Avant de m'absenter, tel un consommateur et un vacancier très ordinaire jusqu'au 1er septembre, je considérerais comme une lâcheté de ne pas dire ce que m'inspire de dégoût, la brutalité avec laquelle les fils d'apparatchiks communistes sont intervenus contre la très ancienne nation chrétienne de Géorgie.
On doit hélas se rendre à l'évidence. La Russie de Vladimir Vladimirovitch Poutine et de Dmitri Medvedev constitue, à nouveau, un danger pour l'Europe.
Faisons un parallèle historique avec les débuts la guerre froide. Nous ne pouvons plus nous contenter des illusions de Yalta (1945) ; nous attendons encore la doctrine Truman (1947) mais nous nous situons déjà entre le long télégramme de Kennan et les deux discours de Churchill à Fulton et Zürich (1946). Nous pouvons même anticiper l'éventuel prochain coup de Prague (1948) : il se prépare contre l'Ukraine. La fermeté et la solidarité occidentales peuvent enrayer cette pente, les concessions ne l'empêcheront pas mais au contraire l'accéléreraient.
Comme au bon vieux temps du soviétisme, où Brejnev frappa la Tchécoslovaquie en 1968 pour intimider la Roumanie, ce qui a été entrepris contre la "révolution des roses" accomplie à Tbilissi de décembre 2003 vise très précisément la "révolution orange" de l'année suivante à Kiev.
L'accord de cessez-le-feu négocié, ou plutôt avalisé à Moscou le 12 août par la présidence de l'Union européenne, équivaut à une capitulation pour la partie géorgienne. On nie sa souveraineté sur un territoire auquel la faillite de l'Union soviétique avait rendu son indépendance comme à l'ensemble des républiques de l'Empire.
De plus je constate que le ministre russe des Affaires étrangères ose revendiquer que ses dirigeants passent en jugement. Je cite l'agence Novosti du 12 août à 15 h 56 :
Le ministre russe des Affaires étrangères "Sergueï Lavrov a appelant le 12 août à la création d'un tribunal international chargé d'enquêter sur les crimes" commis par les autorités géorgiennes en Ossétie du Sud. Les crimes commis par le régime géorgien en Ossétie du Sud méritent d'être examinés par un tribunal international", a-t-il [osé] affirmer lors d'une conférence de presse à Moscou.
"Nous avons la Cour internationale de justice et la Cour européenne des droits de l'homme. D'après les informations dont je dispose, des ressortissants russes victimes de l'agression géorgienne envisagent de saisir l'une de ces instances", a-t-il déclaré [sans la moindre trace d'humour].
Autrement dit les démarches se voulant apaisantes de l'Europe constituent autant d'encouragement pour l'Ours.
Loin d'écarter le danger elles renforcent la tentation de multiplier les initiatives brutales de gens à peine sortis de la voyoucratie soviétique, et d'un État mal libéré des mafias.
On peut se demander pourquoi les dirigeants russes s'engouffrent de la sorte dans cette voie, aussi dangereuse pour eux et pour leur pays.
Après une longue relecture du dossier et des différents points de vue, et malgré toute la sympathie qu'inspire légitimement un jeune président comme Saakatchvili et un petit pays comme la Géorgie, confronté à un gros empire, il ne s'agit pas ici de prendre position entre deux nations, deux littératures, deux musiques, deux cultures.
Il s'agit de choisir entre la liberté des peuples et une oppression impérialiste.
Celle-ci défigure toute l'admiration que mérite, pour une part, l'Histoire de la Russie. Elle restitue l'horreur qu'au contraire inspire cette autre tradition annoncée par les opritchniki d'Ivan le Terrible au XVIe siècle et l'assassinat du métropolite saint Philippe de Moscou (1569), monstrueusement continuée par les crimes du bolchevisme contre l'âme russe au XXe siècle.
Quand on aime vraiment la France, on exècre la Saint-Barthélemy, la révocation de l'État de Nantes, la Terreur et l'héritage jacobins.
Certes, aussi, certains types d'arguments peuvent toujours se renvoyer comme des balles de ping-pong.
