Sans doute la rédaction du Monde et probablement l'intellocratie parisienne ne s'y attendaient-elles pas. Depuis des semaines on distillait à Paris, plus encore que dans d'autres capitales, la théorie d'une poussée à gauche. (1)⇓
Les 329 sièges à la chambre des Communes – estimation à 12 heures ce 7 mai – et la majorité parlemnatire absolue representent un succès fondamentalement mérité.
Cette victoire, au fond aussi prévisible que celle de Wellington à Waterloo. Celle-ci a résulté, certes, sur l'immédiat, à l'appui des soldats prussiens de Blücher. Mais, dans la durée, elle était due, avant tout, à la force de la "cavalerie de saint Georges" : c'est-à-dire à la finance britannique victorieuse du ruineux et stupide blocus continental napoléonien organisé par le décret de Berlin de 1806.
La victoire de David Cameron salue le courage politique avec lequel son cabinet, constitué avec les centristes douteux [pardon pour le pléonasme] "libdem", a maintenu le cap de véritables "réformes structurelles" [pardon pour le jargon technocratique].
Wellington avait gagné contre le blocus et le protectionnisme.
David Cameron a gagné contre le keynésianisme.
On mesurera cette affirmation aux simples chiffres suivants : en diminuant de 100 milliards, sur 5 ans, la dépense publique, son gouvernement et sa majorité ont permis la création de 2 millions d'emplois dans le Royaume-Uni.
Tant nos politiciens et nos privilégiés de la haute administration n'auront pas compris ce que cela implique, au plan de la théorie économique comme au plan de la pratique ministérielle, aucun espoir ne doit être entretenu d'un redressement de la France.
Une intéressante disposition technique de la constitution monarchique empirique de la Grande Bretagne, pour laquelle mon admiration sort encore renforcée, doit aussi être soulignée : le chef du gouvernement y est maître des échéances électorales, en vertu de ce que l'on appelle encore la "prérogative royale". Tenace fils d'Albion, le Premier ministre anglais savait qu'il disposait de 5 ans. Au contraire, le non moins courageux Samaras n'a pu appliquer son programme en Grèce que pendant 2 ans. Quand, à l'automne 2014, les effets bénéfiques ont commencé à s'en manifester, par une diminution du chômage et par un retour de la croissance, une crise artificielle provoquée par la désignation du chef symbolique de l'État athénien, a imposé des élections anticipées dont on connaît le triste résultat.
Autre fausse mesure du fait politique britannique : la défection "UKIP" qui s'était développée aux marges de l'électorat conservateur, a été très habilement déjouée par le jeune chef du vieux parti tory. Selon l'indispensable "Daily Telegraph" c'est la dissidence de UKIP, et elle seule, qui aurait éventuellement permis à la taupe gauchisante Miliband d'accéder au 10 Downing Street (2)⇓.
Dans 26 circonscriptions le mécontentement d'une partie des électeurs de droite pouvait faire gagner la gauche… Nous connaissons ce calcul, manipulé depuis plus de 30 ans par le sérail de Mitterrand puis par son clown favori. Cette hypothèque a été levée. On peut s'en féliciter. Est-ce transposable en France ? On pourrait le souhaiter si nous disposions d'un Cameron, comme on aurait gagné à bénéficier d'un homme, ou d'une femme, faisant preuve de la détermination et du bon sens de Margaret Thatcher.
Restera à organiser en son temps, c'est-à-dire en deux temps, le référendum promis sur les conditions de l'appartenance à l'Union européenne et qui dépendra, évidemment, de l'évolution des négociations que le gouvernement de Londres abordera en position de force.
70 ans après la victoire alliée de 1945, qui fut d'abord celle de la pugnacité insulaire de Winston Churchill, oui nous avons, sur ce terrain, comme sur pas mal d'autres, des leçons à prendre – comme peut-être nos artistes et nos créateurs peuvent en dispenser librement sur le terrain du goût, de la cuisine, etc. Dans un très beau passage de "Coningsby" le vieux Lord l'explique à ses amis légitimistes parisiens. (3)⇓
Jusqu'au bout on aura donc pu lire en France les contresens de notre "gauche la plus intelligente du monde".
