Péripétie spectaculaire, la clôture du marché américain du pétrole, ce 20 avril paraissait, le 22, en première page des quotidiens hexagonaux.
Un cours négatif du baril de 159 litres de brut a donc été établi à New York, moins 37 dollars pour des livraisons, ou pour mieux dire des déstockages d'urgence, en mai. Ceci semble tellement paradoxal que 48 heures plus tard les rédactions et mises en pages parisiennes, de L'Opinion, qui titre "La chute d'une idole" à Libération, "Péril sur le Baril", ont cherché à faire découvrir cette situation inédite, apparemment invraisemblable et absurde.
Elle remonte en fait à plusieurs semaines. Elle prend racine dans un conflit au sein de ce qu'on désigne désormais comme l'Opep plus, depuis que le Kremlin fait front commun avec le vieux cartel créé en 1960 par le Venezuela et, au départ, 4 États producteurs du Moyen Orient.
Dès le mois de mars, à la suite de la réunion de Vienne du 6 mars, leur désaccord était évoqué schématiquement dans la chronique internationale quinzomadaire préférée de votre serviteur, qu'abrite le quotidien politiquement incorrect Présent[1]
Le lecteur attentif pouvait même découvrir le dossier sur le site du journal Le Monde. Obviant quelques informations intéressantes, cet organe de référence de notre technocratie les déforme toutefois, à son habitude, par sa constante mauvaise foi.
Comme la maladie chinoise apparue à Wuhan en novembre 2019, et à laquelle on s'acharne à donner un nom savant incompréhensible, voire imprononçable au risque de métathèses de quantités, tout est parti de Chine. La crise actuelle incombe donc aux erreurs de ce régime oppresseur et exploiteur, – en un mot : communiste. Cette réalité incontournable a été encore aggravée depuis 2017, par le 19e congrès de 2017 du parti totalitaire formaté par Mao Tsé-toung, organisation revendiquant aujourd'hui 89 millions de membres, sous la direction du camarade Xi Jinping, ce que glorifiait alors un Dominique de Villepin[2].
Certes la situation chiffrée du marché des hydrocarbures ne correspond pas exactement aux commentaires que l'on peut entendre sur les médias monopolistes audiovisuels. Quelques transactions se sont effectivement conclues ce 20 avril, pour le terme de mai, à des prix facialement négatifs pour quelques fournisseurs en situation d'excédents qu'ils ne pouvaient plus stocker. Mais, dès le lendemain, le cours fictif qui en résultait redevenait positif à 4 dollars, ainsi que les anticipations de la clôture de juin. À Londres le Brent de la mer du Nord, référence européenne, se négociait à 26 dollars. On peut donc considérer qu'en fait le cours mondial se situe, en ce moment, entre 25 et 30 dollars.
Il s'agit déjà d'un effondrement considérable depuis le mois de janvier, pratiquement 50 %. Or, une telle correction, si elle se maintient de façon durable après le confinement mondial, pourrait représenter une très bonne nouvelle pour le consommateur, pour l'industrie, pour l'agriculture et même pour le Trésor public français... si nous n'étions pas pollués par des écolos, des gauchistes et des hauts fonctionnaires bobos et perroquets. Il est vrai que Mediapart, le 21 avril, percevait la baisse du prix du pétrole comme un "signe avant-coureur de la déflation qui menace"[3].
Le point de départ reste en Chine, sur le Yang Tsé Kiang. Tout simplement la demande mondiale de produits pétroliers était jusqu'ici tirée à la hausse par le développement à marche forcée de ce pays, sous-traitant de plus en plus massif depuis les années 1990, d'entreprises occidentales acharnées à une transplantation systématique des productions matérielles, au risque des transferts de technologies.
Ce processus a reçu un coup d'arrêt brutal à Wuhan depuis janvier. L'activité a commencé à y reprendre mais, désormais, la tendance observée dans les 30 dernières années devrait presque obligatoirement à s'inverser : personne en occident, aux États-Unis comme en Europe ou au Japon ne pourra raisonnablement compter sur le fournisseur, ou sur la contrefaçon, de provenance chinoise pas plus que sur son aide humanitaire. Il existe toujours des Raffarin. L'engeance reste increvable mais son influence devrait décliner malgré toutes les contorsions auxquelles s'emploie l'Opéra de Pékin.
Quant au prix du pétrole brut, le [très méchant] Donald Trump fera tout pour ce que ses concurrents, le [génial] Poutine et le [si sympathique] prince Mohammed bin Salmane sur une valeur située entre 31 et 68 dollars. Il demeure, comme on le constate, une marge : elle reflète les différences de coûts entre les meilleurs gisements de schiste du Texas et les puits moins rentables des États-Unis.
Ceux qui souffriront le plus se situeront alors parmi les concurrents secondaires divisés, intoxiqués eux-mêmes par leurs idéologies, les Algériens, les Iraniens, les Vénézuéliens etc, et malheureusement aussi, à l'autre bout de la chaîne, s'ils persistent à s'embourber dans leurs cafouilleuses institutions, les Européens...
JG Malliarakis
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Apostilles
[1] "Le Tour du Monde de Philéas Fogg"un mercredi sur deux dans l'édition papier de Présent en ligne le mardi.
[2] On peut lire l'interview stupéfiant de l'ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement Raffarin, qui succéda à celui-ci comme Premier ministre du Chirakistan, sur le site de l'agence Xinhua "Le 19e Congrès du PCC, un moment important pour la Chine et pour le monde, selon Dominique de Villepin".
