Il est évidemment trop tard pour rattraper le rêve présidentiel brisé du maire de Bordeaux. L'entreprise se révélerait dérisoire. Et c'est, pour parler franchement, sans regret, que le rédacteur de cette chronique le voit tourner, définitivement nous dit-on, la page. Si c'était à refaire cependant, on pourrait conseiller, sinon à l'ancien Premier ministre chiraquien, du moins à ses vaseux communicants de revisiter aussi bien leur propre travail que celui de leurs adversaires.
Un retournement radical s'est en effet produit en un mois, et dans Le Figaro le 30 novembre Marion Mourgue le résumait : "Le 22 octobre, Alain Juppé recevait à Biarritz de nombreux soutiens et enregistrait d'importantes marques de sympathie sur son passage. "C'est là que l'on se dit qu'on va faire 100 %", confiait-il alors tout sourire. Un mois plus tard, le maire de Bordeaux sera battu sèchement par François Fillon, avec moitié moins de voix."
Posons-nous une fois de plus la question : "Comment cela s'est-il réellement s'est-il passé ?"(1)⇓
Certains succès remportés par d'autres depuis quelques années pourraient servir à éclairer leur lanterne. Et ceci dans tous les secteurs de l'opinion.
En 2012 par exemple c'est bien le discours pro immigration de Mélenchon devant les dockers CGT de Marseille qui a plombé l'envol de ce porte-parole de la gauche extrême.
En 2010 l'essor personnel de Marine Le Pen avait commencé avec sa campagne contre les prières de rues qu'elle comparait à une occupation étrangère.
En 2015, ce sont bien les attentats islamistes qui redonnent une bouffée paradoxale de popularité à Hollande.
Et en 2016 dans la primaire de la droite c'est bien le candidat anti-islamiste qui l'a emportée sur Juppé caricaturé en "Ali Juppé".
En octobre, tout le monde s'était complu à ses méfaits bien réels en 25 ans de responsabilités politiques.
En novembre, pourtant, c'est à partir d'une caricature, certes injuste, d'une rumeur peut-être excessive, qu'on ne lui a pas pardonné sa dhimmitude, vraie ou supposée. L'intéressé l'a reconnu lui-même.
En septembre, au contraire, son adversaire Fillon avait publié au contraire un recommandable "Vaincre le totalitarisme islamique".
Je ne soutiens ici en aucun cas que, dans chaque cas, il s'agirait d'une explication unique. L'échec de Juppé, par exemple, tient aussi à d'autres raisons, cela semble évident. Constatons seulement que l'on retrouve constamment cette question de l'islamisme et que c'est elle qui semble la plus dérangeante pour le conformisme politiquement correct.
Le catalyseur de la révolte de ce que Christophe Guilluy appelle "la France périphérique" a clairement été mis en route par le ressenti d'une "France en danger d'islam" (2)⇓.
L'âge de Juppé a joué son rôle, pour rester dans le même exemple, mais il ne semblait pas constituer un handicap définitif avant le 22 octobre, ni même encore le 1er novembre date du ralliement grotesque, décevant et opportuniste de Mme Pécresse...
Or le débat sur l'islamisme n'est pas seulement franco-français, purement hexagonal, il est aussi européen, continental. Ce qui se passe en Europe centrale le prouve.
Depuis 30 ans cette question a été occultée, de façon systématique, et ceux qui la posaient étaient traités comme des pestiférés.
Il est donc devenu très urgent de l'aborder de manière honnête, sans esquiver notamment les liens entre l'islamisme et la volonté archaïque, en tant que telle, caractéristique de l'islam politique de revenir aux origines fantasmées de l'islam (3)⇓.
JG Malliarakis
Apostilles
- . La réponse à cette question définit le travail de l'historien mais elle devrait être aussi celle du chroniqueur. Traduite de l'allemand : nous devons cette devise à Leopold von Ranke (1795-1886), probablement l'un des plus importants penseurs de l'Histoire, trop peu traduit en français. On trouve encore d'occasion son "Histoire de la Papauté pendant les seizième et dix-septième siècles" publiée dans la collection Bouquins en 1986. ⇑
- . On peut commander ce livre sur la page "Islam et islamisme" des Éditions du Trident. ⇑
- Pour ma part j'ai tenté d'explorer cette question dans l'introduction au petit livre de Henri Lammens "Qui était Mahomet ?", avant propos intitulé"Actualité d'une antiquité". ⇑
Je plussoie.
Ici à Bruxelles non plus, je ne vois aucune personnalité modérée, médiatique ou politique, qui ose exprimer publiquement simplement ce qui est évident : l'écoeurement du citoyen ordinaire devant l'islamisation croissante... de la rue, des écoles, des associations, des conseils communaux...
