À l'acquittement d'Omar Mahmoud Othman alias Abou Qatada, ce 24 septembre, les médias occidentaux ne s'attendaient pas. Il était jugé en Jordanie une nouvelle fois en tant que terroriste indiscutable.
La Cour de sûreté de l'État d'Amman a jugé qu'elle manquait de preuves pour condamner celui que les services secrets britanniques considèrent toujours comme l'ancien bras droit de Bin Laden en Europe. Cette figure du Londonistan avait, à ce titre, été arrêtée en Grande Bretagne et extradée du Royaume Uni en 2013. Le ministre anglais de l'Intérieur Nick Clegg a fait savoir qu'il resterait interdit de séjour, bloqué sur la liste noire des Nations-Unies.
Au cours de sa longue carrière de prédicateur — de fraternité et d'amour, — il s'était d'abord illustré en fomentant un attentat contre une école, une école américaine. Puis, pour fêter l'an 2000 dans la capitale jordanienne il avait planifié des attentats contre les touristes européens.
Dans la capitale britannique il s'est fait remarquer par ses prêches violents contre les Américains et les Juifs. Le juge espagnol Balthazar Garzon a pu le décrire comme "ambassadeur de bin Laden en Europe" et de "chef spirituel d'al Qaïda sur le Vieux continent". En 1999 le royaume de Jordanie, dont, né en 1960 à Bethléem (!), il reste ressortissant, l'avait condamné à mort par contumace. Au cours de l'enquête sur le 11 septembre 2001, on trouve ses prêches incendiaires dans l'appartement de Hambourg utilisé par la cellule criminelle de Mohammed Atta.
Au cours d'une audience de la procédure jordanienne notre homme avait toutefois désavoué les égorgeurs du Daesch, sigle arabe qui nous semble plus approprié pour désigner le pseudo-califat proclamé à Mossoul en juin. Il affirme considérer l'action terroriste de cette "nouvelle vague" comme contraire à l'islam.
Une telle déclaration semble de nature à suffire, aux yeux des occidentaux, pour qu'il soit désormais considéré comme un allié.
Disposant de tels amis, les Occidentaux ne devraient plus se préoccuper de chercher des ennemis.
JG Malliarakis
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In memoriam
Rédigé par : Sparte | jeudi 25 sep 2014 à 00:21
Sean Connery on t'a reconnu, ce n'est pas un rôle pour toi!
Rédigé par : Tonton Cristobal | jeudi 25 sep 2014 à 01:02
Un restaurateur de couscous me disait il y a quelques années : " Je suis allé les écouter dans les mosquées dans le nord de Paris. J'en suis ressorti horrifié ! Et je ne comprenais pas qu'on laisse dire des choses comme cela ( appels à la guerre) ici, en France ".
Rédigé par : Sparte | lundi 29 sep 2014 à 09:49
- Ali Merad. Le califat, une autorité pour l'Islam? Ddb
- Alexandre Adler. Le califat du sang. Grasset.
Rédigé par : Coriolan | mercredi 21 jan 2015 à 20:53