Notons que cette dernière, qui tenait le discours apparemment le plus "centriste", laisse donc le champ libre, jusqu'en septembre à un débat qui risque de se révéler d'autant plus animé que les compétiteurs campent sur des positions droitières très proches.
À cet égard, nos regards continentaux se trouvent faussés par des articles de presse typiquement parisiens. Citons ceux de la correspondante du Monde à Londres, Cécile Ducourtieux. Celle-ci voit "dans la dernière phase, un processus discutable" (cf. édition papier datée du 22 juillet) pour ce que son journal appelle simplement la "succession de Boris Johnson". Sans doute, par cette habile combinaison de titres, la rédaction tend à délégitimer le fonctionnement de la constitution même de la Grande-Bretagne.
Et de s'engouffrer dans une rhétorique assez stupéfiante, observant doctement qu'au terme des 12 débats régionaux qui s'échelonneront dans tout le pays ce seront seulement les 160 000 à 200 000 adhérents du parti conservateur, soit "0,35 % de l'électorat britannique" qui choisiront ainsi le nouveau Premier ministre à la date du 5 septembre. Or, Mme Decourtieux prétend constater que cet échantillon, "selon une étude" est composé "à 70 % d'hommes, plutôt âgés (la cinquantaine en moyenne), et ne représentant pas la diversité ethnique du pays."
De telles remarques suggèrent au lecteur, sans le dire explicitement, que le choix des gouvernants anglais ne doit pas être considéré comme vraiment démocratique. En fait, il s'agit d'un parti lui-même régulièrement confronté à des adversaires. Son principal rival a pour base traditionnelle les syndicats, mélangés à des militants de gauche. Quand les sujets de Sa Gracieuse Majesté votent à droite c'est en toute liberté et connaissance de cause, que cela plaise ou non à la rédaction du Monde.
Autre insinuation particulièrement mal venue : raisonnant dans les catégories de la pensée bobo-gauchisante, on nous présente Rishi Sunak comme un "immigré indien". Si finalement il ne l'emportait pas, la cause de son échec tiendrait au manque de diversité ethnique de son parti. Or, les vagues reproches qui lui sont adressés relèvent d'une tout autre logique : marié à l'héritière d'une des plus grosses fortunes de l'Inde, son épouse ne payant pas d'impôts au Royaume-Uni, alors que lui-même est chancelier de l'Échiquier c'est-à-dire ministre des Finances, cet heureux couple détient une carte verte d'immigrants… aux États-Unis.
Mais, pour le bonheur de l'Angleterre, le débat ne se cantonne pas à ce niveau.
Tous se retrouvent d'accord pour une politique de décrue fiscale et de lutte contre l'insécurité.
La réalité du parti conservateur se situe à droite et c'est sur des arguments de droite que les deux rivaux s'investissent. L'attitude des autorités françaises et l'incompétence apparente des services de Gérald Darmanin servent ainsi, sans doute sans le vouloir, la campagne de Liz Truss, réputée la plus coriace, qui les dénonce y compris dans les embouteillages monstrueux à Douvres, au moment de partir en vacances.
Quoiqu'il advienne, à la suite de ce processus, il reste que le Mélenchon britannique, en la personne de Jeremy Corbyn, se trouve désormais hors de course : voilà sur ce point, nonobstant le Brexit, nonobstant le souvenir de Fachoda et nonobstant ses goûts culinaires souvent déroutants, un pays qui peut paraître libre et béni des dieux.
JG Malliarakis
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Il est en effet réjouissant de suivre la compétition pour la succession de "Boris". Ça nous change du communisme incrusté en France dans tout l'éventail du spectre politique.
Parmi les candidats du parti conservateur britannique, c'est à celui qui sera le plus libéral, le plus thatchérien, le plus patriote, le plus acharné à appliquer le Brexit, le plus favorable à l'Ukraine, le plus en flèche contre l'idéologie "woke", le plus impitoyable contre la délinquance et l'immigration.
Et le plus rigolo, c'est qu'un candidat sur deux était une candidate, un immigré, un musulman ou affichait un cocktail de ces caractéristiques.
Particulièrement intéressante était la candidature de Kemi Badenoch (désormais éliminée), qui, à l'aune des médias français, serait "ultra-libérale", "d'extrême droite", "raciste" et "suprématiste blanche".
Manque de bol, elle est noire : ses parents viennent du Nigéria.
