L'échec sans appel, par 82 voix contre, et seulement 29 de la candidature de Sylvie Goulard à la Commission Européenne, n'est pas le premier camouflet subi par le génial Macron sur la scène européenne. Déjà, au printemps, la sanction infligée à l'arrogance ingénue de Nathalie Loiseau avait souligné le peu d'écho continental de son parti et de ses méthodes.
On ne doit donc pas se focaliser seulement sur les points faibles de la candidate elle-même. Certes, elle avait été écartée en 2017 du gouvernement d'Édouard Philippe. On ne la jugeait pas assez "irréprochable". Une telle expression ridicule suppose que les autres ministres seraient en voie de béatification. Mais une fois transformée en une sorte déchet, inutilisable sur la scène nationale, on l'avait comme d'habitude, tenté de la recycler
Il paraît que notre technocrate préféré ne comprend pas et demande des réponses à ses interrogations.
Essayons de les lui donner. Ou plutôt tâchons de réfléchir, d'un point de vue national, aux raisons pour lesquelles il faut cesser de raisonner, dans un pays qui se réclame de Descartes, relativement à l'Europe, comme si Napoléon avait gagné à Waterloo. Telle demeure en effet, depuis 1815, l'illusion commune aux oligarques parisiens. Cette surprenante réticence à voir la vérité en face est doublée en général d'une attitude que les Suisses résument ainsi : à leur habitude les Français n'écoutent pas ils expliquent. Nos politiciens, et leurs perroquets médiatiques appellent cela, de façon révélatrice, "faire de la pédagogie". Ils ne savent rien du monde réel, mais ils se proposent de l'enseigner.
Dans le monde réel en effet, la république autodestructrice hexagonale a choisi de n'être qu'un vingt-huitième de l'Union européenne. Cette réduction, visible dans le nombre même des commissaires européens, a été voulue par le traité de Nice, rédigé par Juppé et Toubon, sous la présidence Chirac. Elle est aggravée par une tendance constante, amenant à propulser vers les instances communautaires les vaincus d'un scrutin et les gêneurs du jour. Comme si Bruxelles et Strasbourg, mais aussi la banque de Francfort ou, même la cour de Luxembourg, devaient faire office de débarras de Paris.
D'autre part, Mme Goulard, ancienne élève de l'École nationale d'administration (ENA), promotion Liberté-Égalité-Fraternité (sic), de 1989, mais depuis lors consultante, entre autres, d'une fondation nord-américaine, était promise au dossier, nous assure-t-on, de la Défense européenne.
Sur ce sujet, reconnaissons que son importance est confirmée une fois de plus par les événements de Syrie. L'affreux Erdogan menace une fois encore l'Europe. Il réitère même l'aveu selon lequel la menace migratoire[1] représente une arme de dissuasion qu'il manie sans complexe au gré des 3,5 millions de réfugiés arabes syriens qu'il se propose d'implanter dans le corridor kurde, et si nous n'applaudissons pas, il les envoie vers l'ouest, vers l'Union européenne qui n'aura plus le droit que de chercher à les répartir, mais non de les renvoyer chez eux.
On devrait ne plus pouvoir accepter en Europe d'être à la merci d'un tweet de Washington ou d'une colère d'Ankara. En effet. Mais pour commencer l'amorce du début de l'annonce de ce projet, encore faudrait-il que nos dirigeants si intelligents sachent d'abord répondre à la question "l'Europe, comment ça marche ?"
Sur ce terrain nos technocrates me semblent devoir se préparer à pas mal d'oraux de rattrapage. Y auront-ils droit ?
JG Malliarakis
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Une réunion des Amis de l'Insolent
Jeudi 17 octobre JG Malliarakis donnera une conférence
suivie d'un débat sur le thème "Les Sociétés de pensée et la Révolution"
de 18 h à 20 h Brasserie du Pont Neuf 14 quai du Louvre Paris 1er
Apostilles
[1] cf. L'Insolent du 5 septembre "Erdogan : l'arme de dissuasion migratoire"
Une publicité de bon goût pour les livres du Trident
François-René de Chateaubriand : "Le Moment Conservateur ".
Au gré de ces textes, choisis et présentés par JG Malliarakis, on découvre en Chateaubriand, au-delà de son génie littéraire inégalé, un penseur politique méconnu. Dans un contexte de reconstruction du pays, 15 ans avant que les Anglais s'emparent du mot conservateur, 20 ans avant La Démocratie en Amérique de Tocqueville, il définissait les bases d'un régime représentatif durable dans le cadre de la monarchie parlementaire.
••• Un livre de 104 pages au prix de 15 euros.
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Le problème est que s'il y a une cohérence entre les états formant l' Amérique du Nord, il est illusoire de la trouver entre des pays aussi différents, rien que par leurs histoires, que sont par exemple, les Pays Bas et le Portugal ou la France et l'Allemagne. Avant que ces Pays deviennent des états formant l'Europe, il y aura beaucoup d'eau qui va couler sous le pont Mirabeau.
Rédigé par : Laurent Worms | vendredi 11 oct 2019 à 09:41
Une union des pays européens était possible. Voir le plan de son génial initiateur le comte Richard de Coudenhove Kalergi.
