Quelques jours de quasi-vacances, sans ordinateur, à des milliers de kilomètres de notre vieille Europe, suivis hélas d'un rhume de la pire espèce carabinée, ont contribué à paralyser la plume de votre chroniqueur.
Avant d'évoquer, à nouveau et très vite, notre atterrissage dans les marécages de la politique française, qu'on lui permette de retracer ses récentes impressions new-yorkaises. En dépit des évolutions du monde, à 47 ans d'un premier voyage professionnel, n'ont pu vraiment changer, ni ses convictions, ni sa perception de la politique occidentale. N'oublions jamais du reste que l'immense métropole mondiale, fascinante à bien des égards, entre Manhattan et Brooklyn ne représente ni les États-Unis dans leur ensemble, ni leur industrie, ni le peuple nord-américain, ni son mode de vie, lequel la plupart du temps s'en écartent.
Certes l'accumulation financière colossale, certes aussi l'architecture prodigieusement verticale, et quelques autres extravagances, nous semblent caractéristiques du monde américain. Elles y trouvent leurs expressions d'avant-garde les plus outrancières. Nous n'avons pas besoin de nous déplacer pour le savoir : nous sommes tellement envahis par les productions cinématographiques et télévisuelles américaines que même les couleurs si particulières des arbres à l'automne ne nous surprennent plus. Content quand même de revoir, de toute façon, les gentils écureuils espiègles de Central Park…
Demeurons donc, un instant encore, dans le registre positif. La magnifique Frick Collection présentait un ensemble d'œuvres admirablement rassemblées des plus belles périodes de la peinture européenne, flamande, allemande, italienne, française, anglaise. De telles acquisitions ne pouvaient se concevoir sans une indiscutable intelligence artistique servie par l'immense fortune d'un industriel de l'acier. Depuis la disparition de Henry Clay Frick en 1919, sa fondation et sa famille ont maintenu sa quête. C'est bien grâce à lui, et à ses choix perspicaces, que nous pouvons admirer en ce lieu aussi bien le portrait de Thomas More par Holbein, de sublimes Van Dyck, un autoportrait de Murillo, le Saint Jérôme du Greco, un délicieux Greuze et une très belle salle dédiée à Fragonard. Tout cela nous ramenait dans la culture européenne.
Et puis le Musée Métropolitain nous attendait, franchement impressionnant. Il s'agit certainement de l'homologue de notre Louvre. Il présente, jusqu'à la fin janvier une exposition consacrée au Surréalisme. À partir de février celle-ci se transportera à la Tate Modern de Londres. Était mise en vedette une huile de 1937 signée de mon père Mayo, Antoine Malliarakis, qui pourtant lui-même ne cachait pas sa distance vis-à-vis du mouvement révolutionnaire d'André Breton qu'il décrivait comme une secte. Je m'efforcerai de revenir sur le sujet qui s'éloigne de notre propos.
Le vrai sujet me semble qu'on présente cette ville et ce pays comme les beaux modèles d'un flux migratoire réussi, au nom de la doctrine dite de l'immigration choisie.
Quand nous entendons ce slogan, posons-nous la question : "choisie, oui, mais choisie par qui ?"
Une observation à l'œil nu, d'ordre anthropologique, ne pouvait, en effet manquer de nous frapper. En 1924, une loi Johnson-Reed avait été promulguée par le président républicain Coolidge. Elle représentait le triomphe d'une vague de restriction de l'immigration contrôlée par l'État fédéral américain. Cette tendance avait commencé à se développer dès le XIXe siècle.
Ainsi, dès 1882, celui-ci avait tenté d'interdire purement et simplement l'entrée sur le sol américain des ressortissants chinois. Pas la peine de mettre en place un savant appareil scientifique de recensement pour prendre acte de l'échec de ce dispositif raciste anti-asiatique. Sous l'appellation de "Latinos" par ailleurs, les "Gringos" anglophones nord-américains voient progressivement s'accroître le nombre des originaires de l'Amérique centrale, hispanophones, aimables serveurs dans les restaurants, femmes de ménages dans les hôtels etc.
