Pourquoi, grands dieux, la chancelière a-t-elle mis à profit les derniers jours de la présidence tournante de son pays, pour imposer aux Européens un accord avec la Chine bâclé et très dangereux ?
Pour comprendre cette erreur de parcours, cette faute, il convient sans doute de revenir en arrière.
Dans les premières années de sa présence à la chancellerie, Angela Merkel pouvait faire illusion. Il est vrai qu'en France, affligés jusqu'en 2007 de la pathétique deuxième présidence Chirac, nous eussions manifesté un bien curieux esprit de critiquer le gouvernement de nos cousins germains et partenaires européens.
À son crédit, le redressement récent de l'Allemagne contribuait aussi à faire alors illusion. À vrai dire, on perdait de vue que cette bonne conjoncture allemande devait tout à des réformes entreprises par son prédécesseur le social-démocrate Gerhard Schröder, qui fut chancelier de 1999 jusqu'en 2005. Celui-ci avait cependant commis l'erreur de faire convoquer en septembre des législatives anticipées à la suite d'une déroute en mai aux élections du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Le contexte mérite d'être rappelé. Depuis l'unification l'Allemagne connaissait une morosité économique et un taux élevé de chômage. Fin 2002 on atteignait le chiffre 4 millions de chômeurs. Le gouvernement lança, sous le nom d'agenda 2010, un programme de réformes courageux et efficace : diminution des dépenses de l'État providence, réformes Hartz du marché du travail avec un contrôle rigoureux des aides aux chômeurs. Cette politique allait porter ses fruits mais elle se heurtait en même temps à une forte impopularité et à une crise au sein du SPD qui perdit 200 000 adhérents.
Merkel en bénéficia au gré d'une alternance électorale qui se produisit en 2005. Elle se garda bien dès lors de prendre aucune vraie décision et introduisit une nouvelle façon de gouverner le pays qui eût parfaitement convenu à l'honnête Quesnay : que feriez-vous si vous étiez roi lui aurait demandé Louis XV ? Sire, je ne ferais rien.
Mais, vu de France, la droite semblait revenue outre-Rhin et la situation économique et sociale s'y redressait. Que demander de plus ?
En 2011 elle allait nous épater un peu plus encore, en constatant, selon son expression, que le modèle "multikulti" ne marchait pas dans son pays. Immense découverte, qui la conduisit à préconiser une politique, non moins illusoire et dangereuse, d'assimilation : transformer un Afghan en Allemand en lui enseignant la langue de Goethe allait devenir la nouvelle alchimie. Sur cette base, en apparence préférable en elle-même au communautarisme pur et simple, il ne se produisit rien d'autre qu'un appel à plus d'immigration, avec l'approbation de ceux qui jugeaient le pays en déficit de main-d’œuvre.
Survint alors la crise migratoire de 2015, où elle imposa le 31 août la fausse générosité de son catastrophique "wir schafen das" : nous allions absorber le flux de réfugiés, en croyant pouvoir se servir du concours rémunéré de la non moins humaniste Turquie d'Erdogan.
Aujourd'hui, Merkel vit ses derniers mois à la chancellerie, son mandat se finissant en septembre 2021.
L'accord qu'elle a pratiquement imposé à l'Europe est parfois présenté comme le produit d'une sorte de "mercantilisme allemand" : l'expression est utilisée par une partie de nos chers souverainistes.
Le mercantilisme cela consiste à rechercher l'excédent des exportations sur les importations." N'ayant pas d'or en France, nous chercherons à l'obtenir des étrangers" préconisait Colbert. Le hic dans cette affaire est que, si l'Allemagne est le pays qui "s'en sort" le mieux dans son commerce avec la Chine... si ce commerce représente le tiers du commerce sino-européen... il se révèle cependant déficitaire.
En 2019, le volume d’échanges entre les deux pays s’est élevé à 206 milliards d’euros : 96 milliards d’euros d'exportations allemandes, contre 110 milliards d’euros. Même du point de vue mercantiliste, l'Allemagne est perdante, et bien entendu l'Europe le sera plus encore.
