Le 12 mars à Nouakchott il s'était fait le chantre de ce qu'il appelle "l’universalité de la religion musulmane":
"Le Coran démontre qu’il n’existe pas de divergences entre l’islam et Moïse ainsi que ses proches fidèles, parce qu’ils étaient des musulmans. S’ils avaient vécu du temps de Mahomet, ils auraient cru en lui, tout comme il n’existe pas de problème avec Jésus et les autres prophètes, étant tous des musulmans et Mahomet le sceau des prophètes. Si discorde il y a, elle se situe entre nous et ceux qui ont refusé de suivre Mahomet, qui est un messager des juifs, des chrétiens et de toute l’humanité".
Ce peu rassurant message reprenait aussi à son compte le projet développé en 2008 au Qatar par une conférence réunissant des "scientifiques" et des docteurs de l’islam sur le thème: "La Mecque, Centre du Monde, Théorie et pratique". Il s'agit selon lui d'instituer :
"un calendrier musulman à l’image des chrétiens, et de remplacer l’heure du méridien de Greenwich par celle de la Mecque, puisque cette ville représente le vrai centre du monde par la volonté d’Allah comme la science moderne en a enfin fourni la preuve."
À l'entendre, il est du devoir de chaque musulman de propager d'abord sa religion.
Que lui importe donc en Afrique le sort des Noirs, victimes de discrimination raciale, dans son propre pays, et maintenus en esclavage dans la plupart des pays du Sahel.
En Europe, Kadhafi se félicite de la présence de millions de musulmans, et d'autre part :
"la dynamique des conversions à l’islam se poursuivra avec l’entrée de la Turquie, de l’Albanie et de la Bosnie-Herzégovine dans l’Union européenne."
Il aurait pu ajouter, à propos de cette pénétration dans les Balkans, dont il se réjouît à l'avance, qu'en Bulgarie, pays membre de l'Union européenne on commence à citer le cas de villages où règne un régime de conversions forcées à l'islam. Le cas le plus récent, à Ribnovo, dans la municipalité de Gurmen, fait l'objet depuis le 16 mars d'une procédure d'enquête de l’Agence pour la Sécurité Nationale Bulgare sur ordre du Bureau du Procureur (1).
Mais sans aller jusqu'à Ribnovo en Bulgarie, nous pourrions mesurer aussi la marche de l'Europe occidentale.
Ainsi la Belgique compte quelques longueurs d'avance sur la France encore officiellement laïque mais qui évolue vers la "laïcité positive". Au nom de ce principe, qui pourrait se montrer louable, on envisage d'enseigner les religions à l'école.
On confiera bien sûr, par principe, dans les écoles d'État, celle des confessions chrétiennes aux laïcistes les plus acharnés, les plus faussement objectifs et les plus objectivement faux. En revanche on concédera, par respect, celle de l'islam aux musulmans eux-mêmes, qui vanteront sa tolérance bien connue.
Nos voisins d'Outre-Quiévrain le font. Et, plusieurs années avant nous, ils ont d'abord reconnu en 1974 un "temporel du culte musulman" dans le cadre de la loi belge de 1870. Puis ils ont institué un Exécutif des musulmans de Belgique. Cette institution fut érigée en réalité de droit public par un arrêté royal de 1996. Ce n'est que trois années pus tard, en 1999, qu'un certain ministre socialiste de l'Intérieur nommé Chevènement fit mettre à l'étude un projet de cette nature. Et ceci finira par aboutir en 2003. Faire et défaire c'est toujours travailler, et sortir des cartons un projet de ses prédécesseurs, on appelle cela une réforme.
L'administration de la place Beauvau a toujours considéré que cette "décision"-là permettrait de contrôler les mosquées de l'Hexagone. On vantait et on se félicitait à l'avance de la mise en place d'imams loyaux à la république, dévoués à ses idéaux, peut-être même à sa police. On commence déjà à déchanter.
Mais nous n'avons encore rien vu par rapport à la Belgique. Chez nos voisins cet exécutif importe désormais officiellement en Europe le conflit du Proche-Orient. Certes, en toute honnêteté, cela se produit de toutes manières mais sans la participation des institutions.
Cet "exécutif" est en effet passé successivement sous la coupe d'influences de plus en plus radicales. D'abord en 1996 un citoyen belge converti à la religion mahométane, M. Didier Beyens (2), le présida. Puis à partir de 1999 lui a succédé une équipe d'origine marocaine naturalisée. Enfin en 2005 des élections controversées, mais confirmées par l'administration ont fait basculer la structure sous la présidence et le contrôle, tout simplement d'un agent turc, de la "Diyanet". Cet organisme administre et encadre via 60 000 fonctionnaires publics supposés "laïcs", une étiquette tout à fait théorique désormais, les activités religieuses en Turquie. Ainsi donc le président de l'Éxécutif des musulmans de Belgique, M. Beyazgül, imam hatip diplômé dans son pays, suit lui-même, comme son administration les évolutions et les directives de ce qu'on appelle le gouvernement islamiste modéré d'Ankara dirigé par le très ferme M. Erdogan. Ceux qui croient encore la Belgique déchirée entre Flamands et Wallons devraient ouvrir les yeux en descendant à la gare du Midi à Bruxelles.
