Largement dépourvues d'intérêt en elles-mêmes, préparées par une campagne parfaitement creuse, les élections cantonales des récentes ides de mars ont néanmoins permis de mesurer un certain nombre de tendances. Sondages pour de vrai, elles fournissent certaines indications, pas nécessairement justes d'ailleurs, sur les évolutions de l'opinion.
De loin la plus frappante se mesure au taux d'abstention de 56 %, On doit y ajouter les 3 % de votes blancs et nuls dès le premier tour. Avec les votes protestataires, nettement en hausse, tous ces phénomènes confirment, sans contredit, le désamour global des Français envers l'offre d'ensemble des partis politiques.
Réduits désormais aux guichets sociaux et au code postal, les départements imaginés par la révolution ne préoccupent personne, pas même des législateurs qui devraient s'aviser de les supprimer. L'enjeu nul de leur gouvernance médiocre explique aussi en partie ce record d'indifférence toutes catégories. Que l'île de Mayotte devenue le 101e et dernier rejeton du jacobinisme en ait profité pour tomber à gauche pourra être tenu pour emblématique
La crise de l'assistanat se traduit ainsi par la montée des gauchismes et des populismes dans toute l'Europe occidentale.
Les uns imaginent sauver nos systèmes sociaux en excluant de leur bénéfice les tard venus.
Les autres, comme en Angleterre ce 26 mars, se rassemblent pour tenter d'enrayer les politiques de rigueur et d'assainissement financier. Souvent très dures, mais non moins nécessaires, elles s'imposeront bientôt à une France promise à la régence, strauss-kahnienne ou assimilée.
Tout a été dit sur le phénomène du vote réputé mal-pensant, depuis son apparition il y a bientôt 30 ans. Inutile d'en rajouter ici.
Car précisément ce que révèle le scrutin de ces 20 et 27 mars concerne aussi la gauche.
On a beaucoup donné la vedette aux Verts et à leur petite pétroleuse Duflot, toujours surexcitée, à la parole de mitraillette et à l'intelligence de poisson. Observons que leur formation est passée de 24 à 48 élus. Le total demeure modeste.
Pour expliquer cette performance en demi-teinte, on présente aujourd'hui encore, cette élection comme une affaire de notables. Par ailleurs, le déclin de cette fonction a amené les pouvoirs républicains à chercher à la renforcer par l'institution future du conseiller territorial. On cessera bientôt de voter à deux tours au niveau du canton, routine issue de la IIIe république.
Significatives cependant restent les bavures au sein de la gauche commises par les petits Khmers verts. Sans atteindre encore l'audience des Grünen allemands, ils ont encore cherché à exercer leur force de nuisance et de division en rupture avec les alliances de second tour.
Au-delà de ces péripéties il faut donc considérer le poids que représente de son côté le Front de gauche.
Si on compare le score obtenu par cette formation au premier tour (7,91 % pour les communistes + 1,01 % pour le parti de gauche) et les quelques candidats recensés comme extrême gauche (0,58 %) on arrive à 9,5 % des suffrages exprimés. Au scrutin comparable de 2008 le total correspondant s'élevait à 9,2 %.
La progression ne peut être qualifiée de fulgurante : elle ne doit pas être ignorée.
La stratégie du front de gauche enraye en effet le recul historique trentenaire, ou cinquantenaire, du parti communiste. Les élus communistes étaient partis 104, ils reviennent avec cette nouvelle étiquette 118 dont 5 seulement pour le "parti de gauche" de Mélenchon. Ce pâté d'alouette reste à base de 96 % de cheval stalinien et 4 % d'oiseau trotskiste-mélenchonniste. Or, depuis 20 ans le parti communiste reculait à chaque élection. Non seulement il aurait trouvé son étiage, mais il commence à se refaire une santé, sous une enveloppe plus présentable, ou moins ringarde. Poser en admirateur de Chavez semble plus contemporain qu'une panoplie de nostalgique avoué du stalinisme, alors que cela revient au même.
La perspective du Grand Soir n'est pas encore de retour, mais le recul n'apparaît plus comme inéluctable.