Il est intéressant de noter que dans le gouvernement de Boris Johnson, Kemi Badenoch était ministre de l'Egalité. En France et dans d'autres pays occidentaux, un tel ministère, dévolu à une Noire, serait, dans les faits, le ministère des Noirs.
Un peu comme Pap Ndiaye, chez nous, au ministère de l'Education. Ou bien Elisabeth Moreno, noire, originaire du Cap-Vert, nommée ministre à l'Égalité entre les femmes et les hommes, à la Diversité et à l'Égalité des chances. Elle est noire et femme, et par un hasard extraordinaire, on lui demande de militer pour favoriser les femmes, les Noirs et les immigrés.
De même, différents ministres de l'Immigration, à travers l'Europe, ont été affectés par le passé à... des immigrés, pour... favoriser l'immigration et le prétendu "anti-racisme".
En Angleterre, Kwasi Kwarteng, ministre de l'Economie, a fait l'éloge de l'Empire britannique et a déploré que les patrons importent des immigrés pour faire baisser les salaires. Il est noir de chez noir, originaire du Ghana.
Priti Patel, une autre immigrée, ministre de l'Intérieur, originaire de l'Inde via l'Afrique noire où ses parents avaient émigré, a mis en place la politique d'expulsion forcée des immigrés illégaux vers le Rwanda, quel que soit leur pays d'origine. Au grand dam de l'Eglise anglicane, qui a fait sa crise d'eczéma gauchiste habituelle.
Même Marine Le Pen et Eric Zemmour n'auraient jamais parrainé une telle proposition. Mais voilà, Priti Patel a réussi à signer un accord avec le Rwanda dans ce but (dont l'application se heurte à de fortes oppositions, mais il faut bien commencer quelque part).
En somme, nous avons, chez les Tories, un portrait de ce que devrait être un libéral-conservatisme de bon aloi. Nous en sommes très loin ici.
Rédigé par : Robert Marchenoir | dimanche 24 juil 2022 à 13:38
Je ne comprends pas comment on peut se dire partisan du soutien à l'Ukraine et anti-woke. Il est bien clair que le drapeau de Zelinsky est le drapeau LGBTQIA woke.
Rédigé par : Helveticus | lundi 01 août 2022 à 13:51
@ Helvéticus : Factuellement, le drapeau de l'Ukraine est bleu et jaune. Rien à voir avec LGBT ou woke. Le trident ukrainien est appelé aussi "croix de saint Vladimir".
Rédigé par : Emile Koch | lundi 01 août 2022 à 15:35
@ Helveticus
J'espère au moins que vous êtes payé par les Russes pour raconter de telles sottises, parce que sinon, vous n'avez pas beaucoup d'excuses...
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 01 août 2022 à 21:04
@Emile Koch, Robert Marchenoir
Je ne parlais pas du drapeau ukrainien, mais de l'idéologie dont Zelensky est le porte drapeau.
Pour votre information il vient de décider d'enlever une statue de la Grande Catherine, pour la remplacer par celle d'un acteur porno gay. Ce type est une ordure et c'est un comble de voir des nationalistes français prendre sa défense.
Ah, j'oubliais, maintenant Zelensky est très fâché parce que même Amnesty International a dénoncé les exactions de son armée contre les civils. Non seulement ils ont massacré à Butcha tous ceux qui avaient bien accueilli les Russes, mais maintenant dans le Donbass, ils s'amusent à déverser par drones une pluie de mini mines antipersonnels appelées des "pétales" parce qu'elles ont des ailettes et qu'elles tombent doucement en tournoyant comme des pétales, puis restent presque invisibles partout sur le sol. Si on marche dessus elles vous arrachent un pied, si on les touche elles vous arrachent une main. C'est la technique Zelensky et celle de ses bataillons de représailles nazi financés par des oligarques juifs: puisqu'ils ne peuvent pas empêcher les populations du Donbass d'accueillir avec joie les troupes russes qui viennent les libérer de ces monstres, alors ils tentent de les massacrer en représailles.
Ce Zelensky est de la race des commissaires politiques en manteau de cuir noir qui faisaient abttre les anti-communistes comme vous tous d'une balle dans la nuque. Il mériterait de figurer dans le dernier article de JGM intitulé Mémoire des monstres.
Rédigé par : helveticus | vendredi 05 août 2022 à 00:06
@ Helveticus
"Pour votre information il vient de décider d'enlever une statue de la Grande Catherine, pour la remplacer par celle d'un acteur porno gay."
