Il y a maintenant plus de 25 ans, réunissant des amis exploitants agricoles, de toutes régions et de toutes sortes, et cherchant à travailler sérieusement sur les dossiers qui plombaient et qui plombent encore l'agriculture, les agricultures françaises devrait-on dire, notre conclusion unanime était alors que la nuisance centrale était celle des charges et des contraintes imposées à nos entreprises par la réglementation française.
Ce n'est pas l'Europe en effet qui a institué le monopole de la MSA, qui a développé le surendettement des exploitations, qui taxe le foncier non bâti, etc.
Au contraire dans le contexte de la concurrence européenne si d'autres pays, autrefois moins riches du point de vue agricole, sont devenus plus compétitifs que la France, même dans ce domaine, c'est précisément, en partie, parce que leurs charges sont moins lourdes, et aussi parce que la culture d'entreprise y est mieux respectée. On compte à Paris plus d'organismes agricoles que de congrégations religieuses à Rome, et ceci n'a pas bougé malgré la diminution phénoménale du nombre des paysans.
Évidence que tous ces constats.
Je suis particulièrement reconnaissant aux amis du CDCA de l'époque de m'avoir confié ce travail : je le suis d'autant plus qu'à partir de ce moment le nombre de mes ennemis s'est considérablement élargi.
Nous avons continué notre chemin.
Beaucoup d'ennemis beaucoup d'honneur.
Il ne fallait pas toucher à ces intérêts colossaux que gèrent et protègent les bureaucraties franco-françaises. Le CDCA et à sa tête Christian Poucet combattaient pour la liberté, on les a éliminés.
Remarquez combien cette question des charges était restée tabou, jusqu'à la crise de ces derniers jours, où le métier de l'élevage s'est dressé de manière courageuse et indomptable pour sa survie.
Je me félicite d'avoir enfin entendu ce 22 juillet sur France Info, M. Xavier Belin, président de la FNSEA, qui est un entrepreneur, évoquer la question des charges.
Mieux encore, Bruno Le Maire, qui fut ministre de l'Agriculture du gouvernement Fillon, lequel à ma connaissance n'a rien reformé de ce côté-là, se risque aujourd'hui à mentionner cette question.
Voilà qui prouve combien la situation est grave. Il déclare désormais : "Nous devons abaisser les charges dans le domaine agricole." (1)⇓
Mais attention, ces apparitions furtives au gré de paroles qui s'envolent, ne suffiront pas à dépouiller la classe politique de son soutien aux monopoles : aux yeux de nos politiciens, il faut à tout prix trouver d'autres boucs émissaires, d'autres solutions que le libre choix ; il faut encore inventer des interventions étatiques présentées pour salvatrices.
Comme toutes les entreprises les exploitations agricoles françaises ont besoin de moins d'aides, moins d'interventions, moins de contraintes, moins de charges. Cette évidence pour l'ensemble de l'économie était apparue il y a 30 ans.
On est pratiquement, depuis, resté à l'écart de ce constat : c'est une des causes principales du déclin français.
JG Malliarakis
Apostilles
- cf. Le Monde.fr le 22.07.2015 à 12h47.⇑
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Sur le monopole de la MSA, il existe une alternative depuis le début des années soixante, le Gamex : groupement des assureurs maladie pour les exploitants agricoles que mon père a contribué à mettre en place. Il s'agissait de proposer une solution privée aux exploitants à côté de la MSA. Le Gamex a toujours été assez marginalisé par son concurrent-adversaire. Mais rares ont été ceux qui l'ont quitté pour revenir sous la coupe de la MSA.
C'est un peu comme la libération de l'électricité ou du gaz en France…
Rédigé par : Gérard de Villèle | mercredi 22 juil 2015 à 19:08
Baisser les charges ne va donc pas sans alléger le budget?
Petite réponse mais grande question
Baisser les charges et les impôts cela impose de libéraliser, de privatiser, et d'instituer le libre choix de la protection dite "sociale".