Y aurait comme un filon (pardon !) de voix a ne pas laisser au Vlaams belang ou à la NVA.
D'ailleurs, je suis certain que si l'extrême droite francophone en Belgique disposait d'une personnalité quelque peu charismatique, elle ferait de fameux dégâts dans la veule particratie qui confisque le gâteau politique depuis des lustres.
Rédigé par : Ronald | lundi 05 déc 2016 à 08:23
La question de l'islam au coeur du débat.
Rédigé par : Dubitatif | lundi 05 déc 2016 à 08:59
Je soustroie! Juppé, Ali Hazbine s'est dédouané du fait d'avoir volé l'argent des pauvres votants pour construire une succursale du Qatar à Bordeaux, bien vu, l'argent vient de là-bas, ou autre, on ne sait... il fait partie, comme Hollande des personnes qui veulent intégrer des "musulmans" dans la France du pinard et du cochon, et aussi de la rigolade. Mal barrés... heureusement les médias non alignés et certains plus "sulfureux" démontrent la démocrature totale de ces "gens là" qui nous méprisent et font de la petite saloperie avec de l'argent détourné de sa fonction légitime..... on n'insulte pas les français impunément, le sang pourri, les veaux, les sans-dents (sous les ponts du périph pendant qu'Hidalgo fout son bazar). Tout cela est répugnant, même pour un non-chrétien. J'affirme que cette bande de salopiots nous veut du mal et use systématiquement du bâton merdeux de l'agitation et de l'oppression idéologique pour se faire plaisir chaque matin. Acteurs de l'écrasement de la religion trinitaire et de la liberté chèrement acquise, ils sont en marche. Prions qu'enfin le glas sonne pour les thuriféraires du grand Mépris!
Rédigé par : minvielle | lundi 05 déc 2016 à 12:12
La question de l'islam, qui est encore chez nous (pour combien d'années ?) est évidemment essentielle. Mais n'est elle pas un accessoire de la question du Grand Remplacement ?
Parmi les 15 millions d'extra européens (selon le + JACQUES MARSEILLE, démographe) se trouve une majorité de musulmans. Pierre CHAUNU, l'immense démographe français avait déjà averti les dirigeants mais rien n'y a fait. Heureusement cela vient, en ce moment, des peuples du fantastique continent européen qui ont des oreilles pour entendre et des yeux pour voir.
Le Brexit, le non à la réforme de Matteo ne sont ils pas avant tout un NON à "l'ouverture des frontières" ? Autrement dit : la Tour de Babel qui mène tout droit vers l'effondrement des civilisations donc vers la barbarie.
Evidemment Soros, Zukenberg, Kellogs Corn Flakes, et jusqu'à Ségolène qui vient de révéler malgré elle sa VERITABLE face d'escroc (à Cuba) ne cesseront d'agir ! Gageons qu'ils vont être de plus en plus nuisibles, même après l'accrochage d'Obama dans la galerie des idiots.
Alors nous, que faisons nous, ici ? On pourrait penser que nos écrits sont vains. C'est tout le contraire car toute parole se propage dans l'univers; Comme au café du commerce. Cette parole donne une colonne vertébrale au bon sens du "peuple".
Lequel veut tout simplement vivre libre. Vraiment LIBRE. Et c'est toute la différence entre christianisme et islamisme.
L'Esprit est à l'oeuvre. Observons le et imitons Le, chacun selon notre intelligence et nos possibilités de rayonnement.
Rédigé par : Dominique | lundi 05 déc 2016 à 12:51
En réponse à Dominique : l'Union fait la force, et la Division la faiblesse! La division vient de nos ennemis, partenaires parfois, adversaires souvent; Heureusement qu'il existe des observateurs cultivés pour prévenir. J'ai écrit quelques chansons là-dessus, mais l'impact est faible tellement la propagande et le matraquage d'en face sont bien organisés. Il suffit de n'être pas d'accord pour être d'extrême droite, c'est vous dire. La formule est utilisée quotidiennement... Mais il me semble aussi que le Brexit est un pas en arrière pour conserver l'esprit british de dissolution de nos pays et l'imposition de valeurs que nous ne partageons point. A suivre... avec modération. Amitiés à tous.
Rédigé par : minvielle | lundi 05 déc 2016 à 13:57
Je pense que M. Juppé a été aussi discrédité par son jeu d'acteur assez factice, un peu forcé, somme toute assez peu crédible et fait figure d'un candidat sorti du fond du placard à "droite". Sans doute aussi sa CSG, mesure confiscatoire (pourrait-on dire collectiviste?) pour éponger les impérities de son système. De plus les électeurs ne sont plus dupes du "on va prendre là pour boucher ici", comme la vignette, le jour de travail gratuit etc...
Rédigé par : minvielle | mardi 06 déc 2016 à 09:19