Dans la nuit du 7 au 8, Le Monde, en effet, avait ainsi consacré son fil direct (4)⇓aux élections législatives britanniques.
Et au lendemain de la déroute de ses calculs, la rédaction mettait en ligne l'analyse suivante :
"Voici ce qu'il faut retenir à 5 heures : - le parti conservateur du premier ministre sortant David Cameron est donné largement vainqueur avec 316 sièges contre 239 aux travaillistes. Les sondages préélectoraux prédisaient un résultat ultra-serré. - le parti nationaliste écossais SNP remporterait 58 des 59 sièges dévolus à l'Ecosse, huit mois après l'échec du référendum sur l'indépendance. - les résultats définitifs seront connus vendredi dans la journée."
Ed Miliband reconnaît la défaite des travaillistes : "ça a été une nuit très décevante pour les travaillistes."
La capture d'écran à 6 heures du matin, sur la page d'accueil du poison quotidien dont les élites hexagonales s'abreuvent depuis 70 ans, mérite à cet égard d'être archivée. Ce qui compte, visiblement, aux yeux de cette rédaction, ce n'est jamais la défaite de la gauche.
La vraie question dont "on" souhaitait nous intoxiquer, de ce côté-ci de la Manche, consistait à présenter le National Health Service comme l'identité même de la Grande-Bretagne, et à vanter la belle institution que constituerait cette administration quasi soviétique irréformable, structurée par le rapport du travailliste Beveridge en 1942, dans un contexte de guerre, d'alliance circonstancielle avec l'URSS et d'union nationale, dont seuls les méchants conservateurs souhaitent aujourd'hui revoir les excellents principes.
Les admirateurs lointains de Beveridge, ceux qui défendent encore le monopole de la sécurité sociale en France, ont voulu nous faire croire que les Anglais resteraient dupes de cette nuisance. Ils se sont trompés.
Consulté à 9 h 58 heures le site Mediapart titre : "Victoire surprise des conservateurs de David Cameron au Royaume-Un... Les conservateurs emportent les élections législatives au Royaume-Uni, grâce à la déroute des travaillistes, défaits par le vote nationaliste écossais. David Cameron conserve donc son mandat pour cinq années supplémentaires." Et l'article commence par l'évocation d'une "Large victoire, contre tous les pronostics".
Tous les pronostics ? Vraiment ?
JG Malliarakis
Apostilles
- cf. à ce sujet dans le Telegraph du 5 mai "The 26 seats where a vote for Ukip could make Ed Miliband prime minister." ⇑
- cf. "Coningsby ou la nouvelle génération" dans lequel Disraëli livre, au fond, les secrets du parti conservateur britannique. ⇑
- La seule avancée de cette ordre qui se soit exercée Outre-Manche, lors du scrutin du 7 mai, concerne le projet d'une "dévolution" – mot incompéhensible dans la culture jacobine – renforcée de l'Écosse, revendiquée par le SNP : ce parti nationaliste écossais a balayé les travaillistes, sur la base d'un programme certes très à gauche, certes dangereux pour l'avenir du Royaume Uni, mais minoritaire et désavouée, dans son projet considéré comme le plus radical – cf. notre Insolent du 23 septembre 2014"Les Suites du référendum écossais." ⇑
- On peut les retrouver sur le fil touitteur d'Éric Albert @IciLondres. Journaliste, basé à Londres, correspondant du Monde et collaborateur de Radio-France, ce commentateur agréé est l'auteur du livre "Les Anglais dans le doute". Une assez bonne boussole pour trouver la direction du pôle sud. ⇑
→ Pour être tenu au courant de nos chroniques, il suffit de s'inscrire à la liste de diffusion de L'Insolent en adressant un message à : <[email protected]>
Il me semble que les pronostics du Monde ne lui étaient pas spécifiques. Le scrutin était véritablement incertain, les conservateurs menacés, et le Daily Telegraph (conservateur) ne disait pas autre chose que le Monde.
