Ma Photo

Présentation de l'Insolent

  • Le site de L'Insolent est alimenté en toute liberté par les chroniques d'actualité sociale, culturelle, économique et politique rédigées par JG Malliarakis.

Puisque vous aimez l'Insolent

Contact

« Mémoire des monstres | Accueil | L'enjeu identitaire et Taïwan »

lundi 08 août 2022

Commentaires

Robert Marchenoir

Si la Chine ne peut envahir Taïwan, elle peut certes organiser un blocus naval. Ses conséquences seraient sans commune mesure avec la guerre d'Ukraine.

N'importe quel pays du monde produit des denrées alimentaires de base. Le gaz et le pétrole se trouvent en bien des endroits, et peuvent être remplacés par d'autres sources d'énergie.

En revanche, une seule entreprise taïwanaise produit 90 % des microprocesseurs de dernière génération, et l'île fournit une part majeure des composants électroniques utilisés par le monde entier. Un blocus serait dramatique pour l'économie mondiale comme pour l'industrie de défense occidentale.

Les Etats-Unis, Israël et l'Europe pourraient certes s'employer à rattraper leur retard et construire des usines de remplacement (c'est d'ailleurs en cours). Mais cela demande du temps et coûte horriblement cher. Je ne parle même pas du savoir-faire : avons-nous encore les compétences nécessaires, les ingénieurs en nombre suffisant ?

Hélas, l'Occident s'est tiré une balle dans le pied tout seul dans cette affaire. Taïwan n'a aucune existence au regard du droit international, et c'est la faute de ce gros malin de Kissinger qui a voulu finasser avec les Chinois pour contrer l'URSS.

Certes, il est facile d'être lucide rétrospectivement, mais l'ampleur des concessions qui ont été faites à Pékin à l'époque est atterrante. La situation n'a rien à voir avec l'Ukraine, où un déluge de sanctions légales peuvent s'abattre sur la Russie dès lors qu'un seul troufion passe la frontière.

Catoneo

Le défi affronté par le PCC est cette année d'ordre économique et social intérieur bien plus que stratégique.
Un blocus du Détroit mettrait à l'arrêt l'industrie d'exportation et l'emploi de nombreux travailleurs déjà pauvres et souvent confinés pour rien.

Par ailleurs, la conquête de Taïwan n'est valable du point de vue stratégique que s'il y a un projet subsidiaire. On sait que la prise de l'île "rebelle" permettrait à l'amirauté chinoise un accès domestique à l'Océan pacifique nord et dévoilerait son intention subséquente de rompre la chaîne de défense des îles Kyushu, en fait depuis le phare d'Agincourt jusqu'à Kagoshima. Cette menace impacterait directement le Japon, qui alors réarmerait à grand train au-delà des besoins d'auto-défense avec la bénédiction de Washington. C'est déjà, semble-t-il, parti.

Si le PCC persiste dans son délire hégémonique de "nationaliser" les mers de Chine et la mer jaune, il pourrait subir un confinement de sa flotte sur cet espace marin peu profond où l'on détecte facilement toute activité submergée. Mais on a vu avec Poutine et sa clique que la raison ne l'emporte pas toujours. A moins que le XXè Congrès n'engage des frais de prospective pour éclairer le nouveau quinquennat.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)