En partance pour quelques jours vers la jolie campagne anglaise, votre chroniqueur doit avouer sa perplexité.
Quitte à parler pour ne rien dire, Macron, qui s'aime tant lui-même, adore s'exprimer à la télévision.
Il nous en a donné une nouvelle démonstration ce 22 juin.
Il avait donc ce soir-là lancé un ultimatum de 48 heures. Que s'est-il passé 72 heures plus tard ? Pour le moment, évidemment rien. On aurait pu penser qu'il demande aux partis de s'unir. Ils resteront, certes divisés, puisqu'on pointe jusqu'à 9 groupes parlementaires différents. Il en existe déjà 3 au sein de sa propre coalition, en attendant qu'elle se scinde encore plus. Aurore Berger, transfuge de l'UMP a été élue à la présidence du groupe parlementaire Renaissance. Il semblerait hasardeux de parier une livre turque sur sa capacité à en maintenir la cohésion, tant sa réputation "clivante", comme on dit désormais, la précède et nous annonce brouilles et embrouilles.
Toutes ces nuances qui vont s'organiser inéluctablement, y compris pour des raisons de subventions, assombrissent l'horizon de ce quinquennat si mal parti.
D'un côté, Clément Beaune, à ce jour encore ministre des Affaires européennes réaffirmait ce 22 juin sa détermination à exclure le RN, et par conséquent ses électeurs de toute entente nationale. Inutile de rappeler que cet opprobre ne s'appliquera jamais aux staliniens du PCF, ni aux relents trotskistes du vieux crocodile Mélenchon.
D'un autre côté, une telle exclusion n'est plus désormais partagée par tous, et le deviendra de moins en moins. Elle ne l'a pas été par les ressortissants des 53 circonscriptions où les électeurs se sont trouvés acculés, – ceci par la règle des 12,5 % des inscrits soit quelque 25 % des votants – à un choix binaire de second tour. Entre l'effroyable programme de la NUPES en 650 points et les grossières approximations démagogiques du RN, ils ont choisi le moindre mal.
Au sein du parti présidentiel, certaines voix discordantes vont se faire jour.
En Europe, sur 6 mois d'une présidence à laquelle le président français s'est accroché, quand bien même le partenaire allemand lui avait proposé d'en différer l'exercice, il n'est parvenu qu'à faire un peu empirer le discrédit de l'État central parisien. Le sien propre, ayant atteint le niveau zéro, ne peut plus reculer. Et sur ce point, pour une fois les avis des Russes et des Ukrainiens convergent : le verbe "macronner", pour "dire et ne pas faire", est bel et bien apparu dans les deux langues.
Allons Monsieur le Président, vous n'allez tout de même pas, pour punir les dirigeants des partis, qui n'auront pas répondu positivement à votre mise en demeure, les priver de dessert !!!
Et en effet, tout un chacun peut lire dans le Canard enchaîné de cette semaine, en page 2, article "la manne électorale" les montants des subventions qu'ils vont toucher. Assez impressionnant, car concrètement chaque député élu rapporte à son parti 37 000 euros par an pendant la durée de la législature et il faut y ajouter 1,64 euro par voix obtenue, à la seule condition d'avoir obtenu au moins 1 % des voix dans au moins 50 circonscriptions sur 577. Au passage, on trouvera dans la même livraison du Palmipède préféré de la gauche un rappel édifiant de la nouvelle carrière du glorieux nouveau député de Paris, élu sous l'étiquette NUPES, Aimeric Caron. On la trouvera, en page 5, sous le titre "Fini de rigoler". Car "ce qui domine" dans la pensée de ce coupeur de têtes potentiel, "c'est surtout l'interdiction. Celle de pêcher, de chasser, de manger de la viande, etc." L'arrivée de ce genre de personnages et de leurs certitudes n'est-elle pas le plus grave danger qui pèse sur nos libertés ?
De cela le bla-bla de M. Macron ne dit mot. Au contraire, on doit redouter qu'il cherche à appliquer le programme fiscal de M. Piketty, au lendemain même du désaveu que lui ont infligé les électeurs français. L'immense majorité de nos compatriotes souhaite par exemple l'arrêt de l'immigration, des gaspillages d'État et de l'insécurité, mais on leur a répété que le vrai sujet était le pouvoir d'achat sans jamais débattre du salaire direct. Thèmes interdits. Mais qui se soucie encore de ce que pensent les Français, puisqu'ils sont réputés idiots ?
JG Malliarakis
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Quand dans sa dernière allocution télévisée, Macron affirmé que les français l'ont élu en accord avec son programme, il oublie:
a) Si je ne me trompe pas qu' il a obtenu 18, 7 millions de voix sur un corps électoral de
48,7 millions d'électeurs, soit environ 38%. Une majorité ?
b) Parmi ces électeurs, nombreux ont mil le bulletin "Macron" au second tour pour "barrer" la route à Marine le Pen.
Alors, un peu plus de modestie et d'écoute de la colère des français d'en bas" que le président méprise du haut de son narcissime.
Rédigé par : Laurent Worms | samedi 25 juin 2022 à 10:08
Vous oubliez peut-être la poussée des valeurs LGBT, et leurs déviances.
Rédigé par : minvielle | samedi 25 juin 2022 à 10:50
Je vous trouve courageux, mais vous êtes habitué.
Avoir le courage de commenter cette "chiasse" politique qui me donne le vomis.
Mais comme j'ai la chance de pouvoir vous lire, j'ai celle de recevoir quelques éclairages qui sans vous me feraient défaut.
J'attends avec impatience le Grand Monarque annoncé depuis longtemps et qui devrait apparaître sous peu.
Rédigé par : TANAZACQ Vincent, prêtre orthodoxe | jeudi 30 juin 2022 à 16:46