Personne, à ma connaissance, en Angleterre, n'avait prévu l'issue du vote.
D'autre part, les conservateurs ont-ils vraiment proposé des réformes mettant en cause le caractère communiste du NHS ? Il me semble que personne ne veuille changer ce statut.
Margaret Thatcher n'avait même pas essayé, et ça n'a pas changé depuis.
Petite réponse
Vos questions sont ici parfaitement pertinentes. Elles appelleraient de longues réponses, une par une. Je ne dis pas, si vous avez la patience de relire mon texte, le contraire de ce que vous suggérez - par exemple quand je dis du NHS qu'il est "irréformable" [encore que rien ne soit "irréformable" même la France pourrait évoluer, c'est dire combien je suis optimiste aujourd'hui], je n'ignore pas que ce gros morceau a fait reculer Margaret Thatcher.
Accessoirement Cameron semble vouloir mettre cette "impossible" réforme au menu de la prochaine législature.
Ce que je dénonce ce ne sont pas les pronostics du Monde (cependant s'ils avaient eu la patience de lire jour après jour The Telegraph plutôt que The Guardian, ils auraient peut-être senti l'évolution de tendance) ce que je dénonce c'est leur intoxication en faveur de la gauche, y compris alors que celle-ci était battue. Et ça commence à 6 heures du matin.
Ce que je dénonce c'est l'aveuglement de la gauche française, par rapport à ses propres problèmes, et la pusillanimité de ce qui nous tient lieu de droite.
Merci de vos interventions.
Rédigé par : Robert Marchenoir | vendredi 08 mai 2015 à 14:48
#robert marchenoir
À Waterloo aussi le résultat était "incertain".
Rédigé par : Emile Koch | vendredi 08 mai 2015 à 15:08
Effectivement, une admiration certaine pour ce pays qui, sans constitution écrite, permet néanmoins à un premier ministre de gouverner pendant cinq ou dix ans sans crise de régime, ni atmosphère de guerre civile, et voit également un renouvellement régulier des équipes dirigeantes des partis, la défaite étant reconnue et acceptée ... Toutes choses absolument inimaginables de ce côté-ci du Channel.
Rédigé par : Hastings 1066 | vendredi 08 mai 2015 à 17:46
"Milibank"... le lapsus est magnifique !
Petite réponse
Il est évidemment involontaire. C'est venu tout seul. On aurait pu dire aussi : Miniband... Bon, plates excuses, je corrige.
Rédigé par : Philippe Josselin | vendredi 08 mai 2015 à 18:55
Effectivement, il est remarquable de Milliband et Farage aient démissionné le jour même où les résultats ont été annoncés.
En France, c'est pas le genre de la maison...
Rédigé par : Robert Marchenoir | vendredi 08 mai 2015 à 20:08
Voila c'est bien d'avoir battu les goucho merdo et autres pastèques ça ne peut pas faire du mal mais quand Cammeron déclare la guerre à la Russie en disant de vouloir les exclure du swift-code c'est comme en 39 quand l’Amérique fait son boycott contre le Japon je n'ai pas de confiance pour la suite et je suis inquiète
Rédigé par : wijngaards | vendredi 08 mai 2015 à 23:35
@ wijngaards
C'est à dire que la Russie a déjà déclaré la guerre à l'Europe.
Rédigé par : Robert Marchenoir | samedi 09 mai 2015 à 00:50
En France le genre de la maison c'est le "sortant - sorti- et revenant" ... comme Sarkozy ! A quand un Ghostbuster pour s'en débarrasser ? pire que des morpions ou des poux !
Rédigé par : Tonton Cristobal | samedi 09 mai 2015 à 09:36
Magnifiques institutions britanniques, y compris quand elles infligent, par un vote aux communes, un camouflet à Cameron sur sa politique d'alignement sur les USA en refusant un engagement en Syrie.
Sur le reste, la différence entre le monde anglo-saxon et la France est simple à comprendre : dans les pays de la première catégorie, être "conservateur" n'est pas un gros mot. C'est la lâcheté intellectuelle et la veulerie idéologique vis à vis de la gauche des français de droite qui les a mis là où ils sont.