Bien plus, soulignons que la loi Johnson de 1924 se donnait pour but assez explicite : non seulement de privilégier la venue des WASP, "blancs, anglo-saxons et protestants" ; mais même celle des Européens du nord, supposés "grands, dolichocéphales, blonds" conformément à la doctrine de Vacher de Lapouge et aux mots d'ordre du Ku Klux Klan auquel Johnson passait pour affilié.
Or, un siècle plus tard, il se révèle exactement le contraire. La ville de New York, hier encore, n'était considérée comme cosmopolite qu'en vertu du nombre de descendants d'Irlandais, de Juifs, de Grecs et d'Italiens, – les Afro-Américains étant concentrés à Harlem. Toutes ces communautés votent en général pour les démocrates. Aujourd'hui, la ville est clairement passée, sans retour probablement, au stade suivant de la bigarrure multicommunautaire. L'assimilation, la fusion dans ce qu'on appelait autrefois "melting pot", le creuset, a définitivement cédé la place à ce qu'on désigne comme "salad bowl", le "saladier". Mais après avoir élu en 2008 leur premier président noir, les Américains ont voté en 2016 en faveur de celui qui représentait le rejet de cette évolution. Et, depuis, le pays semble coupé en deux, comme il l'avait été, il y a 150 ans.
Avant même de retrouver la politique française et européenne, nous pourrions tirer de l'expérience américaine une double leçon : le jeu de la fixation par l'État de quotas d'immigration est un jeu dangereux, contre-productif, voué à l'échec ; demander une procédure référendaire – pour ou contre quoi ? – "sur l'immigration" serait encore plus périlleux.
JG Malliarakis
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Allant régulièrement dans cette ville toit du monde, un matin en prenant mon petit déjeuner dans une cafétéria du centre ville, je vis côte à côte des personnes des plus diverses: l'une mangeant ses pancakes, l'autre, porteur d'une Kippa, son pain azim (c'était la période des pâques juives), un asiatique prenait son thé, etc... Tout ce monde vivait en bonne communauté, respectant ses coutumes. On était loin des fractures à la françaises. Et si nécessaire, tous seront "God bless America" pays qui les a accueillis ou leur parents.
Rédigé par : Laurent Worms | mardi 07 déc 2021 à 16:18
La seule utilité d'un référendum sur l'immigration serait de se libérer des contraintes de la jurisprudence de la CEDH, de la Cour de cassation , du Conseil d 'Etat et aussi du Conseil constitutionnel qui ne peut apprécier la conformité d' une loi référendaire.
Petite réponse
Tout à fait d'accord sur ce point. C'était l'idée assez originale de Barnier, de commencer en septembre par un tel référendum, après avoir annoncé immédiatement un "moratoire"... mais cela ne veut pas dire référendum "sur l'immigration" : on pourrait appeler cela référendum sur "un retour à la subsidiarité", chaque pays ayant le soin de sa propre nationalité.
Rédigé par : rené grouman | mardi 07 déc 2021 à 17:06
Laurent Worms a dit : "Tout ce monde vivait en bonne communauté, respectant ses coutumes. On était loin des fractures à la française. Et si nécessaire, tous seront "God bless America" pays qui les a accueillis ou leur parents."
C'est bel et bon, mais il n'y a pas de musulmans dans ce tableau. C'est l'énorme différence avec l'immigration française (et même allemande, puisqu'à l'exception des Turcs -qui ne sont pas des arabes- leur immigration est essentiellement d'Europe de l'est...)
Rédigé par : Andy Vaujambon | mardi 07 déc 2021 à 18:40
"Avant même de retrouver la politique française et européenne, nous pourrions tirer de l'expérience américaine une double leçon : le jeu de la fixation par l'État de quotas d'immigration est un jeu dangereux, contre-productif, voué à l'échec ; demander une procédure référendaire – pour ou contre quoi ? – "sur l'immigration" serait encore plus périlleux."
