rédigé par : Reynier | vendredi 22 sep 2023 à 21:12
Quand je lis JGM, et certains commentaires, je suis pris d'un doute affreux.
Serais-je donc un suppôt de régimes abominables? La clique sans foi ni loi du Kremlin, héritière de l'affreux Djerzinsky, de Staline, une caverne de voleurs et de maffieux? Et la cité interdite de XI, où sont honorés les idéaux du pire bolchévisme totalitaire et les crimes de Mao?
Il est bien certain que ces régimes, vus sous cet angle, sont à l'opposé de mes opinions politiques.
Mais si je m'interroge, et si je retourne tous les aspects dans mon esprit, il m'est impossible d'acquiescer à la narration de propasgande dominante du monde occidental en guerre, qui se prétend encore le "monde libre", et qui pourtant ne l'est pas.
Il y a deux aspects et deux ordres de considération auxquels je reviens toujours et qui me font retomber du côté des mal-pensants.
D'une part, du point de vue de l'intérêt supérieur géopolitique du continent qui est le nôtre, et d'autre part, même du point de vue idéologique:
Premièrement au point de vue géopolitique:
Il s'agit d'être schmittien. Quel est notre ennemi géopolitique? A l'évidence il s'agit de ce conglomérat de puissances anglo-saxonnes: Amérique du nord (USA et Canada), Grande Bretagne, et les dominions comme l'Australie et la Nouvelle Zélande. Autrement dit le G7, qui nous étrangle
Ces puissances sont nos ennemies, non pas parce qu'elles nous sont antipathiques - nous pourrions nous trouver des affinités avec elles -, elles le sont parce qu'elles nous ont désigné comme leur ennemi, en nous déclarant la guerre et en menant une guerre contre nous, impitoyable, sur tous les plans.
Nous devrons prendre conscience de la guerre totale qu'elles nous mènent, de fait, sans nous l'avoir déclarée officiellement et en se prétendant nos amies.
Elles tentent de réduire l'Europe occidentale au rang de protectorat de l'Amérique du nord, qui veut notre mort tant politique qu'économique ethnique et même physique.
Le conflit artificiellement créé (pas par la Russie,... ni par la Chine), qui actuellement fait rage, a été voulu par ces puissances hostiles pour mettre à genoux l'Europe, en détruisant son économie et en la plongeant dans une guerre fratricide avec les peuples slaves du monde russe, qui sont pour nous des peuples frères.
Le destin de l'Ukraine n'est pas d'être un boulevard offensif contre la Russie, mais précisément une Ukraine, c'est à dire une zone de confins, une périphérie entre l'Est et l'Ouest du continent, qui doit être neutre pour que ce continent puisse vivre en paix.
L'objectif d'une politique responsable ne devait pas être de déplacer la frontière de l'hégémonie occidentale de quelques milliers de kilomètres vers l'est, en absorbant l'Ukraine dans l'Eurotan, ce qui équivaut à un Feldzug agressif contre la Russie, qui la menace dans ses intérêts vitaux. Tout homme d'état européen conscient devait plaider pour une Ukraine neutre, ce qui pouvait maintenir la paix et éviter la mort à une génération entière d'Ukrainiens qui au lieu de ça a été sacrifiée d'un coeur léger, sans aucun espoir de victoire. Aujourd'hui, d'après les estimations récentes les plus crédibles il y a au moins 400'000 jeunes Ukrainiens morts, victimes des ambitions géopolitiques insensées des néocons américains qui veulent infliger une "défaite stratégique" à la Russie. Or on sait que la Russie ne subira pas une telle défaite.
Tout analyste lucide et sensé savait dès le début que l'OTAN n'a pas de soldats ni de munitions et que cette guerre ne serait pas gagnable pour l'Ukraine. On a donc jeté dans la mort un demi million d'Ukrainiens, de manière délibérée.
Pourquoi dès lors, avoir déclenché cette hécatombe?Pourquoi avoir sacrifié une génération entière d'Ukrainiens, en pure perte, alors que du côté russe le chiffre des pertes est de dix fois inférieur à celui des pertes ukrainiennes et la Russie n'a encore rien commencé, Elle n'a déployé que dix pourcent de sa puissance environ. Pour le moment elle se contente de "moudre" lentement les forces ukrainiennes et les matériels de l'OTAN, qui ne sont pas reconstitués car l'OTAN et les USA se contentent de vider leurs arsenaux sans relancer leur production d'armements.
