Le verrouillage annoncé du prétendu grand débat national, n'empêchera pas l'existence d'une pomme de discorde. Elle s'impose aussi bien parmi les protestataires que chez les partisans du rétablissement de l'ordre. Appelez-la comme vous voudrez : problèmes de l'immigration, définition de l'identité, ou menaces de l'islamisation.
L'État prétend interdire son évocation, non seulement au sein de la classe politique qui obtempère docilement et qui applique le tabou, mais également aux citoyens.
Et le sujet sera d'autant moins abordé que le gouvernement cherche par ailleurs à organiser un prétendu islam de France, qui n'a jamais existé. Or les décideurs et autres technocrates s'enferment superbement, au nom du laïcisme, dans leur ignorance à vrai dire bien réelle. Ils ne veulent donc entendre parler ni des réalités de la foi mahométane, ni des conséquences de la loi coranique, ni de l'histoire d'une Europe confrontée depuis.
C'est dans un tel contexte, que Le Parisien[1], le 8 janvier annonçait joyeusement l'ouverture prochaine, dans une des plus belles demeures de Chatou, d'un nouveau musée du soufisme. Sans aucune réserve. Le quotidien La Croix vieil organe poussif de la démocratie-chrétienne avait même assorti[2] cette bonne nouvelle, deux jours plus tôt, d'un important appareil de renvoi à des articles antérieurs. Totalement laudateurs, totalement trompeurs.
La désinformation fondamentale consiste à nous présenter cette frange du monde oriental comme un courant unique. Professant, en apparence, une sympathique tolérance, véhiculant des contes initiatiques parfois charmants, rejoignant en partie l'imaginaire occidental, ayant emprunté à l'origine des thèmes issus de la philosophie grecque[3], sa propagation fonctionne à merveille pour désarmer la résistance et encourager la naïveté de l'Europe confrontée à la RATP – Religion d'Amour de Tolérance et de Paix.
Ce gigantesque enfumage revient caricaturalement à confondre les loges voltairiennes de la franc-maçonnerie à l'inquisition espagnole. Or, cette tromperie sert de brise-glace à l'invasion culturelle de l'obscurantisme wahhabite et salafiste en Europe.
Or cette dernière vague se révèle concrètement totalitaire. C'est elle qui nourrit les indulgences et les voiles pudiques dont nos lâches et ignorants dirigeants politiques couvrent la réalité sanglante et les actes fanatiques de ceux qui nous combattent.
Si vaillants quand il s'agit de stigmatiser tel ou tel anachronisme de notre société, ils disparaissent dès qu'il s'agit de s'interroger sur la portée, par exemple, du songe de Mahomet survolant l'orient et Jérusalem, sur son cheval ailé[4]. Ce rêve mythique aurait ainsi fondé la légitimité de la volonté d'expansion arabo-musulmane.
Devons-nous – chez nous, au nom de la tolérance, instituer et subventionner cette croyance ? avaliser ses conséquences ? laisser faire ses propagandistes ? Au nom de quoi est-il interdit d'en débattre ?
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[1] cf. article "Chatou : bientôt un musée du soufisme"
[2] cf. article "Le musée du soufisme va ouvrir ses portes à Chatou."
[3] Les écoles concurrentes du soufisme pratiquent une vingtaine de tarikas Résolument hostiles les unes autres aux autres elles vivent, depuis les mourides du Sénégal jusqu'aux fakirs de l'Inde et du Pakistan, en passant par les derviches de l'Asie centrale, une rivalité inextricable. Henry Corbin, grand spécialiste du sujet, va jusqu'à considérer que leur vrai point commun et leur intention réelle aurait toujours été, par des voies devenues divergentes dès le IXe siècle, de s'affranchir secrètement de la foi mahométane, en la privant de son contenu obscurantiste. Au dela de leurs divergences elles seraient demeurées sous l'influence originelle de l'école philosphique d'Ispahan formée au VIe siècle par les platoniciens chassés par Justinien de l'université d'Athènes. cf. son œuvre majeure "En islam iranien" publié par Gallimard en 4 volumes en 1978, il a été réédité en collection de poche en 1991.
[4] Bouraq était le nom de cette supposée monture. Signalons qu'en juillet 2018 "le Roi Mohammed VI baptise le train à grande vitesse marocain du nom d’al Boraq"
Pour une fois je suis pour une grève illimitée de cette RATP.
Rédigé par : minvielle | dimanche 13 jan 2019 à 16:04
Tel Jean-Baptiste, Jean-Gilles prêche dans le désert...intellectuel de nos élites.
Il a peu de chance d'être entendu, en effet.
Et le peuple des "Gilets Jaunes" ne pourras pas exprimer son angoisse, sa peur de n'être pas compris.
Mais nos mamamouchis pensent-ils à la colère de ce peuple régicide et qui pleure son Roy, mais pleurerait-il son "Macron" ?
Rédigé par : Jean Dionnot-Enkiri | dimanche 13 jan 2019 à 19:34
Cet enfumage de plus que vous nous révélez montre la perversité des technocrates français qui utilisent les moindres détails pour vanter la RATP, car le soufisme est devenu un détail dans l'islam à force de persécutions d'exécutions des Soufis.
Si rien n'est fait de l'intérieur pour lutter contre le Grand Remplacement il en serait fini de nos racines gréco latines et chrétiennes. Cela ne se passerait pas en un jour : nous pourrions le vivre comme la grenouille qui cuit sans s'en rendre compte ou dans des crises de guerre civile avec partitions, et des régions vivant sous la charia.
Notre espoir réside dans une révolution comme celle des Gilets Jaunes mais aussi dans l'Europe. Je m'explique : le Congrès annuel du CFR européen tenu en mai 2018 se lamentait du double échec financier, et migratoire étant donné le nombre de pays qui résistent : ces affreux populistes.
G. Soros proposait alors ses remèdes pour "sauver l'Europe" : pour réaliser cette Europe Open Borders il s'appuyait sur Macron et Merkel. C'était avant les Gilets Jaunes qui marque l'échec de Macron. C'est pourquoi le débat devra rester intra Gilets Jaunes, hors la main de l'exécutif macronesque.
(L'analyse de Soros est sur le site du CFR EU.)
Rédigé par : Dominique | dimanche 13 jan 2019 à 21:50