Il paraît qu'un débat administratif se déroule en France, à propos de l'identité nationale. Nous n'en avons pas reçu, par exemple, le moindre écho. Tout au plus a-t-on égrené un morne catalogue de dispositions nouvelles appelées "réformes". On n'ergotera pas ici, point par point, de leur urgence ou de leur pertinence. On se bornera à constater le manque d'enthousiasme.
On eût préféré au moins une légère dramatisation du sujet global. À défaut de "rupture", puisque le mot et la chose ont disparu du discours dominant, on eût adhéré volontiers à un mot d'ordre un peu tonique, tel que "changer ou sombrer". Certaines déconvenues récentes de notre commerce international, l'eût justifié. Mais un tel questionnement sur le déclin semble incompatible avec la coiffure bien peignée du président de l'Assemblée nationale. Précisons, à l'usage des curieux, que ce monsieur s'appelle Accoyer. Sa personnalité vraiment charismatique passionne certainement tous ceux qui s'intéressent à la représentation théorique du peuple souverain.
À tout prendre peut-être faut-il se féliciter d'un tel abaissement de la fonction politicienne, et singulièrement présidentielle. Imaginons un instant que Sa Navrante Ségolitude l'eût emporté en 2007. Nous bénéficierions sans doute d'une image plus colorée, plus festive, plus dansante, que celle de l'ancien maire de Neuilly. Mais le résultat s'en révélerait plus désastreux, assurément.
Un des drames de notre pays vient de ce qu'il traverse une mutation traumatisante que personne n'ose prendre sérieusement en considération.
Ses gouvernants l'invitent encore à s'asseoir entre deux chaises.
Observons la double contradiction.
Il a renoncé, d'une part, à la souveraineté juridique en 1992, comme il avait liquidé 30 ans auparavant sa présence africaine.
Mais, d'autre part, regardez la météo : l'Hexagone est présenté comme une île ; et, prenez le métro : la population de Paris se brasse encore comme celle d'une métropole impériale.
Nos politiciens, pour la plupart, peinent lamentablement à camoufler cette transition. En même temps les médiats, tous subventionnés par diverses dispositions fiscales dont eux-mêmes ne parlent jamais, leur dessinent 365 jours par an un costume de Père Noël.
Eh bien cela devrait suffire. Les Français doivent construire et penser leur avenir sans appeler au secours les hommes de l'État.
Le Père Noël, il n'y en a plus.
JG Malliarakis
Et pourquoi ne pas découvrir aujourd'hui Frédéric Bastiat ?
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Vous pouvez entendre l'enregistrement de cette chronique
sur le site de Lumière 101
Bonjour Mr Malliarakis
Je n'ai pas vu l'intervention télévisée du chef de (quel ?) l'état. Je n'ai plus de télé depuis bien longtemps.
C'est l'une des raisons qui me font apprécier vos chroniques.
J'aurai pu la suivre sur le net, il parait même que l'on pouvait la visionner sur les téléphones portables, c'est le progrès.
Pour le reste je ne peux que souscrire à votre analyse lorsque vous parlez de mutation traumatisante. C'est ce qui me fait dire parfois que la France est devenue un immense asile psychiatrique.
La contradiction et l'irrationalité dans le discours sont devenus choses courantes : c'est un comble pour un peuple qui se voulait héritier de la pensée rationnelle.
Le problème est qu'il n'y a pas que pour le Père Noël que l'on peut dire qu'il n'y en a plus.
Que reste-t-il de cet état, qui lorsqu'il est bien pensé et administré ne se préoccupe que de ce qui relève de ce que l'on appelle les fonctions régaliennes : il pourrait, dit-on, si une telle proposition recevait son aval....faire interdire la féssée ??????
Il souhaite, par l'intermédiaire de son actuel "chef" limiter le réchauffement climatique à 2° maximum, ce qui est considéré comme un objectif ambitieux, dixit le "chef" lors de la conférence de Copenhague.
Je dis :>
J'aurai personnellement visé un objectif plus ambitieux : allons disont 1°.
Et personne ne semble voir l'absurdité du propos dans une époque ou chaque coin de rue, chaque intersection ou un feu tricolore oblige à marquer l'arrêt auprès d'un espace de verdure se transforme en dépotoir.
Que reste-t-il du sens du devoir ? Lorsque tout un chacun s'estime légitime à réclamer des droits !
Quant au sens de la dignité, quel triste spectacle nous est donné par ces "élites".
Et quand on ne veux plus s'astreindre à cette dignité, que reste-t-il du sens de l'honneur....... mais là je sens déjà la vindicte m'accuser d'être un affreux réac, et pire encore.
Sur ce je vous souhaite une bonne année 2010, ainsi qu'a vos lecteurs attachés tout comme moi à votre insolence.
Rédigé par : Claude Brisset | vendredi 01 jan 2010 à 13:23
Vous venez de m'apprendre une terrible nouvelle! Mais qu'alliez vous donc regarder ces vœux! Une Sarkozy-dose de plus!
Moi, j'y croyais, la poule au pot le dimanche, après le boulot pour gagner plus!
Rallions nous donc à son manque de panache bien blanc dans la défense de nos intérêts. On se demande si le cadeau du mikado ne serait pas une niche pour son chien Fiscal, l'ami fidèle, le canis ex machina du désert sur-médiatisé de notre paysage politique, mais mon Dieu que c'est terne, comme un dimanche en Angleterre! Mais que vois-je à part le manque d'espérance... allons nous vers un nihilisme de masse? Ha, si j'avais pu confier aux sages les rênes du pouvoir! Loin du panaché, du pastaga, du pernod, elles auraient été bien tenues!
Les promesses faites aux enfants sont un bonheur d'être exaucées. Un os à ronger sera le lot surprise du paquet-cadeau de cette bande de roi-images mal enturbannés! Mille sabords d'abord!
Piteurpan le Pirate.
Avec mes Yeurveux...
Rédigé par : minvielle | vendredi 01 jan 2010 à 13:39