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Indignation, depuis la conférence de presse présidentielle du 25 avril, chez les commentateurs agréés du politiquement correct : la Macronie, feignent-ils de croire, pencherait désormais à droite. Caramba ! Toujours trop à droite !
Chef d'escadrille de Libé, ou de ce qu’il en reste, Laurent Joffrin s'étranglait dans son billet du 26 de la référence jupitérienne à l'art d'être français. "Valeurs actuelles n'est pas loin" résume cette laborieuse page d'écriture.
Le procureur bien connu Olivier Faye, dans Le Monde mis en ligne le 27[1], va encore plus loin, qui détaille les mots proscrits. Le Journal d'un curé de campagne de Bernanos, L'Enracinement selon Simone Weil[2] ont été cités : bigre, ça commence mal. Et puis des éléments de langage interdits, des nuisances dont on ne parle guère que dans le petit peuple : l'islam politique, l'immigration, les accords de Schengen. Houlala !
En attendant Godot, pour ma part, j'avais griffonné ce jour-là les quelques lignes suivantes :
Le monde, et pas seulement le quotidien qui porte son nom, retient certainement son souffle. Après le différé imposé par le point de détail, le président que l'Europe nous envie de moins en moins va parler ce soir. Sa réponse s'adresse, nous assure-t-on avant même d'en connaître le contenu, aux revendications des gilets jaunes. Comme cette vague protestataire se refuse depuis le départ à tout porte-parole, on imagine autant l'impossibilité de négocier que le refus de ses sympathisants d'accepter la moitié de poire qui lui sera proposée. Il paraît que 300 journalistes sont invités à perdre 2 ou 3 heures en fin de journée. On nous assure aussi que l'indice Cac 40 recule légèrement. Bref, les affaires reprennent.
Pour faire plaisir, non pas à 50 % mais à 100 %, pas aux gilets jaunes mais assurément aux blacks blocs et autres antifas, on sert un petit apéro le mercredi avant le coquetel du jeudi : pas grand-chose de comestible, sans doute, mais une dissolution servie sur le plateau par le garçon de service, un certain Christophe Castaner. Aujourd'hui le groupe Bastion social, demain Génération identitaire. La république ne recule pas, et elle ne change guère. L'ancien monde conserve de beaux restes. Ça nourrit son homme.
Mais qu'ont donc fait de répréhensible ces gentlemen ? Pas plus que ceux qu'on a dissous de façon arbitraire, le procès l'a démontré, dans le cadre de l'affaire Méric. À peu près rien. Sans avoir participé à leurs agapes, je crois savoir que, tirant une part de l'expérience de leurs aînés, ils ont cherché à se caler sur la réglementation imposée par les textes pondus en France pendant les années 1930. Ah ! certes à Entzheim, dans le département du Bas-Rhin, le Bastion social de Strasbourg occupa illégalement en février deux maisons inhabitées[3].
Quant à Génération identitaire, il s'agit, assure L'Opinion effrayée, non par la bêtise du ministre, mais en vertu du caractère même de cette "organisation militante adepte de coups d’éclat anti-migrants, comme au col de l’Échelle, dans les Alpes, en avril 2018.[4]" Vous avez bien lu : coup d'éclat. Pas coup de feu. Pas même coup de poing, ou comme on pratiquait dans mes jeunes années coup de ceinturon parachutiste. Les bolchos utilisaient alors les barres de fer. En toute impunité, en ce qui les concernait.
Je connais bien des vieux de la vieille tentés de dire à ces jeunes gens : tenez bon les gars.
Je crois qu'ils n'en ont pas besoin.
J'aime bien, pour parler franchement, le président du Bastion social de Strasbourg dans le quotidien L’Alsace, en février : "Si on ne peut plus utiliser le nom, au pire, ça changera les tee-shirts et les drapeaux." Leur drapeau restera probablement aux couleurs rouge et blanc[5]. Celles de l'enracinement de ces jeunes gens.
Ah ! mais c'est très mal tout ça. Vous osez penser à rebours du politiquement correct. Vous serez gravement punis. On ne voudra même pas de vos impôts. Non, zut : vos impôts seront perçus, tout de même,e par prélèvements à la source, comme vos épargnes en vue de la retraite, comme votre assurance maladie, sans que vous ayez votre mot à dire.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. article "Emmanuel Macron fait vibrer la corde conservatrice."
[2] téléchargeable en pdf si vous ne possédez pas ce livre.
[3] cf. "Strasbourg: Que se passe-t-il à Entzheim avec l’occupation de deux bâtisses par le Bastion social ?"
[4] cf. "Après la dissolution de Bastion social, Castaner vise toujours Génération identitaire"
[5] en dialecte : Rot un Wiss. Excuse my Plattdeutsch comme disent les Anglais.
Les GJ ne sont ni méchants ni dangereux. Pas plus que leurs compatriotes ils ne se soucient de l’UE et de l’immigration !
Ce sont des français standard.
Rédigé par : Zonzon | mardi 30 avr 2019 à 07:42
@ Zonzon
Je ne crois pas que l'on puisse généraliser concernant les Gilets jaunes.
C'est un mouvement très diversifié, même si l'on ne peut nier sa "gauchisation" (dans le mauvais sens du terme) depuis déjà quelques temps.
En revanche il y a un point sur lequel ils semblent hélas globalement tous d'accord et ce depuis le début, c'est la justice sociale VIA L'INTERVENTION DE L'ÉTAT autrement dit maintien de l'actuel modèle social français (que le monde entier parait-il nous envie tout en prenant bien garde de ...ne pas l'adopter) en le durcissant, bref davantage d'interventionnisme étatique et de fiscalisme, dans un souci égalitaire qui ne peut être qu'utopique.
