À quelque chose malheur est bon. Empêché provisoirement d'aller assister à Athènes, la semaine écoulée, à la déconfiture de l'affreux Tsipras, votre chroniqueur a pu bénéficier du miracle d'en contempler la déroute sur internet.
On entend souvent répéter que la démocratie serait née, dans l'Antiquité, à Athènes, bien que pratiquement aucun philosophe ne s'y soit prononcé en faveur d'un régime de ce type.
On doit hélas rappeler brièvement le chapitre suivant aux faux lettrés. Dès la mort de Périclès en 429, ses successeurs élus, Cléon jusqu'en 422, Alcibiade mort en 404, se sont en effet, révélés de désastreux stratèges. Après la victoire de Sparte, un système dictatorial s'imposa mais ce furent les restaurateurs de la démocratie qui condamnèrent Socrate à mort en 399. Dans sa lettre aux parents et amis de Dion[1], Platon expose le rôle de cette criminelle épuration dans la genèse de ses conceptions politiques.
L'actuel premier ministre athénien pourrait certes tout juste figurer dans la longue histoire de cette cité, comme continuateur du marchand de boudin Cléon, à condition toutefois de savoir mourir aussi courageusement que son prédécesseur.
Ce petit gauchiste mal blanchi, incapable de porter une cravate a fait, depuis 2015, figure de chouchou de Moscovici, lui-même incapable de se raser. Le commissaire bruxellois voit sans doute en lui un autre lui-même, traître à la trahison. Et même la droite bourgeoise parisienne le regarde avec indulgence, ainsi L'Opinion de Nicolas Beytout, ou Le Point sous la houlette de Franz-Olivier Giesbert. Il est vrai que sous son gouvernement la Grèce ne fait plus figure d'acteur géopolitique mais de destination touristique. Tel était sans doute la raison profonde du choix de ce pays et de ce peuple, comme mouton noir d'abord, comme cobaye ensuite.
Son parti a logiquement essuyé la plus rude défaite du continent[2]. Avec 23 % des voix sa liste est battue de 10 points par celle du parti conservateur, qui obtient 33 % des suffrages, conduit par Kyriakos Mitsotakis[3]. Comme son unique allié, compère en reniement, l'ex-droitier Kamennos s'est effondré à 0,8 % des voix, et comme sans son appui il ne dispose pas de sa courte majorité, 153 sièges sur 300 au parlement, il doit recourir à des élections anticipées, fixées au 7 juillet.
Espérons que, ce jour-là, l'essai sera transformé.
L'extrême gauche européenne, dont il incarnait la nuisance et portait seul la funeste casaque, parmi les 28 chefs d'États et de gouvernements, recule à peu près partout.
Les 52 euro-députés de la gauche radicale, vieux stals et néocommunistes confondus passent de 52 à 39. Après Brexit, ce contingent sera même réduit à 36.
Le site italien de Rifondazionefait plaisir à consulter. Cette survivance communiste déplore "un vote désastreux pour la gauche et pour l'Italie". Se contentant de peu il félicite les camarades Antonella et Dmitrij pour un pourcentage de 7 % à Florence. Dans toute la Péninsule, les sociaux-démocrates reculent de 31 à 19 et les communistes de Rifondazione et de La Sinistra zéro.
Podemos en Espagne, apparu aux élections européennes de 2014 avec près de 8 % des voix, bat de l'aile. Son chef Iglesias voit se dissiper ses ambitions ministérielles aux côtés des socialistes. De 14 % aux récentes législatives le parti passe à 10 %, gardant ses 5 sièges, et surtout Izquierda Plural, qui avait remporté 7 sièges en 2014, sur l’élan du mouvement des Indignés.
Petit gain de 0,6 point en Suède, le parti Vänsterpartiet, qui n'est autre que l'ancien parti communiste passe de 5.7 % à 6,3 %. Il obtient un (1) député, mais en ayant renouvelé ses thèmes sous la conduite de la camarade Björk, féministe échevelée et activiste pro migrants.