Dans cette affaire, de bons esprits faux affectent de chercher à savoir jusqu'où le gouvernement de Tbilissi a été ou non manipulé pour recouvrer le 8 août sa souveraineté sur un territoire séparatiste de 4 000 km2 et 70 000 habitants, tout cela dégageant de fortes odeurs de pétrole, à en croire la presse.
On se demandera en revanche jusqu'à quel point la Russie et son Premier ministre ont pris conscience de la contradiction entre leur attitude dans cette affaire et tout ce qu'ils ont développé autour de celle du Kossovo : comment prétendre s'opposer à toute révision de frontières dans les Balkans et la pratiquer ouvertement dans le Caucase.
Rappelons à ce sujet que le démembrement de la Yougoslavie, — dont j'ai toujours pour ma part dénoncé les dangers, les mensonges et [tous] les crimes – ne peut pas se comparer avec l'éclatement de l'Union soviétique.
Certes Tito a laissé, à son échelle, un héritage aussi purulent que celui de Staline et Khrouchtchev. Mais le système artificiel produit des traités de Versailles, Saint-Germain en Laye et Trianon instituant le royaume des Serbes, Slovènes et Croates, mis à la sauce communiste, a sombré par les révoltes de ses périphéries. Jusqu'au dernier souffle Belgrade a cherché à le maintenir et il a fallu les bombardements de 1999, demandés à Clinton de son propre aveu par Chirac, pour faire céder la malheureuse vieille capitale gouvernée par un autiste.
Au contraire, l'URSS est morte à Moscou, tout à fait pacifiquement, sans intervention extérieure. La Fédération de Russie elle-même en dressa le constat. En 1991 la métropole a reconnu sa propre incapacité à diriger un ensemble aussi étendu et plurinational. Elle hérite tout de même du territoire le plus vaste du monde, 17 millions de km2 de l'enclave de Koenigsberg ("Kaliningrad") à Vladivostock, englobant 88 républiques, aussi légitimement séparatistes en puissance que l'Ossétie.
Si l'on considère que l'action souveraine de la Géorgie du 8 août mérite sanction, de la part de l'ancien grand frère, que penser de ce que Moscou accomplit depuis les années 1990, sans réussite tellement convaincante, en Tchétchénie ? Vladimir Vladimirovitch désigne le président américain, sous l'aimable sobriquet de "camarade Loup". Et, depuis 2003 il critique toutes ses initiatives en Mésopotamie. Tout son argumentaire s'effondre comme un château de cartes, etc. etc.
Indécrottable nationaliste partisan, dans l'absolu, d'une Europe confédérale et indépendante, qui puisse même un jour servir de trait d'union entre l'Amérique et la Russie, on doit avoir le courage de prendre aujourd'hui la mesure de la situation exacte de l'heure.
Puisque nous devons à nouveau en Europe occidentale considérer la puissance militaire et l'arsenal russes comme des dangers dirigés éventuellement contre nous, et tant qu'une véritable Communauté européenne de défense n'aura pas été instituée, l'OTAN demeure le seul cadre sérieux de notre sécurité stratégique. Car depuis 1966, et le retrait de l'organisation militaire intégrée, jamais les gaullistes n'ont su construire d'alternative crédible à cette défense atlantique, ayant eux-mêmes saboté le projet de défense européenne dès 1954.
On doit donc balayer toutes les arguties et toutes les menteries des neutralistes à sens unique.
Quelle aubaine, dira-t-on, pour la diplomatie américaine.
Je voudrais m'en assurer : je pense au contraire que nos alliés américains désirent plus encore que nous se voir allégés du fardeau de la défense de l'Europe qu'ils assument, à leurs frais, ceux du contribuable des Etats-Unis, du fait de notre carence et de nos divisions.
Oh je reconnais ma capacité d'erreur. Je la considère même comme certaine puisque les médias nous mentent.
Mais il se trouve que nous recevons l'image d'un pays immense, regonflé financièrement par le cours du pétrole et des matières premières, capable d'aligner des centaines de blindés, ayant entrepris brutalement de modifier, à son profit, les frontières juridiques d'un État souverain sensiblement plus petit.