Il convient au contraire que l'État se désengage et cesse de persécuter tous ceux qui tentent de faire quelque chose.
Rappelons-le, il faut lire avec la plus grande attention "Pour une libération fiscale" du patron de ce blog.
Rédigé par : RR | mardi 30 avr 2019 à 13:56
Dernière nouvelle: la liste pour les élections européennes du mouvement "Jaunes et citoyens" rejoint celle de Florian Philippot.
Il est révélateur de lire suite à cette annonce les réactions outrées anti-Gilets jaunes des bobos cosmopolites qui "commentent" les articles du torchon Le Figaro, sur l'extrémisme de droite ainsi prouvé des Gilets jaunes ! Quelle horreur ! À ce train là, dans quelques années, tout ce qui sera vaguement à droite du NPA sera taxé d'extrême-droite.
Suivent un tas de qualificatifs désagréables et injurieux (ce sont des parasites,...).
Bon, à vrai dire, on s'en fout de ce qu'ils pensent.
Inutile de préciser que même si cet apport ne va pas (en tout cas à mon avis) bouleverser la donne, ça doit plutôt scandaliser la secte Le Pen. Comment ose t-on faire de la "concurrence" au seul parti qui a la légitimité (au nom de quoi ?) d'incarner le "renouveau national" (tu parles !) ?
Déjà que Renaud Camus (à l'origine de l'expression "le Grand remplacement") compte lui-aussi présenter une liste (initiative qui à mon avis a peu de chance de se concrétiser; on verra bien), on franchit désormais la ligne de l'inacceptable !
Plus sérieusement, il est lamentable qu'il n'y ait aucune formation d'envergure capable de s'opposer au Pouvoir actuel sur la base d'un programme de Salut Public.
Rédigé par : RR | mardi 30 avr 2019 à 15:13
Demain, Benalla restera à la maison !
Rédigé par : Zonzon | mardi 30 avr 2019 à 18:37
Il faut savoir que l’hostilité de Jean-Marie Le Pen envers les autres formations de la « droite nationale » était telle qu’il préférait le cas échéant une victoire de la gauche à celle du « concurrent ».
En 1983 à Dreux, le Parti des Forces Nouvelles décida de ne pas présenter de candidat pour ne pas empêcher une victoire de Jean-Pierre Stirbois du Front national, nettement mieux implanté.
Mais dans plusieurs circonscriptions du Sud de la France, la configuration était inverse, à savoir que c’était le PFN qui solidement implanté, devançait en potentiel électoral le Front national. Les instances dirigeantes du PFN demandèrent donc à Le Pen de retirer ses candidats dont la présence de toute façon ne leur permettrait pas d’être élu mais en revanche pourrait priver le PFN de victoire. En guise de réponse, Le Pen annonça immédiatement la présence de candidats Front national, qui s’ils firent des scores médiocres, empêchèrent la victoire des candidats du PFN. Ce sont des faits vérifiables, et je le dis d’autant plus qu’à l’époque le Front national avait ma nette préférence par rapport au PFN que je jugeais trop indulgent vis-à-vis de la droite « classique », tout en souhaitant bien entendu contrairement à Le Pen (et à nombre de ses partisans dont je répète j’étais) des ententes pour des raisons d’efficacité avec le PFN (avec qui j’avais aussi de bon contacts) du moins pour les élections.
Et il faut savoir que s’il y a au moins une chose qui n’a pas changé entre le Front national et le Rassemblement (pseudo) national, c’est cette autoproclamation d’être le seul à avoir la légitimité d’incarner l’opposition nationale (de la part de Marine Le Pen et de Mademoiselle Nièce, c’est d’autant plus scandaleux que ce ne sont que des profiteuses de la politique comme les autres, arrogantes, d’une médiocrité affligeante, et aux idées véritables – voir mon message sur Mademoiselle Nièce ici https://www.insolent.fr/2019/04/la-retraite-enjeu-politique.html – toutes aussi pourries que celles des macronniens et autres). Aucune entente ne peut se faire avec de telles personnes, tous ceux qui ont essayé toujours dans un but de faire triompher des idées et non des personnes l’ont toujours regretté par la suite.
Si Jordan Bardella monte trop ou devient trop performant, il sera éjecté comme tous les autres avant lui.
Pour toutes ces raisons, oui, il faut que la famille Le Pen dégage de la politique, faute de quoi on continuera à patauger dans la "macronie" et pas seulement jusqu'en 2022.
Rédigé par : RR | mardi 30 avr 2019 à 19:53
@ RR sur Renaud Camus
Le mot « remigration », une absurdité lexicale, m’a toujours irrité. Je l’ai fait savoir ici et là sans succès ! J’ai proposé « désimmigration » à la place, on s’est gaussé ! Pourtant, l’un s’attache au migrant, l’autre à l’envahi ! Leur emploi n’est pas neutre et il est toujours dangereux – peu profitable – de combattre en position inversée.
Mais la langue de bois est pesante et la pensée peu déliée !
Comme le « grand remplacement » faisait office pour « invasion » - ce qui doublait la mise - et comme par ailleurs je ne savais rien de leur inventeur, dont on faisait grand cas chez les nationalistes, je suis allé m’enquérir sur Wikiki.
Je n’ai pas été déçu : ce personnage est proprement répugnant !
Ce que je vous en dis c’est par pure amitié !
Rédigé par : Zonzon | mercredi 01 mai 2019 à 08:02
@ Zonzon
Je dois dire que je trouve moi aussi Renaud Camus pas très ragoûtant.
Mon message était plus de l'information qu'autre chose.
Rédigé par : RR | jeudi 02 mai 2019 à 14:07