En Allemagne, au contraire, die Linkepasse de 7,4 % à 5,5 % des suffrages et de 7 à 5 députés.
En Tchèquie, le parti communiste de Bohême et Moravie KSCM passe de 11 % à 7 %, et de 3 à 1 siège.
Ce tour d'Europe, affligeant pour la gauche dite radicale, et à cet égard consolant, pourrait se poursuivre jusqu'en Slovénie où la repoussante Violetta Tomic avait été désignée, en vain, candidate d'extrême gauche à la présidence de la Commission.
Le bilan d'ensemble démontre que si les socialistes du PSE perdent 40 euro-députés, ce n'est pas au profit de marxistes plus durs, qui en perdent proportionnellement plus encore. À l'échelle du Continent les socialistes passent de 230 à 180. Aucune évolution favorable aux gauches n'a été enregistrée, pas plus d'ailleurs qu'aux partis écologistes
De cela les gens qui pilotent les institutions de l'Union européenne devront tenir compte puisqu'ils s'affichent comme démocrates.
JG Malliarakis
D'autres chroniques sur le même sujet :
• L'Insolent du 18 juillet "Retour sur le parlementarisme européen"
• L'Insolent du 16 juillet "Sur l'investiture d'Ursula von der Leyen"
• L'Insolent du 8 juillet "Quand la droite l'emporte dans un pays meurtri"
• L'Insolent du 3 juillet "Europe : comprendre le compromis"
• L'Insolent du 27 mai "Victoire du dégagisme"
• L'Insolent du 24 mai "Petit bilan de campagne"
• L'Insolent du 18 mai "De l'Europe, de sa Défense, et de son Destin"
• L'Insolent du 13 mai "Pinocchio en Europe"
Apostilles
[1] cf. édition Pléiade Tome II Lettre VII chapitre Ier p. 1184-1187.
[2] Nous en excluons les tories de Grande Bretagne, hors "continent" et, exceptionnellement, hors concours.
[3] Nea dimokratia en grec moderne doit [devrait] être traduit plutôt par nouvelle république. Cette appellation avait été, en effet, adoptée par la droite grecque en référence au parti gaulliste (alors UNR). La monarchie constitutionnelle, abolie d'abord en 1973 par le régime des colonels, décision confirmée sous le gouvernement Caramanlis par référendum en 1974, était qualifiée de "république couronnée".
Pour recevoir en temps réel les liens du jour de L'Insolent, il suffit de le demander en adressant un message à <[email protected]>
Certes les partis de gauche identifiés par leurs noms historiques reculent.
Mais les écolos sont des gauchistes et nullement des écologistes et les partis de droite font des politiques de gauche il me semble sur les sujets qui comptent dont l'immigration.
Alos la gauche est elle vaincue ou a t elle changé d'habits et contaminé les droites non nationalistes ?
Rédigé par : Dominique | mercredi 29 mai 2019 à 15:09
Fin de parcours international pour la gauche socialiste, communiste ou gauchiste. Ils sont là où ils doivent être: dans les poubelles de l'histoire. Reste à voir de quelle couleur vont tourner les verts qui de fait sont rouges.
Rédigé par : Laurent Worms | mercredi 29 mai 2019 à 19:22
Considerez vous LREM comme un partit de droite ? Ils voteront avec les socialistes dès le premier jour.
Petite réponse
Je ne considère pas LREM comme un "parti de droite".
Je constate que
1° 80% de ses cadres viennent du socialisme
2° mais que 80% de ses électeurs semblent [plus ou moins] "conservateurs" et qu'ils CROIENT voter pour le parti de l'ordre. [Et, en cela, je pense qu'ils se trompent]
Je m'efforcerai de le démontrer dans mes prochaines chroniques.
Rédigé par : jean claude Daviet | jeudi 30 mai 2019 à 22:19
La France est plus proche de la Grèce qu'elle ne le croit, et je ne parle pas de ses versions antiques. Je parle du communisme, de la faillite et de la corruption.