Rédigé par : minvielle | mercredi 22 juil 2015 à 22:53
De quand datent ces phrases qui semblent avoir été écrites ce matin ?
"Nous avons des obstacles sur notre route et des difficultés à vaincre... Nous trouvons plus de difficultés à moderniser notre agriculture que nous en avons trouvé à moderniser notre industrie... Tout le monde sait, tout le monde sent, que, si compréhensibles que puissent être les impatiences et même les mélancolies, ce n'est pas en coupant les poteaux télégraphiques et en employant les tracteurs sur les routes qu'on avancera les choses. C'est par le travail et la coopération qu'on tirera l'agriculture de son embarras."
Et celles-ci ?
"Les petites exploitations doivent se regrouper ; la profession doit s'organiser pour la qualité, le conditionnement et les marchés."
Et celles-ci ?
"Un grand pays qui ne se développerait pas serait condamné à disparaître dans ce monde dur dans lequel nous vivons... L'agriculture aussi doit se transformer, se développer de manière à devenir une grande chose moderne. Cela implique... des efforts de la part des agriculteurs eux-mêmes, une volonté de modernisation et d'organisation que la France attend d'eux. Le devoir est là. Ce n'est pas, bien entendu, en grognant ou en bloquant les routes qu'on résoudra ce problème français."
Et celles-ci ?
"Nous devons faire de notre agriculture un élément moderne et équilibré de l'activité nationale. Cela exige que soient groupés en exploitations rentables beaucoup de domaines trop petits ; que nos agriculteurs se consacrent à la qualité ; qu'ils organisent leurs marchés collectifs pour vendre, acheter, conserver, conditionner, transformer..."
Et celles-ci ?
"La politique valable... consiste pour l'Etat à déterminer les exploitations à adopter des structures, des dimensions, des productions qui puissent les rendre toutes rentables... Qu'est-ce que l'agriculture a à faire dans cette dure période de sa propre gestation ? Evidemment, pas à se livrer à des démagogies partisanes qui ne la conduiraient et ne conduiraient le pays qu'à des malheurs."
Et celle-ci ?
"On aura beau faire, on ne gardera pas à la terre autant d'hommes qu'il y en avait autrefois."
Ces phrases datent de 1961. Elles ont été prononcées par le général de Gaulle au cours de divers visites à travers la France, d'allocutions radio-télévisées ou de conférences de presse.
On mesure l'enracinement de l'immobilisme français ! Sans parler de l'arnaque des néo-gaullistes et autres souverainistes, dont la démagogie face à la corporation des agriculteurs, le passéisme, le culte du petit, le mépris des lois économiques, la haine du développement, de la concurrence, du profit, de la rentabilité et du libéralisme, n'ont rien à voir avec ce que fut la politique réelle du général de Gaulle.
Chacun reconstruit à sa sauce de prétendues Trente glorieuses qui n'ont jamais existé, pour abriter son irresponsabilité et sa paresse derrière l'ombre du grand Charles.
Mais pendant les Trente glorieuses, les vécés étaient au fond de la cour, et les gens ne méprisaient pas la "société de consommation", qui n'était pas un dû mais un bienfait, obtenu à la sueur de son front.
Ce rapport entre le travail et la "gloire" des Trente glorieuses a légèrement été oublié.
J'entends bien que les agriculteurs affirment, aujourd'hui, travailler 70 h par semaine, mais le fait est qu'ils pédalent dans la semoule en raison du poids écrasant des organisations et des régulations étatiques qu'ils ont eux-mêmes réclamées, de façon constante, depuis plus d'un demi-siècle.
Quand le Marché commun était une mafia qui pompait les impôts des Européens pour arroser massivement les paysans français de subventions, et que la France était le premier bénéficiaire net des fonds européens, on n'entendait pas autant les gens chouiner contre "l'Europe".