Si cette représentation ne se trouve pas rapidement corrigée par des actes généreux, par exemple en fusionnant en un seul État neutralisé et indépendant les deux "Osséties", celle du nord n'ayant pas plus de raisons de demeurer "russe" que celle du sud de redevenir géorgienne nous serons amenés à ne plus prendre au sérieux aucune des protestations de pacifisme du gouvernement du grand frère.
Nous devons même et surtout regretter les lâchetés et les reculades de l'Europe.
Le 4 avril à Bucarest, sous la pression de la diplomatie allemande, et avec l'assentiment des représentants français, on a différé l'admission dans l'OTAN de l'Ukraine et de la Géorgie pour ne pas déplaire à Moscou.
Plus grave encore le 13 août à Bruxelles on a encore assisté à un début de découplage diplomatique. Dès le 13 juillet dans la Stampa le très influent ministre italien Frattini incitait l'Europe à ne pas froisser, "humilier" la partie russe. Le 11 août il réitérait en demandant que la Russie ne se trouve pas "isolée". De tels sophismes s'opposent aux appels à la fermeté des représentants de la Suède, de la Pologne et des Pays Baltes.
Oui nous savons qu'il existe un débat. Divers courants s'opposent au sein de l'Union européenne. Cela s'appelle la démocratie. Le ministre allemand social-démocrate Frank-Walter Steinmeier apparaît même en désaccord avec la chancelière Angela Merkel. On ne peut pas, à cet égard, sous-estimer les liens d'affaires de l'ancien chancelier Schröder avec Gazprom.
Au contraire le 12 août, le secrétaire général de l'OTAN, le Néerlandais Joop de Haap Scheffer a su condamner à "l'usage excessif et disproportionné de la force par la Russie".
Or je lis sur le site de l'Express (13 juillet) au sujet de cette intervention extrêmement claire la phrase suivante :
"Tout au long de son intervention, le secrétaire général de l'Otan a condamné à plusieurs reprises "l'usage excessif et disproportionné de la force par la Russie", MAIS il s'est refusé à critiquer l'intervention militaire menée par la Géorgie en Ossétie du sud, une région séparatiste pro-russe, considérée comme le détonateur de la crise avec Moscou."
Pourquoi ce "mais" ?
Pourquoi cette fin de phrase ? "Considérée" ? Par qui ?
L'Express est notoirement écrit et réécrit par des gens qui savent ce qu'ils impriment : ceci veut dire qu'au sein de la rédaction de ce journal la désinformation fonctionne.
Que penser aussi de l'article éditorial d'Yves Thréard daté du 13 août publié dans le Figaro sous le titre "Incontournable Russie". Tout d'abord une demi-vérité :
"Les remontrances de l'ancien ennemi américain ne trompent personne. Elles sont formelles. Washington, qui a beaucoup d'autres dossiers internationaux sur le feu, ne va pas ouvrir un autre front contre Moscou."
Certes une réaction militaire ne paraît pas à l'ordre du jour. Mais il existe des degrés, un demi-siècle de guerre froide l'a prouvé, et d'autres types de confrontation, de résistances, de contre-feux, que l'expédition coloniale, seul type d'opérations que semblent connaître les fils des cuisiniers de Staline, sans d'ailleurs toujours y exceller.
Voila donc comment on intoxique la France : tout le reste de cet éditorial du Figaro développe tous les arguments coutumiers au parti de la capitulation devant l'Empire et ses maîtres.
Or il existe plusieurs différences notables entre l'ancienne puissance soviétique et celui des maîtres actuels du Kremlin.
Nous ne nous trouvons plus en présence d'un pouvoir communiste. Il ne dispose ni de l'appareil international de son prédécesseur, ni des moyens intérieurs permettant de mettre un budget colossal au service de sa puissance militaire.
Sa population a presque été divisée par deux : 142 millions d'habitants en 2007, deux fois moins que les États-Unis, moins que le couple franco-allemand à lui seul, trois fois moins que l'Union européenne.
