Deux rendez-vous cette semaine

Sans lien, mais aussi intéressants l'un que l'autre, je tiens à commencer cette semaine en signalant aux amis et lecteurs de cette chronique deux rendez-vous qui, je l'espère, ne les décevront pas.

Le premier, une fois n'est pas coutume se situe sur votre téléviseur, effort héroïque mais virtuel des temps modernes : il s'agira ce Mardi 3 novembre sur France 2, de la série Apocalypse réalisée par Daniel Costelle et Isabelle Clarke dont le sujet, traité en trois fois une heure est tout simplement Staline.(1)⇓

Sur le pacte germano-soviétique il n'apprendra peut-être pas grand-chose aux lecteurs de mon travail(2)⇓, sur les privilégiés du système il demeure assez en retrait de ce que révélait dès 1938 le livre du général Krivitsky(3)⇓ mais l'ensemble sera fort utile aux jeunes générations que l'on a tenues entièrement ignorantes des aspects essentiels de l'histoire du communisme.

L’ayant visionné en avant-première, je l'ai beaucoup apprécié, et j'ai trouvé que, colorisés avec beaucoup de soin, les responsables de l'horreur communiste, Lénine, Staline et son rival Trotsky, se révèlent plus sinistres encore qu'en noir et blanc. Pierre Rigoulot en a fait une recension convaincante et que je partage.(4)⇓

Le second rendez-vous se situe dans un tout autre registre, et il se déroule un tout petit peu plus loin que votre poste de télévision : ce sera la conférence de Georges Prévélakis destinée à revisiter la crise grecque, maintenant que les choses sont arrivées, sinon au bout de leurs conséquences, du moins au point que semblaient souhaiter les "institutions", les "autorités" et autres centres de pouvoir européens.

Toutes les options se trouvent réunies : une Grèce à genoux, apparemment réduite à une fonction touristique, pays sous tutelle, gouverné nominalement par une gauche, ex-marxiste supposée donc doublement correcte, résolument fiscaliste.

Dans une autre vie j'avais rencontré et toujours apprécié les travaux de Georges Prévélakis, universitaire de qualité, qui enseigne à Paris-I, et auquel on doit une remarquable "Géopolitique de la Grèce", et qui représente son pays à l'OCDE.(5)⇓

La crise a fait sortir la Grèce, sinon de la géopolitique comme "objet", du moins malheureusement, et espérons-le momentanément, comme "sujet".

Je ne connais pas ses conclusions actuelles, mais suis très friand d'entendre Georges Prévélakis sur ce douloureux traumatisme qui préfigure peut-être le sort d'autres pays dont les États se sont imprudemment surendettés. Je ne connais pas le fond de sa thèse et je m'apprête donc à la découvrir ce 5 novembre, éventuellement à en débattre, avec ceux de mes lecteurs que le sujet intéresse.(6)⇓

JG Malliarakis

À lire en relation avec cette chronique

"L'Alliance Staline Hitler" à commander aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondace en adressant un chèque de 29 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

Apostilles

1. cf. Programmes TV ⇑
2. cf. "L'Alliance Staline Hitler" par JG Malliarakis. ⇑
3. cf. "J'étais un agent de Staline" par le général Krivitsky. ⇑
4. cf. Chronique des Événements courants du 30 novembre. ⇑
5. cf. l'auteur : Georges Prévélakis - le livre : Géopolitique de la Grèce ed. Complexe, 1997-2006. ⇑
6. cf. lien de la conférence sur le site de l'Institut d'Histoire sociale. Elle se déroulera à Nanterre ce jeudi 5 novembre de 18 heures à 20 heures Pour ceux qui ne le sauraient pas, on se rend très facilement, venant de Paris, au 4 avenue Benoît-Frachon à Nanterre (28 minutes en métro en partant de la place de l'Opéra). On trouve un plan d'accès sur le site de l'Institut d'Histoire sociale. Ces conférences sont suivies d'un dîner amical dans le restaurant voisin et auquel on peut s'inscrire sans être membre de l'Institut d'Histoire sociale. ⇑

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Comments

[Rédigé par : Pierre Druez]

A propos d'"Apocalypse" sur Staline:

Anne Morelli dans"Le Soir", quotidien le plus lu en Belgique et "neutre", considère que ce doc est manichéen et que l'Occident doit être gigantesquement redevable à Staline car sans lui point de sécurité sociale (sans "la peur des rouges " etc.)et aussi qu'il ne faut pas oublier ses braves victimes communistes!

Anne Morelli, marxiste, donne cours d'Histoire et de critique historique à l'ULB et écrit et parle régulièrement à la radio-tv belge publique et dans différents médias de toutes tendances.

J'ai lu ses cours: falsification systématique de l'Histoire du commmunisme réel, psychose anti "anglo-saxonne",paranoïa évidente, délires multiples.

La question est: pourquoi Anne Morelli est-elle régulièrement invitée un peu partout et respectueusement écoutée par la plupart ?

Pcq le marxisme appliqué est toujours universellement ignoré comme la pratique la plus monstrueuse de l'Histoire humaine et la pathologie mentale collective la plus destructive et la plus ignorée comme telle.

Pourquoi ?
Pcq la réalité du communisme réel vécu (et mouru !)est toujours en immense partie occultée et le sera toujours (manque de témoignages et d'images).

Trous accentués par les effets cumulatifs et évacuatifs de la systémique de l'info..

..et par le militantisme ignoble, lâche et injurieux pour les victimes d'enseignants et médiacrates comme Anne Morelli.

Quand donc les gens comme Anne Morelli ou Alain Badiou, coupables de négationnisme et d'incitation à crimes renouvelés contre l'humanité, seront-ils considérés comme ils le méritent ?

[Rédigé par : Babille Yar]

C'est vrai,
"colorisés avec beaucoup de soin, les responsables de l'horreur communiste, Lénine, Staline et son rival Trotsky, se révèlent plus sinistres encore qu'en noir et blanc".
Mais on n'a pas le choix de
le shoah.

[Rédigé par : minvielle]

Pierre a raison! Deux poids, deux mesures; mais les deux sujets ne sont pas si éloignés : les communistes ont fort mal agi en Grèce aussi.

[Rédigé par : Homo-Orcus]

Merci pour l'info. Cela va faire au moins cinq ans que je n'ai pas zappé sur la 2 et la clique mais je vais me faire violence. Par contre je suis souvent sur PravdArté pour me tenir au courant de la propagande.

Petite réponse
J'espère que vous ne serez pas déçu de cette "simple visite".