Petite pensée pour N.Farage, qui s'amusait, lui aussi, du camouflet qu'il avait fait subir au FN. Il reste encore à ce
beau parleur beaucoup de chemin à parcourir pour exister politiquement. Entre autres parce que, comme JGM le sous-entend, il ne faut pas avoir de droite pour avoir une "extrême-droite".
Rédigé par : MP | samedi 09 mai 2015 à 10:25
Je lis dans un commentaire que la Russie a déjà déclaré la guerre à l'Europe!
Bon mettant un peu les points sur les i.
La Russie ne cherche que de se rapprocher de l'Europe ceci au grand courroux de l'Amérique maître du monde .
Le déclenchement de la révolution orange Qui a payé ce beans? choses qu'ils vont partout depuis 70 ans Qui a chassé le président élu démocratiquement et remplacé par un bande de néo-fascistes avec même des ministres américaine dans leur gouvernement.
Lire plus sur qui dirige l'Europe et la France.
https://www.youtube.com/watch?v=bZZf703Ck3o&src_vid=C5hWzIoZTXg&feature=iv&annotation_id=annotation_2956275447
Une délégation de UPR fut à la commémoration du 9 mai.
heureusement tous les français ne sont pas belliciste.
Vous avez certainement aussi un idée qui a tué 200 de mes compatriotes des Pays Bas.
comme dit H16 CPEF (Ce Pays est foutu)
Mon dernier espoir est l'union national conduit par Asselineau
Rédigé par : wijngaards | samedi 09 mai 2015 à 14:14
Entendre depuis des décennies les media du système parler du FN comme un parti d'extrême droite n'est même plus drôle. Le Fn aurait été à gauche du Centre national des Indépendants et paysans d'Antoine Pinay du temps de la IVè république. Seul le gauchissement global peut faire passer un bon sens quasi "centriste" pour de l'extrémisme. Sinon tout va bien, les communistes ne sont plus que vaguement de "gauche". Pas sûr que la chimiothérapie nous débarrasse sans dommage de ce cancer là.
Rédigé par : Tonton Cristobal | dimanche 10 mai 2015 à 15:38
Il faut avouer que politiquement Cameron est habile. Et c'est vrai que c'est une belle victoire, inattendue. Mais je trouve que votre vénération pour les tories vous rend aveugle. Ce parti a tout de même entériné le "mariage" sodomite sans broncher. Un parti qui sait défendre les intérêts des riches, mais détruit les bases essentielles de la civilisation, je ne vois pas l'avantage. Je vois encore moins comment on ose le qualifier de "conservateur".
Rédigé par : Zwingli | lundi 11 mai 2015 à 12:10
@ Zwingli
Les bases essentielles de la civilisation ne sont pas l'absence de mariage homosexuel. Je suis opposé à ce dernier, mais l'hystérie anti-homosexuelle de certains réactionnaires est aussi ridicule que le messianisme homosexuel de leurs adversaires.
L'homosexualité a toujours existé et existera toujours, et au passage les bases essentielles de la civilisation sont plus à chercher du côté de Marcel Proust que de Jean-Marie le Pen.
Décerner un brevet de leader mondial éclairé à Poutine en raison de son exploitation du filon anti-homosexuel pour sa propagande, comme le font certains, c'est aussi ridicule que de prétendre que les chefs d'Etat de la majorité des pays africains (où l'homosexualité est interdite) sont des phares de la civilisation auxquels la France devrait déclarer allégeance toutes affaires cessantes, pour ne rien dire des présidents des quatre pays africains où l'homosexualité est punie de mort.
Pour remettre les choses en perspective, la quasi-totalité des pays du monde ne permettent pas le mariage homosexuel (seuls 19 l'ont autorisé). Cela en fait-il ipso facto des phares de la civilisation ?
Le mariage homosexuel est une aberration, mais son absence n'est pas une vertu. Ce n'est que l'état normal des choses. Ne pas être anormal n'autorise personne à se vanter.