Dans les années 70-80, Minute dénonçait la politique migratoire en France des immigrationnistes qui ne pouvait qu'entrainer une situation conflictuelle à l'image de celle qui existait déjà à l'époque depuis longtemps aux États-Unis .
RR
2/3 Enoch Powell, 1/3 Augusto Pinochet
Rédigé par : RR | mardi 07 déc 2021 à 21:27
Il y a un domaine où les États-Unis excellent: celui de la formation des élites via des universités qui ont fait leurs preuves et par ailleurs très recherchées par les étudiants étrangers. Certaines sont privées et sont à l'origine de nouvelles approches tel le design thinking.
Par ailleurs, les États-Unis ont en tout cas dans le passé cherché à récupérer les meilleurs cerveaux étrangers en provenance d'Europe et d'Asie orientale profitant le cas échéant du fait que certains d'entre eux avaient des problèmes dans leur pays d'origine, bref une immigration ultra-choisie qui n'a bien sûr rien à voir avec les quotas d'immigrés "immigration choisie" que certains "responsables" politiques français proposent.
Cette excellence en matière de formation est toujours ignorée par ceux tel Alain de Benoist pour qui l'Amérique est le mal absolu. Et pourtant comme se plaisait à le dire Guillaume Faye qui lui comme certains d'entre nous avait rompu avec cette errance, il n'est pas difficile de deviner où ces américanophobes enverraient leurs enfants à l'étranger s'ils avaient le choix entre une université américaine (voire israélienne) et une autre disons du "tiers-monde".
RR
2/3 Enoch Powell, 1/3 Augusto Pinochet
Rédigé par : RR | mercredi 08 déc 2021 à 00:42
Accommodez vous,le pays est large dit un proverbe.
J'ai lu sur je ne sais plus quel blog que, rapporté au nombre d'habitants, il y a 100 fois moins de musulmans aux USA qu'en France.
Rédigé par : Un_meusien | mercredi 08 déc 2021 à 06:54
We the people... La Constitution américaine, inchangée fondamentalement, reconnait comme évidente la souveraineté populaire devant la souveraineté nationale. C'est donc au peuple américain que revient le choix de son immigration. Cet immense pays, plus ancienne démocratie occidentale moderne, est la seule petite colonie devenue une grande nation, elle-même première puissance mondiale depuis plus de deux siècles, et sans doute la plus grande terre d'immigration ... Le mur de Trump concerne les Latinos, première immigration démographique qui deviendrait majoritaire d'ici 30 ans... menaçant ainsi de ne faire plus qu'un seul et même continent sud-américain. Ce serait le plus grand "remplacement" d'une civilisation du Nord par une civilisation du Sud à ce jour...
Rédigé par : richard LEFEVRE | mercredi 08 déc 2021 à 08:10
Vous avez raison, RR, mais votre jugement reflète une situation déjà ancienne.
La rage wokiste qui envahit jusqu'aux universités d'élite américaines, et aux associations scientifiques les plus vénérables, menace d'ores et déjà la crème de la crème académique américaine.
Au point que nombre de commentateurs conservateurs déconseillent désormais aux parents de se saigner aux quatre veines pour envoyer leurs enfants dans des "collèges" prestigieux.
Apprenez-leur un métier, disent-ils. Un vrai, un où on gagne sa vie : électricien, etc.
La situation est très grave à cet égard aux Etats-Unis. Même les sciences exactes sont touchées.
On n'a plus le droit d'enseigner les mathématiques, parce qu'exiger que les équations tombent juste, c'est raciste. Les militants woke exigent l'enseignement des maths africaines, "différentes". Inutile de dire qu'avec les maths africaines, les ponts s'effondrent.
En Australie, un chercheur en astrophysique en a eu tellement plein le dos de passer la moitié de son temps à justifier, auprès de son université, des ses activités "anti-racistes", "féministes" et mon cul sur la commode, qu'il a émigré... je vous le donne en mille... en Chine !
Dans sa nouvelle université chinoise, on lui laisse une paix royale et il a la liberté de se consacrer à l'astrophysique.