Or, selon Khadafi précédant l'Europe, l’Afrique et l’Asie :
"s’orientent peu à peu vers l’islam, sonnant ainsi la fin de certaines religions appelées à être remplacées par l’islam, quoi que disent les polythéistes et les incrédules (3)."
Le comité préparatoire de Durban II est ainsi présidé par l'incontournable déléguée de la Jamahiriya arabe libyenne Mme Najat al-Hajjaji. Celle-ci dirigeait déjà en 2003 la Commission des droits de l’homme de l'ONU et elle saluait ainsi l’assemblée :
"Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux, je vous salue avec les salutations de l’islam, que la piété de Dieu vous entoure."
À l'époque elle avait su empêcher habilement tout débat sur une résolution réclamant la fin des discriminations contre les homosexuels.
En octobre 2005, l’Unesco adoptait un texte sur la diversité culturelle. La Gauche européenne avait salué cet événement. Les bons esprits le présentaient comme une défaite l'impérialisme culturel américain. On imaginait alors dans les réseaux de la bien-pensance :
"élargir la perspective actuelle des droits de l’homme à la diversité culturelle afin de contrer l’impérialisme culturel préconisé par les états occidentaux."
Et la France chiraquienne, sous le gouvernement Villepin, avait voté pour…
Mais l’Organisation islamique, elle, entend s'en servir pour contourner toute forme d'engagement en faveur des droits de l'Homme dans les pays musulmans.
La logique de la diversité culturelle permet ainsi
- d'imposer le voile, quand ce n'est par la burqah afghane
- de maintenir l'apartheid sexiste
- et d'instaurer la Charia comme source unique de droit.
À force de concessions on encourage un Kadhafi à proclamer comme il l'a encore manifesté à Nouakchott que:
"L'islam régnera sur la planète, comme Dieu l'a promis."
M. Koïchiri Matsuura, diplomate japonais qui fait office de directeur général de l’UNESCO s'est maintes fois montré complice de telles manoeuvres dialectiques des propagandistes de l'islamisme.
En 2007 l’Organisation de la Conférence islamique a fait monter les enchères. Elle est passant du stade de l'UNESCO à celui de l’ONU. Elle a fait adopter la résolution 62-154 sur "la lutte contre la diffamation des religions". Dans le préambule l'Assemblée générale de l'ONU y :
"souligne qu'il importe de multiplier les contacts à tous les niveaux afin d'approfondir le dialogue et de renforcer l'entente entre des cultures, religions, convictions et civilisations différentes, accueillant avec satisfaction à cet égard la Déclaration et le Programme d'action adoptés par le Mouvement des pays non alignés à sa Réunion ministérielle sur les droits de l'homme et la diversité culturelle, qui s'est tenue à Téhéran les 3 et 4 septembre 2007."
Pourquoi faut-il donc persister à supporter cette langue de bois mondialiste à la sauce hypocrite de l'islamisme ?
Or, à la suite de l'annonce par le gouvernement de Rome que l'Italie ne participerait pas à la conférence on a pu espérer, et il faut souhaiter encore, que les 26 autres pays membres de l'Union européenne s'aligne sur le plus courageux d'entre eux dans cette affaire et refusent en bloc tout compromis avec l'inacceptable. Le 16 mars une déclaration de la présidence tchèque allait dans ce sens.
Dans ce contexte on ne doit aucunement se féliciter d'un compromis proposé le 17 mars car, pour ne citer qu'un exemple le projet de résolution vaguement révisé s'inquiète encore que :
"les médias dans leurs diverses formes contribuent à l'incitation à la haine raciale ou des communautés religieuses."
On s'est bien garder de relever l'absence de prise en compte
- des discriminations en raison de l'orientation sexuelle telles qu'elles existent dans tous les pays musulmans,
- de la traite transsaharienne ou dans l'océan indien, telle qu'elle fonctionnent sous le contrôle d'esclavagistes musulmans,
- des discriminations que subissent les femmes, telles qu'elles subsistent dans la plupart des Etats musulmans,
- ni les discriminations de caste etc.
Et le compromis proposé ne protègera aucunement le christianisme persécuté par la plupart des pays islamistes, et privilégiera toujours la "lutte contre l'islamophobie".
