Je constate en revanche que le collectivisme demeure l'idéologie commune des secteurs politiques et sociaux les plus inattendus.
Au hasard, en cette fin de semaine, ouvrons un journal économique qui ne passe pas pour bolchevik : "Les Échos" édition des 23 et 24 juillet page 5. L'article est titré sur 4 colonnes : "Accueil des gens du Voyage : le retard criant des communes". Et de lister les carences dans l'application des textes. Sans jamais évoquer la question essentielle que celle-ci soulève : la réticence, pour ne pas dire l'hostilité des populations. Encore moins sera-t-il mentionné l'existence de solutions alternatives. Bref, le prêchi-prêcha moralisateur et culpabilisateur habituel.
En 2009 on apprenait certes qu'un "mandat a été confié à la banque Nomura par le groupe LVMH pour la vente des Échos." Mais sauf contredit sensationnel on n'imagine pas encore que M. Bernard Arnault ait programmé de céder son titre à des franciscains désargentés. Ce quotidien appartient donc aujourd'hui à l'homme qu'on présente pour le plus riche de France [Liliane Bettancourt, à qui on reproche ses générosités, ne détient que le 3e patrimoine privé de notre pays]. On pourrait concevoir par conséquent que le "journal de l'économie" dans une rubrique intitulée "collectivités locales" puisse abriter sur ce sujet une part de critique de l'héritage socialiste.
Car il s'agit bien de cela. Certes le statut antérieur des personnes "dont la résidence principale est constituée d’un habitat mobile", résultant des lois de 1912 et de 1969, puis des décrets de 1972, pouvait évidemment être tenu pour perfectible.
Mais la fameuse "loi Besson" de 1990 (gouvernement Rocard) modifiée 2000 (gouvernement Jospin) n'a pas été rédigée par saint Louis sous son chêne, rendant la justice à Vincennes. Elle a été adoptée au hasard d'une majorité socialo-communiste. Cette disposition autoritaire et arbitraire fait obligation aux communes de plus de 5 000 habitants d'accueillir des gens que l'on rassemble artificiellement sous une étiquette identique de "gens du voyage". Or ce texte donne à lieu un fouillis textuel composé de strates de plus en plus compliquées.
À la base, M. Louis Besson, alors ministre détaché au logement fit voter la loi n° 90-449 du 31 mai 1990. Ce texte prévoyait la création des plans départementaux d'action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD) ainsi qu'un dispositif d'incitation fiscale à l'investissement locatif.
Le généreux principe était énoncé à l'article 1er. Il s'agit de : "Garantir le droit au logement" car cela, déclare ce préambule "constitue un devoir de solidarité pour l'ensemble de la nation". Ainsi : "Toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières, en raison notamment de l'inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d'existence, a droit à une aide de la collectivité, dans les conditions fixées par la présente loi, pour accéder à un logement décent et indépendant ou s'y maintenir et pour y disposer de la fourniture d'eau, d'énergie et de services téléphoniques. Le Conseil national de l'habitat est chargé d'établir chaque année un bilan de l'action engagée qui est rendu public."
Disons tout de suite que le dispositif fondamental consiste à fixer et à imposer, sans doute en vue de leur sédentarisation collective des terrains publics. Et comme toutes les politiques de ce type elle se heurte à la rareté que son opposition au droit naturel développe.
Comme d'habitude les majorités successives ont imaginé des strates additives.
Pour corriger la malfaçon, on en rajoute une couche. Et ce sera :
* La Loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage ; puisbr>*La Loi pour la sécurité intérieure ; puis
* Loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales puis
*La Loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement ; puis
* Loi n° 2007-297 du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance puis
* La Loi n° 2007-1 822 en date du 24 décembre 2007 de finances pour 2008 ; sans compter
* la Loi n° 2007-1 787 du 20 décembre 2007 prétendument relative "à la simplification du droit", et qui rend les textes encore plus inaccessibles ; et voici maintenant :
* la Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement. On n'en finit plus.
On déplore aujourd'hui qu'au 1er janvier 2009, 42 % des emplacements inscrits dans les schémas départementaux n'ont pas été réalisés. Cela représente, se plaint encore l'article des Échos, plus de 17 000 places manquantes dans les schémas étatistes.
