Ni grand ni débat ni national

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La consultation des Français dont le gouvernement a prévu le commencement au 15 janvier s'annonce sous de mauvais auspices. Elle est qualifiée de grand débat national. Trois mots, trois mensonges.

Benjamin Griveaux fait toujours office de porte-parole du pouvoir. Responsable à ce titre d'une part de son impopularité, cette insupportable tête à claques tente de le délimiter d'une manière étroite en contradiction avec le propos de son maître le 10 décembre. On ne peut que constater une chose : la volonté de restreindre à quatre sujets cet ersatz de démocratie participative.

Si l'on compare en effet la liste des têtes de chapitres, l'un au moins excède largement la compétence que l'on pourrait prêter à de telles assemblées informelles, avec le sujet de la fiscalité.

La procédure envisagée n'existant nulle part sous la forme qui semble se dessiner, on se contentera de comparer les pratiques de la démocratie directe telle qu'elle fonctionne, de façon correcte dans un pays de taille et de structure[1] analogue au nôtre : l'Italie, où la constitution organise l'initiative citoyenne de façon raisonnable, en écartant précisément la fiscalité.

En France le débat politique quotidien sur ce sujet tourne, surtout, autour de quelques impôts seulement : l'indétrônable impôt sur le revenu et l'ancien ISF. La popularité posthume incroyable dont jouit ce dernier se révèle inversement proportionnelle au nombre de ses contributeurs. Il en va de même pour l'IR que moins de la moitié des citoyens supportent mais pour lequel tout le monde vote.

On sait donc très bien que le fiscalisme emportera toujours l'adhésion de ceux qui, précisément, ne payent pas. Il en allait déjà de même au Moyen Âge où les clercs théorisaient la taille, alors qu'ils ne la subissaient pas. Il en ira ainsi, au terme de la réforme chaotique de la taxe d'habitation : elle sera infligée aux seuls propriétaires de résidences secondaires qui, par définition, ne votent pas dans les communes, où ils consomment beaucoup moins de services municipaux, où leurs enfants ne sont pas scolarisés, etc. Les exempts des contributions jugent normal, juste, égalitaire et quelque part sans doute évangélique de faire payer les autres.

Rappelons que les deux impôts qui coûtent le plus cher aux Français, ce qui permet de les louer de ce qu'ils rapportent le plus à l'État central parisien, sont moins souvent évoqués : il s'agit de la Taxe à la valeur ajoutée et de la Taxe sur les produits pétroliers, encore qu'elle a servi indirectement de détonateur à la protestation initiale des Gilets jaunes.

Dans les débats forcés et biaisés on prétend ajouter la fameuse et fumeuse notion de transition énergétique. Un chapitre du Deutéronome, jusqu'ici mal connu, fait sans doute figurer cet impératif dans les commandements dictés à Moïse sur le mont Sinaï. Mais, au pays de Voltaire, on ne semble guère s'en préoccuper.

On dédaigne en haut lieu la simple lutte contre la pollution, celle des océans par les sacs plastiques, celle des cours d'eau que l'on empoisonne, celle de nos villes de plus en plus sales, sous l'effet de dégradations impunies. On débat plus volontiers de ce contre quoi nous ne pouvons pas grand-chose, le climat, la planète, etc.

Ce faux débat pourra-t-il être qualifié de national ? Il semble résolument que non. On pourrait entendre par là qu'il doit s'ouvrir aux questions relatives à l'identité de la nation, de la France, de l'Europe. Parmi ces sujets, figurerait l'immigration, murmurée timidement par Jupiter lors de son allocution de décembre. Il s'agit de la préoccupation lancinante des Français. Mais cela implique aussi certains sujets liés. Or, Benjamin Griveaux a tranché, les classant comme irrecevables.

Si l'on pense que la souveraineté réside dans le peuple entier elle ne saurait se déléguer à des assemblées générales. Curieusement d'ailleurs c'est le parti de la France Insoumise dont les partisans, à plus de 53 %, s'apprêtent plus que les autres à participer, ou le disent, contre 20 ou 30 % pour les sympathisants d'autres courants d'opinion. On peut leur faire confiance, à eux et aux gens de la CGT, pour crier plus fort que les autres. Mais la direction de ce parti, Mélenchon en tête récuse par avance la procédure.

Cela devrait nous rappeler le sanglant souvenir des soviets de 1917 en Russie. Ils furent noyautés par les bolcheviks. Mais ils se virent réduits au silence en 1918 par Lénine, Trotski et Staline dès qu'ils accédèrent au pouvoir.

JG Malliarakis  

Apostilles

[1] Le cas souvent évoqué de la votation en Suisse, outre son caractère traditionnel, peut difficilement se transposer dans un pays centralisé, où, de plus, le référendum fait l'objet d'une dramatisation et d'une personnalisation. On vote en France pour ou contre celui qui pose la question.

 

Comments

[Rédigé par : minvielle]

Un os à ronger... ils font finir par se faire mordre! Puis l'exercice de la consultation demande aux participants d'être un peu avisés. Ça viendra. Ils ont tellement été menés aux abattoirs divers...