Mais les forces mondialistes ont détourné son projet et créée un état fédéral tournant le dos à ses racines chrétiennes, anti démocratique, et sans une armée commune puissante. Adieu la chevalerie chrétienne.
Finalement, le projet mondialiste s'affirme pleinement et sans complexe avec l'appel de Merkel et cnie aux migrants illégaux, pour détruire les peuples et les nations. Bonjour l'invasion, et l'islam.
Erdogan réalisera t il le rêve de Bruxelles ?
*
Cinq morts à Paris avant hier, cinq blessés en Allemagne hier, quatre en Angleterre aujourd'hui. Sans compter les victimes quotidiennes à l'unité dont ne parlent jamais les gross médias.
https://www.fdesouche.com/1275947-cerny-91-poignarde-dans-lenceinte-de-son-lycee-emmanuel-aurait-pu-mourir
Combien demain ?
Bruxelles envisagera certainement une Directive d'interdiction des couteaux. Je plaisante à peine.
Rédigé par : Dominique | vendredi 11 oct 2019 à 16:34
Oui, L'Europe comment ça marche ? Écrit de façon nette notre chroniqueur.
Je pense que les tweets de Trump sont un de ses moyens de communiquer ses décisions réfléchies avec ses commissions spécialisées de la Maison Blanche. Une communication efficace en peu de mots et de temps. Ce président gère de mutiples dossiers avec ses conseillers.
Quant à Erdogan ses positions sont bien connues contre la Syrie, et sa population kurde. Les Russes n'ont fait que le bloquer dans la province d'Idlib au nord ouest. Et les Américains au nord est.
Un jour où l'autre, étant donné la passivité coupable des Européens, et la noyvelke doctrine amécaine de désengagement, la Turquie tenterait de prendre l'avantage avec ses puissantes forces terrestres
https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/monde/affrontements-dans-le-nord-est-syrien-sos-pour-les-chretiens-de-la-region-111723
Ce coup de projecteur bien intéressant de Benjamin Blanchard sur les Chrétiens de Syrie dans la province du Kurdistan, nous rappellent les fautes françaises.
Sans accabler le peuple kurde qui vit en Syrie, rappelons que leurs aïeux ont participé au génocide arménien, que en Turquie le PPK est une organisation marxiste effectivement terroriste et qu’ils ont voulu créer un pays dans le pays : la région du Kurdistan en Syrie jouxtant la Turquie. J'écris ceci sous le contrôle de notre chroniqueur préféré.
Un fait est certain : la France a abandonné les Chrétiens dans TOUT l’Orient, que ce soit en Israël où ils ont quasiment disparu ( malgré les multiples appels au secours du Patriarche latin mgr Fouad – je l’ai écouté à Jérusalem en 2012 dans le palais épiscopal ) ou dans les pays arabes : Irak, Syrie ... Seul le Liban bi-confessionnel tient encore, et sans notre aide.
Un sujet de fond à traiter en notre Parlement - puisque nous sommes en guerre - et des accusations à porter contre de nombreux responsables français depuis l’attaque au camion explosif de nos braves soldats dans leur camp improbable du Drakkar. Ils ont retiré nos forces puis honteusement aidé ouvertement les islamistes. » Ils font du bon boulot contre Assad » proclamait Fabius.
Si l’Elysée et l'ectoplasmique Bruxelles protestent contre la retraite de seulement quelques douzaines de braves soldats américains postés ( avec les Turcs ) à la frontière turquo-syrienne, qu’attend le chef de l’Armée française pour voler au secours de la Syrie ? Et du Liban évidemment. Ne sommes nous pas une "puissance " ?
Facile de laisser les Russes s’occuper du nord ouest syrien vers Idlib, et les Américains du nord est où les populations syriennes d’origine kurde se sont amassées, imprudemment. Les Russes ont perdu déjà beaucoup d’hommes, soldats et contractuels vers Idlib.
Et avec Trump la Maison Blanche montre une volonté de se désengager de ces guerres » qu’on aurait pas dû faire « . Il fallait bien un jour et une occasion pour marquer le coup, commencer un retrait et mettre les Européens devant leurs responsabilités. Ce jour est peut être venu.
Les Américains nous ont aussi inlassablement demandé de reprendre les soldats islamiques français pour les juger chez nous, sans succès. Erdogan ayant déjà bombardé une prison de ces assassins dans la province du Kurdistan : ils pourront rentrer en France incognito si les Kurdes évacuent leur province. Une catastrophe programmée pour les Français évidemment car ils manient l’AK47 et les explosifs plus que le couteau de cuisine.
Il fut un temps où l’Armée française tenait son rang dans les pays arabes, alors des nations indépendantes. Jusqu’au Koweit où Dassault entretenait une base de Mirages jusqu’à la 1ère guerre du Golfe – j’y étais en 1983.
Nous n’avons pas fini de payer les renoncements et trahisons de nos mauvais dirigeants depuis le Kosovo serbe, abandonné et livré aux islamistes.
Aujourd’hui plus de 10.000 immigrés du Moyen Orient et du Pakistan occupent l'île grecque de Lesbos ! Demain autant dans l'Île de la Cité ?
Et toujours les Turcs occupent la moitié la plus riche de Chypre.
Europe qu’as tu fait de tes Chevaliers ?
Rédigé par : Dominique | vendredi 11 oct 2019 à 19:51