Je parle de vouloir une chose et son contraire. Je parle de cracher sur l'Union européenne, un coup, et d'en traire les subventions, le coup d'après. Je parle de dormir sur les vestiges depuis longtemps disparus d'un passé glorieux, pour éviter de se confronter à ses responsabilités présentes.
Je parle de pays où la seule voie professionnelle raisonnable est (était ?) d'intégrer une fonction publique pléthorique et inefficace.
Je parle d'un pays qui a réduit la sienne de 30 %, pendant que l'autre fait toujours des manières en se disant que non, décidément, supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, sur 5,7 millions, ça va pas être possible.
Je parle de pays qui, faute d'affronter la modernité, entretiennent une complicité trouble avec la kleptocratie kaguébiste de Moscou.
D'ailleurs, l'autre motard richissime, là (toutes proportions gardées) est venu faire son petit subversif chez nous aux côtés des manifestants de la Nuit debout.
Rédigé par : Robert Marchenoir | vendredi 31 mai 2019 à 14:52
https://original.antiwar.com/Gilbert_Doctorow/2019/05/28/the-2019-european-parliamentary-election-prospects-for-peace/
J'ai trouvé chez www.antiwar.com (anti-guerre) dont je précise le positionnement libertarien, une analyse qui me semble intéressante. Elle porte sur les forces qui composeront la nouvelle assemblée européennes qui vont désigner les membres de ce que j'appelle la Commission-CFR.
L’analyse identifie les groupes politiques du parlement européen qui sont bellicistes ou pacifistes, et positionne E. Macron et son groupe européen ALDE.
L'auteur est identifié à la fin :
(( Gilbert Doctorow is a Brussels-based political analyst. His latest book Does Russia Have a Future? was published in August 2017
Titre de l'article : The 2019 European Parliamentary Election: Prospects For Peace.
Sa conclusion est que les partis de la coalition majoritaire sera constituée des anciens 2 partis majoritaires :
((Center Right (European People’s Party) and Center Left (Socialists and Democrats ))
qui auront besoin de l'appui de la ALDE le parti libéral auquel LREMacron s'est inscrit et des écologistes pour avoir une majorité stable :
(( I have in mind the two greatest winners in the latest EP elections : the Alliance of Democrats and Liberals for Europe (ALDE) and the Greens )).
Pour l'auteur les 2 grands vainqueurs sont la ALDE et les Verts.
Il attribue à la ALDE la place de “ faiseurs de rois “.
L'auteur démontre que ces partis centristes sont des “ faiseurs de guerre “, en s'appuyant sur la crise Ukrainienne puis les sanctions contre la Russie après qu'elle soit intervenue :
(( But let us remember that the Centrist parties of the EU Parliament steered Europe along a course of collision with Russia over Ukraine going back to the fall of 2013 when their foreign and defense negotiators gave Kiev a flat choice of aligning itself with the EU economically, diplomatically and militarily or maintaining ties with its single biggest trading partner and banker, the Russian Federation ))
L'auteur rappelle que Verhofstadt est un partenaires des neéoconservateurs américains :
(( has been the European partner of Neoconservative think tanks and lobbyists in Washington formed and directed by Robert Kagan, the political pamphleteer who assisted John McCain’s (nota : mcCain était un “faucon” américain inconditionnel contre la Russie) presidential campaign in 2008 and is the husband of the notorious Victoria Nuland, the key State Department officer who ran the Ukraine putsch and distributed cakes to the radicals on the Maidan Square.))
Pour conclure que :
(( France’s Emmanuel Macron has chosen well the war-minded devils he will be supporting in the new European Parliament.))
traduction : E. Macron a BIEN CHOISI les démons orientés-guerre qu'il appuiera dans le nouveau Parlement Européen.
Je comprend mieux la déclaration du président-EnMarche à sa sortie de la réunion des dirigeants des états, parlant avec assurance de “risque de guerre écarté par son résultat aux élections européennes”. Il faut hélas inverser son propos.
