De retour dans cette malheureuse Capitale de la Macronie, siège social de la république jacobine, votre chroniqueur a retrouvé, outre l'usage de sa plume, tous les embarras de Paris. Crasse, mendicité, racailles, cela ne s'était pas arrangé en 6 ans de folles décisions, et de folles dépenses, de la Mégère Hidalgo.
À l'aube de son nouveau mandat, cela s'est encore aggravé, en quelques semaines. Habile politicienne, elle a su faire l'unité de son camp retranché. Et face à pas mal de branquignols et autres bras cassés, la rouée ne nous a pas seulement rappelé que le plus mauvais des professionnels se révèle en général supérieur au meilleur des amateurs. Elle a su également s'inscrire dans un contexte de ville musée, de bobos subventionnaires et attributaires. Et tout ceci risque fort d'accélérer le déclin du centre nerveux qui persiste, impavide, à diriger le pays.
En revanche, ces désagréments en eux-mêmes permettent, dans un tel marigot grouillant, dans la quantité de son offre culturelle, outre quelques bribes de souvenirs nostalgiques au coin de certaines vieilles rues, certaines informations importantes qui passent inaperçues ailleurs.
J’ai pu voir ainsi un film formidable, beau et dur, l’Ombre de Staline. Il vit sans doute, ses derniers jours en salle. Pénalisé accessoirement par la période de sortie, on craint qu'il ne soit plus là quand beaucoup de mes amis se retrouveront ou passeront à Paris.
Il contient, sans doute mieux présentés, plus délicatement parfois, tous les arguments qui m’ont poussé à écrire mes deux livres, sur l'Alliance Staline Hitler aux origines directes de la seconde guerre mondiale et sur Yalta…
Et surtout il « rappelle » utilement ce que fut le holodomor ukrainien et la volonté d'occulter son bilan : plusieurs millions de morts de faim dans cette immense et autrefois riche terre à blé.
S'il est sorti au mauvais moment, s'il se trouve relégué bientôt au rayon des DVD, n'importe. Il faut le voir, et ne pas hésiter à débattre, enfin, de la question historique qu'il soulève.
De quoi s'agit-il en effet. En 1934, on commence à s'alerter en occident, de la montée des périls. La grande crise économique a déjà contribué à plonger l'Allemagne dans le régime déjà dictatorial que l'on sait. Tout ceci ne fait qu'aggraver le péril idéologique totalitaire et planificateur auquel l'URSS sert de modèle. Les seuls vrais criminels, à en croire les propagandistes du Kremlin seraient les banquiers de New York. Air connu.
Le jeune héros du film est un conseiller du vieux politicien de centre gauche Lloyd George, son compatriote gallois. Il est convaincu au départ que les démocraties ne pourront vaincre Hitler qu'en s'alliant avec Staline. Or c'est aussi l'époque où commence à se dessiner, à l'échelon mondial, la prétendue ligne antifasciste du Komintern qui sera lancée par Dimitrov en 1935. On découvre aussi le personnage de George Orwell : celui-ci n'a pas encore dénoncé, il le fera dans son Hommage à la Catalogne de 1936-1937, les crimes commis par l'appareil stalinien au sein même du camp républicain de la Guerre d'Espagne. Le général Krivitsky, responsable du renseignement militaire russe, qui fera défection, complétera notre information dans son livre "J'étais un agent de Staline" publié en 1939.
À l’époque se noua une conjuration du silence, très puissante, et dont l'ombre se profile encore dans l'intellocratie, parisienne mais aussi new-yorkaise, qui entrave de façon très efficace tout accès à la vérité. En France, malgré les témoignages accablants d'André Gide, dans son livre Retouches à mon Retour de l'URSS de 1937, ou de Céline, dans son Mea Culpa, les 21 pages de 1936 qu'on ne lui a jamais pardonnées, la vérité sur le régime communiste coûte très cher à ceux qui la professent.
Car c'est aussi de cela qu'il s'agit. En août 1935, un an après la reprise, par presse Hearst, de ses révélations sur la famine ukrainienne, Gareth Jones devait mourir en Mongolie intérieure. Liquidé clairement par les services soviétiques il prend ainsi place dans la longue, l'interminable, liste des martyrs, –étymologiquement : des témoins – de la vérité, en héros de la liberté.