Cela n'a pas empêché les agriculteurs de "scier" consciencieusement "les poteaux télégraphiques", sans interruption depuis les années 50, avec des hauts et des bas, selon que le crypto-communisme qu'ils avaient appelé de leurs voeux leur remplissait plus ou moins les poches, au détriment de leurs compatriotes nationaux et continentaux.
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 23 juil 2015 à 01:50
Pisani et les gaulistes ont massacré l'agriculture française. Depuis c'est un long déclin, une agonie sans fin.
Rédigé par : jlb | jeudi 23 juil 2015 à 10:03
C'est quoi ce délire de 70 heures de travail hebdo pour un agriculteur ? Une paire de mois par an peut-être car, chiffres FNSEA, c'est en moyenne 17h hebdo !
Ce qui leur a laissé le temps pour manifester leur soutien aux routiers contre le prix du carburant.. alors qu'ils l'ont détaxé,un de leurs privilèges.
Le seul économiste qui osait dénoncer le lâche et continuel amortissement des politiques de tous bords devant les chasseurs de subsides agriculteurs et éleveurs était feu oncle Bernard..
J'entends 'cor l'un de ces braves hommes qui mettent le steak dans nos assiettes: "Pour nous une année sans catastrophe, c'est une catastrophe."
Rédigé par : Al Cool | jeudi 23 juil 2015 à 21:16
Par ailleurs, j'attends toujours l'ouvrage qui fera le point macroéconomique sur les conséquences de la OAC et desxsur-subsides nationaux àl'agrivulture et à l'élevage: gouffre financier, surproduction démentielle, protectionnisme record, dumping désastreux, tricheries et corruption sans précédent en démocratie libérale.
Plus désinformation générale sans équivalent en dehors de celle concernant le communisme réel.
Qui sait que toute la TVA de la CEE partait dans les poches de nos braves fermiers ?
L'abrutissement universel est facilité par les racines pychiques, onto et phylogénétique de nos rapports à la nourriture, suffit de titiller les peurs et phantasmes archaïques et le tour continue.
Rédigé par : Al Cool | jeudi 23 juil 2015 à 21:28
Cher Al Cool,
Ce délire des 70 heures de travail par semaine pour un agriculteur vient de la bouche d'un chef syndicaliste paysan il y a quelques jours sur BFM, le numéro deux du Syndicat des jeunes agriculteurs, si je ne m'abuse.
A moins que j'aie compris de travers, mais je vois mal avec quel chiffre j'aurais pu confondre.
Je ne le crois naturellement pas sur parole, pas plus que n'importe quel autre représentant de corporation, mais j'ai voulu lui laisser le bénéfice d'une présomption de bonne foi.
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 23 juil 2015 à 23:37
Al Cool,
Berard Maris était à l'économiste ce qu'est un journaliste sportif à un athlète de haut niveau.
Maris en gauchard détestait le monde de la terre
Maris a commencé à haïr Allais
lorsqu'il a essayé de comprendre ses équations différentielles.
Ayant épousé la fille de Genevoix, et écrivant un parallèle Ernst Maurice, il se dirigeait vers la rédemption... Zu spät pour Nanard...
Rédigé par : Oncle MuzzKalaschnikov | samedi 25 juil 2015 à 20:13
J'ai tenté de retrouver le syndicaliste paysan qui travaille 70 heures. C'est peut-être lui :
https://presidentdesja.wordpress.com/2015/05/27/raccourcis-et-mensonges-mediatiques-les-agriculteurs-ne-veulent-plus-se-taire
Mais je n'en suis pas sûr. Du coup, j'en ai profité pour répondre aux questions qu'il pose dans son billet. Je vous mets mes réponses ici, car pour le moment... elles sont toujours "en modération". Peut-être est-il en train de travailler 70 heures par semaine ?
***
Cher Monsieur,
Vous me posez un certain nombre de questions, aussi vais-je y répondre.