Je ne vois aucune justification à ce massacre du peuple ukrainien voulu par les néo-cons américains, ni au suicide économique de l'Europe qui est le vrai but de guerre de nos ennemis américains.
Toujours selon la saine raison schmittienne, les intérêts de l'Europe consistent à commercer avec l'Asie en passant par l'Asie centrale, alors que le bellicisme dont nos gouvernements esclaves sont porteurs, est suicidaire. Il revient à la destruction complète de nos économies, pour prolonger le déclin américain inéluctable, et les effets sont déjà percepibles et ils sont terribles : désindustrialisation totale de l'Europe, chômage massif, paupérisation, banqueroute des états de l'UE.
La destruction de North Stream dont les coupables ont été identifiés et désignés par Seymour Hersch, a été un acte de guerre contre l'Europe de la plus extrême gravité et ses perpétrateurs doivent être reconnus pour ce qu'ils sont : des ennemis impitoyables.
Face à un ennemi géopolitique qui menace notre existence même, ce qui est le cas de notre ennmi décrit plus haut, il serait permis de s'allier à des puissances qui nous soient idéologiquement hostiles. Survie géopolitique d'abord, idéologie ensuite.
Qu'en est-il donc de ce point de vue? Pour le savoir, voyons maintenant l'aspect idéologique:
Certes le pouvoir chinois est communiste et le pouvoir russe peut être soupçonné de couver une survivance de l'appareil d'état de l'URSS, tout comme le pouvoir français actuel est une survivance de l'appareil d'état des jacobins, qui sont la même chose que les bolchéviques. En revanche, d'un point de vue idéologique, que devons nous défendre? Evidemment il s'agit de la famille, de la civilisation chrétienne, de la propriété privée, et nous avons besoin de préserver notre survie ethnique, qui est menacée par l'immigration massive organisée par nos ennemis.
Or, le modèle idéologique pour lequel on nous demande de faire une guerre désastreuse, aussi désastreuse pour la survie de l'Europe que la 1ère et la 2ème guerre mondiale, et de sacrifier au passage le peuple ukrainien, est d'une part l'agenda LGBT (qui fait partie des priorités de l'UE et de l'OTAN) ; c'est d'autre part une lutte antichrétienne forcenée, par l'importation de masses musulmanes comme par la déchristianisation active ; c'est un socialisme (la France est un pays socialiste puisqu'elle a un taux de prélèvements obligatoires d'environ 50%); et c'est un suicide ethnique avec l'immigration organisée de millions d'Africains, voulue pour éradiquer le substrat ethnique de l'Europe.
Par conséquent, en tous points, le programme idéologique promu par le camp de la guerre est synonyme de mort pour la civilisation européenne que nous défendons. Donc, idéologiquement aussi c'est notre ennemi. Bref, géopolitiquement ET idéologiquement, nous travaillons contre nos intérêts, au service de nos ennemis.
En face, nous avons la Russie, un pays qui remet à l'honneur la religion chrétienne, même si sa manière de le faire est constestable ; dans lequel les prélèvements obligatoires n'excédent pas 15% ; qui fait une politique familiale et nataliste, généreuse envers les familles nombreuses ; qui refuse l'agenda LGBT et l'immigration de masse. Donc nos valeurs sont plus proches de celles de la Russie actuelle que de celles de l'Amérique marxiste culturelle.
En ce qui concerne la Chine, certes c'est un pays socialiste collectiviste, mais elle n'exporte pas sa révolution et rien ne nous oblige à la suivre dans ce domaine. En revanche, sur deux points nous devons constater que la Chine fait une politique qui permettra la pérennité de l'identitié chinoise: Cette nation a refusé le mariage homo et tout ce qui va avec. Et elle refuse l'immigration de masse. Par conséquent, le peuple chinois perdurera, vivra et florira, dans son intégrité ethnique, pendant les siècles à venir, alors que nos peuples européens seront morts environ en 2050, si on poursuit sur la lancée actuelle immigrationiste et LGBT, voulue par nos ennemis mortels, qui sont justement ceux qui nous poussent à la guerre. Par conséquent même au plan des principes essentiels de notre vision conservatrice, si nous divergeons de la Chine sur la notion de propriété, nous devons reconnaître que la Chine a au moins une sagesse qui permettra à son peuple, contrairement aux nôtres, de persister dans l'existence, alors que nous sommes ethniquement condamnés à mort par nos élites traîtresses.
