-Un nouveau conflit a éclaté au sein du fameux Conseil français du culte musulman. Celui-ci s'est en effet reconnu incapable d'organiser les élections internes auxquelles il est théoriquement astreint. Certains s'en étonnent ou le déplorent[1].
Cherchons d'abord à nous poser la question classique "le conseil etc. comment ça marche ?" Son existence même doit-elle être considérée légitime ?
Cet organisme a été créé en 2003, comme s'il s'agissait d'une libre association appliquant la loi de 1901, par un ministre de l'Intérieur nommé Sarkozy, après de longues élucubrations et palabres, entreprises par ses prédécesseurs socialistes Joxe et Chevènement.
Notons que pareil subterfuge juridique de l'administration, parfaitement mensonger, a été utilisé à plusieurs reprises, dans divers domaines : ainsi a-t-elle, sous la même forme, créé l'Urssaf, organisme de recouvrement plus tentaculaire et strangulateur que le fisc, dont pourtant les milliers d'agents salariés ne bénéficient pas du statut de la fonction publique d’État hérité de Maurice Thorez.
Mais en l'occurrence, opérant sur les activités islamiques, il s'agit de gérer une sphère plus explosive, dans tous les sens que l'on peut hélas donner à ce mot.
L'illégitimité fondamentale de l'intervention de l'État républicain dans ce registre ne semble jamais, par exemple, avoir étouffé les prétendus sages du Conseil constitutionnel.
On doit se représenter ainsi que, depuis les années 1970, cette instance, bien complaisante au départ ‑ créée par le régime gaulliste et confiée, au départ, à des inconditionnels, successivement Gaston Palewski puis Roger Frey ‑ s'est emparé d'une doctrine imprévue, celle du bloc de constitutionnalité. Elle en est arrivée à prétendre effacer un texte de loi au motif qu'il contrevenait au mot Fraternité.
Au nom du troisième substantif du sinistre mantra maçonnique, qu'on pouvait lire, autrefois, sur les pissotières publiques, gratuites mais malodorantes avant qu'elles soient commercialisées par une société privée, on ne peut envisager de sanctionner le militant gauchiste qui aide, à leur arrivée ou dans leur présence, en elles-mêmes délictuelles, des immigrants illégaux. Bientôt, le bleu du drapeau tricolore, couleur du Ciel, mais aussi d'après des sondages [évidemment irréfutables] couleur préférée des Français, permettra à nos sorciers et grands sachems modernes d'invoquer l'urgence climatique pour aggraver la fiscalité.
Pourtant, on ne s’est guère préoccupé d'appliquer à cette volonté de réglementer, sur notre sol, la prédication de Mahomet, un qualificatif remontant au Préambule de 1946 explicitement repris par la Constitution de 1958 faisant de la France une république laïque. Et bien que le mot lui-même n'apparaisse pas dans la loi de 1905, chacun sait que c'est bien ce texte, voté par la Troisième république, auquel il est fait référence. Or, il dispose que la république ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte, laissant les Français théoriquement libres de pratiquer celui de leur choix individuel, de n'en adopter aucun et/ou par conséquent d'en changer. On peut certes se poser des questions quant à la pertinence de ce principe, mais on ne saurait le modifier sauf à réviser la Constitution.
Premier accroc : les associations islamiques, n'acceptent pas le droit de changer de religion. Elles, qu'on présente pour divisées, et qui ne manquent pas de se déchirer, se trouvent, sur ce point, en accord unanime. Au mépris de la charte dite universelle des droits de l'Homme, qu'ils ont pourtant tous signée à l'exception de l'Arabie saoudite, les 57 pays membres de l'Organisation de la Conférence islamique, reconnaissent, tous, au contraire, le hadith, apparu dans l'islam au IXe siècle "celui qui change de religion tue-le". Ils ne l'inscrivent pas nécessairement de manière explicite dans leur Code pénal. Mais les tribunaux islamiques sont saisis de telles affaires et ils prononcent l’acquittement systématique des fanatiques, de l'Afrique à l'Indonésie, en passant par la Turquie, quand, régulièrement, ceux-ci assassinent les fils ou les filles de musulmans qui se convertissent au christianisme ou confessent leur athéisme.