J'ajoute qu'un autre aspect de son travail mérite d'être souligné. Il se situe au commencement même de sa dangereuse recherche sur le secret du stalinisme. Il s'interrogeait en effet, dès le départ, sur le financement mystérieux du prétendu miracle du régime. Au bout du compte cela devait se révéler, le désastre monstrueux de l'économie soviétique. La famine génocidaire de l'Ukraine des années 1930, comme son homologue cambodgienne de 1975-1979, par exemple, découlait de la fausse doctrine marxiste de la plus-value laquelle conduisit à la théorie dite Loi d'accumulation socialiste primitive. Formulée dans l'URSS de 1924, par Yevgueni Preobrajensky, celle-ci fut appliquée impitoyablement par cet étatisme sanguinaire. Elle consistait à vendre des sacs de blé, volés aux paysans, pour développer l'industrie lourde à tout prix. Quitte à provoquer une famine dans les campagnes. Unique différence, 40 ans plus tard, au Cambodge, les Khmers rouges ayant été formés à la même école, via les marxistes de la Sorbonne, les sacs de blé deviennent sacs de riz...
Au premier rang de la conspiration du silence : la gauche. Pas spécialement les seuls socialistes, dans les rangs desquels certaines voix se sont toujours élevées, y compris Léon Blum au congrès de Tours de 1920, mais ceux qui recherchaient quoiqu'il en coûte l'alliance avec l'électorat des sympathisants du communisme. En 1935 ce fut le chef radical Daladier qui appela le premier à la constitution du front populaire.
Dans les années 1920 le chef du même parti s'appelait Edouard Herriot. En 1922 il publiera un livre à la gloire de la « Russie Nouvelle », dont pourtant les crimes étaient déjà connus. Il concluait ainsi en page 297 de cet édifiant ouvrage : « il faut travailler à réconcilier la République russe et la République française ». Jusqu'à son dernier souffle, en 1954, il agira dans ce sens et cet artisan de l'union des gauches projeta ainsi l'Ombre de Staline sur ce qui est devenu aujourd'hui Hidalgo City.
JG Malliarakis
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Le livre "L'Alliance Staline Hitler (1939-1941)" par JG Malliarakis
À ce tableau réaliste, j'ajouterai que l'URSS de l'époque à redécouvert... l'esclavage en faisant travailler gratuitement tous
les déportés pour réaliser les grands travaux. Pas vraiment dans les textes de Marx.
Souvenons nous que les bolcheviks, Lenine en tête, ont toujours été critiqués par Rosa Luxembourg. En premier lieu,au sujet de la théorie du parti d'avant-garde exposé dans "Que faire". Elle fût visionnaire en écrivant à parution du livre en 1901 que cette théorie se transformera la dictature du prolétariat en dictature du parti sur le prolétariat.
Rédigé par : Laurent Worms | lundi 31 août 2020 à 11:14
On a plaisir à vous revoir si bien en verve! la réélection d' Annie Dingo ne faisait aucun doute dans la mesure où rien de bien enthousiasmant ne s'y opposait! Le changement de population à Paris est flagrant. Bobos à gogo, et gogos à gogo, LGBTQ et chemise, vélos-trottinettes-roulettes-faire la fête, ouverture à l'ôôôôôtre, un coke-tail commun aux grandes villes.
La droite la plus bête du monde a même trouvé moyen de ne pas reprendre Marseille faute d'entente. Quant à Nice, ville devenue "Gay friendly" son maire saisi d'Hidalgodinguerie est sur toutes les balançoires à couillons. J'attends le naufrage de la Nef des fous, espérant qu'ils se noient tous! Bien vous et tenez bon...
Rédigé par : Tonton Cristobal | lundi 31 août 2020 à 12:28
Rappelons que le vol du blé ukrainien permit de payer les usines Ford livrées clef en main par Roosevelt et la réussite du New Deal autant que du 2ème plan quinquennal soviétique. Les champs de blés US étaient en friche à cause de la crise de 29 et si les américains purent ainsi manger, peut sure, et encore aujourd'hui d'où venait le blé !
Rédigé par : françoise | samedi 19 sep 2020 à 10:12