Bien plus les importations allemandes relèvent largement de la sous-traitance et de la contrefaçon. Elles détruisent ainsi des emplois en Europe.
Quant aux exportations, outre que leur montant ne couvre plus les imports, elles sont constituées de machines, d’automobiles, de produits électrotechniques et chimiques. À moyen terme, elles céderont la place au pillage technologique chinois.
C'est bien ce qu'on appelle un commerce perdant perdant.
Sans doute entendait-elle se démarquer de la nouvelle fermeté américaine face au régime communiste chinois.
Mme Merkel qui vit ses derniers mois à la chancellerie ne sera plus là pour en mesurer les conséquences. Ce personnage a fait son temps. Il est urgent qu'elle dégage.
JG Malliarakis
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Là on est tout à fait d'accord !
Mais le système allemand a une supériorité par rapport au français jacobin. Un nouvel exemple nous est encore donné aujourd'hui avec la vaccination anti-covid où la France est bonne dernière, ce qui devient proprement criminel de la part de "nos" dirigeants et notamment du premier d'entre eux où grâce à ces institutions maléfiques, tous les pouvoirs sont concentrés entre ses mains.
Rédigé par : RR | mardi 05 jan 2021 à 01:13
Pour une fois que l’incapacité de nos élites sert à quelque chose. Ce « vaccin »- qui n’est est pas un- étant inutile est dangereux, je me réjouis du « retard » que nous avons pris en la matière. Puisse t il tourner au fiasco total !
Rédigé par : Nicolas | mardi 05 jan 2021 à 13:30
Intéressante synthèse historique, comme toujours.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mardi 05 jan 2021 à 14:06
Merkel a fait jouer à l'Allemagne contemporaine une rôle tragique dans ce qu'il faut bien constater être un Grand Remplacement. Elle n'est pas seule, seulement un maillon important. En France, au Royaume-Uni, etc. et surtout à Bruxelles d'autres ont créé cette politique en Europe, suivant les orientations mondialistes anglo-amécaines des puissances financières bien connues. Kouvenhove-Kalergi, l'un des vrais pères de l'UE voulait aussi créer une nouvelle race européenne, en nous mixant avec des Extra-européens : il y a une conspiration.
Nos médias non "dominants" ne parlent plus que de cette montée de l'islamisation, et d'autres ennemis de la civilisation européenne chrétienne qui a débordé la cadre de l'Europe et éclaire, pour le moment, le monde.
Des années que cela dure, que dis je : des siècles !
Auparavant les peuples d'Europe partirent au secours des Chrétiens : en Palestine d'abord, puis tout autour de la Méditerranée et en Afrique. Puis ils se battirent en Europe lorsqu'elle fut menacée, envahie, par les armées arabes puis ottomanes : partout, à Poitiers comme à Vienne, et même sur la mer, à Lépante, les hordes musulmanes furent finalement vaincues et repoussées. Mais les Européens ne poussèrent par leur avantage ... mystère ? Et l'Espagne et Byzance avaient cédé et si la Reconquista espagnole réussit par elle-même, jamais la Deuxième Rome ne fut libérée et l'Empire Byzantin fut emporté à jamais, abandonné par l' " Occident " et par Rome ! Les Chrétiens d'Orient et de Grèce en payèrent le prix fort : celui du sang et de la liberté.
Chrétiens d'Orient abandonnés à jamais, finalement, par les nations d'Europe et de l' " Occident " : on le voit aujourd'hui en Turquie, Israël, Arménie, Liban, Égypte etc. Seuls les Grecs ont réussi à survivre libres, mais ils perdirent Smyrne puis la moitié de Chypre. Chrétiens d'Afrique et d'Asie abandonnés également.
Nous assistons à un massacre, et 250 millions de Chrétiens sont persécutés par le monde.