— Êtes-vous prêt à acheter des fruits et légumes pas forcément beaux, ni calibrés, ni hors-saison ?
Non, pourquoi ? Dois-je comprendre que vous voulez m’obliger à manger des produits médiocres, des rebuts ? Dois-je comprendre que vous êtes un mauvais agriculteur, quelqu’un qui ne sait pas produire de beaux fruits ? Eh bien, qu’à cela ne tienne : dans ce cas, j’irai les acheter ailleurs.
Et pourquoi diable voudriez-vous m’interdire de manger des fruits hors-saison ? De quoi vous mêlez-vous, exactement ? En quoi est-ce que cela vous regarde ? Grâce aux magnifiques progrès accomplis par l’humanité, nous sommes capables, désormais, de manger des fruits hors saison. Pourquoi diable voudriez-vous m’en priver ? Et d’ailleurs, en quoi cela vous serait-il bénéfique ? Même si j’étais chargé de servir vos intérêts — et je ne suis ni votre domestique ni votre employé — je vois mal ce que vous apporterait le fait de m’abstenir de fruits hors saison.
— Êtes-vous prêt à payer vos produits au juste prix ? Aujourd’hui sur 100 € que vous dépensez pour l’alimentaire, 8 € revient au producteur.
Tout à fait. A condition que nous nous entendions bien sur ce que constitue le juste prix : c’est le celui qui est déterminé par le libre jeu de l’offre et de la demande. Ce n’est pas le fruit d’une dictature crypto-communiste, où les chefs de corporations s’entendraient en coulisses avec les politiciens pour fixer les prix que, eux, ils estiment « justes ».
A cet égard, les récentes proclamations du président de la République à l’effet que les Français « devaient accepter » de payer leurs produits alimentaires plus cher me paraissent du plus haut grotesque. Il n’appartient ni au Président, ni à vous, de fixer les prix.
Au demeurant, vous semblez tenir pour acquis qu’il est scandaleux que sur 100 € de dépense alimentaire, 8 € reviennent à celui que vous appelez le producteur. Je vois mal en quoi ce serait un scandale, sauf à ce que vous me démontriez que le « non-producteur », l’entité collective qui touche les 92 autres euros, ne réalise aucun travail utile, c’est à dire demandé par le consommateur.
Encore faudrait-il que vous démontriez que le travail de ce « non-producteur » vaut moins que 92 euros. Je suppose, par conséquent, que vous êtes tout à fait disposé à venir me livrer, à domicile (et un par un, s’il vous plaît), les fameux fruits dont nous parlions tout à l’heure (et triés de vos rogatons dont je ne veux pas, merci bien) ; que vous me livriez également les bananes, le poivre et le chocolat dont je suis sûr que vous les faites amoureusement pousser sur ce qui vous reste de « terres cultivables » ; que vous m’informiez régulièrement, par le biais de prospectus distribués dans ma boîte aux lettres, et d’un site Web mis à jour des derniers développements de la technique, des nouveaux produits que vous me proposez, ainsi que de leurs prix ; que vous vous arrangiez, bien entendu, pour que je ne manque jamais, aucun des jours de l’année, de 8 h du matin à 21 h le soir, des produits alimentaires que je vous réclamerai ; que vous fassiez le ménage dans les allées de mon magasin (je vous préviens : je suis assez pointilleux sur la propreté) ; que vous gériez, naturellement, les congés-maladie, les augmentations et les états d’âme du personnel, nombreux, qui sera nécessaire afin d’assurer tout ce qui précède — et tout ce que je n’ai pas mentionné, avec quoi je pourrai remplir encore des pages.
En somme, je vous trouve assez culotté d’affirmer, de façon parfaitement péremptoire et sans vous sentir tenu d’étayer vos dires, que les gens qui travaillent à hauteur de ces 92 euros ne sont pas des producteurs, qu’ils ne produisent rien, que ce sont des parasites, et que vous seul, dans cette affaire, produisez quelque chose.