CQFD: Sans aucune complaisance envers les régimes chinois et russes, nous devons constater qu'on nous pousse à agir de manière suidcidaire et que nous sommes à la merci de nos pires ennemis. C'est pourquoi, à la réflexion, il m'est impossible de suivre cette narration occidentaliste qui, si elle devait triompher, signifierait la mort de notre civilisation.
Rédigé par : Helveticus | dimanche 24 sep 2023 à 23:01
L'Ukraine n'est pas une zone de confins. Pour les Ukrainiens elle est leur zone centrale. S'il est une zone de confins, c'est bien la Moscovie et son prolongement sibérien en effondrement démographique.
Ce n'est certes pas une raison pour avoir la moindre confiance en cet Occident gouverné par des croyances messianiques (de facture vétéro-testamentaire, et qui ne doivent rien aux "paganismes") reformulées dès le XVIe siècle, et maintenant chargées de 'wokisme', qui est bien la vue-du monde officielle du monde anglophone.
Quand aux conceptions politiques de Poutine et des siens, elles datent au moins des années 1920. Elles sont ainsi commentées par D. Savvin (traduction cliquable):
https://harbin.lv/sokrovennoe-skazanie-sovkov
Il n'y a rien à espérer de la Russie, qui a eu trente ans pour se redresser et ne l'a pas fait, pensant qu'elle pourrait renouveler impunément les pratiques qui avaient si bien réussi à l'URSS.
La seule loi certaine en histoire est la démographie. De ce point de vue, le Canada, l'Australie et les ex-dominions sont en voie de submersion ; les USA en voie de déchirement ; la Fédération de Russie en voie d'effacement. Quant à l'Europe occidentale, nous connaissons la situation, notamment en France (universalisme oblige), en Wallonie, en Angleterre et en Italie.
La qualité des nouveaux venus fera aussi la différence, et les Chinois ne sont pas incompétents...
Pour l'Europe et le monde "boréen" (si l'on peut user de ce référent ethno-culturel) la crise va durer et ne sera peut-être pas surmontée. Mais soyons sûrs que l'"hyperclasse mondiale" s'en tirera.
Rédigé par : reynier | lundi 25 sep 2023 à 13:09
Excusez moi cher monsieur (ou madame) Reynier, mais je trouve que vous mélangez un peu les facteurs qui sont à l'oeuvre dans tout ça, et surtout, vous ne savez pas les hiérachiser entre les ennemis principaux, et secondaires, ni entre l'essentiel et l'accessoire. Enfin, vous oubliez que des retournements sont possibles.
Par exemple, quand vous dites que la démographie est une loi certaine en histoire, vous énoncez une vérité première. Dans ce cas vous devriez me rejoindre quand je mets en garde contre la guerre démographique qui nous est menée par le camp atlantique "messianique", métisseur et multiculturaliste ainsi que LGBT, qui veut tuer nos races européennes.
Vous nous dites que ce n'est pas mieux au Canada, aux USA et en Australie, c'est vrai. Mais c'est simplement que ces pays sont aussi dans les griffes des mêmes forces messianiques antiblanches et antichrétiennes.
Je pense que vous vous trompez quand vous suggérez que la démographie russe est mauvaise et en inférez que cela annonce la chute du monde russe. Vous vous trompez complètemenmt là dessus et pour plusieurs raisons.
Bien sûr la Russie a connu un recul démographique au cours de l'époque Jeltsine, pendant laquelle la substance russe a été saignée par les prédateurs messianistes qui ont mis le pays en coupe réglée. Il y a eu alors une forte dénatalité et même une baisse de l'espérance de vie. Aujourd'hui, une génération plus tard, fatalement il y a un trou démographique presque impossible à combler. Une génération manque à l'appel. C'est un fait.
Pourtant le gouvernement russe, avec sa politique pro famille et nataliste s'emploie à redresser la situation. On sait qu'il ne suffit pas de payer des allocations familiales pour faire repartir la natalité, mais après un certain temps cela ne peut pas ne pas avoir un certain effet. Cela prendra du temps mais la planification du pouvoir russe, contrairement à celle des démocraties, est à long terme. La Russie a donc le temps devant elle.