Les soviétologues d'hier dénonçaient la russification apparente des républiques d'Asie centrale. Aujourd'hui un journal aussi favorable au gouvernement de Moscou que le Giornale de Milan (30 juillet) pouvait lancer un "cri d'alarme" contre l'islamisation de la Russie qui compte déjà 20 millions de musulmans et que les "spécialistes" prévoient, nous annonce-t-on, majoritairement mahométane en 2050. Sans croire nécessairement en de tels scénarios on ne peut qu'enregistrer les statistiques inquiétantes de la démographie russe, à côté desquelles l'Europe occidentale semble en pleine vigueur nataliste.
Le pétrole, le gaz naturel, l'or et les matières premières constituaient déjà la véritable force de l'économie soviétique. Mais celle-ci donna longtemps l'illusion de l'électrification, de l'industrialisation, des performances de la recherche scientifique. Aujourd'hui : retour sur terre, la Fédération fonctionne comme une immense république bananière. Elle se sent dopée par des cours très élevés que probablement elle a contribué à manipuler, depuis plusieurs années, avec l'appui de ses amis vénézuéliens et iraniens. Mais, outre que les niveaux de prix ne peuvent monter jusqu'au ciel, ils supposent des acheteurs qui se trouvent précisément les pays auxquels elle tend à se confronter.
Son trouble et dangereux partenariat avec la Chine se joue désormais dans un rapport renversé. Les dirigeants de Pékin n'éprouvent plus aucune admiration pour la patrie de Lénine, ils ressentent à son égard plus qu'une pointe de mépris et ils connaissent parfaitement le rapport des forces notamment démographiques en Extrême-Orient. Les limites de l'idéologie eurasiatique se mesurent très vite : vue de l'empire du Milieu, un Russe fait simplement figure de Diable blanc au long nez un plus pauvre que les autres, éventuellement plus méchant.
Tout cela doit nous inciter à défendre une attitude plus ferme et aussi plus solidaire des pays européens.
L'éparpillement de nos nations constitue un terrible point faible. Le partenaire moscovite développe une tactique de relations systématiquement bilatérales notamment dans le domaine énergétique où il croit pouvoir exercer une forme de chantage naïf à l'approvisionnement. Il détient certes 27 % des ressources mondiales de gaz naturel, mais 73 % se trouvent ailleurs.
Dans un tel contexte, outre les inconditionnels de l'OTAN, d'autres pourront dire merci aux brutalités de nos excellents amis russes : elles nous auront démontré la nécessité d'adopter le plus rapidement possible un certain nombre d'accords au sein de l'union européenne et notamment ce Haut-Commissariat à la politique étrangère, disposition certainement irritante pour le Quai d'Orsay et le Foreign office mais que personne ne critiquait ni dans le projet de constitution capoté en 2005 ni dans le traité de Lisbonne.
Dans l'épreuve on découvre et on apprécie toujours ses amis.
JG Malliarakis
Et pourquoi pas une petite ligne de publicité de bon goût…… pour les Éditions du Trident
Donc l'intégrité territoriale
de la Géorgie serait plus méritante que celle de la
Serbie ?
Ou le Kossovo serbe serait
moins chrétien que l'Abkhazie
et l'Ossétie ?
Ces paradoxes me dépassent...
Heureusement qu'il existe
des "think tanks" outre-Atlantique,comportant de bons chrétiens, indiscutablement
orthodoxophiles (ex : Kissinger,Brzezinski, Madeleine Allbright etc.) pour
réfléchir à tout cela...
Nous vivons le temps du
"Treizième César" (Montherlant, Gallimard, 1970)...
Petite réponse :
Vous me faites dire, ce me semble, le contraire de ce que j'ai dit.
Accessoirement les Géorgiens sont majoritairement orthodoxes (et proportionnellement plus que les ressortissants de la féd. de Russie).
L'intangibilité des frontières européennes s'applique à tous.
Rédigé par : Denis | jeudi 14 août 2008 à 16:06
L'intangibilité des frontières
européennes a été impunément
et éhontément violée dans le
cas du Kosovo-Métochie; les
clients caucasiens et balkaniques de l'Otan devront
en supporter les conséquences.
Une fois de plus, les potentats euro-mondialistes
et leurs relais ont joué
les apprentis-sorciers :
leurs vassaux vont l'apprendre à leurs dépens.
Rédigé par : Denis | jeudi 14 août 2008 à 17:18
vous ne me paraissez pas très objectif.
cordialement.