Or, sans se sentir en mesure d'imposer un "Programme Commun" conforme à la ligne du PS au congrès d'Épinay, le parti communiste va pouvoir exercer une pression d'autant plus efficace qu'elle se montrera en apparence plus fine. Certes ce dernier épithète convient difficilement à un Mélenchon : remarquons l'apparition au soir du 20 avril du personnage plus discret du camarade Pierre Laurent, chef du parti communiste à la réunion des partis de gauche : entre Duflot et Aubry, il pouvait même passer pour le moins dictatorial. Le concept Mélenchon se révèle un faux nez du vieil appareil stalino-cégétiste.
Parallèlement la mélanchonisation des esprits progresse dans tout un secteur de l'opinion. Nous pensons à celui que travaille le mouvement "Attac", cette frange que laboure la revue "Alternatives économiques", cette publication qui bourre le crâne de centaines de milliers de lycéens, et qu'aggravent les lieux communs des salles de rédaction : l'obsession de la face noire attribuée à la mondialisation, la description de la situation politique actuelle sur le mode dont les romantiques stigmatisaient la monarchie de Juillet, le dénigrement du libéralisme devenu un mot plus péjoratif, et aussi vague, que le "fascisme", le "colonialisme" ou "l'impérialisme" il y a un demi-siècle.
Paradoxalement, voila qui me tiendra provisoirement lieu de conclusion pour aujourd'hui : leur discours "anti-mondialisation" trouve quelques contradicteurs dans les rangs du parti socialiste. En revanche, il fonctionne sans complexe "à droite", où se recrutent, ma foi, les plus convenables des mélenchonnistes.
JG Malliarakis
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La mélenchonisation des esprits Largement dépourvues d’intérêt en elles-mêmes, préparées par une campagne parfaitement creuse, les élections cantonales des récentes ides de mars ont néanmoins permis de mesurer un certain nombre de tendances. Sondages pour de vrai, elles fournissent certaines indications, pas nécessairement justes d’ailleurs, sur les évolutions de l’opinion.(...)
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Les occidentaux face à leurs ennemis En d'autres circonstances, nous aurions crié notre foi en scandant : occident vaincra. On y verrait aujourd'hui quelque nostalgie. Ma certitude relève d'ailleurs d'une autre dimension, autre chose que des comptes à régler avec les ennemis intérieurs et extérieurs du combat pour la liberté. (...)
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Vient de paraître Adolphe Thiers "De la Propriété, du communisme, du socialisme et de l'impôt"
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Sortir du cauchemar strauss kahnien Depuis la diffusion de la grande nouvelle, à savoir que DSK aurait pris sa décision en personne mais qu'il désire encore en conserver le secret, les commentaires conspirationnistes affleurent. (...)
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Faute de grives...
Dans mon canton, pas de FN au 1er tour. Un UMP tendance BTP, le PS sortant, une verte et un communiste. J'ai été tenté un moment d'aller voter pour le coco. C'est ça la mélenchonisation des esprits. C'est vrai que cette canaille a du jus et du talent. Vomissons les tièdes et les "juste milieu". Et puis quand même. Faute d'avoir pris le temps de bricoler un vrai faux bulletin FN, je n'y suis pas allé.
ps : nous sommes encore en mars....
Rédigé par : Ligloo | mardi 29 mar 2011 à 07:15
les verts sont des khmers, les rouges des staliniens, mélenchon, le faux nez de ceux ci... Et donc tout ce qui ne te sessemble pas est un fachisme en puissance.... sourires... de gauche. Et de combat : affutes tes arguements. l'insulte nen est pas un. Et rien qu'à ton vocabulaire et à tes références, ons ent qui tu es... l'anti-gauchisme primaire ne te mènera aps à grand chose... Sinon à la caricature. On dirait le dessin de Plantu.
Petite réponse : "Je dis tu à tous ceux que j'aime" (Jacques Prévert)
Rédigé par : GdeC | mardi 29 mar 2011 à 11:51
Si le délit de sale gueule existait, servirait-il d'étalon? il est vrai que ça se bouscule au portillon, entre tête de "sans culotte" mélanchoniste, et tête à claque et voix de crécelle de l'insupportable Duflot, à côté de laquelle un banc d'huîtres passerait pour un colloque du GRECE...
Toujours est-il que les absents ayant toujours torts (abstentionnistes) ce sont les (mal)élus -mais élus quand même- qui vont gérer nos impôts. Pas de quoi se réjouir
Rédigé par : Tonton Cristobal | mardi 29 mar 2011 à 18:18