De même, instaurer le mariage homosexuel est certes regrettable, mais de là à dire que cela va déclencher la fin du monde, il y a une marge.
Plus généralement, l'obsession sexuelle dont fait preuve notre époque est fatigante. Quel que soit le bord de ceux qui s'y livrent.
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 11 mai 2015 à 16:21
@ wijngaards
"La Russie ne cherche que de se rapprocher de l'Europe ceci au grand courroux de l'Amérique maître du monde."
Se rapprocher de l'Europe... un peu comme Hitler cherchait à se rapprocher de l'Europe ?
Menacer la Pologne d'envoyer ses chars à Varsovie, comme vient de le faire il y a quelques jours le ministre de la Défense russe, ce serait donc "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Menacer le Danemark d'annihiler sa marine de guerre au moyen d'une frappe nucléaire préventive, comme vient de le faire l'ambassadeur russe à Copenhague, ce serait "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Assassiner Alexandre Litvinenko au polonium, sur le sol britannique, ce serait "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Kidnapper et torturer deux jours durant, à Strasbourg, en France, un ancien ministre tchétchène réfugié politique, ce serait "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Harceler les pays européens à l'aide de survols de bombardiers nucléaires sans plan de vol, transpondeur éteint, risquant ainsi de provoquer une nouvelle catastrophe aérienne après le Boeing de Malaysia Airlines abattu par les miliciens pro-russes en Ukraine au moyen d'un lance-missiles fourni par la Russie, ce serait "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Financer et soutenir un réseau hétéroclite de partis d'extrême-gauche, d'extrême-droite, voire antisémites ou néo-nazis, en Europe, qui ont pour caractéristique commune de vouloir l'éclatement de l'Europe, ce serait "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Proclamer, en tant que doctrine officielle de la politique étrangère russe, que la Russie a un droit de regard sur tous les territoires où se trouvent des Russes, c'est "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Enlever un agent secret estonien en territoire estonien, pour le mettre en prison à Moscou, c'est "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Exercer un chantage politique en menaçant à 90 reprises de couper le gaz à ses clients, dont de nombreux pays européens, c'est "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Fournir une usine nucléaire à l'Iran, des armes à la Syrie et un soutien continu aux "Palestiniens", c'est "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Mentir comme un arracheur de dents, envahir et annexer une partie d'un pays souverain, pour la première fois depuis 1945, c'est "chercher à se rapprocher de l'Europe" ?
Je pense que vous nous prenez pour des imbéciles...
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 11 mai 2015 à 16:43
Justifier le pacte soviéto-nazi, comme l'a fait Vladimir Poutine tout à fait officiellement il y a quelques mois, c'est "vouloir se rapprocher de l'Europe" ?
Poutine veut se rapprocher de l'Europe comme les soldats soviétiques voulaient se rapprocher des femmes allemandes à Berlin en 1945.
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 11 mai 2015 à 16:47
@ Marchenoir
Je ne veux pas me fâcher avec vous au cas où vous seriez le pseudonyme d'un mien ami. Mais je trouve irritante votre diatribesur le mariage homo.
Je ne pense pas être hystérique, ni anti homosexuel. J'apprécie tant Marcel Proust que Julien Geen, et d'autres homosexuels ayant beaucoup apporté à la civilisation. Mais la moindre des choses qu'on puisse attendre d'un parti qui se dit conservateur serait qu'il se refuse à suivre la franc-maçonnerie dans sa frénésie de destruction des derniers restes de civilisation chrétienne. Le mariage en est un.
