L'audition, ce 30 octobre, du préfet Lallement devant une commission de l'Assemblée nationale ouvre un nouveau champ de réflexion. Et, dans son ensemble d'ailleurs, l'affaire Mickaël Harpon remet en cause la doxa politiquement correcte, à propos de l'islamisme.
On découvre en effet, au gré de ce dossier, des concepts inattendus. Les députés travaillant très officiellement sur "l'attaque" du 3 octobre dans l'enceinte de la préfecture de police, font ressortir, qu'ils le veuillent ou non, un certain nombre de notions nouvelles.
Et celles-ci contredisent largement les idées reçues, lesquelles dans notre malheureux pays, viennent de la gauche et de ses idéologues.
Court-circuitant la notion de terrorisme (article 421 du Code pénal), on nous dit en effet que l'intéressé n'a pris ses ordres auprès d'aucun "calife". Il ne se rattache pas plus au défunt al Baghdadi, – que nous ne regrettons certes pas mais dont la mort ne change pas grand-chose, - que du bien vivant Recep Tayyip Erdogan. On nous révèle que les services spécialisés n'enquêtent pas dans ce sens.
On nous dit simplement que ce sinistre traître était simplement atteint d'un "délire mystique" alimenté par une idéologie, le fondamentalisme islamique.
Cela veut donc dire que cette forme de délire d'inspiration islamiste peut tuer. Dont acte.
Cela veut dire que ce "mysticisme" lui-même appelle, et par conséquent aussi ce qui l'alimente, appelle, tout autant que le "terrorisme", puisqu'ils tuent eux aussi, un traitement répressif. Ils nécessitent une riposte policière et pénale, riposte fondée sur des définitions légales inédites à ce jour, riposte qui requiert l'appui des citoyens, riposte qui impose particulièrement la mobilisation des fonctionnaires. La négligence, a-t-on découvert, a provoqué l'incendie de Notre-Dame : en face, à la préfecture de Police, la même insouciance coupable a laissé un serpent se réchauffer au sein des services censés protéger les citoyens.
On doit donc désormais se préoccuper grandement de cette absence de vigilance. Ceux qui ont repéré les changements d'attitude fort significatifs du converti salafiste Harponne ne les ont pas signalés soulignent les enquêteurs. Ses scandaleux propos de 2015, approbateurs sur l'attentat de Charlie Hebdo, n'ont donné lieu à aucune sanction. Toute cette déplorable inaction pourrait donc, à l'avenir, être considérée comme de la complicité.
Un sophisme courant consiste à nous objecter les sacro-saints principes de la laïcité qui se définirait comme liberté "de croire ou de ne pas croire".
Une telle affirmation ne veut rien dire.
En quoi, en effet, est-on libre "de croire", selon cette formule, dans la France républicaine ? Il ne s'agit pas, en l'occurrence de dire que l'on peut légalement professer que la terre est plate, encore qu'une telle contre-vérité n'entraînera pas de poursuites judiciaires.
La laïcité, c'est-à-dire la liberté religieuse telle que définie par la loi de 1905, concerne exclusivement au départ les diverses formes du judéo-christianisme en déplorant qu'elles n'aient cessé de se combattre entre elles depuis 2000 ans.
Sur ce point, au moins, je crois que nous sommes tous d'accord. Nous ne voulons plus jamais en France de saint-barthélemy, quel que soit le camp qui la provoque, ni de révocation de l'édit de Nantes. Ce sont en effet leurs déchirements, aux temps de la Guerre de Trente Ans (1618-1648) que les rose-croix du XVIIe siècle prétendaient dépasser. C'est à ces diverses confessions que pensaient au XVIIIe siècle les constitutions d'Anderson fondatrices de la franc-maçonnerie spéculative anglaise, laquelle prohibait en 1717, et condamne encore, l'athéisme[1]. C'est à elles que se réfère l'édit de tolérance du roi Louis XVI de 1787, la déclaration de 1789, quand elle affirme (article 10) que "nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi." ce sont elles, également, et elles seules, que le concordat de 1801 en France, le sanhédrin de 1807, puis la loi de séparation de 1905, eurent la prétention d'organiser, etc. Ajoutons, à deux siècles de distance, que les diverses familles spirituelles de nos pays européens doivent d'autant plus aujourd'hui savoir dépasser leurs divergences qu'elles se trouvent confrontées aux mêmes adversaires.
