Une seule forme de racisme, en France, s'exprime en toute liberté et impunité : le racisme antiflic.
Le dommage en est aggravé par une situation de menace terroriste qui requiert la cohésion de la société aux côtés de ceux qui défendent nos libertés sur le terrain.
On apprenait, en effet, le 8 août le renvoi en correctionnelle de 8 militants d'extrême gauche, accusés dans une sombre affaire de sabotages de lignes TGV en 2008. Personnalité centrale du groupe, Julien Coupat est soupçonné par la police d'avoir corédigé en 2007 un petit essai intitulé "L'Insurrection qui vient". Il dément formellement cette participation. Son éditeur déclare imperturbable : "Julien n'a jamais fait partie du comité d'auteurs, qui m'a demandé un anonymat que je respecte. Le pointer ainsi du doigt est une pure construction policière participant à l'intoxication générale de l'opinion publique".
Or, cette affaire douteuse, se trouve diversement interprétée, évidemment, selon qu'on se réfère au "Monde" ou au "Figaro". Mais elle va donner l'occasion à tous les professionnels du dénigrement des forces de l'ordre de se déchaîner contre la DCRI, ce service clef dans la lutte contre le terrorisme étant entaché aux yeux des socialistes de son acte de naissance sous le quinquennat précédent.
Car tout le dossier dont on imagine qu'il peut alimenter une certaine chronique renvoie à la fois à ce type d'énigmes et de faux-semblant.
D'un côté on observe des policiers de la DCRI. Nouvelle organisation, elle était apparue l'année même des attentats, pour fusionner les anciens Renseignements généraux et la DST. Or, pour des raisons que l'on ignore les affirmations de ces policiers paraissent assez fragiles face à une défense combative et pugnace. Elle est soutenue par des journalistes braqués contre toutes les formes de répression. Maladroitement, les policiers sont amenés à rester barricadés derrière le Secret Défense, ce qui autorise toutes les suppositions. Une pièce de la procédure semble pourtant rocambolesque : une nuée de policiers aurait ainsi suivi la Mercédès du couple de Julien Coupat, qui ne se serait rendu compte de rien, la nuit du sabotage, qui ne nie pas avoir été sur les lieux, niant seulement sa participation aux faits…
Le système de défense adopté par les gauchistes et leurs avocats consiste à faire déclarer illégales les procédures de l'enquête, une balise ayant été placé "illégalement" sur le véhicule. La défense déposera plusieurs plaintes qui aboutiront à l’ouverture d’une instruction pour "atteinte au secret des correspondances" et "atteinte à l’intimité de la vie privée." On aurait en effet découvert dès avril 2008 au Magasin général de Tarnac un dispositif d’écoutes. Ce type de défense permet parfois sans doute de ne pas être condamné, mais cela ne rend pas les accusés moins suspects.
De l'autre côté en effet les gauchistes du groupe, rattaché à la mouvance dite anarchiste-autonome, multiplient des déclarations qui ressemblent fort à des fanfaronnades, légitimant, à leur tour, les soupçons du parquet. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, le couple de Julien Coupat et sa compagne Yildune Lévy justifie sa proximité de l’une des lignes, dans un village perdu de Seine-et-Marne, fort éloigné du village de Tarnac en Corrèze, par un très convaincant : "On a fait l’amour dans la voiture, comme plein de jeunes." (1)⇓ Ouais. Ils sont quand même un peu plus âgés que Roméo et Juliette.
Le parquet souhaitait que l'on parle d'entreprise terroriste. "La finalité terroriste du groupuscule ne saurait être nuancée par l’absence de victimes humaines". Car l’article 421-1 du code pénal dispose que "les atteintes aux biens" constituent des actes de terrorisme, dès lors qu’elles ont "pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur." Or, le livre "L'Insurrection qui vient" est très explicite quant à cet objectif.
Cependant la juge d'instruction spécialisée en a décidé autrement et elle a écarté l'hypothèse.
