Je me fais un devoir de la reproduire :
Votre émission "La Colombie : violence à tous les étages" écrit Eduardo Mackenzie :
"m’étonne par ses nombreux et bien étranges amalgames et même par ses subtiles contrevérités soigneusement parsemées tout au long des 23 minutes du reportage. Vous tentez de prouver par tous les moyens qu’il y a en Colombie un « terrorisme d’État » et que le gouvernement du Président Alvaro Uribe fait assassiner « systématiquement » tous ceux qui osent contester sa « politique sécuritaire ». C’est scandaleux. C’est archifaux. En colportant de telles insanités, c'est-à-dire, en diffusant des éléments principaux de la propagande éhontée d’un mouvement terroriste agonisant, les Farc, vous gaspillez de manière surprenante l’argent du contribuable français.Croyez-vous poursuit Eduardo Mackenzie :
"qu’il y a « terrorisme d’État » quand c’est l’État lui-même qui très rapidement met en marche l’appareil judiciaire pour enquêter et sanctionner les crimes ou les supposés crimes commis par des fonctionnaires égarés de leurs fonctions ? Croyez-vous qu’il y a « terrorisme d’État » quand l’État lui-même, et avant tout le monde, dénonce, destitue et ordonne au pouvoir judiciaire d’ouvrir des enquêtes sur ces crimes ou supposés crimes ? Vous ignorez peut-être que c'est le cas en Colombie. Savez-vous que le ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, a été celui-là même qui a signalé à la presse le cas des onze « faux positifs » de Soacha ? Savez-vous que cet acte fut suivi de la démission d’un général de l’Armée colombienne et de plusieurs hauts officiers, lesquels proclament depuis leur innocence ? Savez-vous que cette enquête des « faux positifs » de Soacha est encore en cours et que la Fiscalia (le pouvoir judiciaire) n’a pas encore établi que ces militaires sont les vrais coupables ? Savez-vous qu’en Colombie le pouvoir judiciaire est vraiment indépendant et qu’il a les moyens de faire correctement son travail ?Eduardo Mackenzie répond :
"Vous ignoriez peut-être que le chiffre des « 1 600 faux positifs » que votre reporter à Bogota évoque allégrement est loin d'être formellement prouvé. Votre reportage occulte le fait que les Farc lancent des chiffres farfelus et tentent de faire passer un certain nombre de morts au combat comme des « faux positifs » pour créer au Congrès des Etats-Unis une image défavorable de l’Armée colombienne. L’État colombien combat les terroristes. Il n’assassine pas des innocents. Même les guérilleros les plus endurcis, comme la « commandante » Karina, ont pu sauver leur peau en se rendant a l’Armée. Karine et d’autres ont put devenir des « agents de la paix ». Votre reportage occulte une autre chose et pas des moindres, à savoir qu'une partie du budget de la Colombie est dédiée à la protection physique de nombreux syndicalistes et de membres de l’opposition politique.Et il précise :
"Les syndicalistes morts sont des crimes que l’opinion colombienne et le gouvernement colombien réprouvent et regrettent. Ils ont été commis tant par les guérillas (les Farc et l’Eln) que par les « paramilitaires ». Sans complaisance aucune, l’État colombien se bat contre ces deux acteurs violents.Votre correspondante à Bogota, ajoute encore Eduardo Mackenzie :
"fait une insulte aux Colombiens quand elle affirme que les manifestations du 4 février 2008 (douze millions de personnes sont sorties dans les rues de 45 villes colombiennes) ont été suivies « de menaces, d’assassinats, d’enlèvements ». C’est faux. Ces manifestations étaient contre les Farc. Et les syndicats ne les ont pas organisées. Il s’agit de la mobilisation politique la plus importante et la plus massive dans l’histoire de la Colombie. En bafouant la sincérité de cet événement historique, elle ne fait que reprendre la propagande des Farc qui a qualifié ces manifestations de « ascistes » et plonger à plaisir le peuple colombien dans un cliché désastreux qui ne profite qu'aux ennemis de la Colombie.
Ce texte est signé
Eduardo Mackenzie.
Je n'ai pour ma part qu'un avis personnel à ajouter : selon moi, l'expression "ennemis de la Colombie" eût gagné à être remplacée par "les ennemis de la Liberté".
JG Malliarakis
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