L'islamisme a-t-il été du nombre, tout au long de notre histoire ? À la vérité, au départ, non. Pas plus que la Turquie n'a d'autre place que celle des menaces qu'elle a incarnées pendant des siècles et qu'elle réaffirme aujourd'hui.
Une mosquée, lieu de prédication, et non de "culte", ne devrait donc pouvoir s'installer et prétendre rayonner légalement, – à l'instar de la pagode bouddhiste, par exemple, qui ne dérange personne, – qu'à la condition de prouver désormais, pour chacune d'entre elles, que sa prédication n'est pas contraire à la cohabitation sociale et n'incite pas à la haine. Non pas entre des "communautés", car ce concept n'existe pas en droit français, mais entre les personnes.
En effet "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui" (article 4 de la déclaration de 1789).
Contrairement à ce que l'on entend trop souvent, il est dans notre république des opinions interdites. J'ai cru comprendre que tout ce qui s'apparente à l'hitlérisme, à son apologie, à l'expression d'une quelconque nostalgie, y compris par voie de collection d'objets fétiches, est susceptible de poursuites judiciaires. Rien de plus compréhensible. Je m'étonne seulement quant à moi, que le stalinisme et le maoïsme qui ont fait quantitativement, et sur une plus longue période, dans un plus grand nombre de pays, des millions de morts ne soient pas mis sur le même plan. D'autres croyances, d'ailleurs, sont légitimement suspectes et nous les appelons des sectes.
Tant que toutes ces questions ne sont pas résolues, on ne doit pas accepter comme deuxième religion de France, la première religion de l'Arabie.
JG Malliarakis
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[1]Ce qui la distinque et l'oppose à la franc-maçonnerie dominante en France, celle du grand orient qui a éliminé en 1877 toute référence au "grand architecte de l'univers".
Avoir le courage de voir la vérité en face
René Marchand : "La France en danger d'islam"
Depuis 11 septembre 2001, tous nos pays se savent menacés par l'offensive islamo-terroriste.
Nous ne devons pas nous résigner. L'auteur nous indique quelques pistes... Familier des cultures arabe et iranienne, l'auteur au contraire annonçait dès 2002 l'essentiel du scénario que la France a subi depuis. Nos politiciens n'ont pas voulu voir la mise en œuvre par les tenants de l'islamisme politique d'un véritable plan de subversion et de conquête.
Le conformisme politiquement correct se trouve contredit par la nécessité de comprendre l'islam tel qu'il est…
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@ Dominique
C'est ça : l'audience d'Alain Wagner se limite à une poignée de sites réactionnaires, dont le niveau intellectuel et les exigences en matière de vérité sont pour le moins médiocres.
Si Riposte Laïque, par exemple, se livre à un combat estimable et courageux, il est fort perméable à des articles complotistes relevant du bidonnage pur et simple. Quant à Nouvelles de France... c'est une poubelle, n'en parlons pas.
Si vous ne voyez pas un dénigrement de l'Union européenne dans l'article que vous nous avez vous-même indiqué, il faut que vous changiez d'opticien. Ne déplacez pas la cage de buts à roulettes. Ne changez pas le sujet que vous avez vous-même choisi. Ne nous dites pas, maintenant, que dans d'autres articles, non précisés, ailleurs, votre Alain Wagner n'est pas du tout anti-européiste.
Au demeurant, ce ne sont pas les opinions qui importent, ou du moins, pas en premier rang : ce sont les faits. Wagner ment, il bidonne, il raconte n'importe quoi et je viens de vous le prouver. A partir de là, ses opinions sont forcément inintéressantes.
Sans surprise, vous ne dites pas un mot des faits eux-mêmes, mais vous vous jetez sur ma remarque, qui arrivait en fin de commentaire, selon laquelle Alain Wagner avait pas mal de chances d'être un porte-voix des services secrets soviétiques (je dis soviétiques : Poutine se vantant lui-même d'être un tchékiste, je ne vois pas pourquoi je le priverais de ce titre qu'il s'attribue lui-même).