Ici, je vous prie de penser un peu à l'histoire de l'Allemagne. La guerre de 30 ans avait saigné à blanc l'Allemagne, qui avait perdu au moins 30% de sa population et dans certaines régions de 50% à 70%. Les états princiers allemands ont pratiqué pendant deux siècles et demi une politique extrêmement patiente et tenace quils ont appelée 'Kameralismus', et qui consistait à favoriser avec des moyens modestes une reprise agricole et démographique lente, pour relancer la natalité et reconstituer lentement les forces d'une nation exsangue et divisée par la politique de Richelieu et Mazarin, puis surmonter les exactions de Louis XIV. Parallèlement la Prusse a fait une politique intelligente d'immigration choisie, en attirant, non des parasites de la sécu et des bouches à nourrir faméliques et inassimilables, mais des huguenots français industrieux et d'autres populations d'élite, blanches et chrétiennes.
Il a fallu plus de deux siècles à l'Allemagne pour reconstituer ses forces, mais elle y est finalement parvenue, ce qui lui a permis de redevenir une puissance de premier plan, grâce au génie politique de Bismarck, et d'infliger une défaite historique à la France en 1870.
Qu'est-ce qui vous permet d'exclure que la Russie puisse connaître, dans les prochaines générations, et siècles, une pareille remontada? Rien évidemment. Je ne vois pas ce qui vous permet de supposer que la natalité russe ne peut pas reprendre. Alfred Sauvy et Gaston Bouthoul, grands démographes, que j'ai lu, nous ont enseigné que rien n'est plus imprévisible que les comportements des peuples dans le domaine de la natalité.
Vous suggérez aussi que la natalité chinoise n'est pas très bonne non plus. Peut-être, mais il faudrait quand-même vous rappeler que la Chine a une population entre 1.3 et 1.4 milliards d'habitants. Certes, la politique de l'enfant unique, destinée à éviter les misères dûes à une natalité excessive, a laissé des traces. Les jeunes couples chinois hésitent à faire des enfants. On les comprend, vu le coût de l'immobilier. Mais même en supposant que la population chinoise baisse au point d'atteindre un niveau de 1 milliard seulement, ce qui serait un effondrement catastrophique, avec 1 milliard d'habitants, la Chine resterait avec l'Inde (mais l'Inde n'a pas un état efficace) la plus grande puissance mondiale par la taille de son marché intérieur. Et ne vous faites pas trop de souci pour le sort des vieux Chinois qui péseraient sur les épaules des jeunes générations. C'est terrible à dire, mais les Chinois, contrairement à nous, mais comme les Russes, savent souffrir, et se restreindre. C'est à dire que s'il y a trop de vieux, ils ne coûteront pas plus cher à l'état ni aux jeunes, car tout simplement on les mettra à la portion congrue. Leurs parents et grands parents se sont contentés d'un bol de riz en fer, on pourra leur imposer de s'en contenter à nouveau, en attendant que le point le plus bas démographique soit atteint, après quoi il n'y aura plus de creux possible, seulement une remontée de la population.
En plus, il y a un aspect qui vous échappe complètement. Pourtant il est essentiel: c'est beaucoup plus important de maintenir l'homogénéité ethnique d'un grand peuple que de maintenir les effectifs totaux en diluant le peuple originel. Voici pourquoi, quand certains antiracistes métisseurs grands remplaceurs antiblancs messianistes nous bourrent le mou en se félicitant que la France ait des bons chiffres démographiques, ce qui, nous dit-on, est bon pour financer les retraites, en oubliant de dire que seules les négresses à la charge des services sociaux font encore des bébés, et que cela signifie donc une accélération du rempacement de peuple et du changement de continent, on nous ment effontément et on se moque de nous, comme d'habitude.
On verra bien l'évolution des populations de la fédération de Russie et de la Chine. Même si la Russie devait stagner démographiquement, pendant quelques temps, les peuples slaves qui la composent majoritairement et les minorités ethniques qui font partie de cet état multinational, ne sont pas grand-remplacées. Il y a actuellement 150 millions d'âmes, à quoi environ 10 millions s'ajouteront bientôt par suite de l'annexion de la Biélorussie et du Dobass. C'est déjà une masse critique suffisante pour construire une grande puissance économique et militaire. Si vous craignez que l'extrême-orient russe (Sibérie et autres territoires volés naguère à la Chine, comme les USA ont volé des gros morceaux de l'empire espagnol d'Amérique) soient silencieusement annexé par la Chine, par l'effet de l'établissement de populations sinophones, vous avez peut-être raison. Mais peut-être aussi tort. Nous sommes incapables de le savoir.
La Russie peut se lancer dans une politique de Kameralismus à long terme et atteindre 400 millions à 500 millions d'habitants dans deux siècles.
