La première se situe dans le village de Callac en Bretagne où un projet baptisé Horizon suscite la colère de nombreux secteurs de l'opinion locale, sans que peut-être l'ensemble de l'Hexagone en prenne la mesure : il s'agirait en effet de repeupler d'Étrangers, bénéficiant d'un statut de réfugiés, des communes plus ou moins désertées par leurs habitants régnicoles. L'opération a d'ores et déjà suscité une manifestation de protestation de quelque 700 personnes. À l'autre bout du territoire, les militants identitaires de la Ligue du Midi font circuler une pétition dénonçant, non sans raison, l'abandon des petits villages par le pouvoir central. La discussion sur le projet de loi de finances pour 2023, nous donnera certainement d'ailleurs une nouvelle occasion de revenir sur ce dernier aspect du sujet lorsqu'il s'agira de comparer les DGF, "dotations de fonctionnement", allouées respectivement aux communes de banlieue et aux municipalités rurales.
La seconde éclaire le danger du processus et s'est produite aux Mureaux, en grande banlieue parisienne. Là, c'est un élu local socialiste de la municipalité, Boris Venon, qui, poussé à la démission et à l'exode, déclare : "Moi-même et ma famille nous sommes sentis menacés jusque dans notre intégrité physique". Ses charmants concitoyens lui ont en effet enjoint : "Le Blanc quitte ma ville, on est chez nous ici".
Ce "on est chez nous ici" rappellera sans doute aux Français qui se souviennent du théâtre de Molière, ça existe encore, le moment décisif où Tartuffe annonce à ce bon bourgeois d'Orgon : "la maison est à moi c'est à vous d'en sortir".
Comme toutes les comparaisons historiques ou littéraires, celle-ci, cependant, rencontre ses limites. Tartuffe appartient à l'espèce de ces faux dévots que dénonce la pièce. Or, nous nous trouvons aujourd'hui en présence de vrais islamistes. Et surtout la scène suivante renverse la situation car "nous vivons sous un prince ennemi de la fraude". Cela se passe au XVIIe siècle, au début du règne de Louis XIV : difficilement transposable de nos jours.
Au vrai, le slogan "on est chez nous" renvoie très exactement à cet étonnant mouvement qui se veut "indigéniste". Loin de correspondre en effet aux descendants imaginaires de Vercingétorix ou des Peaux-Rouges d'Amérique, il est devenu le mot d'ordre des continuateurs du colonel Custer. Indigénisme étrange, appellation vraiment paradoxale, il se retourne contre les indigènes véritables.
Oui, si cela devait triompher, la boucle serait bouclée et l'expression de "grand remplacement", tant reprochée à Renaud Camus, cesserait de pouvoir être dénoncée comme un fantasme.
Cela doit donc être combattu et déjoué.
La double question qui se pose en France depuis maintenant des décennies, n'est pas tant celle de la nuisance que développe l'immigrationnisme à outrance. Faut-il vraiment répondre à un démographe médiatisé comme Le Bras quand il prétend, depuis des années, que le nombre des Étrangers n'augmente pas ?
Il faut d'une part s'interroger sur les responsabilités permanentes des grands intérêts dominants et des technocrates qui n'ont cessé d'encourager le phénomène. Votre chroniqueur tentera de les évoquer dans sa prochaine livraison.
Et compte tenu des conclusions qui s'en dégagent, il ne nous semblera pas inutile de s'interroger, d'autre part, au gré d'une chronique ultérieure, sur les erreurs commises de façon récurrente, depuis quelque 50 ans, par les nationaux de bonne foi, trop souvent des lions conduits par des ânes, qui ont tenté de s'opposer à la destruction du pays.
JG Malliarakis
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Ils disent : la transition démographique. Non mais on leur a rien demandé!… et vice-versa d'ailleurs…
Rédigé par : minvielle | lundi 03 oct 2022 à 20:23
Heureusement, nous avons quelques bonne nouvelles :
- Xavier Bertrand vient de déclarer que son "attachement charnel à l'identité française" se concrétisera dans son nouveau parti "Nous France", en rejetant sagement toute idée "mortelle" de rapprochement avec l'"extrême droite". Il y a encore de grandes consciences adroites.
- Les Forces de l'ordre ont barré les protestataires à Callac. On dit que le RN n'était pas là parce que Zemmour avait préempté l'événement. Emouvant exemple de respect de l'Autre.
- Le Sénat, où on aime bouffer, nous apprend que la France ne produit plus que 50% de ce qu'elle mange.
Conclusion patriotique : consommez vernaculaire, et mangez moins, les portes du Paradis sont étroites.
Rédigé par : Sémal-Barré | lundi 03 oct 2022 à 21:33
Nous sommes très en retard sur la Grande-Bretagne, qui est pareillement envahie d'immigrés, mais où la classe politique, au moins à droite, a depuis longtemps manifesté sa volonté de réduire le flux entrant (sachant que les déclarations d'intention et les résultats sont deux choses différentes).
C'est d'autant plus frappant que certains des politiciens les plus en flèche contre l'immigration en sont issus eux-mêmes.
De l'autre côté de la Manche, la règle selon laquelle un responsable noir ou issu du sous-continent indien est, forcément, "anti-raciste" et pro-immigration est révolue depuis longtemps.
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 03 oct 2022 à 21:44
Mais toutes les lois nationales et européennes sont en faveur de l'immigration ! Pénétrer illégalement sur le territoire n'est plus un délit. Ceux qui aident les clandestins ne font qu'obéir au "principe de fraternité" (Conseil constitutionnel). Le regroupement familial est un droit. Les expulsions doivent être individuelles (pas de charter), les OQTF jamais exécutées, etc. C'est lumineux, tout est fait par nos maîtres pour organiser le Grand remplacement...
Rédigé par : Andy Vaujambon | mardi 04 oct 2022 à 18:01