La sagesse des nations nous le rappelle. On sait ce que l'on va perdre. On ne sait pas ce que l'on va trouver. Georges Brassens l'a chanté mieux que quiconque. (1)⇓
Dommage que la droite ne se serve pas de cet argument, somme toute assez conforme à la pensée conservatrice. Elle correspond plus que jamais à la perspective concrète qui se présente aujourd'hui au peuple français à la veille d'un choix décisif.
Il semble en effet un peu tard pour que le candidat sortant prétende développer un projet qui, de manière finalement brouillonne, n'a guère été ni annoncé ni compris, et encore moins reçu. On peut même ajouter que l'incertitude des mouvements financiers au lendemain du scrutin rend presque dérisoire la notion de programme politique, au sens traditionnel, sur le style des promesses "je ferai ceci ou cela si je suis élu".
Pendant des mois le président a différé son annonce de candidature. Il imaginait qu'il sortirait grandi par un bilan. Certes il s'est montré fort actif, ne ménageant pas sa peine. L'institut Thomas More a pu dénombrer et analyser de la sorte plus de 1 300 décisions prises pendant le quinquennat. On peut les juger positives pour plus des deux tiers d'entre elles.
Mais dès lors qu'il voulait jouer sa réélection à partir de son bilan il a permis à ses adversaires de s'engouffrer, chaque fois qu'il avance une proposition, dans la réponse suivante, ou plutôt dans la question : "que ne l'avez vous pas accompli pendant les cinq années écoulées où vous avez tenu les rênes de la présidence, ni au cours de la période antérieure où vous siégiez comme ministre ?"
Pour la propagande présidentielle cet argument se révèle difficile à contrer, les circonstances de la crise n'étant précisément pas perçues par l'opinion.
Les médiats ont tenu, et tiennent encore, la grande majorité des Français dans l'ignorance de la situation réelle du pays par rapport à son environnement mondial et européen. Et toute description pessimiste se trouvera dès lors confrontée au reproche habituel : tout va mal, certes, par conséquent tout est imputable au pouvoir en place, etc.
Et les journalistes de gauche doivent frémir de satisfaction à une telle découverte argumentaire, pourtant bien banale.
Or si ce questionnement contient une forte part de pertinence, on peut tout de même considérer en revanche que tout irait encore plus mal si la gauche reprenait la totalité des manettes qu'elle tient déjà dans les régions, dans les départements, dans les grandes villes, au sénat, mais aussi dans les universités, dans les médiats, dans les tribunaux, etc.
Si Hollande est élu le 6 mai, comme ils nous l'annoncent, comme ils le souhaitent, on verra donc dans cinq ans, et même bien avant, comment ils tourneront leur plume.
Tout d'abord et de toute évidence les impôts et les charges augmenteront encore plus vite que dans les dix années écoulées. On multipliera les artifices, les astuces techniques. On réinventera des revenus forfaitaires et des taxations arbitraires. On exhumera, par exemple, le concept de "loyers fictifs" des quelque 60 % de Français propriétaires de logement, pour faire payer un peu plus les classes moyennes.
On tournera résolument le dos à cette "Libération fiscale" que je considère comme le meilleur remède à crise. (2)⇓
Mais comme l'étau budgétaire s'est d'ores et déjà refermé sur la France, la multiplication des gaspillages se verra limitée par les contraintes financières. Tous ces prélèvements nouveaux viendront essentiellement pour boucher quelques trous. De la sorte les véritables avancées "de gauche" se situeront dans la sphère culturelle. À vous d'imaginer ce qu'on inventera pour mieux enfoncer la civilisation traditionnelle et l'identité européenne. Le discours de Mélenchon du 14 avril à Marseille sur la "patrie universaliste" sert d'avant-goût, et d'avant-garde.
La question du droit de vote des Étrangers extracommunautaires doit être tenue, au départ, pour une simple galanterie symbolique si on la compare aux autres manifestations, beaucoup plus concrètes, de la préférence extérieure.
On apprenait ce 26 avril que le candidat "Hollande dément le soutien de Ramadan". Nous aimerions donc comprendre à quel candidat de second tour cet intellectuel musulman pensait le 7 avril quand il intervenait à la tribune du rendez-vous annuel de l'UOIF au Bourget, où il appelait à battre le candidat sortant. Les motivations en sont fort claires et nous les rappelons : c'est avec le pouvoir mou et laxiste qu'il espère voir s'instaurer, – plus mou et plus laxiste, – que la prochaine phase verra le renforcement de l'influence des émirs de l'islamisme et des caïds du trafic de drogue. Pendant ce temps toutes les allocations abusives continueront d'entretenir assez généreusement ceux qui insultent tous les jours leurs hôtes. Pas la peine de chercher plus loin. Inutile d'être diplômé de l'école de guerre pour comprendre le parti que ces gens tireront de l'affaiblissement de la France. Monsieur Hollande dispose sans doute d'astucieuses réponses, trop habiles je le crains.
