L'écœurante actualité médiatisée n'intoxique plus que ceux qui en acceptent les faux-semblants. Une trompeuse désinformation présente pour un triomphe de la gauche, donc du progrès le vote de la loi Taubira le 12 février en première lecture çà l'Assemblée nationale. Ce fait acquis sans surprise ni concession rend effectivement plausible l'adoption cette année de la loi décadentielle du prétendu "Mariage pour tous".
Cela compense-t-il cependant les nuages qui s'amoncellent dans le ciel de la présidence Hollande ?
La même semaine en effet on aura enregistré les signes d'un dévissage inquiétant de toutes les perspectives du pouvoir, de toutes les autres promesses, de toutes les illusions dont on berce le peuple de gauche.
La guerre laïque et républicaine entreprise le 11 janvier pour restaurer l'intégrité territoriale du Mali ne se révèle plus aussi fraîche et aussi joyeuse qu'on nous la présentait encore le 2 février, lors de la simple visite présidentielle à Tombouctou.
Il convient malheureusement de reconnaître désormais que les choses risquent fort de devenir longues, difficiles. On devra se préparer à un effort de guerre prévisible, et nécessaire, beaucoup plus dur, plus et accepter enfin l'idée de budgets militaires plus conséquents.
Il faut probablement convenir aussi que ni les héroïques électeurs de Mme Bertinotti, maire du si parisien 4e arrondissement, ni les bobos branchés qui applaudissent à la loi Taubira ne suffiront à chasser du Sahel les salafistes, les terroristes, les preneurs d'otages et les narcotrafiquants que l'on souhaite combattre.
Nous avons toujours douté de ces printemps arabes que la presse unanime saluait. Il y a deux ans jour pour jour, le 14 février 2011, nous remarquions que "les Tunisiens votent déjà avec leurs pieds" (1)⇓. Aujourd'hui ses bénéficiaires montrent en Égypte comme en Tunisie leurs vrais visages, de plus en plus islamistes, de plus en plus anti-occidentaux, anti-chrétiens et singulièrement anti-français.
Il ne suffit donc pas de renverser une dictature, même ignoble, pour établir durablement la liberté.
Avec le recul, l'opération libyenne s'est déroulée en trompe l'œil. Aucun renforcement des moyens militaires de la France et de l'Europe ne l'a suivi : l'erreur passe pour humaine, la persévérance se confirmerait diabolique.
Pendant ce temps l'opinion hexagonale se mobilise, certes pour un scandale, certes à sa mesure. On en découvre la nature, purement consommatique. Hors de nos assiettes les lasagnes de contrebandes !
Mais si les hommes de l'État se proposent de nous garantir désormais contre les étiquettes frelatées, qu'ils commencent donc par les leurs, par leurs promesses non tenues, par leurs dépenses clientélistes intéressées et par leur démagogie sociale à crédit.
Or il est quelque chose pire que de manger, sans le savoir, de la viande de cheval, c'est de ne pas manger du tout.
Car on dissimule de plus en plus mal un autre recul, beaucoup plus : celui de la place de plus en plus isolée de la France en Europe. Et l'on pourra cacher de plus en plus mal la ruine lente de son économie dans la compétition internationale, celui du déclin de ses capacités d'investissement.
Convient-il d'épiloguer comme on le fait sur les difficultés de PSA ? On remarquera dès lors que parmi les entreprises du CAC 40 il s'agit d'une de celles qui cherchaient le plus systématiquement à produire sur le sol de l'Hexagone. Certes les entrepreneurs français peuvent obtenir des résultats : mais ceux-ci se réalisent hors des frontières, affranchis du code du travail de la république jacobine, hors de la juridiction de son enfer fiscal, hors du champ de son dénigrement égalitaire. Les ingénieurs français, les jeunes Français s'exportent : ils cherchent de moins en moins et ne peuvent guère créer leur emploi dans leur pays.
On fait parfois mine de s'inquiéter la pression qu'on appelle "sociale" et qu'on nous présente pour exercée par "les syndicats". On gagnerait à noter à cet égard qu'à Saint-Denis, du 7 au 10 février, le 36e congrès du parti communiste, a défini une ligne de chantage claire et nette.
Celle-ci est portée par un secrétaire général élu à l'unanimité : le camarade Laurent qui se veut l'allié indispensable du parti socialiste. Sans lui, le glorieux Hollande n'exercerait ses talents qu'au bénéfice, ou plutôt au détriment, du département de la Corrèze et Mme Twitter ne serait considérée que comme la première dame de Tulle.
