On me signale aujourd'hui la publication d'un livre consacré à l'extrême droite violente. Cet ouvrage, publié en août 2018, aux éditions de la Découverte, anciennement éditions Maspero, est signé d'un auteur qui se veut spécialiste du sujet, Frédéric Charpier.
Page 240 de son nouveau livre il accuse gravement François Brigneau d'un vol de saucissons commis en février 1944, ceci pour le compte d'une organisation dont il est assez connu pour n'y avoir adhéré qu'en juin 1944. Ceci expliquerait qu'il vota Giscard 30 ans plus tard.
Car ce livre, comme le précédent, "Génération occident", se veut, en fait, dirigé contre les liens supposés et les rapprochements entre la droite et ce qu'on appelle l'extrême droite.
Tout cela est fabriqué sur la base de ce qu'on appelle les "blancs" des renseignements généraux, documents sans signature ni références, mélangeant le vrai et le faux.
J'avais parcouru en diagonale "Génération occident", du même auteur. Ce livre m'avait paru certes bourré d'erreurs, mais il était rédigé sur un ton, superficiellement, moins haineux qu'à l'accoutumée. En fait il visait, là aussi, à rapprocher dans une seule et même opprobre des gens de générations très différentes, et des gens qui n'ont jamais appartenu ni de près ni de loin à Occident et ceci dans le but de mettre en cause les mêmes rapprochements, ici transgénérationnels, entre la droite et ce qu'on appelle l'extrême droite.
On assiste actuellement à un tir de barrage dans le même esprit contre les sympathisants supposés de Sens commun dans la liste de la droite en vue des élections européennes.
Dans le cas du livre sur l'extrême droite violente, paru en août 2018, il me met en cause d'une manière tellement ridicule que je suis tenté de me contenter de hausser les épaules.
Mais elle permet de juger le travail de cet auteur : j'aurais été condamné, il y a 50 ans, à 15 jours de prison dans une affaire de bagarre avec des gauchistes, alors qu'après être resté, hélas un peu plus longtemps [1], en détention préventive je suis sorti avec un non-lieu, ayant été victime et non agresseur. L'auteur prétend que cette affaire aurait été amnistiée par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Raymond Marcellin. Là encore le message subliminal est celui des rapprochements entre la droite et ce qu'on appelle l'extrême droite.
Quiconque connaît la différence entre détention préventive et condamnation, non-lieu et amnistie, laquelle n'entre pas dans les prérogatives d'un ministre de l'Intérieur, ne peut que rire d'un tel récit et le mépriser.
Malheureusement l'auteur se prévaut d'un entretien avec votre serviteur. Devant tous ces éléments ridicules mais diffamatoires, me voilà obligé de démentir formellement.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] Si, au lieu de colporter des ragots et des on-dit, l'auteur avait pris le soin de consulter les archives de presse il aurait trouvé la Une de Paris-Presse annonçant le 2 mai 1969 l'arrestation de "l'ennemi numéro 1 des gauchistes de Nanterre" et l'information relative au non-lieu délivré par le juge d'instruction clôturant l'enquête, et mettent fin à ma détention, le 30 mai, ainsi que la mobilisation, la pétition et la grève de la faim des étudiants de Sciences-Po et de la faculté d'Assas.
Ne faudrait-il pas adresser ce démenti à son éditeur ?
Petite réponse
Il faut, en effet, que je consulte un avocat.
Rédigé par : Brigitte C. Neveu | mercredi 30 jan 2019 à 11:10
On sait ce que valent les livres consacrés à ce qu'"ils" appellent l'extrêêêême droite; à de rares exceptions près, ce ne sont que grossières caricatures diffamantes et dans ce cas précis mensonge pur et simple. Il faut en effet consulter un avocat.
Rédigé par : RR | mercredi 30 jan 2019 à 13:17
Le Pouvoir sait ce qu’il fait. Tout doit être fait pour empêcher la Droite d’être de droite, d’où en 2017 la promotion de M. Juppé et la démolition du candidat Fillon, d’où depuis la Manif pour tous les tirs contre Sens commun et maintenant depuis l’annonce de sa candidature comme tête de liste des Républicains pour les prochaines élections européennes, les attaques contre François-Xavier Bellamy (dont en ce qui me concerne je n’avais encore jamais entendu parler mais dont je suppose en raison justement de l’attitude hostile des médias à son égard qu’il souhaite rompre avec cet insupportable attitude de soumission de la droite classique vis-à-vis de la Gauche autoproclamée seule et unique autorité morale et dont les actes accomplis ne sauraient être remis en cause).