Vous nous dites : si ça s'trouve, c'est un espion américain ou israélien. Vous faites du whataboutisme. Vous reproduisez servilement les méthodes de désinformation des soviétio-poutinistes.
Non, il est impossible qu'Alain Wagner soit un agent d'influence américain ou israélien. C'est manifeste. Les services secrets américains ou israéliens n'ont jamais agi de la sorte, alors que nous possédons d'innombrables exemples, parfaitement documentés, où le Kremlin a agi de la sorte, et continue d'agir de la sorte.
D'ailleurs, je ne comprends pas très bien : vous nous citez en exemple un espion atlanto-sioniste au service des intérêts du grand capital ? Vous avez viré votre cuti ?
A l'instar de nombreuses personnes, vous inversez les causes et les conséquences, en m'accusant de "voir les services russes derrière les personnes qui ne m'inspirent pas". Je viens de vous expliquer, non pas pourquoi Alain Wagner "ne m'inspire pas" (je n'envisage pas de passer une soirée avec lui, ce n'est pas la question), mais pourquoi c'est un menteur, et un imbécile dans le meilleur des cas. Et pourquoi ce ne sont pas de tels torchons qui devraient orienter la réflexion politique des Français.
Accessoirement, je vous ai dit qu'il était fort possible, car nous connaissons de nombreux cas avérés de ce type, que les seervices secrets russes lui aient fourni ses fameux "documents", ainsi que leur mode d'emploi. Sans compter sa couverture (transparente) de "fournisseur de rapports aux services de renseignements français".
Mais il peut aussi parfaitement être un idiot utile, bénévole, autonome, au service de la propagande et des intérêts russes. Ce n'est pas ce qui manque.
Qu'il soit l'un ou l'autre ne change rien au fond de l'affaire : il ment, il désinforme, il répand des fake news, et il est soutenu en cela par un réseau de sites Web, dont il convient par conséquent de se méfier.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mercredi 06 nov 2019 à 19:56
C'est vrai qu'on s'écarte un peu du sujet mais puisque Robert Marchenoir a abordé la question de la limitation de vitesse lors de notre échange sur les Gilets jaunes, je dis ceci:
Cette dictature de la limitation de vitesse n'a qu'un seul but, celui de remplir les poches de l'État. Je ne dis pas que la vitesse ne doit pas être limitée, mais elle ne doit l'être que là où il le faut et nullement arbitrairement sur toutes les routes à 80 km/h et autoroutes à 130 km/h. La décision devrait être du ressort exclusif des autorités locales (avec consultation des administrés) et la vitesse maximale autorisée fixée ad hoc. Toujours cette saleté de tyrannie jacobino-bonapartiste. Il est beaucoup moins dangereux de rouler à 200 km/h sur une autoroute déserte qu'à 30 km/h dans certaines rues de beaucoup d'agglomérations.
Rédigé par : RR | jeudi 07 nov 2019 à 00:51
@ Robert Marchenoir
Mais au fait j'y pense: j'ai bien l'impression que vous y êtes favorable, vous, à la main mise de la haute finance cosmopolite sur la France (et sur l'Europe en passant par les États-Unis) qui s'illustre notamment par ça:
https://www.youtube.com/watch?v=I_YqvQiVDSs
Sinon pourquoi mettez-vous d'office ceux qui s'y opposent dans la catégorie des marxistes que vous détestez ? Cela expliquerai aussi votre appui indirect à M. Macron face aux Gilets jaunes.
Moi j'y suis hostile à cette main-mise. Je suis peut-être un marxiste qui s'ignore. En tout cas si c'est ça être de gauche, alors non seulement je suis de gauche mais à la gauche de l'extrême-gauche à la suite de Nicolas Dupont-Aignan, Alain de Benoist, Bertrand Renouvin, et autres communistes bien connus.
Rédigé par : RR | jeudi 07 nov 2019 à 21:23
Quand je dis que ça vole bas chez Riposte laïque, là ça frôle carrément le trottoir :
https://ripostelaique.com/elections-et-si-nous-faisions-comme-eux.html
C'est sûr qu'avec des crétins qui sont capables de pondre des articles comme celui-ci et des commentateurs qui pour la plupart sont du même acabit, la France est en passe d'être sauvée.