Je méprise les conservateurs français catho et bcbg qui ont défilé à des millions en famille pour un résultat zéro, parce qu'ils n'ont pas osé le bras de fer frontal. Ils auraient du, par exemple, faire comme la petite beurette Farida Belghoul qui toute seule avec un curé qui s'appelle Horowitz (mais en soutane s'il vous plaît!) et l'agitateur belge d'extrême droite intégriste Alain Escada de Civitas, a réussi à contraindre le gouvernement Valls à retirer la théorie du genre de l'école (ABCD de l'égalité) en demandant à des milliers de famille tradis et muslim de retirer leurs enfants de l'école. Ca, c'est de la politique! Mais les bourgeois conservateurs sont incapables d'opposer aucune résistance à la révolution en marche, à cause de leur incorrigible modérantisme. Je méprise le parti conservateur British parce qu'il a eu cette lâcheté sur le mariage homo. Je le méprise aussi pour une autre raison: le 20 avril 1968 Enoch Powell, l'un des chefs du party conservative, a tenu un discours prévoyant que la Tamise charrierait une écume de sang si on ne stoppait pas immédiatement l'immigration. Il avait raison, l'avenir l'a montré. Non seulement il avait raison, mais si son parti l'avait suivi les conservateurs auraient eu une majorité absolue pour toujours ou presque car il aurait eu toutes les working classes de son côté. Cela aurait permis à l'Angleterre de faire l'économie de Callaghan et consort. Mais le parti tory a désavoué Enoch Powel (sur la pression de quels lobbies? et de quel argent? je préfère not to be too specific). Résultat on a mis à Downing Street le piteux Heath, pédophile notoire et donc "tenu" et on a entériné le principe crimminel du multiculturalism. Puis quand Maggie Thatcher est arrivée, avec son énergie bien connue, que j'admire, on lui a mis le marché en mains: si vous voulez devenir premier ministre vous devez poursuivre la politique de multiculturalism. Elle a promis et elle est devenue premier ministre. Elle a réformé le pays, économiquement, dans le bon sens. Mais l'invasion pakistanaise a continué. Il y a des villes de 100'000 habitants comme Birmingham et certains quartiers de Londres où il y a une majorité de muslims. A cause de ça Royaume Uni est aujourd'hui, comme la France, au bord de la guerre ethnique. Voici pourquoi je méprise les tories british.
Quant à Poutine, je ne comprends pas pourquoi vous le détestez tant. Evidemment, il est apprécié parmi ceux, précisément, qui comme moi sont écoeurés du modérantisme de la droite libérale bourgeoise ramollo. Je pense que c'est un dictateur mais tout de même il sait faire. On ne peut pas lui reprocher à lui de refuser la propagande homosexuelle (tout en laissant les homos en paix pour vivre leur vie. Ce sont les partis de droite d'ici auxquels on peut reprocher de ne pas le faire.
Je voudrais vous répondre sur le point le plus névralgique de votre discours anti-Poutine. Vous écrivez ceci: "(Poutine veut) se rapprocher de l'Europe... un peu comme Hitler cherchait à se rapprocher de l'Europe ?".
Oui, c'est ça. Exactement.
Ce n'est peut-être plus possible de le dire aujourd'hui, surtout en France, mais je suis là dessus de l'avis de Maurras. En 1939 Hitler voulait se rapprocher de l'Europe, c'est vrai. Pour avoir les mains libres à l'Est et régler son compte au communisme. Eh bien je pense qu'en 1939 la France ne devait pas déclarer la guerre à Hitler. Elle aurait fait l'économie de l'occupation, de l'épuration, du gaullisme, de la perte des colonies, etc.
Pour les mêmes raisons qu'à l'époque, aujourd'hui exactement les mêmes forces bellicistes qui ont délibérément déclaré la guerre à Hitler veulent la guerre contre Poutine. (Il n'y a qu'à écouter le discours de BHL et du grotesque Glucksmann junior marié à une agente d'influence US, transférée de Géorgie en Ukraine pour avancer l'agenda belliciste.)
On peut pas ne pas apprécier le nationalisme de Poutine, mais le fauteur de guerre, ici, ce n'est pas lui. En 1939 ce n'était pas Hitler.