Menteur ! Vous semblez avoir un sérieux problème sous la ceinture. Qu'est-ce que c'est que cette obsession qui est la vôtre à voir des homosexuels partout ?
Zelensky, bien au contraire, est une illustration parfaite des valeurs familiales traditionnelles. Lui et sa femme s'adorent. Avec ses deux enfants, ils sont une publicité vivante pour la famille heureuse et traditionnelle.
Tout le contraire de Vladimir Poutine, qui a divorcé il y a bien longtemps, cultive des maîtresses en secret et interdit aux médias russes de seulement parler de ses enfants.
Sans parler de cet incident, qui a suscité les interrogations des médias russes à l'époque, où il a soulevé en public la chemise d'un petit garçon inconnu pour l'embrasser sur le ventre. Geste qu'il a été incapable d'expliquer et qui sent beaucoup son pédophile refoulé.
Vous pouvez chercher, la vidéo figure sur Internet.
Ce qui est exact, en revanche, c'est qu'en Ukraine, on ne torture pas les homosexuels à l'électricité, on ne les assassine pas dans des prisons clandestines de la police politique, on n'interdit pas par voie législative de parler de l'homosexualité, etc. Contrairement à ce qui se passe en Russie. Il faut croire que c'est cela, votre genre de beauté.
Quant aux mines antipersonnel, ce sont les Russes qui les déversent sur l'Ukraine.
En bon troll répandant la désinformation russe, vous accusez vos adversaires des méfaits commis par ceux que vous tentez fort maladroitement de soutenir.
Comment pensez-vous une seule seconde que vos mensonges puissent convaincre qui que ce soit ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | vendredi 05 août 2022 à 15:58
@ helveticus
Zelensky est au service du mondialisme qui a sa racine aux États-Unis (Jacques Bordiot, "Une main cachée dirige"). Il n'est donc pas surprenant qu'il soit soutenu par tous les dirigeants occidentaux qui y sont acquis. Les "non-mondialistes" pro-Zelensky n'ont pas compris que le danger soviétique a disparu. Enfin d'autres ou quelques fois les mêmes (exemple Robert Marchenoir) par une vision diabolique de la Russie (Testament de Pierre le Grand; même Bordiot d'ordinaire mieux inspiré s'en fait l'écho dans "Le pouvoir occulte fourrier du communisme") adoptent la même position.
Rédigé par : RR | vendredi 05 août 2022 à 22:24
@ RR
Il serait intéressant que vous nous expliquiez comment "le danger soviétique a disparu", à l'instant où Vladimir Poutine réhabilite le stalinisme, envahit l'Ukraine et menace l'Occident d'annihilation nucléaire.
Contrairement à ce que vous prétendez, je n'ai pas "une vision diabolique de la Russie" : j'ai une vision réaliste, basée sur les faits et sur l'histoire. Contrairement à vous, qui n'étayez jamais vos anathèmes et vos opinions sur le moindre argument.
Incidemment, ma vision est conforme à celle de nombreux intellectuels russes, contemporains ou morts.
En revanche, votre emploi du mot "diabolique" révèle le caractère irrationnel et religieux de votre point de vue. Et quand je dis religieux, ce serait plutot bigot, fanatique, sectaire.
Vous partagez une autre caractéristique avec le régime au pouvoir à Moscou : la projection. Vous accusez vos adversaires des vices qui sont les vôtres. C'est vous qui remplacez la pensée par la diabolisation et la bêtise des grenouilles de bénitier, ce n'est pas moi.
Quant au mondialisme, c'est Vladimir Poutine qui ambitionne explicitement d'asservir le monde entier sous sa férule. Il l'a dit, il l'a écrit, il l'a répété sur des centaines de pages ; beaucoup écrites de sa main, d'autres écrites par ses inspirateurs et ses affidés. Vous devriez les lire avant de répéter vos sottises habituelles.
Rédigé par : Robert Marchenoir | samedi 06 août 2022 à 22:07
@ Robert Marchenoir
"Sans parler de cet incident, qui a suscité les interrogations des médias russes à l'époque, où il [Vladimir Poutine] a soulevé en public la chemise d'un petit garçon inconnu pour l'embrasser sur le ventre. Geste qu'il a été incapable d'expliquer et qui sent beaucoup son pédophile refoulé."
Veuillez nous donner votre source d'information sur ce fait gravissime. C'est trop grave pour l'affirmer sans preuve à l'appui.
Rédigé par : RR | lundi 08 août 2022 à 18:49