En conclusion pour l'auteur ces partis sont tous des "faiseurs de guerre", alignés sur la politique du Pentagone, y compris les Verts à l'exception d'un parti écolo nordique :
(( the German Greens have never hesitated to move the Continent into direct confrontation with Moscow, whatever that may bring in terms of destabilizing security and heightened chances of war, including, paradoxically, nuclear war. If I may name one Greens leader who has personified this shortsighted policy, it is Rebecca Harms, who was from 2010 to 2016 President of The Greens – European Free Alliance in the European Parliament. ))
L'auteur montre ensuite que les “partis de paix” sont ceux qui n'ont pas marché avec les Centristes dans la crise ukrainienne :
(( Nearly all of the parties that our journalists have labeled nationalists, Euroskeptic and populist have taken positions against sanctions on Russia. A few among them openly call for disbanding NATO. Meanwhile, the Party in this camp which did most poorly on the 26th happens also to bear the name “Greens” but within the broader name of “Nordic Green Left Alliance.))
Ce sont les nationalistes, les eurosceptiques, les populistes qu'il labellise PARTIS DE PAIX. Le contraire des propos de Macron et de ses médias dominants.
L'article se termine en Belgique - son pays - avec le Vlaams Belag.
Rédigé par : Dominique | vendredi 31 mai 2019 à 14:54
"Considerez vous LREM comme un partit de droite ? Ils voteront avec les socialistes dès le premier jour."
Plutôt que d'opter pour les étiquettes Droite, Gauche, Centre, Extrême-droite, Extrême-gauche, je pense qu'il est plus intéressant de préciser les opinions concrètes (exemple: je suis contre la "solution" qui consiste à combattre les injustices sociales via le fiscalisme, je suis pour le droit de tous les peuples à conserver leur identité respective, etc.).
On peut toutefois c'est vrai rattacher ces opinions à la Droite, à la Gauche, à l'Extrême-droite ou encore à l'Extrême-gauche selon la conjoncture du moment. De fait en ce qui me concerne, je constate que mes idées se situent à l'extrême droite pour la bonne et simple raison qu'elles sont à l'extrême opposé du discours de la Gauche contemporaine. Mais ça ne signifie pas forcément que ce positionnement soit figé dans le temps. Dans d'autres circonstances, elles pourraient très bien être à gauche.
Cela dit, assez d'accord avec la réponse du patron du blog.
Rédigé par : RR | vendredi 31 mai 2019 à 16:15
suite du message précédent
En 1871:
Vive la Commune (Extrême-gauche) et le Drapeau rouge (rouge du sang de l'ouvrier)
À bas les Versaillais (Droite)
Au fond, je suis un peu gauchiste (dans le bon sens du terme s'entend)
Rédigé par : RR | vendredi 31 mai 2019 à 16:31
@ RR
Effectivement.
Les globalistes qui placent des dirigeants comme Macron et Philippe veulent effacer les étiquettes de gauche et droite... Mais ils peuvent les utiliser pour attirer les électeurs : Philippe de droite fut choisi par le CFR pour faire la paire avec Macron (tous deux adoubés lors de réunions du Bilderberg) parce qu'il était à "droite".
Macron brouille ensuite ces cartes pour détruire les résistants au globalisme : il vise alors l'anéantissement des "populistes, nationaux”. Les Gilets Jaunes font partie de ces résistants d'où sa féroce répression.
S'il convient effectivement s'en tenir aux programmes des partis, ceci est très difficile pour l'électeur lambda qui suit tout cela de loin. Puisque les partis d'opposition n'ont pas accès aux médias ; ce n'est pas nouveau mais le matraquage médiatique de sa propagande est devenu extrême !
Il apparaît aussi comme un sauveur, et en s'imposant sur tous les sujets. En appliquant une stratégie de la tension pour déstabiliser (c'est le cas avec la simple toiture de N-D de Paris). C'est un belliciste.
Pas étonnant dans ces conditions, que les peureux cathos-bourgeois aient voté LREMacron. Parti venu de gauche, ratissant des électeurs de droite comme le dit notre chroniqueur préféré.
Il y a aussi une stratégie d'étouffement de l'opposition : mutilation des manifestants et évacuation par la force des rond-points ces libres forums populaires dans les campagnes.