[3] cf. "Le pétrole en signe avant-coureur de la déflation qui menace".
Maintenant que la “ crise “ a mis au grand jour le danger de la perte des industries, notre but devrait être de détruire l’entente capitalo-communiste entre le CFR américain (1) et le Parti communiste chinois. C'est aussi, à mon humble avis, une condition pour pouvoir réindustrialiser.
Car le militaire et membre du parti communiste chinois qui fonda Huawei a exécuté le plan des banquiers américains et les GAFA ont installé en Chine un formidable réseau de surveillance de 600 millions de caméras et le traçage grâce à la 5G, afin d'automatiser l’esclavage du peuple chinois. Orwell 84.
Le dessein du diabolique Cfr est de dupliquer ce système dans le monde et c'est en cours en Occident ( 5G, “ big data ”, et intelligence dite artificielle ).
Détruire l’entente du Cfr et du Pcc est un projet du président des Etats-Unis, mais certainement pas de nos dirigeants : ils sont des hommes de paille des banquiers mondialistes. Ils poursuivront leurs coups tordus à coups de mensonges, de désinformations et de violences ( LBD, 49-3). Il faut les écarter.
Inverser l' incroyable désindustrialisation française entreprise depuis si longtemps, dès Giscard avec ce Raffarin, et aggravé par l’étatisme ne sera pas non plus une mince affaire. Notre dernier fleuron va être avalé par les mondialistes : Dassault Aviation, ce fut déjà une tentative de Juppé...
Nous avons perdu quasiment toutes nos industries : usines, entrepreneurs, ingénieurs, ouvriers, plans, savoir-faire, écoles, etc. Repartir de zéro n'est jamais simple ni rapide, surtout sans argent.
La baisse du prix du baril et sa stabilisation à ces prix raisonnables serait pourtant une opportunité pour se libérer de la décarbonisation qui achèvent nos industries.
Faut il compter sur un sauvetage surnaturel pour la France ?
(1) Council of Foreign Relations fondé en 1920 par les grands banquiers Rothschild, Warburg et Rockefeller.
Rédigé par : Dominique | mercredi 22 avr 2020 à 20:44
Les coups tordus commencent pour le " monde d'après " : le gouvernement a profité du virus pour faire développer par l'Inria une application pour suivre à la trace les Français par smartphones. Et Apple a été invité par Cédric O à rendre son Bluetooth permanent :
https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-04-20/france-says-apple-s-bluetooth-policy-is-blocking-virus-tracker?srnd=prognosis.
Elle serait prête pour ke 11 mai..
Et 9.000 "Anciens" morts dans les Ehpad !
Rédigé par : Dominique | mercredi 22 avr 2020 à 21:19
Évidemment: Raffarin, le chef de rayon à particule et Mediapart sont des références de bêtises. Pour Mediapart, je ne suis pas un grand économiste mais il me semble qu'avec tout ce quantitative easing et bientôt l'hélicoptère money, ce qui menace serait plutôt l'inflation que la déflation. Mais bon.
En revanche je trouve que J.-G. Malliarakis en fait un peu trop dans l'antichinoisisme primaire. S'il continue comme ça il va bientôt dépasser le regretté Kaiser Guillaume II et son "péril jaune".
Je comprend son motif anticommuniste, mais il sous-estime la Chine. Son retour parmi les grandes puissances du monde est une réalité qu'on doit accepter et ce n'est que justice. Evidemment il faut regretter que ce soit sous les auspices d'un parti marxiste. Mais j'invite JGM à considérer ceci: la Chine, dans son ensemble, n'est pas plus sous la domination de la doctrine marxiste que la France n'est soumise au républicanisme illuministe sectaire de 1793, encore aujourd'hui et même plus que jamais. Or, l'un est aussi pernicieux que l'autre. Pour autant, devrions-nous exclure toute relation diplomatique, commerciale, culturelle avec la France? Non évidemment. D'ailleurs la France, si elle est sous la coupe du Grand Orient, n'est pas que le Grand Orient. La vraie France subsiste. Il en va de même avec la Chine.
Rédigé par : Helveticus | jeudi 23 avr 2020 à 12:59
@ Helvétius
Le Goulag et le Lao gaï : combien de morts ?
Vous êtes aveugle concernant la Chine. Elle est aux mains d'une mafia, criminelle donc, celle des membres du Parti communiste chinois qui agit avec les banquiers mondialistes.
( cf. mon modeste commentaire juste eu dessus ).
Quant aux persécutions actuelles des chrétiens, des Falun gong par dizaines de milliers etc. torturés et exécutés, les massacres dans toute la Chine et pas qu'à Pékin lors de Tien anmen, ne dites pas que vous n'êtes pas au courant.
Toutes les informations sont disponibles dans ce site tenu par des exilés chinois en douze chapitres :
https://fr-mb.theepochtimes.com/c-serie-speciale-sur-le-communisme
Le Godf français est un moustique à côté du Pcc.
Rédigé par : Dominique | jeudi 23 avr 2020 à 20:51
"Le Godf français est un moustique à côté du Pcc."
Cela reste à voir. Le Grand Orient est une officine grandement responsable par son cosmopolitisme du mauvais traitement de la question migratoire par "nos" dirigeants successifs, tous sinon maçons du moins idéologiquement proches. Le Parti Communiste Chinois (contrairement à son homologue "français") s'il est internationaliste, il n'est pas cosmopolite (le Parti Communiste russe ne l'est d'ailleurs pas davantage).
Rédigé par : RR | vendredi 24 avr 2020 à 18:09