Rédigé par : Zwingli | lundi 11 mai 2015 à 22:05
Au fond, je pense que M. Malliarakis est énamouré du conservative party parce qu'il en a une vue poétisée. Il voit une élite aristocratique de jeunes gens aux gants jaunes, vers 1830, issue d'Eton, Oxford et Cambridge, loin du peuple mais intelligents et cultivés, ayant inventé un certain art de faire de la politique en fumant des bons cigares et buvant du Xerès, après la chasse, entre gens du beau monde. Evidemment, ça a son charme. Et on peut trouver Cameron bien élevé, lui aussi est un snob d'Eton. Mais il me semble que ce n'est plus du tout le même conservative party. Aujourd'hui c'est plutôt le parti d'une élite de nouveaux riches vulgaires, rapaces et sans scrupules, multiculturalistes, partisans du mariage homo et des gender studies, c'est à dire absolument sans principes, et surtout, entièrement dévoués aux intérêts des néo cons américains bellicistes qui sèment la mort et la désolation dans le monde depuis 20 ans pour la plus grande gloire d'Israël. Vous me direz, c'est le même univers que celui de Disraëli, l'auteur de Coningsby. En effet, là il y a bien une filiation. Mais à l'époque, un Disraëli et son monde se fondaient dans l'ambition mercantile de l'empire britannique, dans lequel ils jouaient un rôle de liant économique, et cela avait une certaine grandeur. Certes, ils ont fait la guerre de Crimée, ce qui était déjà la même saloperie belliciste et antirusse qu'ils répètent aujourd'hui en Ukraine. Mais disons qu'avec le recul du temps on ne voit plus que le tableau romantique aux tons passés, peint par Turner. Cela estompe les côtés sordides, peints, eux, par Dickens, et cela porte à la nostalgie. Je n'ai pas lu Coningsby, il faudrait que je le lise, mais j'ai lu la biographie de Disraeli par André Maurois. Le personnage de ce premier ministre littéraire m'avait plutôt séduit. Je pense pourtant que la vision de M. Malliarakis, s'agissant du conservative party d'aujourd'hui, est trop idéalisée. C'est une rêverie d'anglomane romantique, et de Français qui se fait beaucoup d'illusions sur une nation, l'Angleterre, qui reste une grande ennemie de la France.
Rédigé par : Zwingli | lundi 11 mai 2015 à 23:39
Vous êtes suisse, Zwingli ? J'aime beaucoup la Suisse, mais on ne peut pas dire qu'elle ait beaucoup souffert d'Hitler.
Si vous pensez qu'Hitler n'était pas le fauteur de guerre en 1939... Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Aucun argument ne peut vous atteindre si vous êtes à ce point déconnecté de la réalité.
La France aurait fait l'économie de l'Occupation si elle n'avait pas déclaré la guerre à l'Allemagne ? Sans blague ? Sur quoi vous basez-vous pour sortir une ânerie pareille ? Vous avez un peu étudié la Seconde guerre mondiale, lu quelques livres à ce sujet ? Je veux dire, en dehors des "Protocoles des Sages de Sion" ?
Quant à Farida Belghoul, ce n'est pas une "beurette", c'est une agitatrice musulmane de 57 ans, militante "antiraciste" donc anti-française, hystérique, mégalomane, à demi-illettrée, haineuse, malhonnête, déloyale, crédule et manipulatrice à la fois, ayant fait le voyage de Moscou pour rencontrer une aussi folle qu'elle, et dont l'exploit a surtout consisté à faire faire la grève de l'école à des mères arabes en leur racontant des choses grossièrement exagérées.
Je vois mal en quoi ce personnage devrait servir de modèle aux patriotes français. Ceux qui l'écoutent religieusement font la preuve que nous sommes tombés bien bas... Dans une époque normale, on lui aurait donné cinquante centimes avant de lui demander gentiment, mais fermement, de débarrasser le plancher.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mardi 12 mai 2015 à 02:39
Reducto ad viterm aeterna Poutinum ..excusez mon latin est trés moyen... pour pardon je vous recopie une partie d'un magnifique chant,Die Irae an 1690.
Quantus tremor est futurus,Quando judex est venturus Cuncta stricte discussurus (quel sera l'effroi des hommes quand le juge viendra discuter en detail leur vie entiere).