Et maintenant bâillonnement des députés qui ne disposeront plus que de 5 minutes par groupe, et remplacement des fonctionnaires récalcitrants ou lambins.
Nota : la ministre des armées fut aussi choisie par le Bilderberg. Ce n'est pas innocent. Cf. également la politique agressive du C.F.R. contre la Russie.
Rédigé par : Dominique | vendredi 31 mai 2019 à 19:08
@ RR
"Au fond, je suis un peu gauchiste (dans le bon sens du terme s'entend)"
Oui, on avait bien remarqué.
Note : il n'y a pas de bon sens au terme gauchiste.
"En 1871:
Vive la Commune (Extrême-gauche) et le Drapeau rouge (rouge du sang de l'ouvrier)
À bas les Versaillais (Droite)"
C'est votre opinion, ça ? Alors je vous le confirme : vous n'êtes pas un peu gauchiste, vous êtes un communiste pur porc. Vous avez juste exercé dans une crémerie différente.
Rédigé par : Robert Marchenoir | vendredi 31 mai 2019 à 19:54
@ RR 31 mai
Votre position est celle de l’honnête homme !
En temps de paix.
Oui mais nous sommes en guerre. Une guerre invasive ! Nous n’avons plus le droit de tergiverser… je veux dire de trahir !
Celui qui est aujourd’hui du côté des « politiciens », toutes tendances confondues, récoltera le déshonneur et… la servitude !
Rédigé par : Zonzon | samedi 01 juin 2019 à 08:11
La Grèce est avant tout le berceau de la liberté et de notre civilisation. De plus, l’étude de l’invasion romaine en Grèce nous apprend ce qu’il va nous arriver à l’échelle européenne. Incapable de s’unir contre la République romaine, les cités grecques ont échoué à conserver leur liberté. Le parallèle avec notre Europe et les Etats-Unis n’est pas un simple jeu de l’esprit.
Rédigé par : Camille | samedi 01 juin 2019 à 10:53
@ Robert Marchenoir
Je savais que vous alliez réagir à mon message.
Rédigé par : RR | samedi 01 juin 2019 à 15:37
@ Camille
Vous vous êtes donc rallié à mon long commentaire à votre attention dans une précédente chronique ?
J'expliquai que la liberté individuelle de circuler dans notre pays est licite, mais pas l'invasion (ni d' autres pays européens) par des populations extra européennes qui veulent supprimer notre civilation (chrétienne), et donc nos libertés et nos propriétés.
Vous ai je convaincu ? Une oetite réponse me ferait plaisir eu égard à la peine que je me suis donnée. :-)
Rédigé par : Dominique | samedi 01 juin 2019 à 17:42
@ RR
"Je savais que vous alliez réagir à mon message."
J'admire votre extra-lucidité. Elle est à la hauteur de la vacuité de votre intervention. On voit bien qu'il n'y a pas de TVA sur les commentaires...
Rédigé par : Robert Marchenoir | samedi 01 juin 2019 à 20:50
@ Robert Marchenoir
Un blog sans vos interventions, c'est comme un bortch sans betteraves (rouges évidemment).
Rédigé par : RR | samedi 01 juin 2019 à 23:08
@Dominique
Merci Dominique pour votre analyse. J’y vois notamment une invitation à préciser mes opinions.
Je suis libéral, car je crois en la vertu de la liberté. Seulement pour profiter des bienfaits de la liberté il faut que chacun puisse en jouir sans entraves. Tenter de limiter ou de borner notre liberté conduirait au même échec que les tentatives récentes de contrôler la liberté d’expression (Loi Gayssot et ses petites sœurs qui ont suivi). La liberté a cela de magnifique et de presque magique qu’elle peut conduite l’être humain sur des sentiers nouveaux, inexplorés. Mais, pour pouvoir en récolter, tous ces fruits, il faut lui laisser le temps de s’épanouir et ne surtout pas la limiter. Comme dans le cas des tentatives de contrôle de la liberté d’expression, si vous fixez des limites à la liberté (même sous couvert de nobles principes) vous risquez de faire dépérir votre fruit. Par ailleurs, à quel titre quelqu’un pourrait-il décider pour tous les autres quelle amplitude la liberté doit avoir. Ainsi, ma proposition est simple : chacun fait ce qu’il lui plaît. Point.