Rédigé par : daniel sachet | jeudi 14 août 2008 à 21:23
Réponse à Daniel et Denis
Je crois être au contraire très objectif, car je suis a priori culturellement "russophile".
Je l'ai toujours été et le demeure.
J'espère me tromper.
Rédigé par : JG Malliarakis | jeudi 14 août 2008 à 21:45
Bonjour,
Je ne comprends pas votre animosité contre la Russie. Si je me fie à ce que j'ai lu c'est la Georgie qui a investi l'Ossérie. Par le jeu des alliance il était normal que la Russie intervienne. Que la Georgie soit chrétienne n'a rien à voir dans l'affaire. Il s'agit du contrôle d'un pipe-line soit par les Russes, soit par les Américain. Quant au fait que d'être Français implique que l'on se doit "d'exécrer" la St Barthélemy, la Terreur, etc. je ne suis pas d'accord.Personnellement j'aime la France avec ses ombres et ses lumières, je n'ai aucune repentance à formuler pour le passé.
Cordialement
Rédigé par : Lassalle | vendredi 15 août 2008 à 17:25
Le gouvernement géorgien n'a pas fini ses cours du soir de diplomatie pour confondre frontières reconnues et frontières garanties. Il le paie cher !
Par ailleurs, l'EU (France en tête) qui avec les USA, a obtenu la sécession du Kosovo serbe, va se trouver dans la situation de l'arroseur aussitôt que les Ossètes demanderont leur "réunification".
Rédigé par : Catoneo | samedi 16 août 2008 à 17:47
Le rapport de force Russie/OTAN est à considérer globalement, pas uniquement concernant l'actualité. Si les Russes ont laissé faire en Serbie, c'était certainement parce que, eux aussi, avaient en tête de malmener le droit international et d'intervenir. Il ne faut pas s'arrêter aux méthodes Russes, qui peuvent rappeler celles de l'URSS, pour juger des enjeux.
Heureusement le TCE comme le traité de Lisbonne ne sont pas aujourd'hui en vigueur, ne nous obligeant pas à nous aligner, au risque d'être entrainés dans un conflit armé, avec les intérêts de l'OTAN, bras armé des Etats-Unis. OTAN dont le rôle pose question, puisque le Pacte de Varsovie, son pendant, s'est écroulé avec l'URSS.
Rédigé par : gros chat | mardi 19 août 2008 à 23:50
http://docs.google.com/Doc?id=dc2m8p62_245dpfwn9f8
http://pasta.cantbedone.org/pages/_4aklc.htm
http://www.jamestown.org/edm/article.php?article_id=2373298
Pourquoi, derrière un faux nez, Moscou attaque en Ossétie du sud
par Vladimir Socor, Eurasia Daily Monitor, 8 août 2008
Comme prévu (voir EDM, July 11, August 4) Moscou vient, derrière un faux nez, de lancer une opération militaire offensive contre la Géorgie en Ossétie du Sud. Quoique le coup ait été attendu en haute Abkhazie, et pourrait encore s'y matérialiser, la Russie a changé la direction de l'attaque vers le front d'Ossétie du Sud.
Les attaques impudentes pendant la nuit du 7 au 8 août en Ossétie du Sud n'ont pas laissé à Tbilissi d'autre choix que de riposter. Pour la Georgie, se retenir plus longtemps se serait traduit par des pertes humaines, territoriales et politiques irréparables.
L'opération militaire et de propagande de Moscou présente les traits caractéristiques de ses deux Biltzkriege de Transnistrie en 1992 et d'Abkhazie en 1993.
La réponse défensive de la Géorgie en Ossétie du sud à partir du 8 août est conforme au prérogatives de cet Etat en Droit international et militairement adaptée aux attaques subies.
C'est habituellement en août, lorsque les fonctionnaires européens sont en vacances, que la Russie monte des incidents militaires contre la Géorgie. Cette année, cependant, les opérations sont systématiques, plus longues, et placées considérablement plus haut sur l'échelle de l'escalade que lors des années précédentes.
