Ces dernires jours, découvrant Amsterdam qu'il ne connaissait pas votre chroniquer préféré s'est retrouvé quelques instants dans sa chambre d'hôtel trop petite presque contraint de subir la télévision francophone.
Après avoir visité deux expositions splendides l'une au musée Van Gogh, l'autre au Rijksmuseum consacrée à Rembrandt, place quand même à un peu de mauvaise humeur personnelle…
Car voici que TV5-Monde, chaîne monopoliste déversant les insanités parisiennes, mais aussi, en collaboration, leurs homologues bruxelloises, québécoises, genevoises, laissa quelques trissotins de service évoquer l'opéra.
On entendit donc parler en terme laudateurs de l'entreprise de déconstruction culturelle. Et les intervenants de s'en revendiquer, explicitement, comme d'une nécessité. Comme si Verdi ou Wagner, mais aussi Molière, Shakespeare ou Eschyle ne pouvaient se passer d'une révision soumise à la censure du politiquement correct.
De tout cela nous sommes hélas habitués. Presque trop tolérants.
Difficile, peut-être même coupable, de supporter les mises en scène attentatoires insupportables de Lohengrin ou de la Tétralogie à l'Opéra Bastille. On y dénature trop librement des chefs-d’œuvre, mais aussi tous ces spectacles subventionnaires qui s'emploient à tétaniser, finalement, une bourgeoisie capitularde, de gauche certes, mais aussi soi-disant de droite.
On gagnerait à se souvenir du jugement bien connu de saint Augustin : "À force de tout voir on finit par tout supporter… À force de tout supporter on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer on finit par tout accepter… À force de tout accepter on finit par tout approuver !"
Mais il semblerait que Paris, pourtant bien atteint ait encore des leçons de décadence à recevoir de New York.
Voici en effet ce que nous apprend tout simplement l'AFP à propos du gala du Metropolitan Museum [voir commentaire signé Emmanuel Trogneux] en date du 6 mai :
"Lieu traditionnel de toutes les extravagances, le gala du Met, événement mondain de l'année aux États-Unis, s'est surpassé lundi, des quatre tenues successives de Lady Gaga à la robe chandelier de Katy Perry."
On nous assure que tous les intervenants se référaient au "Camp". Il s'agit là en effet du thème de la nouvelle exposition du Metropolitan Museum, qui doit inspirer, chaque année, les invités de ce dîner hors normes.
Le "Camp", nous explique-t-on, "c'est l'outrance, l'humour, la défiance, une culture qui s'est structurée sous l'influence de la communauté homosexuelle des XIXe et XXe siècles.
Toujours d'après l'AFP : "Il n'en fallait pas plus pour pousser les curseurs bien au-delà de ce qui s'était jamais vu au gala du Met, pourtant théâtre de plus d'un coup d'éclat ces dernières années."
Arrivée la première après la grande prêtresse du gala, Lady Gaga a réalisé un numéro, avec danseurs, multiples montées et descentes des marches, mais surtout quatre tenues différentes, toutes signées Brandon Maxwell. En mode effeuillage, elle est passée d'une immense robe rose dont les danseurs ont fait claquer la traîne gigantesque dans le vent, à une autre robe, de bal noire asymétrique, puis une robe fourreau rose, pour finir en sous-vêtements noirs et dentelle. Les quatre tenues étaient portées les unes au-dessus des autres, chaque transformation étant saluée par les cris de la foule amassée de l'autre côté de la Cinquième avenue. L'opération a pris, au total, environ 15 minutes, du jamais vu pour une montée des marches.
"Fidèles à l'esprit "camp", les hommes sont peut-être même allés plus loin que les femmes sur le plan vestimentaire, lors de ce gala du Met qui fera date" souligne encore l'AFP.
Accompagné d'Alessandro Michele, directeur de la création de Gucci qui avait dessiné sa tenue, le chanteur Harry Styles, coprésident du gala 2019 avait choisi une combinaison très féminine au haut en tulle noire et jabot. Couturier partenaire de la nouvelle exposition du Met avec Gucci, Alessandro Michele était lui-même en pantalon et chemise bouffante rose moiré. Le designer italien avec également habillé, comme l'an dernier, le chanteur américain Jared Leto, qui portait une robe rouge rebrodée de pierreries avec, en accessoire, une réplique de sa propre tête, comme décapitée. C'était là un clin d’œil à la collection Gucci automne/hiver 2018, lors de laquelle Alessandro Michele avait fait porter à chaque mannequin une imitation de sa propre tête.