Rédigé par : RR | samedi 09 nov 2019 à 01:42
@ RR
"Je vous rappelle que je suis un scientifique, ce qui signifie que je suis entre autre quelqu'un de précis."
Vous êtes ridicule, avec votre argument d'autorité. Si vous étiez le moindrement scientifique, vous sauriez qu'il n'a aucune valeur. De plus, il ne manque pas de scientifiques qui racontent n'importe quoi, y compris sur les sujets de leur spécialité. Enfin, il est d'autant plus absurde de votre part de vous prévaloir de cette qualité, qu'ici, vous êtes anonyme.
"Le terme haute finance cosmopolite a été mis entre parenthèses et n'était en l'occurrence pas l'essentiel à retenir d'autant plus que je n'évoquais pas un combat proprement dit mais une constatation."
Heureusement que nous devons croire sur parole à votre qualité de scientifique, parce que parler de "constatation" lorsque vous mentionnez "la mainmise sur le pays de la haute finance cosmopolite", c'est tout de même assez culotté.
"Sinon, merci d'éviter de mentionner comme source https://jean-jaures.org totalement inféodé au PS et pourri de fait jusqu'à la moelle."
Mais à part ça, vous êtes un scientifique par-fai-te-ment respecteux des faits. Puisque ce sondage a été commandé par un organisme marqué à gauche, alors c'est que ce sondage a été falsifié. Non seulement ça, mais on n'aurait même pas le droit d'en parler ! Voilà qui n'est pas du tout un argument partisan, et ne trahit aucun sectarisme...
Ce sondage a été réalisé par l'IFOP, qui, contrairement à vous, apparemment, est une référence scientifique dans son domaine. Il est incontestable, et, si vous l'aviez lu, ce que visiblement vous n'avez pas fait, vous le sauriez.
D'ailleurs il y a une façon très simple de le démontrer : s'il avait été biaisé, la Fondation Jean Jaurès aurait largement exploité le résultat dont j'ai fait part, et aurait titré : "50 % des Gilets jaunes sont antisémites". Alors que ce résultat est enterré au fin fond du rapport, et n'apparaît même pas sous ce titre.
"-- [à propos de Robert Marchenoir] Je vous invite à ne pas voir les services russes derrière les personnes qui ne vous inspirent pas [...] -- Oui, ça devient lassant. J'en ai tellement assez de ses accusations que j'essaie désormais d'éviter ici toute référence aux sites RT et Sputnik (pourtant bien informés mais d'origine russe)."
Moi, voyez, ce que je trouve lassant, ce sont les arbitres des élégances d'extrême-gauche, comme d'extrême-droite, qui font mine d'avoir leurs vapeurs lorsqu'on leur met l'évidence sous le nez, à savoir les faits qui montrent la force des réseaux russes de désinformation, et l'activité de leurs complices français.
Mais ils ne se sentent jamais l'obligation, morale et intellectuelle, de réfuter les faits qui leurs sont présentés. Non, ils sont "fatigués", les pauvres chéris...
Ecrire que RT et Sputnik sont bien informés, c'est à peu près aussi honnête que de dire que la Pravda était bien informée, ou que le Völkischer Beobachter était bien informé. Juxtaposer le mot informer et les noms de RT ou Sputnik, c'est vraiment se moquer du monde.
RT et Sputnik ne sont pas "d'origine russe", ce sont des organes de désinformation et de déstabilisation pilotés par le Kremlin, qui se livrent, selon la directrice de RT elle-même, Margarita Simonyan, à des opérations de guerre. Pas de propagande : de guerre. C'est elle qui le dit. Mais ces propos-là, parfaitement officiels et publics, vous ne les trouverez évidemment pas dans les sites français de désinformation poutiniste...
Du coup, ce ne sont pas des "accusations" que je porte, mais des constatations que je fais. Basées sur des faits.
Votre "science" est un peu à géométrie variable : elle n'emprunterait pas légèrement au "marxisme scientifique", par hasard ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | dimanche 10 nov 2019 à 06:36
"Enfin, il est d'autant plus absurde de votre part de vous prévaloir de cette qualité, qu'ici, vous êtes anonyme."