Après avoir, au printemps, concentré des forces supplémentaires en Abkhazie, et y avoir renforcé son infrastructure militaire, Moscou a reporté le processus d'escalade sur l'Ossétie du sud.
Le 3 juillet une tentative d'assassinat avait visé Dmitry Sanakoïev, chef de l'administration intérimaire d'Ossétie du sud, qui contrôlait un tiers du territoire de la région. L'explosion a blessé les gardes du corps de Sanakoïev.
Le 9 juillet Moscou a ostensiblement reconnu que quatre avions de l'armée de l'air de Russie avaient été envoyés en mission au-dessus de l'Ossétie du sud. Cette opération visait à dissuader la Géorgie d'y faire voler des avions sans pilote, pour aveugler Tbilissi sur les mouvements militaires de la Russie et de ses substituts dans la région. Une série d'attaques à la mine ont visé les patrouilles de police géorgiennes.
Pendant la première moitié de juillet et les premières journées d'août, les troupes ossètes commandées par des Russes sous l'autorité des autorités ossètes dirigées par Moscou ont tiré à plusieurs reprises sur des villages contrôlés par la Géorgie, forçant la police géorgienne à riposter pour les défendre.
Entre-temps, les médias contrôlés par Moscou orchestraient une hystérie sur le risque de guerre, accusant la Géorgie d'avoir l'intention d'attaquer. Dans le nord du Caucase et en Russie même, les chefs cosaques payés par le gouvernement menaçaient d'envoyer des "volontaires" combattre contre la Géorgie.
Les autorités d'Ossétie du nord, qui connaissaient apparemment les plans de Moscou, se montraient nerveuses à la perspective de se trouver mêlés à une opération militaire majeure par procuration à leur frontière sud.
Les buts de l'opération militaire de Moscou sont triples :
L'objectif immédiat est de rétablir l'autorité des formats de négociation et de "maintien de la paix" contrôlés par la Russie.
En tirant sans relâche sur les positions géorgiennes et en escaladant l'intensité des tirs avec chaque jour qui passe, Moscou espère forcer la Géorgie à se résigner à ces formats sous contrôle russe pour alléger la pression.
En outre, Moscou veut forcer Tbilissi à reconnaître à la Russie un rôle dirigeant comme "garante" d'un règlement final.
Le but de Moscou est ensuite, dans un cadre temporel coïncidant avec le premier, de capturer les villages contrôlés par la Géorgie en Ossétie du sud.
Le modèle des attaques depuis le 6 août indique une intention de réduire à l'insignifiance le territoire administré par Sanakoïev, voire de l'expulser complètement d'Ossétie du sud.
Si elle réussit, cette entreprise pourrait bien être reproduite en haute-Abkhazie par les forces russes et leurs faux nez tentant d'évincer les autorités loyales à Tbilissi.
L'objectif politique stratégique est de dissuader l'OTAN d'approuver un Plan d'Action pour l'Adhésion (Membership Action Plan) pour la Géorgie aux réunions de l'alliance en décembre 2008 ou en avril 2009. Plus immédiatement, Moscou tente de faire capoter la visite d'évaluation du Conseil de l'Atlantique Nord en Géorgie, prévue pour septembre, ou au moins d'influencer les conclusions de cette visite sur les qualifications de la Géorgie pour un MAP.
Comme au sein de l'OTAN les partisans de la "Russie d'abord" prétendent que les conflits non résolus disqualifieraient la Géorgie pour un MAP, la Russie vise à démontrer que ces conflits ne le sont pas, résolus.
L'incapacité de l'OTAN, au sommet d'avril 2008, à admettre la Géorgie dans un MAP a encouragé la Russie dans l'escalade de ses opérations militaires contre la Géorgie.
Moscou tente aussi de saigner économiquement la Géorgie par des opérations militaires prolongées. La Russie ne peut pas tolérer à sa frontière le succès économique d'un gouvernement pro-occidental. Conscient, en outre, du fait que le gouvernement géorgien rend des comptes à son opinion publique, Moscou tente de forcer ce gouvernement à choisir entre céder au risque d'un contrecoup à l'intérieur et, sinon, de répliquer dans une coûteuse confrontation.
