Vous pouvez écouter l'enregistrement de cette chronique sur son lien permanent sur le site de Lumière101.com
Tous les militants de l'Algérie française savaient qui était Nicolas Kayanakis.
Ancien dirigeant des étudiants nationaux du Quartier latin dans les années 1950, et après de brillantes études, il rejoignit l'Armée. Refusant la politique d'abandon il fut un des dirigeants de l'OAS et notamment de l'OAS métro jeunes, puis de la continuation de cette lutte dans le cadre du CNR aux côtés de Pierre Sergent, animant ce qu'on appelle aujourd'hui la vitrine légale de l'organisation le mouvement "Jeune Révolution".
Je me souviens à la fois d'un homme de grand courage, plein d'humour et une des plus belles intelligences de la droite française.
À 77 ans, il vient de rejoindre au Ciel son frère Georges et une messe sera donnée à Saint-Germain l'Auxerrois le vendredi 10 octobre à 11 heures.
Cette circonstance remue, dois-je le dire, beaucoup de chers souvenirs, ceux d'années à la fois tourmentées et joyeuses.
Fin 2006, j'avais différé jusqu'à la diffusion d'un entretien avec lui, la disparition volontaire de mon Libre journal du Vendredi soir sur une radio hertzienne.
Cet entretien date du 12 janvier 2007 : on pourra désormais à nouveau l'entendre, le télécharger librement sur Lumière 101.
Il évoquait un livre que je crois d'une grande importance et que Nicolas Kayanakis, à l'âge de la retraite, avait rédigé, dans le cadre d'un travail universitaire sous la direction de Raoul Girardet et publié en 2000 sur les techniques de la guerre de contre-insurrection.
La diffusion de cet entretien précipite un projet sur lequel je travaillais. Il est très important à mes yeux. Il s'agit de la récupération et de la remastérisation d'archives sonores, dont la plus grande masse reste, actuellement encore, détenue par des mains polluantes : dans la mesure des récupérations dont je dispose déjà et de celles qui viendront, progressivement et par diverses voies, je l'espère (1), je les mettrai en ligne sur Lumière 101.
Je m'efforcerai de le faire au rythme de production qui a été le mien pendant 20 ans de collaboration avec Jean Ferré dont je salue la mémoire, pour laquelle j'aurai aussi une prière à Saint-Germain l'Auxerrois demain 10 octobre.
(1) Je demande à ceux qui me lisent et qui souhaitent que ces archives sonores soient disponibles sur le net de m'y aider dans la mesure du possible. Je les en remercie d'avance.
JG Malliarakis
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