On se demande quand même dans tout cela qui tient le rôle des pieds nickelés. Car un point à souligner c'est aussi que "l'entreprise terroriste" qu'on a cherché à décrire n'a guère abîmé que quelques caténaires de la SNCF. Reconnaissons que l'Europe a connu pire.
Reconnaissons aussi que le vrai terrorisme auquel la France doit faire face est d'une autre nature : mais le racisme antiflic que l'on va voir déployer, une fois de plus, pourrait fort bien faciliter la tâche des assassins islamistes, dont l'extrême gauche, une certaine presse et une certaine avocasserie se trouvent une fois de plus les alliées, au moins objectives.
Apostilles
- cf. Le Monde.fr en ligne le 7 mai 2015 ⇑
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Si je ne m'abuse, nous connaissons parfaitement le style ampoulé et prétentieux de Julien Coupat, qui nous a gratifiés de plusieurs tribunes signées de son nom.
Il ressemble étonnamment à celui de "L'insurrection qui vient", publié dans une "collection" et par un "éditeur" qui aurait plus sa place à la bibliothèque de la cellule locale du parti communiste que dans les librairies qu'il encombre de ses productions.
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 10 août 2015 à 03:52
Cher Monsieur Malliarakis
Vous parlez du danger d'un "racisme anti-flic".
Est-ce que vous connaissez des associations d'amitie avec la police?
Quand j'habitais Saint Cloud j'etais proche au President d'une telle association et j'ai parfois participe a un dejeuner d'amitie. Mais j'en ai perdu les traces.
Pensez-vous que dans les nouvelles situations le travail de telles associations pourrait etre benefique ? En connaissez-vous peutetre quelques-unes ?
Salutations et amities
Anton Smitsendonk
ancien ambassadeur des Pays Bas
Rédigé par : Dr Anton Smitsendonk | lundi 10 août 2015 à 09:02
Certes cette affaire semble assez embrouillée vu de l'extérieure et pour ce que l'on connaît vraiment du dossier. Il n'en demeure pas moins que la lutte contre le "terrorisme" que l'on ne nomme surtout pas! (pas d'amalgame!) est prétexte aux atteintes les plus graves aux libertés individuelles! espionnage des adversaires politiques, le "patriot act" bien de chez nous est passé par là. En fait tout un arsenal contre les français attachés à leur pays, à leur patrie charnelle. A voir la répression brutale qui s'abat contre des manifestants pacifiques (MPT par exemple), les arrestations et garde-à-vue arbitraires en violation du droit, on ne peut soutenir les forces de l'ordre qui ne sont alors qu'une basse police politique. Impossible dans ces conditions d'apporter notre soutien à cette police qui se déshonore par un zèle manifeste contre tout opposant. On le constate aussi dans la vie courante où les plaignants sont traités comme des "emmerdeurs" ! ce qui illustre un diction Corse "si tu veux la Justice, n'appelle pas la police"...
Rédigé par : Tonton Cristobal | lundi 10 août 2015 à 09:44
Oui Tonton Cristobal, depuis plusieurs années les empêcheurs de tourner en rond ne sont pas les biens venue ! L'exemple des agressions de la part des forces de l'ordre sur les participants de LMPT en est un de flagrant (gazage et matraquage de familles et d'enfants dans des poussettes), pourtant entre les deux (Coupa) il n'y a pas de ressemblance !
@ Robert Marchenoir : avant de critiquer un livre, lisez-le ! La comparaison avec le pari communiste est – amusante -, faire un amalgame des 2 idéologies fait bien sourire, rien à voir ! Mais lorsque l'on veut critiquer, tout est bon. (en passant, ils sont en grande parti contre le communisme)
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Vouloir juger des terroristes, OUI ! Mais encore faudrait-il qu'ils le soient terroristes ! Là, la justice est manipulée par le politique ! Il faut bien que ceux aux manettes aient une petite satisfaction, le blem est que les affirmations des policiers envers les accusés ne tiennent même pas par un fil ! C'est un amalgame de tout ce qu'il ne faut pas faire pour traîner des personnes devant les juges.
Rédigé par : Ankou | lundi 10 août 2015 à 19:12