Ainsi, le roi Mohammed VI du Maroc, souvent présenté comme moderne et pro-occidental, confronté à un de ces cas, s'est-il défaussé de sa qualité supposée de Commandeur des Croyants, et a demandé l'avis des oulémas du royaume – lesquels ont bien confirmé que telle était la règle intangible.
Rappelons que celle-ci conduit aussi, sur le sol français, aux fameux crimes d'honneur que commettent, plus souvent qu'on ne le dit, de sympathiques grands frères s'employant à prétendre venger leur famille, en punissant de mort ou de mutilation volontaire leurs petites sœurs fréquentant des non-musulmans, etc.
Sur ce point l'État français prétendit au cours des années 1990 faire céder les organisations musulmanes opérant en France. On leur faisait miroiter des subventions directes ou déguisées. Toutes tendances réunies, elles ont refusé de se plier aux désirs de nos technocrates et de nos politiques.
Ce sont nos dirigeants, nos supercadors, nos donneurs de leçons superdiplômés, nos élites républicaines, qui ont capitulé. Faute en elle-même impardonnable. Ils ne connaissent, hélas, rien de la réalité islamiste. Ils refusent même de la nommer. Ils punissent seulement ceux qui s'en inquiètent. Ils les désignent pour d'affreux nationalistes.
JG Malliarakis
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Apostilles
[1] cf. l'enquête du Figaro : "Les sept familles de l’islam de France plus divisées que jamais".
Deux livres essentiels à la connaissance de l'islam ... et de l'islamisme...
"L’Islam Croyances et institutions" par Henri Lammens...
Alors que l’islamo-terrorisme a déclaré la guerre à l’occident,... tous les bons esprits font mine de distinguer l’islam modéré de l’islamisme extrême, de postuler l’hypothèse d’une laïcité applicable à la religion musulmane... Il est donc nécessaire de savoir à quoi nous avons affaire. Dans son livre "L'Islam croyances et Institutions"aux antipodes de toute polémique inutile, Henri Lammens explique clairement les notions nécessaires à la connaissance objective et réaliste de l’islam. Un livre de 222 pages à commander au prix de 20 euros, port gratuit sur le site des Éditions du Trident.
"Qui était Mahomet ?" par Henri Lammens.
Le grand islamologue, posant la question : "Mahomet fut-il sincère ?" s'interroge sur la mission à laquelle se voua le fondateur de l'islam : réforme sociale ? unification politique ? Prédication limitée à un seul peuple ? Un livre de 128 pages 15 euros. En introduction : "Actualité d'une Antiquité" par JG Malliarakis. Longtemps gelées par les censures diplomatiques ou politiques, les recherches sur les origines de l'islam ont pris un essor considérable depuis une quinzaine d'années. En quoi sont-elles décisives pour la compréhension de l'actualité ? à commander au prix de 15 euros, port gratuit sur le site des Éditions du Trident.
Trahison ? Comme d'habitude avec le gamin mal élevé et dangereux qui se prend pour un dieu, il faut l'interpréter à l'envers. Quant à ses prédécesseurs responsables vous avez tout dit : ignorances, incompétences, égos surdimensionnés croyant pouvoir réformer l'Islam, ou trahisons.
Pourtant les conseillers n'ont pas manqué de les avertir. Je pense en particulier au grand démographe aujourd'hui rappelé à Dieu : Jean-Pierre Chaunut. Car la population de demain se lit dans celle présente. Puis il y eut Jacques Marseille.
Aujourd'hui Macron accélère en obéissant aux voeux de l'ONU et de la Commission de l'UE. C'est une erreur, pire, un crime.