À cela on devrait ajouter que la venue massive de tsiganes d'Europe centrale ou des Balkans, bénéficiant de la libre circulation et des accords de Schengen rend caduques les évaluations antérieures.
Rappelons à cet égard un autre aspect, que l'on jugera peut-être quelque peu matérialiste. L'État intervient comme d'habitude, sous forme de dotations subventionnaires. Il prétend prendre en charge à concurrence de 70 % les travaux d'aménagement de ces terrains. Seulement il limite à 15 000 euros par place ainsi créée, le budget des espaces réservés. Or cette somme semble largement inférieure à certains des coûts observés. On cite l'exemple de l'agglomération de Clermont-Ferrand qui, ayant sans doute voulu trop bien faire, arrive à 40 000 euros la place.
Allons : quand on aime on ne compte pas. Et de gré ou de force on les aime, en milieu rural, ces délicieux nomades.
D'autres obstacles non quantifiables touchent à la scolarisation des enfants de ces communautés : les écoles communales, par exemple, doivent s'adapter aux passages épisodiques de ces jeunes élèves.
Mais bien plus, la question se pose de la relation entre les habitants des collectivités locales et ces communautés. Rappelons la diversité des groupes humains englobés dans cette appellation fourre-tout de "gens du voyage". Elle-même conçue comme une litote "politiquement correcte" elle évacue le désir de sédentarisation, privative et non collective, de la majorité d'entre eux. On forçant les maires ou les intercommunalités, à la gestion plus opaque, à programmer un accueil collectif. On encourage ainsi ce refus de l'assimilation qu'on a récemment rebaptisé "communautarisme". On suggère en effet que leur hébergement est un dû, de sorte que les bénéficiaires se considèrent en droit de l'exiger.
Imaginons par exemple qu'au nom du droit aux vacances pour tous on impose des campings publics dans toutes les stations de bord de mer. Facile de prévoir le genre de conséquences matérielles et psychologiques qui en résulteraient. Plus difficile en revanche de programmer comment on parviendrait à se sortir du cauchemar subséquent.
Les gitans, romanichels, manouches, tsiganes, roms, noïs de Provence, yéniches d'Alsace, et autres bohémiens ont constitué depuis quelque mille ans en occident un problème constant. Des professions entières, par exemple les vanniers, ont, de tout temps et en tous lieux, été injustement vouées à l'exécration des villages. Hier encore les systèmes communistes ont cherché à les broyer. Ils n'y sont pas parvenus. On se permettra de douter que la technocratie française puisse réussir cet exploit.
JG Malliarakis
Vous pouvez écouter l'enregistrement de cette chronique sur le site de Lumière 101
Dans toutes ces belles dissertations poétiques sur "les gens du voyage", on ne voit pas apparaître une seule remarque de ceux qui, après leur passage, sont chargés de ramasser leur merde.
Car il faut fournir à ces gens "aux semelles de vent", une aire impeccable, avec toutes les commodités.
On pourrait mettre une pancarte, comme dans les WC, "prière de laisser cet endroit aussi propre que vous l'avez trouvé en arrivant" mais ce serait en vain car la plupart de ces gens ne savent pas lire. Et quand bien même ils le sauraient, ils considère que les "gadjés" sont là pour ces tâches dégradantes.
Quand les beaux esprits qui les soutiennent vont-ils proposer de les accueillir dans leurs jardins ou dans leurs parcs ?
Rédigé par : jean Failler | mercredi 28 juil 2010 à 08:42
Les ROMS doivent retourner chez eux et notre goUvernement doit copérer avec le gouvernement de leur pays pour les aider dans leur projet, mais en acun cas , ils ne doivent coloniser la France; la France n'est pas une colonie de peuplemnt.
Une remarque, le problème des ROMS ,en France , est mineur.Par contre l'immigration -invasion de l'Afrique et du Maghreb est mortifère pour la France ; pourtant , il semble que cette colonisation soit acceptée , voire encouragée...
Rédigé par : Rastignac | mardi 14 sep 2010 à 08:25