JG Malliarakis
Notes
- cf. le correspondant local de Focus News Agency
- Je tiens à RECTIFIER ici et à présenter mes excuses auprès de l'intéressé dont une COQUILLE absurde m'a fait confondre l'identité avec celle du Dr Didier Beyens, converti à l'islam. À vrai dire d'ailleurs, il s'agissait de souligner le glissement d'une appartenance religieuse originellement européenne à une allégeance étrangère à l'Europe, contrairement au processus annoncé et vanté par les tenants d'un prétendu "islam à la française"
- cf. Le Temps de Genève du 17 mars
Deux livres essentiels à la connaissance de l'islam ... et de l'islamisme...
"L’Islam Croyances et institutions" par Henri Lammens...
Alors que l’islamo-terrorisme a déclaré la guerre à l’occident,... tous les bons esprits font mine de distinguer l’islam modéré de l’islamisme extrême, de postuler l’hypothèse d’une laïcité applicable à la religion musulmane... Il est donc nécessaire de savoir à quoi nous avons affaire. Dans son livre "L'Islam croyances et Institutions"aux antipodes de toute polémique inutile, Henri Lammens explique clairement les notions nécessaires à la connaissance objective et réaliste de l’islam. Un livre de 222 pages à commander au prix de 20 euros, port gratuit sur le site des Éditions du Trident.
"Qui était Mahomet ?" par Henri Lammens.
Le grand islamologue, posant la question : "Mahomet fut-il sincère ?" s'interroge sur la mission à laquelle se voua le fondateur de l'islam : réforme sociale ? unification politique ? Prédication limitée à un seul peuple ? Un livre de 128 pages 15 euros. En introduction : "Actualité d'une Antiquité" par JG Malliarakis. Longtemps gelées par les censures diplomatiques ou politiques, les recherches sur les origines de l'islam ont pris un essor considérable depuis une quinzaine d'années. En quoi sont-elles décisives pour la compréhension de l'actualité ? à commander au prix de 15 euros, port gratuit sur le site des Éditions du Trident.
Le lybien à la tente plantée, hérissée de bonnes intentions, n'est pas un enfant du dernier chœur, loin de là. Vous iriez lui serrer la main, vous? Jouer la carte de l'islam, (et aussi de l'antisrael) c'est jouer gagnant là bas, pour un peuple habitué au "dobouz" (bâton, oui, je cause un peu, j'ai été élevé au couscous). Ils sont les premiers à subir tout cet obscurantisme. Le problème de la repentance, c'est que nos décideurs pleurent sur les crimes cathos, et laissent s'éparpiller "l'entreprise" mahométane. L'islam n'évolue pas, les progressistes sont Ramadan, alors...vous saurez bientôt la force de la kémia, et du fel-fel (harissa)...oui, j'ai aussi une culture plurielle, mais je vis ici, et j'aime ici, je travaille et pense, je produis ici...
Oui, l'islam a un côté réactionnaire révoltant, et ils ne sont pas près de changer comme nous l'avons fait. Mais je n'en veux pas particulièrement aux latins, les romaings, qui nous sacrifièrent par jeu cruel, et narcissisme, politique aussi, n'évitons point le sujet. Mais je ne suis plus de la nourriture pour lions affamés. Ma copine non plus, elle n'a pas droit au mépris, mon voisin homo non plus; son copain encore moins, et il est donc temps de placer devant le mur nos "décideurs"....; Un seul referendum sur l'immigration, et nous verrons bien ce que les français les moins récents ont sur le cœur... saturation, sidération, horripilation. Khadaf a au moins le mérite d'être clair, non? Il veut la planète avec ses copains religieux.... pas idiot comme impérialisme. Du kebab sauce coco (Jules Monroe, le frère de Maryline? non, l'antillais!..ha, Monnerot!!!). Idéologie, ennemi impur désigné (nous), projet planétaire (sécurisant pour le dominant frustré moyen), non, le modèle amer-icain, déclinant, et violent, rabat-joie, n'est pas conforme aux sentiments de l'Européen aux yeux clairs, emplis de buées post traumatiques, il a eu sa dose, et ceux là (nos "dirigeants", en remettent une couche. Nous préparer à un tel ressentiment m'apparaît irresponsable et être le fruit d'intellos vaguement maçons, prêt à tout pour engendrer un monde socialo pluri-ethnique, où tout le monde s'aime par ordre d'en haut...de quoi rêver pour les diktateurs et bien flipper pour les dauphins de nos couronnes.
Là, j'ai mal... ils vont le regretter.
Joliment vôtre, Pierre.
Rédigé par : minvielle | dimanche 22 mar 2009 à 14:03
Il est évident que la poussée de l'Islam commence à être ressentie en France. Il est temps de réagir, et de faire comprendre à nos députés et élus que le danger commence à poindre.
C. Leroy
Rédigé par : C. Lery | lundi 23 mar 2009 à 08:33