Sur des blogs étrangers les commentaires sont cinglants sur lui, et on y plaint "the french people" de subir l'invasion islamique. Ils sont mieux informés que les Français qui ne le sont pas.
Fiers de leur droit à porter des armes, les Américains soulignent aussi : les massacres à Paris n'auraient pas pu survenir, "Good guys" dans la salle auraient tué les terroristes. C'est effectivement ce qui se passe Outre-Atlantique lorsqu'un criminel ouvre le feu dans un lieu public ou privé.
Les politiciens, hauts fonctionnaires etc. responsables ne raisonnent plus. Ils ont perdu la raison. Et les "récalcitrants", l'occupant de l'Élysée à déclaré vouloir les écarter.
Rédigé par : Dominique | jeudi 06 juin 2019 à 21:36
Cher Jean-Gilles Malliarakis,
Votre article est illustré par un placard (en argot internautique américain : un "meme") rapportant une citation supposée d'Emmanuel Macron, qui aurait dit : "Les Français doivent accepter l'islam. Le refus du multiculturalisme, c'est de la trahison."
Je serais curieux de connaître la source, le lieu et la date de cette déclaration. Je crains que vous n'ayez été abusé par une opération de désinformation, comme il en existe tant. Cette citation alléguée présente tous les signes d'une "fake news". En d'autres termes, d'une citation purement et simplement inventée, dans le but de nuire à son auteur allégué.
Premièrement, il est parfaitement invraisemblable qu'Emmanuel Macron ait dit une chose pareille. Je ne m'étendrai pas sur le sujet. C'est manifeste.
Deuxièmement, Emmanuel Macron a dit exactement le contraire, de façon parfaitement avérée, cette fois. Le 13 avril 2017, Causeur a publié une interview de lui (réservée aux abonnés), dont le titre était : "Macron : 'La France n’a jamais été et ne sera jamais une nation multiculturelle' ". Ici :
https://www.causeur.fr/macron-identite-france-multiculturalisme-islam-143745
Libération, analysant cette interview, rappelle que Macron avait déjà dit, lors de l'Emission politique, sur France 2 : "Je suis contre le multiculturalisme" :
https://www.liberation.fr/politiques/2017/04/14/france-diverse-mais-pas-multiculturelle-a-quoi-joue-macron-dans-causeur_1562655
Troisièmement, une recherche sur Internet ne m'a permis de retrouver aucune trace de cette déclaration supposée. Les recherches en mode Web ne renvoient qu'à des sites qui reproduisent l'image que vous avez publiée, mais sans citer la moindre source de ces propos.
Les recherches en mode image, afin de retrouver le placard graphique lui-même, aboutissent naturellement à différents exemplaires de ce placard. L'une d'entre elles est ornée d'un faux logo "La France en marche", détournant le nom du parti macroniste qui est, en réalité, "La République en marche". Tandis qu'une autre arbore même une version détournée de ce faux logo : "La France en marche vers l'islam".
Le problème, c'est que lorsqu'on tente de remonter aux sources de ce placard, on retombe, encore une fois, sur des sites très peu crédibles qui ne fournissent, eux non plus, aucune source pour la fameuse "citation".
Voyez, par exemple, le blog Minurne Résistance...
https://www.minurne.org/billets/17976
...le blog Graal-Arthur-Excalibur-Paix-Liberté-Amour divin (on sent tout de suite l'auteur fiable et crédible)...
https://graal-veilleur---hierarchie.blog4ever.com/letat-islamique-lance-un-ultimatum-de-7-jours-a-macron
...un compte Twitter d'un soi-disant descendant de nobles (et Gilet jaune !)...
https://twitter.com/danielpilotte/status/866280690341605377
...le site Dreuz, sous la signature, hélas ! de Guy Millière, qui devrait faire preuve de plus de rigueur (j'ai plusieurs fois pris Dreuz en flagrant délit de propagation de fausses nouvelles : son fanatisme l'aveugle souvent)...