JG Malliarakis
Apostilles
- cf. la chanson "Auprès de mon arbre".⇑
- cf. mon petit livre "Pour une libération fiscale" où j'analyse les théories fiscalistes de gauche, exprimées dans le petit livre rouge "Pour une révolution fiscale" de l'équipe Piketty, et où je cherche à lui répondre.⇑
Pour garder leurs petites affaires, les socialistes sont prêts à couper la branche sur laquelle ils sont assis.
Car à force de donner du pouvoir à des leaders communautaristes, ils vont se faire virer à plus ou moins long terme.
Je viens d'avoir une discussion avec une personne qui a habité Vienne en Autriche, il n'y a pas si longtemps : "La ville est totalement envahie de femmes voilées, dû à une forte minorité turque". Et pourtant le pays a été gouverné par un parti équivalent au Front national.
Qu'est que ce sera quand les immigrés non français auront le droit de vote ? Car cela commencera par les élections locales, puis bien évidemment étendu à toutes les autres élections. Halala...
Rédigé par : Monsi | jeudi 26 avr 2012 à 21:26
1.300 décisions sous cette présidence ... cela change en effet de l'immobilisme du chiraquistan. Cela prouve aussi que l'Etat en fait trop (donc jamais assez comme vous le relevez): il veut être partout et tout faire à la fois, dans tout ; la différence est dans la manière le président candidat encourage, et mouille sa chemise, l'autre répète des calembours et promet de puni ! ( On le croit car c'est, aves le vol par les impôts et les charges sociales) une pratique socialo-communiste )
En fait les seules tâches des Etats devraient être les « régaliennes » : que les présidents, à Paris, Bruxelles et en régions, cessent de tout pourrir et qu''ils arrêtent de mendier l'argent aux " marchés " et de nous assassiner de taxes. Le rôle de l'Etat qui vaudrait d'être débattu est d'assurer à chacun la liberté et la justice ; avec de vrais policiers : hirondelles de quartier et autres pandores selon Brassens, inspecteurs du " quai des Orfèvres " , et juges d'avant le syndicat dit de la magistrature. Pas besoin de BAC, RAID, BRN, ... TIG !
Et avant tout il faudrait une véritable armée, pas seulement quelques bataillons d'élite sur-équippés. Comme celle qui tint longtemps la " route coloniale " pour protéger les Vietnamiens de l'armée rouge chinoise qui allait les massacrer, qui tint jusqu'à Dien Bien Phu et fut lachée tant par les EUA que par nos gouvernants …. socialistes d'alors ( PMF ). Dans quelques jours ce sera l'anniversaire de cette grande bataille, précisément à la date de ce 2ème tour de scrutin : plus de 5.000 morts rien que dans la « cuvette » pensons y.
Puis ce fut l'opération du canal de Suez, l'anéantissement du FLN dans les départements algériens, et enfin le saut sur Kolvézi ( depuis la Corse ) qui sauva plus de 2.000 Européens. VGE y révéla son ( seul ? ) talent de chef d'Etat.
Qui se souvient de tout cela aujourd'hui, quel homme politique saurait s'en réclamer ? Et pas par réflexe purement nationaliste à la façon des « anti-boches » que je trouve être des imbéciles, mais par réalisme géo-stratégique, par honneur et fidélité, par devoir de protéger les enfants aussi, tous les enfants vivants sur notre sol. Demain, qui sera le Pétain de 14-18 (et d'autres grands généraux), le Weygand de 40, les généraux et colonels d'après 45 jusqu'à ceux du " forum " d''Alger " et de Kolvézi ?
Quand je porterai mon 2ème bulletin que j'aurai choisi, jusqu'au bureau de vote, je porterai sur et dans mon cœur la Croix de guerre de mon père. Avec vous je serai le seul à le savoir. Tomber je veux bien, mais sans lutter … non : toujours espérer, comme le fait et le dit JGM ; ne pas oublier d'où nous venons, et où nous risquerions d'aller.
Rédigé par : .Sparte | jeudi 26 avr 2012 à 22:31
Je crois que vous prenez trop au sérieux les intentions affichées de ce triste sire!
Quant à l'UMP, c'est de la rigolade que de dire que c'est un parti de droite!
Rédigé par : mersenne | jeudi 26 avr 2012 à 22:47
Le pouvoir de nuisance des deux candidats à l'investiture suprême est identique.
Le postulant promet n'importe quoi et ne semble pas maitriser les éléphants de son parti.
Quant à l'autre, élevé au lait de C. Pasqua, il se conduit comme un véritable mafieux et promet, lui aussi, n'importe quoi.
Le jour du vote du deuxième tour, j'irai faire, si le temps le permet, du tourisme.
