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Ces jours-ci nos gouvernants s'ingénient à trouver des réponses aux problèmes sociaux que pose la fiscalité écologique. Il semble donc urgent à votre chroniqueur de s'interroger d'abord sur les finalités de ces taxations. En particulier le choix de la voiture électrique, décidé par l'État, mériterait certainement une réflexion citoyenne plus approfondie.
Au dernier Mondial de l'auto, en octobre un grand journal comme Le Parisien n'hésitait pas à titrer : Carlos Tavares : « PSA lance une offensive sans précédent sur les véhicules électriques ».[1]
En revanche les Dernières nouvelles d'Alsace et le Dauphiné libéré interprétaient de façon quelque peu différente le point de vue exprimé par cet honnête industriel en titrant d leur côté : Véhicules électriques : Carlos Tavares (PSA), un patron sceptique[2] car notent les deux journaux : Au Mondial de l’Auto, le président du directoire de PSA ne cache pas que la conversion de l’industrie automobile se fait à marche forcée, sous la pression du politique.
Les interrogations ci-dessous peuvent donc paraître polémiques. Venant d'un fabricant automobile on peut tout de même y accorder autant d'attention qu'à celles d'un de nos chers technocrates : "les autorités nous ordonnent d'aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, qui représente, note-t-il, un gros tournant."[3]
On ne voudrait pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n'est pas aussi beau que ça en a l'air, sur le recyclage des batteries, sur l'utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge.
Comment allons-nous produire plus d’énergie électrique propre ?
Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ou le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ?
Comment trouver suffisamment de matière première rare pour faire les cellules et les chimies des batteries dans la durée ?
Qui traite la question de la mobilité propre dans sa globalité ?
Qui aujourd’hui est en train de se poser la question de manière suffisamment large d’un point de vue sociétal pour tenir compte de l’ensemble de ces paramètres ?
En conclusion : "Toute cette agitation, tout ce chaos, va se retourner contre nous parce que nous aurons pris de mauvaises décisions dans des contextes émotionnels."
Stéphane Lhomme directeur de l’Observatoire du nucléaire[4] de son côté, dans une Tribune publiée par Le Monde, fait remarquer que :
Le cycle de vie d’un véhicule électrique le rend aussi polluant qu’un véhicule thermique.
La fabrication des batteries est tellement émettrice de CO² qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 km en voiture électrique… Pour commencer à être moins producteur de CO² qu’une voiture thermique. Soit 15 à 30 km par jour, 365 jours par an, pendant 10 ans ! Ce sont là les conclusions d’une étude, déjà ancienne, de l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie[5]. Elles ont été ignorées délibérément par le gouvernement
Ainsi, contrairement à ce que croient la plupart des gens, soumis à une propagande continuelle des politiques et des industriels, la voiture électrique n’est pas plus vertueuse que la voiture thermique, essence ou diesel.
Le subventionner n’a donc aucun sens.
JG Malliarakis
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Apostilles
[1] cf. Entretien coordonné par Erwan Benezet et Sébastien Lernould le 3 octobre 2018.
[2] Véhicules électriques : Carlos Tavares (PSA), un patron sceptique in Le Dauphiné libéré et
[3] cf "À méditer : des milliards de batteries dans 30 ans !"
[4] cf. "Émissions de CO2 : l’impasse de la voiture électrique."
[5] Élaboration selon les principes des ACV des bilans énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre et des autres impacts environnementaux induits par l’ensemble des filières de véhicules électriques et de véhicules thermiques à l’horizon 2012 et 2020, novembre 2013
"Le subventionner n’a donc aucun sens." Certes, mais avant que cela soit reconnu, des millions de gens en auront profité, à commencer par les fabricants d'éoliennes, ceux qui louent leurs champs pour des éoliennes, les maires qui touchent les taxes y afférentes, les entrepreneurs qui font les routes qui y mènent, etc. Idem pour le photovoltaïque. Et puis les Verts orphelins de Hulot apprécient, et Macron pourra empocher beaucoup de leurs votes...
Rédigé par : orldiabolo | mercredi 14 nov 2018 à 15:18
Quel pays démocratique dites-vous !
Mais vous abordez la problématique par les bons thèmes. Qu'est-ce qui va produire toute cette électricité ?
Rédigé par : goufio | mercredi 14 nov 2018 à 16:06
Le mur que personne ne sait encore franchir est celui de l'autonomie.
A moins de découvrir un procédé qui minimise les accumulateurs, il apparaît que la seule voiture capable de satisfaire l'automobiliste hors des villes dans un pays qui fait 1000km de large et autant de haut, soit une Tesla...
...que les gens ne peuvent se payer.
Rédigé par : Catoneo | mercredi 14 nov 2018 à 19:32
"L'empreinte carbone" n'a aucun sens. Il n'y a pas d'empreinte carbone. Le carbone ne laisse pas des empreintes. Il n'y a pas plus d'empreinte carbone qu'il n'y a de mémoire de l'eau.
Le CO2 est un gaz bénéfique. Plus il y en a, mieux c'est. Le CO2 est un engrais. On en rajoute artificiellement quand il n'y en a pas assez, pour faire pousser les plantes.
Les escrologistes veulent nous faire mourir de faim. Les communistes l'avaient fait, les khmers verts veulent le refaire.
Réduire les émissions de CO2, ça a à peu près autant de sens que réduire l'écart de salaire entre les femmes et les hommes. C'est un mensonge dans un mensonge dans un mensonge.
Nous sommes en pleine pensée magique.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mercredi 14 nov 2018 à 19:44
La subvention, c'est l'argent distribué par l'Etat, mais comme l'Etat quand il paie, c'est le contribuable, celui qui reçoit la subvention c'est le contribuable qui se paie à lui-même.
Soljenitsyne nous a laissé :« Vous, les Européens, êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide »
Rédigé par : goufio | jeudi 15 nov 2018 à 06:54
https://sputniknews.com/europe/201811221070048712-merkel-sovereignty-europe/
Extrait; selon Merkel :
" Today, nation states should, I would say must – be prepared to give up their sovereignty "
L'écologisme pratiqué par les COP2* n'est pas l'écologie véritable. L'écologisme est un moyen de réaliser le New World Order de Busch et consorts. C'est pourquoi les Globalists qui nous gouvernent, à la fois crient aux désastres imminents (montées des eaux etc) et fixent des échéances très éloignées pour réduire le soi disant co2. En fait ils s'en fichent complètement et sont seulement motivés par les possibilités de manipulation des populations. Mais cela ne se passe pas comme ils le prévoyaient !
Comme il y a des résistances, ils crient aux loups populistes et doivent accélérer leur vitesse de Globalisation :
En Europe, alors que Mrs May annonce que son (faux) Brexit a reçu l'accord des eurocrates ( évidemment) , c'est au tour de Frau Merkel de jeter le masque enfin :
" Les États Nations devraient, je dirais même doivent se préparer à abandonner leur souvairenté. "
Plus Globalist tu meurs !
Rédigé par : Dominique | jeudi 22 nov 2018 à 21:09