https://www.dreuz.info/2017/09/01/macron-un-imposteur-a-la-tete-dune-puissance-dechue/comment-page-1/
...et même -- et cela signe immanquablement la "fake news", une mystérieuse, et prétendue, chaîne de télévision généraliste You Tube dite "ZM", qui présente un extrait d'une intervention d'Emmanuel Macron chez Yves Calvi, sur RTL, où il répond à la question d'une auditrice qui se dit d'origine marocaine, et qui lui demande son point de vue sur l'islam (*) :
https://www.youtube.com/watch?v=U9P0ZWAIY5o
On se dit donc qu'on a enfin localisé le pot-aux-roses. Manque de chance, à aucun moment, dans l'extrait présenté, Emmanuel Macron ne prononce la fameuse phrase, selon laquelle le multiculturalisme serait une trahison. Bien au contraire, il indique que la laïcité ne saurait s'accommoder des prétentions de l'islam à prendre le pas sur les règles de la République.
A moins que vous ne sachiez où et quand Macron aurait prononcé ces mots, il faut donc en conclure qu'il s'agit, une fois de plus, d'une manipulation, d'une fausse nouvelle injectée dans l'espace public à des fins de subversion.
Je précise que la méthode consistant, comme on le voit avec la "chaîne de télévision ZM" sur You Tube, a fournir comme source alléguée d'une information scandaleuse, un lien vers un média qui ne contient, en réalité, nullement l'information en question, est une pratique opérationnelle standard des... services secrets russes.
Je peux vous indiquer quantité de "fake news" destinées à promouvoir les intérêts russes en Occident, et qui ont employé cette méthode. Par exemple, celle dite du "navire de guerre américain en mer Noire dont les systèmes électroniques auraient été mis hors de combat par un avion russe, et dont l'équipage aurait, en conséquence, démissionné en masse" (deux faits inventés de A à Z, dois-je le préciser ?).
La "nouvelle" du site de désinformation russe clandestin renvoyait au site d'un magazine militaire américain, qui relatait l'incident... mais qui n'accréditait nullement les bobards des espions russes (l'avion avait effectivement survolé le navire américain en rase-mottes, action d'intimidation agressive et dangereuse, mais, bien sûr, sans la moindre conséquence néfaste).
Nous savons que le FSB/SVR/GRU réutilise constamment les méthodes de la Tchéka/NKVD/KGB qui ont fait leurs preuves par le passé, y compris en matière de désinformation. Et nous savons qu'il a engagé une cyber-guerre contre Macron depuis la campagne présidentielle.
______
(*) Aller sur le moteur de recherches Startpage :
https://www.startpage.com
Taper les mots-clés "refus multiculturalisme trahison macron".
Choisir le mode Images.
L'une des versions du placard qui apparaît conduit à la chaîne You Tube ZM, et à l'interview de Macron sur RTL où il parle de l'islam... sans tenir, en aucune manière, les propos allégués.
Rédigé par : Robert Marchenoir | dimanche 09 juin 2019 à 18:30
Petit rectificatif. Il fallait comprendre, bien sûr :
A aucun moment, dans l'extrait présenté, Emmanuel Macron ne prononce la fameuse phrase, selon laquelle le REFUS DU multiculturalisme serait une trahison.
Petite réponse
Merci de cette alerte. Il est bien possible que je me sois trompé. L'image de Macron et la citation me semblaient vraies. Je ne me souviens même plus d'où elles proviennent. Si mon erreur est confirmée : pan sur le bec, comme un vulgaire "Canard". Et je chercherai une autre "icône" illustrant ma chronique. La photo de Ca&taner aux côtés du responsable des Frères musulmans fera aussi bien l'affaire.
Rédigé par : Robert Marchenoir | dimanche 09 juin 2019 à 18:34