Rédigé par : Cygne Noir | vendredi 27 avr 2012 à 08:17
A+
Rédigé par : PAB A MICHEL | vendredi 27 avr 2012 à 11:08
Mon horloger m' a dit ...
alors que nous parlions du trop d'Etat partout, et de cette nécessité de laisser entrepreneurs et consommateurs rêgler leurs affaires, sans charges fiscales ni sociales obligatoires : " Monsieur, tout cela est dans le programme couleur Marine : conserver seulement 5 ministères : justice, police, armée , ... , tout le reste sera dé n a d i o n a l i s é ... "
" Même l'enseignement, ai je questionné alors, timidement ? "
" oui Monsieur, même l'enseignement ! "
comme dit la chanson de Boris Vian : " y' a quelque chose qui cloche là dedans j'y retourne immédiatement. "
Rédigé par : hermès | vendredi 27 avr 2012 à 23:54
Aucun des candidats à la présidence de la république ne dispose de la solution ni des moyens de résoudre la crise politique et économique mondiale qui ne fait que commencer.
Mais il y a plus grave : notre pays est menacé par la crise d'une société qui se délite à vue d'oeil. Nous avons le devoir de faire barrage par notre vote à celui des candidats qui porte dans son programme des projets irresponsables tendant toujours davantage à la déstructuration de notre société.
Rédigé par : Hubert Marchadier | dimanche 29 avr 2012 à 12:56
Message adressé à la présidence de la république :
Vous avez été excellent, à mon avis excellent dans l'honnêteté, et votre point sur l'ouverture réalisée fut un moment fort.
Plusieurs fois vous avez knok-outé, qui dû répéter à l'infini des moi-je pour reprendre son souffle ... mais tout ceci ne fut que spectacle, tant est insipide le candidat de remplacement.
Peut être auriez vous pu dire que vous succédiez à plus de 4 magistratures suprêmes qui furent pour deux : socialo-communistes, puis pour pour deux autres, d'immobilisme ( Chirac ne parvenant à prendre qu'une seule décision : la baisse de la TVA sur la restauration ! )
Vous auriez aussi pu claquer Flanby lorsqu'il vous a empêché de parler, en vous adressant ainsi aux Français : " comment ce candidat du Moi-je-moi-je-moi-je-refuse-je-refuse, serait il capable de négocier pour la France en parlant de la sorte à Mme la Chancelière Merckel, au M. le Président Obama, etc. ? "
Vous auriez aussi pu dire que un seul débat est bien insuffisant pour éclairer les électeurs.
Nicolas Sarkosy, vous avez tenu l'honneur de votre rang de président, et depuis hier vous êtes le le seul homme politique à dire aux Français qu'il y a trop de charges sur le travail en France.
Certes c'est un peu tard mais vos paroles sont gravées dans le marbre.
Vous auriez pu ajouter qu'elles déjà ont tué l'artisanat et l'agriculture, et massacré presque totalement l'industrie et les services associés ;
c'est sur cette pierre que vous avez posée que pourra, éventuellement, se reconstruire la France : la condition nécessaire sera de briser la Sécu qui est un monopole et un fromage syndical, et n'est plus garant ni des soins ni des pensions des Français qui travaillent.
Veuillez, Monsieur le président ...
son adresse : http://www.elysee.fr/ecrire/
Rédigé par : Dominique Dutour | jeudi 03 mai 2012 à 23:45
La question que se posent de nombreux électeurs de l'UMP, après le quinquennat sarkozyste est devenue un leitmotiv. Geoffroy DIDIER, de la Droite Forte, principal courant de l'UMP, en pointe dans l'appui au Président sortant, l'a entendu à de nombreuses reprises à chaque meeting organisé pour la reconquête de l'UMP par N.S.
C'est compréhensible, car chasser sur les terres du FN, en plagiant les propositions-phares sans les appliquer par la suite, ne pouvait être qu'un argument électoral à un coup.
Cette démagogie clientéliste étant la marque de fabrique du chiraquisme en 1995, avec la Fracture Sociale inspirée par Philippe SEGUIN et la relance de l'Ascenseur Sociale d'Alain MADELIN, caractérisant la Société Duale qui ne dura que le temps de la campagne. Ce qui déçut ses deux soutiens majeurs, provoquant le retrait progressif du RPR de P. SEGUIN, jusqu'à la Cour des Comptes; et incitant A. MADELIN à se présenter en 2002, voulant assurer le SAV lui-même, et pour cause...
Il faut veiller à ne pas laisser s'installer la facilité des discours convenus accrocheurs, mais non suivis d'effet.
" Pourquoi il déçoit. Déception face à la versatilité. Le chiraquisme serait-il donc au réformisme, virtuel et synchrétique, ce que le priapisme est à l'amour: une tension excessive de l'être, à la fois permanente et sans objet?
Jean-Louis BOURLANGES, ancien député européen, L'Express du 16 février 1995.
Florilège des déclarations intempestives de J. CHIRAC en janvier 1995:
" Depuis quinze ans, l'économie réelle des entreprises a été sacrifiée au profit de l'économie finançière de la Bourse.
Je reproche à certains (E. BALLADUR) de miser seulement sur le désir naturel de ne rien faire.
Il faut refuser le conservatisme qui tend à maintenir les choses en les améliorant un peu.
Il y a urgence à choisir le changement plutôt que le réformisme homéopathique qui est un alibi à l'immobilisme."
Cet attentisme a tendance à perdurer, faute de courage politique.
Rédigé par : Coriolan | jeudi 01 jan 2015 à 20:23