Tout ce qu'on sait c'est que cette zone d'extrême-orient sera un foyer de développement économique extrêmement dynamique en raison des énormes investissements que le gouvernement russe y fait et de la collaboration économique russo-chinoise.
L'ethnicité chinoise retirera-t-elle les marrons du feu? Nous verrons. Mais de toute façon cela ne change rien à la vérité de ce que je disais, c'est à dire que c'est l'intérêt de l'Europe de commercer avec cette partie du monde, peu impoorte si c'est la Chine ou la Russie qui mène le bal en extrême-orient.
Vous vous trompez aussi, géopolitiquement, sur l'Ukraine, vraisemblablement parce que vous vous situez dans la continuité idéologiques des ambitions anciennes de l'empire austro-hongrois et du 3ème Reich. Vous affirmez, a priori, comme ce très antipathique ministre Kuleba, que l'Ukraine appartient à la 'Mitteleuropa'. Ce n'est pas vraiment faux, mais pas vrai non plus. L'Ukraine a toujours été ballottée entre ces deux aimants: l'Est et l'Ouest. Ce territoire composite, avec un petit morceau vraiment ukrainien (Galicie et Volhynie), et des minorités magyares (en Ruthénie subcarpathique), roumaines, greques, etc., ainsi qu'un gros morceau dont le centre de gravité penche vers la Russie: celui qui a été rattaché par la grande Catherine et son grand amour le prince Potemkine, c'est à dire la Nouvelle Russie et la Crimée, ce que Poutine est en train de reprendre en ce moment avec l'assentiment des populations qui se débattaient depuis 2014 contre l'oppression kievienne sanglante. La question qu'on peut se poser est celle-ci: cet ensemble disparate aurait-il pu vivre ensemble durablement après la naissance d'un état artificiel en 1991? Ou pas?
La réponse à donner à cette question est celle-ci: si les Américains avaient accepté que l'Ukraine devienne un état tampon, comme la Suisse, alors oui, le patchwork aurait pu durer et une vraie cohésion nationale ukrainienne multinationale aurait pu naître petit à petit, après quelques générations. Même l'application honnête des accords de Minsk aurait pu atteindre ce résultat avec le temps. Mais voilà, au lieu de faire cela, l'hyperpuissance US a dépensé 5 miliards de dollars (dixit Victoria Nuland-Kagan) pour transformer l'Ukraine en base militaire offensive antirusse après le coup d'état de Maidan. Un pouvoir fanatique et sectaire, héritier des racialistes nazis, a prétendu interdire la langue russe, en violation de la constitution du pays.Puis il y a eu la rébellion du Donass et les acords de Minsk, qui auraient encore pu sauver la situation. Mais Angela Merkel et François Hollande nous l'ont dit: l'empire combattant a refusé d'appliquer les accords de Minsk qui n'avaient été signés que pour gagner du temps et transformer l'Ukraine en base militaire agressive contre la Russie. Par conséquent le vivre ensemble a avorté et les populations russophones, qui auraient pu consentir à vivre sous un état ukrainien, s'il avait été neutre et respectueux des différencers culturelles et linguisitiques, sont retombées dans l'orbite russe et ont applaudi à l'opération militaire spéciale.
En résumé: oui, on aurait pu réussir cette novation historique qu'aurait éét une Ukraine unie. Mais cela n'était possible que si l'Ukraine devenait un état tampon respectant les idetités culturelles et linguistiques, et neutre, pour garantir la paix régionale.
Or, comme le projet était d'absorber cette nouveauté dans l'empire eurotanien, belliciste et agressif, antirusse, non seulement on créait un casus belli et on contraignait la Russie à intervenir pour préserver ses intérêts vitaux, mais encore on rendait inévitable l'éclatement du pays le long de la frontière linguistique.
Rédigé par : Helveticus | lundi 25 sep 2023 à 19:16
@Reynier
Pouvez-vous svp nous expliquer comment on peut "cliquer" pour avoir la traduction de votre article https://harbin.lv/sokrovennoe-skazanie-sovkov
Merci.
Rédigé par : Helveticus | lundi 25 sep 2023 à 19:20
@ Helveticus | lundi 25 sep 2023 à 19:16
Ce qui serait vraiment bien, c'est que vous arrêtiez de mentir. Non seulement vous vous obstinez à sortir sottise sur sottise, mais vous êtes resté calé sur la propagande russe de 2014. Nous sommes en 2023. Depuis, le Kremlin a changé quatre ou cinq fois de justification pour l'invasion de l'Ukraine, mais vous n'avez toujours pas remarqué. Comme agent d'influence, vous êtes singulièrement inopérant !