Je ne suis pas vraiment anonyme pour la bonne raison que J-G M. me connait (nom, prénom, adresse, visage) depuis des décennies.
Quant à ma qualité de scientifique, oui je l'ai comme en atteste formellement mes diplômes. Si vous n'avez pas peur du ridicule vous pouvez me demander d'envoyer une photocopie des diplômes en question à J-G M. qui pourra ainsi le confirmer.
Enfin, j'ai une suggestion à vous soumettre: celle de ne plus lire mes messages, ainsi ça évitera des affrontements verbaux sans intérêt qui polluent le site plus qu'autre chose.
Rédigé par : RR | dimanche 10 nov 2019 à 14:29
@ Robert Marchenoir
"Votre "science" est un peu à géométrie variable : elle n’emprunterait pas légèrement au "marxisme scientifique", par hasard ?"
Qu’est-ce que j’en ai à foutre du "marxisme scientifique" ? Le scientisme de Marx est faux. La démarche scientifique à suivre en politique est celle d’Aristote que l’on retrouve plus ou moins dans l’empirisme organisateur de Maurras, ce dernier l’ayant paradoxalement mal appliqué comme l’a démontré Bertrand Renouvin (La République au Roi dormant), lire aussi Gérard Leclerc (Un autre Maurras).
Tout est négatif chez Marx, aussi bien son interprétation de l’Histoire (et là je suis en désaccord total avec les nouvelles positions d’Alain de Benoist à ce propos), voir un de mes précédents messages à propos de la Révolution de 1789 ici :
https://www.insolent.fr/2019/10/la-revolution-comme-crime-et-comme-declassement.html
que son « idéal » à savoir le communisme (esclavagisme égalitariste et totalitaire qui condamne les libertés individuelles les plus fondamentales et la propriété).
Mais être antimarxiste, anticommuniste, ce que j’ai toujours été ne signifie pas pour autant nier les injustices d’une certaine société du capitalisme sans frein qui précisément nourrissent l’attraction des exploités vers les communistes ; si le PC«F», si les syndicats marxistes ont tant connu le succès il y a encore quelques décennies, c’est avant tout parce que la misère des classes ouvrières et paysannes était bel et bien réelle, et elle l’est encore pour beaucoup de travailleurs ; rappelons à ce sujet que la lutte des classes est un fait dont la démonstration est antérieure à Marx, et reconnue par tous les hommes de bon sens, ainsi par exemple Thierry Maulnier (Au-delà du nationalisme) qui n’était – c’est le moins qu’on puisse dire – pas spécialement marxiste.
Alors qu’une certaine « droite » indifférente à la misère humaine la nie (ou préfère l’ignorer) bref la droite versaillaise capitalo-affairiste du Figaro, une autre « droite » qu’on peut qualifier de droite révolutionnaire tente d’y répondre en apportant des solutions de bon sens ; c’était le solidarisme (ni trusts, ni soviets) des années 60-70-80 qui a fait "rêver" certains d'entre nous, quelque peu utopique reconnaissons-le avec le recul (même si certaines propositions des 19 Points – les Anciens comprendront – telle entre autre l’intéressement aux bénéfices sont toujours pertinentes), c’était aussi le Front national des années 70-milieu des années 80 (Droite et démocratie économique – avec toutefois quelques réserves sur certains points).
Enfin bien entendu, la condamnation absolue de la haute finance cosmopolite basée sur la spéculation et l’usure est une nécessité ; elle ne saurait être confondue avec le monde du travail qui va du manœuvre au patron d’entreprise. Que Marx ait tenu ce raisonnement est possible et même probable, mais d’autres sans rapport avec son Manifeste l’ont dit avant, en même temps, et après lui.
Enfin je conclurai qu’il est tout de même incroyable que des « guerriers du net » se permettent de donner des leçons d’anticommunisme à ceux qui ont été des militants de terrain et qui ont eu à affronter « ceux d’en face » autrement qu’assis devant un ordinateur.
Rédigé par : RR | lundi 11 nov 2019 à 00:59