Alors, oui, pour parler clairement et reprendre votre argument (que l’on me sert souvent) du droit de tuer, je suis pour la liberté totale. Seulement, il faut prendre en compte que l’être humain est rationnel, et que bien souvent il préfèrera la sécurité que lui offre un corpus de loi interdisant les atteintes aux personnes, à la liberté de tuer celui qu’il souhaite. Ainsi, la liberté est totale, mais l’ordre public est assuré par l’intérêt bien compris de chaque individu. Une sorte de contrat « social » ou de main invisible (choisissez votre référence).
Il faut bien comprendre que chacun d’entre nous accepte les règles qui régissent nos sociétés car nous y trouvons un intérêt ou au moins parce que nous craignons les moyens de coercition (en théorie des choix publics, l’intérêt pour un individu de commettre un crime doit être inférieure à la probabilité d’être pris * la condamnation pénale).
L’actualité déborde d’exemples à ce sujet. L’émergence des forces populistes résulte justement du fait qu’une partie du peuple considère désormais que les règles du jeu de la société dans laquelle il vit ne lui sont plus globalement favorables. Alors, il considèrera pouvoir reprendre la liberté qu’il avait abandonné pour des lois devant lui assurer son bien être économique. A ce moment et pour cet individu, tout sera à nouveau permis (allumez BFM un samedi)
Second sujet que vous abordez, l’immigration et votre préoccupation de vouloir préserver la France que vous connaissez.
Je vous demande par avance de pardonner mon effronterie, mais pour moi il n’existe que des individus, libres de surcroît. Je ne m’intéresse, ni aux Etats, ni aux Nations, ni aux religions. Tout cela est périssable. Croyez-vous qu’il soit possible de mettre la France ou Paris sous cloche ? Tout change, c’est le propre de la vie et c’est bien comme cela.
Un conseil attachez-vous aux personnes, pas aux modes de vie, aux religions, aux nations. Tout cela ne sont que des concepts, des idées qui seront remplacées par d’autres comme elles-mêmes en ont remplacé d’autres. Je suis passionné d’histoire antique et je me suis souvent pris à imaginer un citoyen romain du 1er siècle après JC débarquant par magie à notre époque. Quel choc pour lui !!! Son Empire romain dépecé par des barbares germains ! Ses pénates remplacées par Jésus Christ ! L’issue est inévitable, ne perdez pas votre temps à vouloir retenir du sable avec votre main.
Cela me conduit logiquement à vous dire que je ne crains pas l’immigration. Qu’ils viennent ! Je ne suis pas plus attaché à la Normandie qu’à la banlieue de Johannesburg. J’ai une propriété privée, il s’agit de mon petit pavillon de banlieue. Tout le reste ne m’appartient pas (ni à vous d’ailleurs). Je n’ai donc aucun droit d’en interdire l’accès.
Rédigé par : Camille | dimanche 02 juin 2019 à 02:15
@ Camille
"Tout le reste ne m’appartient pas (ni à vous d’ailleurs)."
Quoi ?
La terre de France forgée par NOS Anciens ne nous appartiens pas ?
Qui êtes-vous pour oser prétendre ça ?
"Je ne suis pas plus attaché à la Normandie qu’à la banlieue de Johannesburg."
Significatif.
Sur ce coup, le gauchiste que je suis est prêt à faire alliance avec le "droitiste" Robert Marchenoir.
Rédigé par : RR | dimanche 02 juin 2019 à 14:01
"L’Espagne est irrévocable. Les Espagnols pourront décider de choses secondaires, mais ils n’ont rien à dire sur l’essence même de l’Espagne. L’Espagne ne nous appartient pas, comme objet patrimonial ; notre génération n’est pas propriétaire absolue de l’Espagne ; elle l’a reçue de l’effort des générations antérieures, et doit la remettre, comme un dépôt sacré, à celles qui lui succèderont."