Ne nous sentons pas dépassés en tant que Français. La France macronienne est bien représentée par Bilal Hassani à l’Eurovision. Que les bobos se rassurent : la patrie de saint Louis, de D'Artagnan et de quelques autres, ne restera pas en retard dans la déconstruction culturelle.
Je prie mes lecteurs et amis de ne pas m'obliger à censurer leurs commentaires éventuellement prohibés par les lois de la république.
JG Malliarakis
Pour recevoir en temps réel les liens du jour de L'Insolent, il suffit de le demander en adressant un message à <[email protected]>
"Lady Gaga", c'est pas la dingo qui s'était présentée à je ne sais quelle exhibition vêtue d'une robe confectionnée avec de la bidoche ?
Rédigé par : RR | mardi 07 mai 2019 à 21:02
Dans tous ces cas, il ne s'agit, bien sûr, ni de musique, ni de spectacle, ni de ce dont les porteurs de micro font semblant de parler. Il s'agit de subversion pure et simple.
J'en veux pour preuve la récente chasse en meute dont a été l'objet, en France, l'humoriste Pierre Palmade, de la part des sourcilleux militants de l'homosexualité.
L'intéressé n'a pourtant jamais fait mystère de la sienne propre. Il a même donné, spontanément, tous les détails d'une lamentable affaire de coucherie qui lui a valu, récemment (et à tort) les attentions de la justice.
Mais voilà : il a eu le tort de dire un mot pas 100 % élogieux envers les "LGBTQ" et les "gays" (qu'il oppose aux homosexuels qui ne cassent pas les pieds à la terre entière).
Suite à quoi, les intéressés lui ont évidemment volé en meute dans les plumes, avec tout le sens de la supériorité morale dont les gauchistes sont capables de faire preuve.
Et avec les mêmes arguments. C'est grâce à nous, les professionnels de l'homosexualité militante, que Palmade n'est pas persécuté aujourd'hui en raison de la sienne, expliquèrent ces sombres imbéciles. A l'instant même où ils s'employaient à le persécuter.
C'est exactement le même "raisonnement" que tiennent les moustachus fonctionnaires de la CGT, sans doute impeccablement hétérosexuels, quand ils nous expliquent : c'est pour vous qu'on fait grève, bande d'abrutis, sans nos "luttes" vous n'auriez jamais eu vos avantages Jacky.
Et c'est la même chose que nous ont expliqué il y a peu les Gilets jaunes, en nous disant que sans la violence on n'obtenait rien, et que les 17 milliards à Macron, vous êtes bien contents d'en profiter.
C'est, tout simplement, l'éternelle arnaque de la gauche, des communistes, qui consiste à la fois à mettre le bololo en prétendant qu'on fait ça pour le bien d'autrui, et à se saisir de n'importe quel prétexte (le sort des ouvriers, la pollution de la nature, les vexations dont les homosexuels peuvent être victimes...) pour saper les fondements de la civilisation occidentale.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mardi 07 mai 2019 à 21:36
Du Gaga pour les Bobos!
Rédigé par : minvielle | mardi 07 mai 2019 à 22:16
Voici en images les horreurs que vous nous décrivez :
Je m'abstiens de tout commentaire sur lady Gaga.
https://www.breitbart.com/entertainment/2019/05/06/fashion-notes-best-and-worst-dressed-from-the-2019-camp-met-gala/
A contrario la first Lady des USA, dans les rencontres officielles, festives ou caritatives est un hommage au beau, qui j'espère vous remontera le moral :
https://www.townandcountrymag.com/society/politics/g3303/melania-trump-first-lady-style/
Melania Trump est peu montrée aux USA dans les medias dominants : sûrement une des causes de leurs chutes d'audiences depuis la nouvelle présidence :-)
Rédigé par : Dominique | mardi 07 mai 2019 à 22:53
Le Met Gala en question concerne le Met Museum et pas le Met Opera, où l'on reste encore un peu sensé.
Ceci en dépit des tentatives d'innovations "à l'européenne" de son directeur, Peter Gelb, qui aura tenté plusieurs années durant (et sans succès) d'imposer au public traditionnel de l'institution, ce que ceux-ci qualifient d'Eurotrash.
Il a contribué à éloigner l'ancien public sans en attirer un nouveau, d'où des salles au tiers vides en semaine (ce qu'on appelle en France "une tentative courageuse de renouveler les publics")
J'aime beaucoup cette dernière expression. Imagine-t-on une entreprise privée tenir un tel discours ? Une chaîne de restaurant de viande ne plus offrir que des plats végétariens pour attirer la clientèle "végano-spéciste" ? Mais quand c'est l'état qui paie ça ne coûte rien....