Bon, évidemment, je suppose que s'il s'avisait de critiquer le gouvernement chinois, ça sentirait mauvais pour lui. Mais cette anecdote en dit long.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mercredi 08 déc 2021 à 12:42
"Les militants woke exigent l'enseignement des maths africaines, "différentes"."
Quels sont les noms des savants et le contenu de leurs découvertes ?
RR
2/3 Enoch Powell, 1/3 Augusto Pinochet
Rédigé par : RR | mercredi 08 déc 2021 à 15:22
N'oublions pas en revanche que tout est loin d'être rose et que l'Amérique est la principale tête de pont du mondialisme (lire Bordiot) au détriment des Américains honnêtes eux-mêmes, et aux conséquences catastrophiques pour le monde entier.
Il y a aussi la sous-culture américaine jusque dans le domaine alimentaire avec les Quick et autres saletés de "Mac-Do" qui s'imposent jusqu'à chez nous, ces derniers remplaçant bien souvent nos restaurants traditionnels.
RR
2/3 Enoch Powell, 1/3 Augusto Pinochet
Rédigé par : RR | mercredi 08 déc 2021 à 15:46
Sur le sujet des universités américaines d'élite, voici un témoignage fort intéressant d'un jeune diplômé de Princeton -- publié à l'instant par le très stimulant site australien et international Quillette :
https://quillette.com/2021/12/09/ivy-league-liars-club
Il éclaire mon propos à point nommé.
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 09 déc 2021 à 04:56
Pardon, mais votre argument sur l'inefficacité des quotas d'immigration ne me paraît pas convaincant.
Les quotas ethniques n'ont pas été efficaces aux Etats Unis car on les a supprimés complètement en 1965. Si on les avait maintenu l'Amérique serait encore une société ethniquement homogène, à part les Indiens et les descendants d'esclaves bien entendu.
De fait la politique d'immigration américaine avait été souple au XIXe siècle, n'étant pas réglée à l'échelon fédéral mais laissée aux états, ce qui avait permis l'arrivée de beaucoup d'immigrants non protestants et non anglo saxons : par exemple irlandais, italiens et .... juifs.
C'est vrai que les Chinois avaient été exclus par le Chinese Exclusion Act de 1882, mais c'est la seule race qui avait été exclue, sans doute parce qu'elle avait une autre couleur de peau.
Une dilution de l'élément wasp avait commencé, déjà ressentie comme une menace, suscitant une réaction angoissée clairement raciste de la part des wasp qui se percevaient comme une race supérieure à laquelle il revenait de dominer la nation. Déjà les Irlandais et Italiens catholiques leur répugnaient. Les Allemands, non anglo-saxons, leur déplaisaient quoique souvent protestants et nordiques. Alors je vous laisse imaginer ce qu'ils pensaient des Juifs sortis des ghettos de Pologne et de Russie... Ces derniers étaient exclus de tous les clubs chics ou non chics, même quand ils étaient riches.
Pour garantir le maintien de la suprématie blanche et wasp les élites américaines exigèrent en 1924 l'Immigration Act inspiré par un penseur racialiste à la Gobineau : Madison Grant, auteur d'un livre intitulé The Passing of the Great Race d'inspiration tout ce qu'il y a de plus völkisch. C'est au point que cette législation a servi de modèle à Hitler.
Il n'empêche qu'en pratique ça a très bien fonctionné et en effet permis de maintenir une homogénéité ethnique de race blanche à dominante nordique. Les Américains sont très racistes et l'antisémitisme a été très fort à cette époque ce qui explique que pendant la guerre, elle est restée hermétiquement fermée aux réfugiés juifs d'Europe (avec l'accord des organisations juives américaines) alors que vraiment ils auraient eu besoin d'être accueillis.
Ce n'est qu'après la guerre, avec l'arrivée d'une importante intelligentsia juive venue d'Europe que cette dernière a commencé son intense travail de changement en profondeur des perceptions et de culpabilisation des wasp et des blancs en général, avec succès. Et c'est à cause de cela que petit à petit on a démantelé la politique d'immigration restrictive. L'école de Francfort a joué un grand rôle dans ce basculement.