Électoralement, en effet, le PCF semble totalement marginalisé, simple force d'appoint. Il n'agit plus que par bureaucraties syndicales et par monde associatif interposé. Ces structures, toutes subventionnaires, se développent au sein de ce qu'on appelle "la gauche de la gauche" : c'est ici, le 12 février, une grève organisée par la FSU [communiste] dans l'éducation nationale à propos des rythmes scolaires… ailleurs une violence et escalade de la CGT [communiste] sur les quelques points chauds de notre grande industrie déclinante, à Aulnay, à Amiens-Nord ou à Pétroplus… partout et toujours cela recoupe une offensive politique tendant à bloquer toute évolution vers l'assainissement budgétaire, pour empêcher que l'on applique les engagements pris sur ce terrain aussi bien vis-à-vis des partenaires de la zone euro, que face au corps électoral.
Ne pas atteindre l'objectif des 3 % en 2013 ne constitue donc aucunement une surprise. La cour des Comptes découvre avec retard que 2 et 2 font quatre : par les temps qui courent cela mérite sans doute des applaudissements. Même le premier ministre en convient officiellement sur les plateaux de télévision le 13 février. Quel homme. Quel germaniste.
Les hypothèses artificielles de croissance ne permettaient pas d'y parvenir dans le contexte de dépenses budgétaires qu'on se refuse toujours à programmer à la baisse.
Personne, y compris à droite, ne veut admettre que les charges extrêmement lourdes imposées à notre économie sont devenues insupportables. Or, elles ne diminueront pas, bien au contraire, en étant "transférées", comme le suggèrent encore une certaine bureaucratie patronale et les partisans de la "TVA sociale", ou comme on le pratique depuis le calamiteux plan Juppé de 1995-1996 avec le basculement de la désastreuse CSG.
Le courage chirurgical qui consiste à diminuer les dépenses publiques manque toujours à une classe politique accrochée, dans son ensemble, à ses prébendes et privilèges.
C'est de cela qu'il faudra bien sortir en convenant volontiers, aussi, que le gouvernement Ayrault, s'il en représente la caricature, n'en pas plus inventé le système qu'il n'a inventé la poudre.
JG Malliarakis
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On peut comprendre Hollande comme la revanche des bons à rien, de ceux-là qu'on a payé pour qu'ils restent à la maison et ne perturbent pas le fonctionnement de l'entreprise. Mais, retour du bâton, de devoir de plus en plus payer pour ceux qui ont été confiné dans un rôle de parasite, comme déportés, mis à l'écart.
Ne pas attendre donc quoique de ce soit de ceux qui incarnent l'esprit de revanche, nullement celui de réserve propre à relancer la production et donc à terme l'enrichissement véritable.
Rédigé par : josick | vendredi 15 fév 2013 à 07:16
Quand on est gouverné par des médiocres, on a une politique de médiocres.
De toute façon, si la "droite" revient aux affaires, tout le monde sait que rien de ce qu'aura détruit la gauche ne sera reconstruit.
Pour cela, je suis très étonné de voir l'engagement de certains médias comme "Valeurs Actuelles" réclamant le retour de N. Sarkozy,
l'homme qui a instauré dans notre beau (pour combien de temps, encore) pays, un système mafieux sans que quiconque ne s'en émeuve vraiment.
La collusion entre les deux super-caillera est d'autant plus grande que pour le débat sur la dénaturation du mariage, certains députés de la fausse droite n'étaient même pas présents.
Nos élus se gobergent sur le dos du peuple, c'est leur seul programme.
Et, pour le défendre, ils sont prêts à se battre, comme ils nous l'ont, déjà, prouvé.
Rédigé par : Cygne noir | vendredi 15 fév 2013 à 07:31
Cygne noir a raison: ce ne sont ni Sarkozy ni Copé qui sauveront la France, pas en 5 ans. Pas de désendettement. Pas de retour des créateurs ni des investisseurs ayant fui à l'étranger.
Non; une seule solution: le retour au roi très-chrétien: la durée, l'engagement, la morale. Je dis bien le roi, celui qui n'a pas choisi d'être là mais qui le doit et aller jusqu'au bout; pas un Bonaparte qui a rendu la France plus petite encore qu'il ne l'avait prise.
Rédigé par : Saint-Georges | vendredi 15 fév 2013 à 10:13