[Rédigé par : RR]

Entièrement d’accord avec l’ensemble du propos.
Il est évident que cette « consultation » organisée par des tenants du Système (et non des moindres), arrivés au Pouvoir ne l’oublions jamais grâce à une immonde manipulation politico-médiatique est biaisée.
Pas question évidemment de remettre en cause la moindre « avancée » sociétale (abolition de la peine de mort, mariage « pour tous »,…) mise en place par une Gauche sectaire décadente et une certaine Droite complice. Et ne parlons pas de la politique migratoire mise en place depuis des décennies par tous les gouvernements successifs sans exception.
Et puis quand même, de qui se moque-t-on ? « Travailler » avec ceux qui depuis des semaines envoie ses troupes armés contre le Peuple avec les conséquences que cela entraine quant aux blessures corporelles infligées aux Gilets jaunes ?

Quant à Manon Aubry, on ne peut pas évidemment lui donner tort sur ce coup-là. Malheureusement, elle reste prisonnière de dogmes éculés issus de doctrines dont l’application a échoué partout. Il faut arrêter de voir l’intervention de l’Etat dans nos affaires via sa politique fiscale comme solution à l’injustice sociale alors qu’au contraire il en est le principal responsable. Et je ne parle pas de sa position tout à fait idéologique par rapport au nucléaire ; mais quand va-t-on laisser parler ceux qui ont étudié techniquement la chose ? Quant aux « migrants », no comment.
Toutefois un certain courage politique à souligner et à saluer même s’il est clair qu’on n’est – c’est le moins qu’on puisse dire – pas sur la même ligne.

Dernière minute : La main tendue du « Rassemblement national » à la « France insoumise »
Traduire une alliance sous la seule autorité suprême du ou de la Le Pen du moment en l’occurrence ici évidemment la fille du fossoyeur de la droite nationale française. On a déjà connu ça au temps du Front national : en externe avec le PFN au début des années 80 avec des accords toujours trahis par le fondateur de cette pitoyable « dynastie », en interne au milieu des années 80 avec l’arrivée au parti de nombreux cadres de valeur qui petit détail ne vivaient pas pour la plupart, eux, en parasites de la politique, apportant leurs compétences puis éjectés comme des malpropres pour non allégeance absolue au « chef ». Que l’on ne me raconte pas que c’est faux, je l’ai vécu. Dernier épisode avec Nicolas Dupont-Aignan où tout le monde a pu constater ce qu’il en est advenu.

Secte Le Pen, la « France insoumise », on n’arrivera jamais à rien avec eux.

[Rédigé par : Dominique]

Depuis le début de cette révolution pacifique jamais Macron ne leur a parlé. Il a seulement dit qui " j'ai entendu " et n'a fait aucune éponse de recevabilité des revendications, ni reçu aucun représentant de cette révolution pacifique. Lorsqu'il dit "vous" il s'adresse aux godillots de LREM.

Évidemment il connaît toutes les revendications, par les préfectures et la DGSI ... classées Secret d'Etat puisque cachées.

Il s'en moque et continue l'agenda globaliste pour faire monde globalisé méprisant les populations. Il a signé Marrakech, il signera avec Merkel un nouvel accord,etl va recevoir 150 patrons d' entreprises mondiales. Il se moque du peuple. Il a essayé de diaboliser les GJ en les provoquant par ses polices, en les faisant accuser par ses médias : LCI vient même d'évoquer du racisme et du fascisme chez les GJ en les comparant au ministre italien Salvini !

Il les a fait gazer, matraquer, mis en examen, et juger. Il joue l'usure et l'humiliation. Erreur fatale.

Alors qu'un président digne de son.poste renouvellerait l'Assemblée Nationale et le Sénat, changerait tout son gouvernement par des intelligences capables de recevoir les GJ et de prendre en considération les revendications des GJ dans un gouvernement provisoire.

Car les chiffres de 50.000 manifestants sont faux et c'est un mouvement national.

Pour le moment on est toujours dans une dictature qui ne dit pas son nom. Ce grand débat apparait bien être de l'enfumage pour gagner du temps et enterrer la pacifique révolution. Un de plus.

Les GJ on y compris tout cela, c'est pourquoi ils filtrent pacifiquement les ronds points. Oui messieurs et mesdames les exécutants des Globalists le peuple pense ! Et il comprend encire mieux lorsqu'on le force à écouter Jacques Attali et consorts, et les faux médias qui produisent de l'infox depuis des décennies.

C'est pourquoi ils réclament la démission du représentant des Globalists. Réclamation que l'exécutif et le législatif avaient le devoir d'écouter pour que notre pays reste une démocratie.

De toute façon ce pouvoir sautera vu le nombre de bombes latentes que sont les coûts abyssaux et les privations de liberté de la politique réchauffiste, de l'immigration déstructurante pour notre royale nation, du système social inopérant, du chômage de masse, de la sur-administation, de l'economie détruite et des importations massives. Tout est à la ramasse et la fuite en avant ne pourra qu'aboutir à une catastrophe ... Déjà le Trésor cherche 200 MDS sur le marché international pour boucler les prochaines fins de mois.

Cette révolution des Gilets Jaunes est une de nos dernières chances. Macron et les incompétents qu'ils a réunis autour de lui ont été fous ne ne pas le comprendre.

[Rédigé par : RR]

Frédéric Delavier remet les choses en place à propos des violences des « forces de l’ordre » contre le Peuple et les conséquences que cela entraine :

https://www.youtube.com/watch?v=IiJli-q-Eqc

(très connu par les adeptes de la musculation et auteur d’ouvrages réputés dans ce domaine vendus dans le monde entier, Frédéric Delavier nous fait part régulièrement de ses réflexions via sa chaine Youtube)

Hommage aux deux sapeurs-pompiers décédés ce samedi à Paris.