Petite réponse
Merci de la précision pour le Met Gala. Je n'ai pas eu le temps de vérifier. C'était un papier d'[e mauvaise] humeur.
Rédigé par : Emmanuel Trogneux | mercredi 08 mai 2019 à 11:54
Je me suis dit, c'est une première.
Raté !
"(…) Et c'est la même chose que nous ont expliqué il y a peu les Gilets jaunes (…) C'est, tout simplement, l'éternelle arnaque de la gauche, des communistes"
J'ajoute des Russes et en premier lieu de Vladimir Poutine.
Rédigé par : RR | mercredi 08 mai 2019 à 13:10
Allez, je dois réagir, ou contredire, un billet d'humeur, certes, Amsterdam... Je vais mettre un peu de Coca dans le whisky de JGM : Certes, Mélania a de la classe et de la simplicité, et Les dix Gagas fait du montrisme. Comparaison n'est point raison. Pensons aussi à ces dames d'Amsterdam qui font vitrine d'un monde sans foi et qui vivent loin des feux médiatiques, dans la torpeur d'une condition franchement pas "cool".
Rédigé par : minvielle | mercredi 08 mai 2019 à 15:18
Je suis assez d'accord
Mais pour vous taquiner, je rajouterais que beaucoup d'Africains (dont on sous-estime le niveau à force de se focaliser sur les bras cassés : ils seraient en moyenne plus diplômés que les Français … ) ont une meilleure connaissance de la culture française que beaucoup de Français !
Ayant hélas beaucoup fréquenté les hôpitaux, je peux témoigner que le personnel soignant étranger de tous niveaux, dont les nombreux médecins immigrés, illustrent mieux la culture française que bien des Français
Rédigé par : Yves Montenay | mercredi 08 mai 2019 à 17:18
@ Yves Montenay
Sans blague ?
Rédigé par : RR | mercredi 08 mai 2019 à 18:09
@ minvielle
"Pensons aussi à ces dames d'Amsterdam qui font vitrine d'un monde sans foi et qui vivent loin des feux médiatiques, dans la torpeur d'une condition franchement pas "cool"."
Oui, il est toujours bon de rappeler certaines vérités, même désagréables de "notre" société.
Rédigé par : RR | mercredi 08 mai 2019 à 18:17
@ RR | mercredi 08 mai 2019 à 13:10
Je me suis dit, c'est une première.
Raté !
"(…) Et c'est la même chose que nous ont expliqué il y a peu les Gilets jaunes (…) C'est, tout simplement, l'éternelle arnaque de la gauche, des communistes"
J'ajoute des Russes et en premier lieu de Vladimir Poutine."
***
Merci de me donner raison sur toute la ligne. Vous faites profession d'être un gros dur de l'extrême-droite, mais vous excusez le communisme, et pour cela vous faites un détour par "Poutine".
Dont je n'ai pas dit un mot. C'est vous, l'obsédé, et le qualificatif de fasciste, ou de facho-communiste, vous convient parfaitement.
Vous venez de faire la preuve que "Poutine" (qui est juste un mot magique, et dont vous ne dites rien) sert simplement à justifier le communisme français continué. Et le vôtre, en particulier.
C'est bien la mise en cause de l'idéologie communiste, à laquelle j'ai procédé, qui vous dérange et vous fait réagir.
Vous êtes un échantillon chimiquement pur de l'extrême-droite d'extrême-gauche.
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 09 mai 2019 à 01:51
Si la mise en scène d'opéra (et de théâtre) n'existait pas, ce serait la Sécurité Sociale qui en pâtirait. En effet c'est devenu l'exutoire des problèmes pathologiques de ceux qui la pratique. Mais, de l'autre côté, les opéras et théâtre ne pouvant vivre sans subventions publiques,in fine c'est le spectateur qui paie et le metteur en scène économise ses séances chez un psy en tout genre.
En ce qui concerne les créateurs de mode, dans leur grande majorité,leurs réalisations sont une mise en scène leur misogynie car ils ridiculisent les femmes.
Rédigé par : Laurent Worms | jeudi 09 mai 2019 à 09:16
@ Robert Marchenoir
Ah… D’extrême-droite, je n’aime pas trop. Ça m’assimile trop aux nostalgiques de Franco et autres dictateurs « ultra-conservateurs ».
Je dirai plutôt que mes idées se situent À l’extrême-droite uniquement dans le sens où elles sont à l’extrême-opposé de celles de la gauche (contemporaine). Mais dans un autre contexte, je pourrai très bien imaginer à l’instar d’Alain de Benoist (cf. Vu de droite) qu’elles se situent ailleurs.
Rédigé par : RR | jeudi 09 mai 2019 à 18:14