Les quotas furent donc allégés en 1952 puis complètement supprimés par le Immigration and Nationality Act de 1965, adopté sous la pression du lobby juif et dont le but était de rompre définitvement avec la notion de melting pot, c'est à dire de fusion des races et d'intégration, pour créer une société multiraciale et multiculturelle exactement dans le même esprit qu'on a connu en France depuis François Mitterrand et sous l'influence du même lobby.
Le résultat est le même qu'en France: les tensions ethniques ont énormément augmenté. La majorité, qui est encore blanche, vit dans une fièvre obsidionale terrorisée par le péril imminent de devenir démographiquement minoritaire. Et les Juifs, qui ont pourtant voulu tout ça, s'aperçoivent avec effroi que tout le monde les accuse de la dégradation de la situation. En plus ils constatent, comme en France avec Dieudonné, que les basanés qu'ils ont fait venir ne leur sont pas favorables. Quant aux hispaniques qui reprennent petit à petit les territoires de l'ancien empire espagnol, on ne sait pas très bien ce qu'ils pensent mais ils sont porteurs d'un catholicisme culturel très antijudaïque sur lequel l'enseignement de Vatican II a peu de prise car cette population là aussi se déchristianise. Ce n'est pas de bon augue pour les Juifs si l'on se rappelle que le protestantisme des wasp était tout de même très marqué par l'ancien testament.
Il est très évident que l'élection de Trump a été la revanche de l'Amérique blanche contre tous ces changements raciaux, et son éviction n'a pas été acceptée par la majorité blanche qui craint de devenir carrément minoritaire. Même si Trump a une fille convertie au judaïsme, l'antisémitisme est très présent parmi ses électeurs et jamais l'Amérique n'a été aussi profondément antisémite qu'aujourd'hui.
Les Juifs sont terrifiés en prenant lentement conscience que leurs élites ont créé un golem, comme elles l'ont fait aussi en France. En tous cas c'est ce que j'ai constaté et ce dans toutes les classes de la société américaine l'antisémitisme est fort et il affleure à tout moment.
Je suis convaincu que le maintien de quotas ethniques dans la politique d'immigration aurait pu éviter cette évolution très dangereuse qui a été voulue par le pouvoir juif américain et dont les Juifs de base seront les premiers à pâtir des conséquences.
En France, Zemmour a été mis sur orbite pour tenter d'éviter le retour de manivelle, mais ce sera en vain, aux Etats Unis aussi.
Les quotas ethniques auraient pu éviter ça dans une large mesure, de même que le non regroupement familial en France. Il me paraît absurde d'affirmer le contraire.
Rédigé par : Tachles | mardi 14 déc 2021 à 02:26
"Allant régulièrement dans cette ville toit du monde, un matin en prenant mon petit déjeuner dans une cafétéria du centre ville, je vis côte à côte des personnes des plus diverses: l'une mangeant ses pancakes, l'autre, porteur d'une Kippa, son pain azim (c'était la période des pâques juives), un asiatique prenait son thé, etc... Tout ce monde vivait en bonne communauté, respectant ses coutumes".
Me rendant régulièrement à NY, je confirme cette observation. Je pense que la raison de cette "paix", c'est que tous ces gens sont motivés par une passion commune : l'argent (ce n'est pas un reproche, c'est un constant). Qu'il s'agisse de nourrir une lointaine famille ou de devenir milliardaire, NY est la terre de toutes les opportunités. Tout le monde veut réussir et tout le monde est positif.
Je ne connais pas vraiment la côte ouest, mais il me semble qu'on y vit plus mollement. Partant, les idéologues et les rêveurs qui veulent améliorer le monde m'y semblent plus nombreux. Ce n'est pas le cas de la pragmatique NY.
Rédigé par : Emmanuel Trogneux | lundi 03 jan 2022 à 11:06