Si la Droite cède devant ces attaques, elle est perdue. Il faut au contraire qu’elle poursuive la voie de la droitisation notamment sur les questions dîtes sociétales si elle veut à nouveau s’imposer dans l’arène politique. Faute de quoi, elle finira par disparaitre, ses sympathisants « droitiers » louchant de plus en plus vers la secte des Le Pen, ce qui est l’objectif non avoué du pouvoir macronien. En effet, comme je l’ai déjà dit ici maintes fois, cette secte est la garantie nécessaire à M. Macron et à ses soutiens pour être certain de se maintenir. Par sa médiocrité, son arrogance, et son nom que son père a via son attitude et ses propos, diabolisé pour toujours (entrainant du même coup ce qui est tout de même un comble la diabolisation de toute une famille de pensée qui ne lui devait strictement rien), l’abjecte Marine Le Pen (tout comme sa peu reluisante nièce, la crevette rose Marion) est l’adversaire idéal de second tour pour M. Macron (comme pour n’importe qui d’autre) pour s’assurer la victoire.
Rédigé par : RR | mercredi 30 jan 2019 à 14:16
Oui, Jean-Gilles, démentir ne suffit pas; il faut dénoncer l'imposture de ces prétendus "spécialistes" qui imposent leur idéologie de gauche, la tactique de la gauche "morale" qui assimile droite et extrême droite. S'il y a mensonge de la part de Frédéric Charpier, il doit être possible de l'attaquer sur ce point.
Merci de nous tenir informés de la suite, Jean-Gilles.
Rédigé par : jacques Carbou | mercredi 30 jan 2019 à 15:18
Je suis stupéfaite des attaques contre toi et espère que tu vas l’attaquer pour diffamation. La gauche, auto proclamée bien pensante, est incroyablement de mauvaise fois et malfaisante. Quand je pense qu’il s’attribuent le monocole du cœur c’est insensé qu’ils puissent trouver un public pour les croire..
Bien cordialement
AdeS
Rédigé par : Armelle de Scitivaux | mercredi 30 jan 2019 à 17:26
"Les c**s ça osent tout !" N'est ce pas ? Ce diffamateur menteur s'en repentira une fois payé vos dommages et intérêts et son bouquin mis au pilon. Avec vous en bonnes pensées Jean-Gilles -:)
Rédigé par : Dominique | mercredi 30 jan 2019 à 17:48
Et donc en fait, vous n'avez pas volé de saucisson ?...
En ce qui concerne l'extrême droite, il n'y a pas de honte à en être. C'est mon cas. Je suis aussi un centriste mou, si on veut. Ça dépend du cadre de référence.
En France, je suis à droite de l'extrême droite, puisque je suis 1) contre l'immigration (donc par définition d'extrême droite), 2) à droite du Front national, qui, bien que d'extrême droite, est de gauche, 3) libéral, donc encore pire que l'extrême droite, qui, elle, est anti-libérale.
Dans un pays normal, ce serait différent.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mercredi 30 jan 2019 à 19:29
« extrême-droite » est un terme commode communément utilisé par la Gauche (et bien souvent aussi par une certaine Droite soucieuse de ne pas elle-aussi être désignée à la vindicte par les autoproclamés seuls et unique détenteurs du Bien) pour disqualifier généralement tout ce qui s’oppose VRAIMENT à elle. Renvoyant via le terme « extrême » à une violence supposée, il est rarement accepté par les désignés comme tels. De plus, il sous-entend une proximité avec des partis qui peuvent être ultra-conservateurs voire « versaillais ». Violent par tempérament et contre le Peuple, on comprend qu’ainsi comprise la qualification « extrême-droite » ne soit guère revendiquée (à moins d’en donner une définition présentable du genre : " Nos valeurs sont en opposition absolue avec celles défendues par la Gauche [encore faut-il préciser ces dernières pour ne pas provoquer de confusions avec ce qui pouvait être à une certaine époque considérée comme étant de gauche tout en étant parfaitement respectable mais qui n’a rien à voir avec la gauche contemporaine], or l’opposé de la Gauche, c’est la Droite, nous sommes donc à fond à droite, à droite de la droite puisqu’il n’y a pas plus éloigné de la Gauche que nous, donc d’extrême-droite").
Tout ça est un peu long. Je pense qu’il est bien préférable d’avancer nos idées et d’en discuter avec ceux qui voudront bien les entendre en acceptant le dialogue, sans se préoccuper si elles sont qualifiées par certains de droite ou d’extrême-droite voire de gauche ou d’extrême-gauche par d’autres. Je suis assez d’accord de ce point de vue-là avec ce qu’avait écrit Alain de Benoist dans sa préface de la première édition de Vu de droite.
Rédigé par : RR | mercredi 30 jan 2019 à 19:32
En un temps révolu, la diffamation aurait pu être réglée sur le pré devant témoins. Mais nous nous faisons vieux pour l'épée, resterait le revolver de ce bon Samuel Colt, si la république ne nous l'avait confisqué.
Rédigé par : Tonton Cristobal | mercredi 30 jan 2019 à 23:57