Pour recevoir les liens de L'Insolent, il suffit de le demander à son rédacteur en cliquant sur ce lien.
Les gauchistes de mai 1968 se croyaient supérieurement intelligents. Personne, proclamaient-ils, ne tombe amoureux d'un taux de croissance. Et on doit reconnaître que les accords de Grenelle dépassèrent leurs espérances et répondirent à leur souhait : ils brisèrent durablement l'essor industriel du pays.
Après la hausse du SMIC, vinrent celle des prix, l'effondrement de la monnaie et la stagnation.
Le droit à la paresse faisait même explicitement partie de leur idéal de vie. Sous les pavés la plage. Et, de la sorte, ni eux, ni leurs successeurs sous Mitterrand, sous Aubry et ses 35 heures, Hollande etc., n'ont failli à leur vocation destructrice.
Depuis quelques jours, après nous avoir bien caché son jeu de social-démocrate boboïsant l'ex-Jupiter semble décidé à reprendre ce triste flambeau.
Tout dans sa carrière le désignait pour succéder aux amitiés strauss-khaniennes. Avec lui, pas d'affaire de New York ou de Lille. Encore que.
Mais comme le remarquait clairement, il y a plus de 2000 ans, Héraclite l'Obscur, la seule chose qui ne change pas c'est le changement.
Ainsi, 50 ans plus tard, les descendants de cette funeste lignée soixante-huitarde voudraient désormais nous faire croire qu'on doit absolument s'amouracher d'un taux de déficit. 2,4 c'est trop pour l'Italie mais la France elle ne saurait se contenter de 2,8 : elle entend évoluer vers 3,5 grâce à l'incorporation des justes concessions jupitériennes annoncées le 10 décembre et que l'on s'apprête par conséquent à financer par l'emprunt.
La chose convient aux politiciens pour qui la réalisation de toute promesse se traduit, sans douleur électorale présomptible, par une ligne budgétaire sans compensation.
L'impôt a cessé de pouvoir financer directement les novations législatives. L'article 40 de la constitution de 1958 disposait et dispose, certes, encore que "les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique" mais cela ne s'appliquait qu'aux députés et aux sénateurs. Les technocrates de Bercy, véritables rédacteurs des lois, n'en ont cure. Donc, plus la peine de concevoir une fiscalité destinée à équilibrer débits et crédits. D'autant que la pression des prélèvements bat tous les records en France, plus de 47 % officiellement, de la richesse nationale.
La fiscalité n'intervient plus qu'à titre punitif pour sanctionner, rééduquer, terroriser les contribuables, en tant qu'automobilistes, pollueurs, etc. Et puis son caractère ludique reste indéniable. On espère secrètement, au sein de la forteresse Bercy, pouvoir cesser de dire un jour que ce pays se caractérise par sa production de plus de 350 sortes de fromages. Créer un impôt nouveau par mois en rythme de croisière cela fait 60 taxations supplémentaires par quinquennat présidentiel et législatif. Peu importe désormais leur fonction théorique, leur montant, ou leur effet dévastateur.
Mais le jeu continue, passionnant, dans un espace plus restreint, sur une échelle plus petite, prélevée sur une économie rabougrie, sur un patrimoine national jeté aux quatre vents.
Reste donc, seule susceptible de combler les trous, la finance internationale. On lui assigne donc pour mission de prêter de l'argent à nos gouvernants de droit divin. Ceux-ci pour rembourser leurs échéances émettront, au besoin, de nouveaux produits du Trésor. Personne, ou presque, ne s'en aperçoit dans les rangs du bon peuple des redistribués
Nos politiciens peuvent donc, au rebours des vilains accords monétaires européens, se glorifier de leur taux de déficit.
Je dépense donc je suis et j'emprunte car j'en ai le droit, voilà leur devise.
JG Malliarakis
Est-ce modéré de dire que c'est excellent ?
Rédigé par : Dupuy | mercredi 19 déc 2018 à 19:52
Ces 3% du Pibe étaient vraiment une invitation à l'endettement, et donc aux taxes (crimes collectifs et châtiments fiscaux, nous expions selon V.Peillon). Et cet article 40 n'a pas fait de petits... Que faudra t-il pour que ces irresponsables accèdent à la grâce?
Rédigé par : Duracuir | jeudi 20 déc 2018 à 16:15
3 pour 100 du PIB, cette limite aurait été ordonnée par Mitterrand à Fabius (toujours dans les ors des palais celui là).
Alors que le déficit de - 90 Mds au budget 2018 ressort à 37 POUR 100 des recettes ! ! ! (90 Mds représente 6 millions de véhicules à 15.000 euros l'unité, juste pour se représenter le chiffre abyssal)
Si le programme dit de transition écologique continue ce sera 10 Mds de plus par an, plus le coût de l'immigration qui augmenterait encore avec le Pacte Migratoire, (plus en passant les augmentations des forces de l'ordre obtenues en 48 heures ... "on a fait le boulot" disait ce matin un syndicaliste sur Franceinfos.)
Un budget de fous : 240 Mds de recettes et 330 Mds de dépenses = 90 Mds de "trou" (déficit). Sans compter le budget colossal de la Sécurité Sociale qui égale le budget militaire américain (700 Mds de dollars).
Et il n'y a pas de coupables dans ce jeu de tricheurs ? Les casinos font mieux : ils jettent dehors les tricheurs. Nous non on les laisse S'AMUSER selon le juste trait de J-G M. Ils s'amusent et prévoit tout pour continuer à jouer:
Une loi passée il y a quelques années donne "le DROIT à l'État" - le droit comme dit J-G M - de se servir dans les comptes bancaires des Francais, en les bloquant un matin à l'heure du laitier. Tout est prêt.
Il me revient à l'esprit un livre d'un ministre des finances de Balladur, ce ministre expert comptable et commissaire aux comptes, sénateur de la Mayenne, révélait qu'il lui fallu des mois pour connaître les salaires et primes des hauts fonctionnaires de Bercy. Sans commentaire.
Lorsque les Gilets Jaunes sauront tout ça ...
Rédigé par : Dominique | jeudi 20 déc 2018 à 20:32
Prenons un exemple : l'ISF. Faut-il donc haïr la richesse? Je ne le pense point : Il faut haïr la pauvreté.
Rédigé par : Duracuir | samedi 22 déc 2018 à 19:23