Vous prétendez toujours :
"Un pouvoir fanatique et sectaire, héritier des racialistes nazis, a prétendu interdire la langue russe, en violation de la constitution du pays."
C'est un mensonge pur et simple. Ce n'est jamais arrivé.
"On rendait inévitable l'éclatement du pays le long de la frontière linguistique."
Il n'y a pas de frontière linguistique en Ukraine. Le bobard de l'invasion pour cause de défense de la langue russe date de la première invasion, en 2014. Depuis, un président russophone a été élu (Zelensky), et les régions où le russe est le plus présent sont aussi celles où la haine de l'envahisseur est la plus forte : forcément, ils ont vécu de près la "libération" à la sauce russe, qui a consisté essentiellement en des viols, des tortures et des assassinats.
Cela fait bien longtemps que la défense de la langue russe n'est plus mise en avant par le Kremlin et ses propagandistes. Il ne s'agit même plus, selon eux, de revendiquer des territoires ! La guerre menée par la Russie en Ukraine est une guerre de civilisation, une guerre mondiale.
Voici ce qu'a dit Poutine le 5 octobre au club de Valdaï :
https://valdaiclub.com/events/posts/articles/vladimir-putin-meets-with-members-of-the-valdai-club-transcript-2023
"La crise ukrainienne n'est pas un conflit territorial, je veux le dire très clairement. La Russie est le pays le plus vaste du monde, et nous n'avons aucun intérêt à conquérir davantage de territoires. [...] Ceci n'est pas un conflit territorial, et ce n'est pas non plus une tentative d'établir un équilibre géopolitique régional."
Donc les salades sur l'OTAN qui aurait des visées sur l'Ukraine, c'était des bobards également.
"Le problème est beaucoup plus large et plus fondamental. Il concerne les principes du nouvel ordre mondial. [...] L'Occident, ou du moins une certaine part de l'Occident, son élite, a toujours besoin d'un ennemi. Il a besoin d'un ennemi pour justifier son action militaire et son expansion."
Une fois de plus, Poutine est un cas d'école pour les psychiatres. Il illustre à merveille le phénomène de projection : celui qui a toujours besoin d'un ennemi, c'est la Russie. Celui qui a une action militaire agressive et conquiert des territoires, c'est la Russie. Ce n'est pas l'Occident qui a conquis l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, la Transnistrie, Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia.
"La doctrine de politique étrangère de la Russie consiste à considérer que notre pays constitue un Etat-civilisation originel. Cette formulation reflète clairement et succinctement la façon dont nous concevons non seulement notre propre développement, mais aussi les grands principes de l'ordre international que nous espérons voir s'imposer."
Voilà. La guerre de Poutine n'a pas pour but de permettre à quelques millions d'Ukrainiens de parler russe , ce pour quoi ils n'ont pas attendu sa permission. Elle a pour but d'imposer au monde entier la civilisation supérieure de la Russie, autant dire la férule de la race aryenne russe.
Evidemment, Poutine s'emploie aussitôt à masquer sa volonté de domination :
"Il y a de nombreuses civilisations, et aucune n'est supérieure ou inférieure aux autres."
Sauf, bien sûr, la civilisation russe qui est supérieure à toutes les autres (la Sainte Russie-blabla), et la civilisation occidentale qui est inférieure à toutes les autres.
"La prospérité de l'Occident a été acquise, dans une large mesure, en pillant ses colonies pendant des siècles. C'est un fait. [...] L'influence mondiale de l'Occident est une immense pyramide de Ponzi militaire et financière qui a constamment besoin de carburant supplémentaire pour subsister, et s'empare pour cela des ressources naturelles, technologiques et humaines des autres."
Mais à part ça, aucune civilisation n'est inférieure aux autres. Surtout pas la merveilleuse civilisation musulmane avec son terrorisme, ses excisions et ses décapitations :
"[L'Occident] tente de présenter le monde arabe comme un ennemi. [...] Il tente même de présenter le monde musulman comme un environnement hostile."
Hostiles, les musulmans ? Noooon, vous avez vu ça où ? De paisibles bisounours, les musulmans !
Rédigé par : Robert Marchenoir | vendredi 20 oct 2023 à 12:07