José Antonio Primo de Rivera, L’Espagne est irrévocable, revue Falange Española, 1934
Bien entendu, José Antonio Primo de Rivera prend le cas de l'Espagne pour la simple et bonne raison qu'il est Espagnol. Mais il est bien évident que ce que rappelle le fondateur et Chef de la Phalange est également valable pour les héritiers des autres pays.
Rédigé par : RR | dimanche 02 juin 2019 à 16:15
@ Camille il m'apparait que le debat reste ouvert :
Votre position serait libertarienne - et par cela parfaitement acceptable - si elle l'était complêtenent.
En effet vous oubliez que l'immigration. Elle nous est imposée par les hommes-des-Etats et d'organismes supra nationaux, le CFR pour faire court. Ils nous obligent à payer pour ces mouvements de populations : logements, santé, école, transports, puis assedic, et enfin retraites sans avoir cotisé.
C'est sur ce premier point que je vous ai interpelé. De quel droit l'Etat m'oblige t il par ses impôts confiscatoires à faire cette pseudo charité... massive, pompe à immigration ? Sans referendum...
Une fois de plus l'État détruit nos libertés individuelles.
Sur ce point vous ne vous exprimez pas.
Le second point est la liberté de conserver notre civilisation. Nos us et coutumes. Il n'eut tenu aux Romains qu'à ne pas donner des terres aux peuples " barbares " pour ne pas être silencieusement envahis.
Face au danger que représente l'islam - qui est un autre communisme - nous sommes face à un danger autrement plus grave. Car les " barbares " furent christianisés et la civilisation occidentale perdura et se releva, après la chute de Rome. Sur ce point vous ne répondez pas : l'islam condamne notre civilisation à disparaitre. Comme les chrétiens du moyen-orient.
Sur ce danger mortel vous n'avez pas d'avis non plus ?
D'où votre confusion entre liberté de circuler individuellement et " droit à " envahir.
Ce pseudo droit nouveau étant né, à mon avis, dans les têtes démoniaques de ceux qui ont créé les CFR pour imposer un " nouvel ordre mondial " qui détruirait la civilisation occidentale, rempart contre la marchandisation de l' humain et la " culture du déchet ".
Puisque nous sommes chair et âme à la fois durant notre séjour terrestre.
Nous avons deux ennemis : l'État qui a fait de notre pays un champ de ruine sur nos libertés et nos lroprieted4. Et maintenant en us l'islam qui détruit le christianisme socle de notre civilisation, elle même sic3le du libéralisme.
C'est ma libre opinion
Rédigé par : Dominique | dimanche 02 juin 2019 à 17:42
A ce stade, il convient de lever le nez du bouquin libéral et de prendre un peu de recul.
Le libéralisme, comme tous les mouvements d'idées, est survenu dans un contexte historique et géographique particulier. Il a été créé en Europe, aux alentours du XVIIIe siècle (on pourra toujours se battre sur la date de ses débuts).
Ce qui signifie qu'est nécessaire au libéralisme une partie de ce contexte qui allait de soi, pour ses concepteurs, et sur lequel ils ne se sont donc pas, nécessairement, attardés.
Premièrement, le libéralisme est une philosophie, un système d'organisation propre aux Blancs, aux Européens (et, par extension, à ces autres Européens que sont les Américains, les Australiens, les Néo-Zélandais ou les Israéliens).
Deuxièmement, le libéralisme est une doctrine inscrite dans le christianisme, même si certains se plaisent à faire remarquer le potentiel de dissolution de ce dernier qu'il recèle.
Hélas, le caractère fortement constructiviste de la mentalité française a infecté jusqu'aux libéraux, et a suscité, chez nous, un contingent particulièrement vivace de libertariens, complètement utopistes et hors sol, qui s'accrochent à une version pervertie et absurde de la doctrine libérale.