Alors SEULS ceux qui prétendent vouloir accéder aux postes de dirigeants des pays de civilisation chrétienne ont le droit, à mon avis, de nous parler et d'espérer nos suffrages s'ils appel.à la Reconquista Chrétienne.
Suffrages d'ailleurs illusoires dans un monde " occidental " sous la dictature anti-chrétienne du CFR des Rockefeller et de ses troupes mondialistes : politiques avec l'ONU et l'UE, financières avec le FMI la BM et la BCE, et armée avec l'OTAN ( Trump veut que les USA quittent l'OTAN ). Suffrages illusoires mais nécessaires ; car le peuple silencieux attend majoritairement ces nouveaux chefs chrétiens et souverainistes : comme ceux du Groupe de Vizegrad et ceux qui se bougent comme Julien Langella jusqu'au Canada par exemple.) Ces nouveaux chefs reprennent et reprendront les flammes de ceux qui ont perpétué jusqu'alors la grandeur de la civilisation européenne chrétienne. Et ce n'est pas fayoter que d'écrire que notre chroniqueur préféré est de ceux-là.
Plus rien d'autre n'a véritablement d'importance, à mon avis, que de sauver les Chrétiens dans le monde entier, et de repousser HORS D'EUROPE les dizaines de millions d'envahisseurs islamiques venus conquérir l'Europe. Ceux qui nous les font accueillir maintenant jusque dans nos villages des provinces, les Merkel les Macron, d'autres avant eux et d'autres à venir doivent être mis hors d'état de continuer cette politique de notre extinction : Non au Grand Remplacement, Oui à la Reconquista de l'Europe, et aux sauvetages de tous ces Chrétiens qui meurent chaque jour, en Afrique, en Orient, en Asie ! Ce n'est pas 5.000 soldats Français qu'il faut au Mali mais une armée de 50.000 ou plus d Européens en Afrique et en Orient, avec les matériels qui conviennent, jointe avec l'Armée Russe et Américaine. Hors OTAN mondialiste et anti-chrétienne.
C'est cela ou continuer à disparaître. Car le Christianisme est la base des sociétés de liberté et de progrès sociaux et économiques, des arts, et de vraie charité.
Notre victoire sur les forces mondialistes ( de la pieuvre CFR ) qui sont sataniques, passe par la victoire urbi et orbi des Chrétiens, tous unis, Catholiques et Orthodoxes, Protestants, Évangélistes. Nous sommes tous les enfants de Dieu Chrétien.
Appelons aussi, en ce qui nous concerne nous Français, au retour du Roi, avec Dieu, et son Peuple. Il est là : Louis XX.
Présent, seul journal catholique et souverainiste français, peut fédérer ( en grandissant ) tous les autres chrétiens déjà organisés et ayant pour certains des fenêtres médiatiques - comme L'Insolent - sinon pour se regrouper, du moins pour marcher ensemble derrière cet étendard de la Reconquista des Chrétiens de France et au delà. Les forces du mal se regroupent : regroupons également les forces du bien !
Il faut arrêter de rester dans le jeu des petites phrases et des mauvaises actions des traîtres qui ont pris le pouvoir en France. Restons des analystes critiques pour mieux devenir des acteurs de la Reconquista. C'est à ceux qui agissent en ce sens qu'il faut ouvrir les colonnes des journaux, blogs, sites de réinformations. Ne plus perdre de temps avec les pistes mensongères de "séparatisme" - par exemple - pistes ouvertes par les tyrans pour nous y perdre, mais de ne plus parler que de Reconquista : pourquoi, quand, comment, avec qui ! Français, Européens, " Occidentaux " , Chrétiens de Russie, d'Afrique, d'Orient et d'ailleurs. Tous unis nous seront INVICIBLES !
Rédigé par : Dominique | mercredi 06 jan 2021 à 13:57
Merkel est tout un symbole, car si l'ex-RFA a absorbé l'ex-RDA économiquement, politiquement ce fut l'inverse !
Rédigé par : Françoise | jeudi 07 jan 2021 à 09:24