Rédigé par : Dominique. | jeudi 14 mai 2015 à 12:14
Les rois de France avaient raison quand, du moins j'ai lu cela, ils créaient une nouvelle structure pour gérer une question lorsque la structure précédemment mise en place était en situation d'échec. C'est ce qui est en train de se passer avec les URSSAF : alors que leurs cotisations maladies obligatoires (sur bulletin de paie) ne nous remboursent plus dans une proportion financière équitable même à l'hôpital, eh bien les MUTUELLES PRVéES le font excellement pour une somme mensuelle ( 50 à 150 euros) très inférieure au prélèvement obligatoire de la Sécu. Les gouvernements, ayant compris la faillite de la Sécu et la réussite des Mutuelles, s'empressent donc de rendre les mutuelles ...obligatoires. Cherchons l'erreur ! Hélas cela ne règle pas le cas désastreux de l'hôpital public en France.
Rédigé par : Hermès | vendredi 15 mai 2015 à 12:17
@Robert Marchenoir
Je vous pose simplement une question: était-il vraiment nécessaire que la France déclare la guerre à l'Allemagne en 1939?
Et aujourd'hui: est-il vraiment nécessaire que l'OTAN mène la guerre contre la Russie en Ukraine? Car c'est bien ce qu'elle fait.
Traitez moi de munichois si ça vous fait plaisir. Je m'en fous.
Rédigé par : Zwingli | dimanche 17 mai 2015 à 04:20
Quant à la "militante "antiraciste" donc anti-française, hystérique, mégalomane, à demi-illettrée, haineuse, malhonnête, déloyale, crédule et manipulatrice" Farida Belghoul, une seule question là aussi: a-t-elle réussi à faire reculer le gouvernement ? Oui ou non ?
Les millions de bourgeois cathos qui ont défilé plusieurs fois contre le mariage pour tous, et les 700'000 personnes qui ont signé une pétition, qu'ont-ils obtenu?
Rien ! zéro ! nada !
C'est donc que la méthode des gens comme il faut est mauvaise. J'ai été indigné par ces gens pleins de bonnes intentions, qui ne craignaient qu'une seule chose: être taxés d' "homophobes". C'est pour ça qu'ils ont échoué. Avec des modérés et des lâches on ne peut faire reculer la révolution.
Rédigé par : Zwingli | dimanche 17 mai 2015 à 04:33
@ Hermès tout a fait d'accord avec votre point de vue.
Rédigé par : Dominique. | dimanche 17 mai 2015 à 09:45
Marchenoir est dans la vérité : @wingzi apportez ici des faits avérés plutôt que des opinions personnelles, en plus douteuses, qui n'apportent rien au sujet. Quant à vos attaques personnelles contre le propriétaire de ce blog, elles procèdent du harcèlement : avez vos besoin de vous créer des ennemis (dans votre tête) pour vivre ?
Rédigé par : Sparte | dimanche 17 mai 2015 à 11:58
J'aime beaucoup le propriétaire de ce blog et ne voudrais à aucun prix m'en faire un ennemi.
Simplement je ne parviens pas à comprendre son parti pris systématiquement antirusse. Je comprends qu'on soit atlantiste mais là il me semble que le bellicisme de l'OTAN devient un danger public, créant un danger de guerre imminent en Europe, et donc même si on est pro occidental et ami de l'Amérique, il faudrait dire la vérité à ses amis.
Je ne suis d'ailleurs même pas pro russe. J'observe simplement que la Russie est une grande puissance et qu'elle a des intérêts vitaux à préserver. L'Ukraine fait partie de sa sphère d'influence vitale. Quand la puissance américaine intrigue pour lui arracher l'Ukraine et l'intégrer violemment dans l'OTAN, il s'agit d'un casus belli. La réaction russe me paraît normale, face à ce qui est une agression et une menace existentielle. Que penserait le gouvernement américain si une alliance militaire ennemie organisait un "regime change" au Mexique dans le but de faire entrer ce grand pays dans une alliance militaire anti US?
Je n'ai fait qu'exprimer mon analyse personnelle en toute amitié et si mes vues ne coïncident pas avec celles du propriétaire de ce blog ceci n'en fait nullement des attaques contre lui.
Rédigé par : Zwingli | dimanche 17 mai 2015 à 17:31