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vendredi 16 juin 2017

Commentaires

 LOTHAR

Bravo. En plein dans le mille. Le jacobinisme et son fantasme de l'homme providentiel, autoritaire et omniscient. Voir la poutinophilie d'une partie de la droite. Voir un récent article de "Famille chrétienne", chargé d'empathie pour le petit Vladimir, lequel vient de répliquer aux critiques de Macron sur Spoutnik, en "oubliant" d'inviter l'AFP à sa grande conférence de presse annuelle.
Comment en finir avec le jacobinisme ? Telle est bien la question.
LOTHAR

Zwingli

Très bon article. La comparaison avec Napoléon est assez juste surtout parce que Napoléon n’était pas qu’un soldat de fortune. Il avait aussi été mis au pouvoir pour sauvegarder les gains des familles de régents de la Banque de France, une banque privée sur le modèle de la Banque d’Angleterre. Des familles protestantes et suisses surtout, à l’époque, comme les Hottingüer, Delessert, Perregaux, etc. Les J. viendront plus tard avec la Restauration, qui n’a rien restauré.

Mais tout de même ces Français sont impayables: il faut toujours qu’ils se mirent dans leurs souvenirs historiques. Peut-être que ça leur permet d’oublier à quel point ils sont tombé bas. Maintenant voilà Macron en Bonaparte post moderne, avec sa Brigitte en Joséphine minijupée, péroxidée et liftée. Pourquoi pas? Et les rosbifs de The Economist qui en rajoutent en montrant le Rastignac du moment marchant sur les eaux, et en titrant "Europe’s savior". "Establishment’s savior" aurait été plus juste.

Vous avez raison de relever ce mot ridicule de Macron qui se veut "jupitérien". Il faudrait retrouver la circonstance exacte dans laquelle il a dit ça. Il ne se mouche pas du coude le petit. J’y vois le kitsch typique d’une génération qui a complètement perdu le sens de la mesure et du bon goût. Jupiter, oui, mais un Jupiter de jeu vidéo.

Vu de Suisse tout cela est incompréhensible. Que nos amis "frouzes", comme on dit à Genève, soient capables de prendre des vessies pour des lanternes à ce point, m’étonnera toujours. Mais Napoléon, qui n’était pas plus français que moi, avait je crois percé à jour ce goût des Français, ou du moins des Parisiens, à se laisser entuber avec plaisir par divers charlatans, dont lui: "Les Parisiens sont des enfants", disait-il. C’est ce qui lui permettait d’être couvert de fleurs après chacune de ses victoires acquises dans des guerres contraires à l’intérêt du pays qui l'avait fait empereur.

Il y a une autre interprétation encore de l’ascension subite de ce gandin.

Contrairement à la Suisse, où la démocratie semi-directe contraint le pouvoir à intégrer toutes les forces politiques significatives dans un gouvernement collégial, ce qui permet de conserver les grands vieux partis en quelque sorte dans le formol (et c’est ainsi que nous sommes encore gouvernés par des radicaux, des démocrates chrétiens et des socialistes, autant de dénominations politiques antédiluviennes), les pays de l’UE à régime parlementaire, avec majorité et opposition, ont tous vécu l’effondrement total des ci-devant grands partis de gouvernement.

En Italie cela s’est produit déjà à l’occasion de l’opération mains propres (mani pulite), qui a balayé la Démocratie Chrétienne et le Parti Socialiste de Craxi dans les années 1990. Depuis lors en Italie c’est populisme à tous les étages : ont défilé la Lega, Forza Italia, Berlusconi et maintenant Beppe Grillo. En Autriche on a vu le phénomène aux dernières élections présidentielles. En Allemagne, les fantômes de la guerre et l’habitude des grandes coalitions permettra peut-être à Angela Merkel de formoliser encore un peu l’Establishment. En France, la débâcle s’est produite ce mois de mai.

Mais si le peuple francais avait été capable d’aller au bout de son désir de donner un coup de balai, il aurait osé l’élection de la populiste Marine Le Pen. Seulement les Français sont timorés. Ils n’ont pas osé faire ce que les Italiens avaient osé. Ou alors c’est qu’en France l’antifascisme, qui est aussi très fort en Italie depuis 1945, est appuyé sur une communauté organisée beaucoup plus puissante et intransigeante, capable d’imposer sa loi…? D’où la reprise des sempiternelles évocations d’Oradour sur Glâne et des "heures les plus sombres..." Et ca a marché, une fois de plus !

Toujours est-il que les Français n’ont pas su, pas pu, ou pas voulu, renverser la table. Ils se sont laissés prendre au mensonge présenté par les médias de la finance et de l’Establishment, présentant "En Marche" comme le nouveau poujadisme qui allait "sortir les sortants", et qui, en effet, en apparence, l’a fait.

En Italie on appelle ça un "escamotage", mot français employé comme tel dans le jargon italien. Ainsi, Berlusconi le populiste était le continuateur de la combinazione et des trucs politico financiers de Bettino Craxi. Macron sera le continuateur de la politique antifrancaise, tant de Sarkozy que de Hollande.

Les Français ont voulu donner un coup de balai sans le donner. Ils l’ont donné, mais en se servant du balai improvisé par les maîtres des médias. Intimidés, timorés, ils se sont soumis. Ils ont fait allégeance aux médias. Hésitants, tremblants à l’idée de mettre au pouvoir les fachos, ils se sont réfugiés dans ce qui leur a paru la dernière chance de changer sans changer, pour se donner bonne conscience avant de voter un jour, peut-être, ou peut être pas, enfin, vraiment francais et cocardier. Ils ont zappé la Le Pen et ils ont hissé sur le pavois la marionnette de la haute finance.

Ce faisant ils ont vérifié le mot sarcastique de Céline, qui disait: "En dépit des apparences, des rodomontades d’Histoire, les Français n’ont jamais eu le sens national. Ils ont fait de nombreuses guerres, très longues et très sanglantes, entre eux et contre l’étranger, mais presque jamais pour leur compte, toujours pour le bénéfice d’une clique étrangère." C’est dans les Bagatelles pour un massacre. Je renonce à la suite de la citation qui n’est pas très politiquement correcte. Ceux qui sont intéressés pourront retrouver le texte eux-mêmes.

Le mot de Céline convient très bien à Macroléon, puisque Macroléon c’est le renoncement à la France souveraine et l’allégeance au pouvoir de l’Union Européenne. C’est à dire la soumission à un pouvoir étranger.

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