Mais je commence à comprendre pourquoi vous préparez le terrain, en tentant de me convaincre de me nourrir de fruits et de légumes bons pour les cochons.
— Enfin, êtes-vous prêts à raisonner vos constructions et l’urbanisation pour que 26m² de terre cultivable cessent de disparaître chaque seconde ?
Certainement pas. Il faudrait, d’abord, que vous m’expliquiez en quoi ce serait un mal que 26 m² de terres cultivables cessent de disparaître chaque seconde, si tant est que ce chiffre soit exact — mais je vais vous faire confiance pour le moment.
Pour l’instant, personne ne meurt de faim en France, pas même les « pauvres » officiels. On ne manque donc certainement pas de terres agricoles. En revanche, beaucoup de gens ont le plus grand mal à se loger, et énormément de gens sont au chômage : ce qui signifie qu’il n’y a pas assez de terres, en France, consacrées à la construction de logements, d’usines et de bureaux.
Un tuyau pour finir : la solution, pour vous comme pour moi, réside dans le libéralisme. Certainement pas dans un communisme encore plus oppresseur que celui déjà en vigueur en France, et que vous semblez vouloir m’imposer, si j’en crois la nature de vos questions.
Rédigé par : Robert Marchenoir | dimanche 26 juil 2015 à 19:27
#Monsieur Marchenoir,
Les problèmes de logement ne seraient-ils pas principalement liés à l'invasion de 300.000 immigrés par an ?
Rédigé par : Dubitatif | dimanche 26 juil 2015 à 21:55
Non, Dubitatif. Les problèmes de logement ne sont pas principalement liés à l'immigration. Ils sont principalement liés au socialisme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 27 juil 2015 à 08:47
Marchenoir, Puisque 300.000 par an ce n'est pas un problème majeur pour le logement, ajoutons les 200.000 naissances par an induites par l'immigration.
Rédigé par : Dubitatif | lundi 27 juil 2015 à 13:22
@Gérard
Il n'y a plus d'alternative concernant la GAMEX.
Dans l'indifférence générale, le machin socialiste qui nous gouverne, a supprimé cette option le 1er janvier de cette année, créant ainsi un nouveau monopole...!
Je n'ai entendu aucune réaction syndicale à cette abjecte supression. On a que ce qu'on mérite, non ?
Rédigé par : Pc | mercredi 29 juil 2015 à 02:18
Dubitatif, vous confondez deux propositions :
1. L'insuffisance du nombre des logements en France est avant tout due à l'immigration.
2. L'immigration de masse crée des problèmes de logement.
La seconde proposition est vraie. La première est fausse. La pénurie de logements en France date au moins de... 1918. La fameuse "crise du logement" n'a pratiquement pas cessé depuis cette date (sauf à une brève période autour des années 70).
Or, l'immigration de masse est bien plus tardive.
Autrement dit : on arrêterait aujourd'hui complètement l'immigration en tournant un robinet magique (dont personne ne connaît l'emplacement, d'ailleurs), que la pénurie de logements continuerait.
Le problème est donc autre et les solutions sont ailleurs.
Ce qui ne signifie pas que l'immigration ne pose pas toute une série de problèmes, dont le logement n'est pas forcément le plus grave, ni qu'il ne soit pas souhaitable de mettre fin à l'immigration de masse.
Mais pour le dire autrement, l'idée du Front national, selon laquelle le socialisme dans un seul pays pourrait marcher, est une grave illusion.
De même que les libertariens ont tort lorsqu'il affirment que si on mettait fin à l'assistanat et à l'Etat obèse, alors la liberté d'immigration ne poserait plus de problèmes, une partie de l'extrême-droite a tort d'affirmer que si on mettait fin à l'immigration, alors on pourrait continuer comme avant avec un assistanat réservé aux Français et un l'Etat obèse que nous connaissons.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mercredi 29 juil 2015 à 07:51