Pour eux, le libéralisme est une pure construction intellectuelle, un jeu de société verbal qui leur permet de mettre en tort systématiquement tous leurs interlocuteurs, sans aucun espoir de jamais voir leur doctrine appliquée -- mais ce n'est pas leur but.
D'où des proclamations stupides à l'effet que seuls les individus comptent, que les nations n'existent pas, ni les religions, ni les civilisations.
Crâneries infantiles d'adolescents prolongés ou non, bien sûr, puisque le réalité des choses montre qu'il n'en a jamais été ainsi.
L'homme est un animal social, et c'est dans les limites de cette réalité biologique et culturelle que l'on peut défendre telle ou telle philosophie politique, que ce soit le libéralisme, l'aristocratie ou toute autre méthode d'organisation.
Mais dans tous les cas, il s'agit bien d'une méthode d'organisation de la société. De la vie en collectivité, l'humanité étant séparée en d'innombrables groupes sociaux distincts, qui ont une réalité aussi concrète que celle de n'importe quelle cathédrale : races, nations, religions, civilisations...
Faire un pirouette en enlevant l'échelle de la civilisation, de la nation, de la religion ou de la race, et dire : maintenant, accrochez vous au pinceau de l'individu, c'est une blague de collégien, c'est une pochade, c'est un sophisme. Ce n'est pas sérieux.
Soit c'est une posture pure et simple, un truc de farceur, soit c'est beaucoup plus grave : c'est le fait de gens qui vivent avec une utopie complète dans leur tête, qui ne font pas la différence entre le rêve et la réalité.
Même l'utopie communiste était plus réaliste, puisque elle exigeait le bris d'oeufs pour arriver à l'omelette, les étapes intermédiaires désagréables pour parvenir au paradis, etc.
Rédigé par : Robert Marchenoir | dimanche 02 juin 2019 à 22:35
Sophie Coignard m’enchante dès que je l’aperçois à l’Athélée. Son frais minois, ses yeux multidirectionnels, bleus comme ce n’est pas possible, sa blondeur douce et ses mimiques facétieuses. Ses reparties souvent moins connes que celles de ses collègues !
Tiens, je l’embrasse !
Cette gente sort un livre sur…..Benalla, « Un intrus au cœur du pouvoir » !
On croyait que tout avait été dit sur ce gros balourd maghrébin. Personnellement j’avais extirpé de ma substantifique moelle toutes les vilenies possibles ! Enfin, j’avais essayé de faire de mon mieux !
C’était pas gagné !
Comme quoi les amateurs que nous sommes ne valent pas tripette face aux professionnels de la médiatique.
Le livre revient sur le " parcours sulfureux d’Alex " depuis ses débuts au PS jusqu’à ce qu’il devienne " l’incontournable au palais " [*] près " d’un président isolé, à la recherche de divertissement " [**]
On attend impatiemment les réactions des premiers lecteurs !
On nous rappelle à l’occasion que notre Sophie a publié une vingtaine d’ouvrages sur l’exercice du pouvoir, une " Oligarchie des incapables " où un petit groupe d’individus (politiciens et patrons) " se rendent des services pour tirer des bénéfices entre eux ".
Whouah !
En somme si Zonzon comprend bien : une application vécue du « Libéralisme français » ! C’est Bob Haca qui va encore nous tirer une salve malpolie de son bureau élyséen !
[*] Un mot ambigu dans ce contexte
[**] Le livre n’est pas illustré
Rédigé par : Zonzon | lundi 03 juin 2019 à 09:44
Mon libéral préféré? Charles Gave! (à part JGM bien sûr!) sinon, toutes ces discussion sur LREM de droite ou de gauche ne servent à rien, c'est l'UMPS repassé au blanc d'espagne, autant dire RIEN, la mélasse bonne au tout à l'égout! fossoyeurs, traîtres, vendus, élus par des imbéciles pleutres! Que dire au cretinus alpestrix qui raconte que la France ne lui appartient pas? dégage!
Rédigé par : Tonton Cristobal | mercredi 05 juin 2019 à 23:05