Les similitudes avec les interventions russes au début des années 1990 en Transnistrie et en Abkhazie sont imparables. Dans ce scénario, les médias russes créent une atmosphère d'hystérie, de guerre imminente, dépeignant le petit pays visé par l'attaque comme un dangereux agresseur.
Des troupes fantoches armées par la Russie, déjà installées sur le territoire de la nation visée, s'en prennent alors aux localités et aux sièges de l'autorité.
Des cosaques, et des "volontaires" du nord-Caucase sont envoyés. Les dirigeants russes peuvent prétendre que les attaquants agiraient de leur propre chef, en-dehors du contrôle de Moscou.
Le renseignement militaire russe coordonne l'opération, tandis que les forces aériennes et terrestres fournissent la couverture, intervenant directement si le pays-cible se défend.
Dans l'étape finale de ce scénario, des forces russes de "maintien de la paix" perpétuent les conquêtes réalisées sur le terrain. Pendant toute la crise, la plupart des gouvernements occidentaux sont désorientés et réagissent sans pertinence en prônant la modération "aux deux parties", et finissent par tolérer les faits accomplis par la Russie.
C'est ce scénario-là qui a commencé à se dérouler en Ossétie du sud à la fin de juillet.
Vers le 6 et le 7 août, des troupes fantoches puissamment armées ont ouvert le feu sur des villages de Géorgie, pendant que les autorités sécessionnistes refusaient de parler avec Tbilissi.
Les attaquants ont commencé par détruire les antennes de communication du système géorgien de téléphone mobile. Des armes et des groupes paramilitaires ont alors déferlé en Ossétie du sud depuis la Russie, à travers le tunnel de Roki contrôlé par la Russie.
Les fonctionnaires russes en Géorgie ont prétendu que les assaillants échappaient au contrôle de la Russie. Cependant les dirigeants moscovites, pour leur part, justifiaient les attaques directement et indirectement en accusant la Géorgie d'agression.
(Interfax, Itar-Tass, Télévision Russe, 4-7 août).
Le 7 août à 19h00 locales, le Président géorgien Mikheil Saakachvili a fait une déclaration en direct à la télévision nationale, annonçant un cessez-le-feu unilatéral et demandant à l'autre partie de cesser à son tour les hostilités.
En des termes hautement conciliants, le Président Saakachvili appelait à des négociations "sous toutes les formes", réaffirmant son offre déjà ancienne d'une pleine autonomie pour l'Ossétie du sud, proposé que la Russie soit garante de cette solution, offert une amnistie générale et plaidé pour une intercession internationale pour mettre fin aux hostilités.
(Rustavi-2 TV, 7 août).
A la suite du discours de Saakachvili, les attaques contre les villages géorgiens se sont intensifiées. Le village d'Anevi a été presque complètement détruit, Tamaracheni et Prissi bombardés, et le poste de police de Kurta, siège de l'administration Sanakoïev, écrasé par des tirs d'artillerie. Les civils ont commencé à fuir les villages.
Ces assauts ont forcé Tbilissi à entreprendre des actions défensives.
Le 7 août vers 22h30 locales les Géorgiens ont répliqué aux tirs. Pendant la nuit, les forces géorgiennes, y compris des colonnes blindées ont fait mouvement vers Tskhinvali, le centre administratif des autorités sécessionnistes. Ces opérations ont stoppé la répétition, en 2008, d'un scénario de type 1992-1993.
Rédigé par : Sebaneau | jeudi 28 août 2008 à 04:02
Votre anti-communisme épidermique semble vous contrarier !
Rédigé par : Oivier | lundi 01 sep 2008 à 11:08
C'est un script de film ? Contre toute attente, le héros s'en sort ? Ce doit être un film américain :-)
Rédigé par : gros chat | mardi 02 sep 2008 à 00:41
Le troll dénommé "Sebaneau"
est prêt à tout pour satisfaire sa monomanie
serbophobe et russophobe.
L'excès de sa monomanie
l'a depuis longtemps démasqué.
A l'instar de Goebbels, il se figure qu'un mensonge cent fois ou mille fois répété acquiert la force d'une vérité...
Minable et méprisable...
Rédigé par : Denis | mercredi 03 sep 2008 à 03:37
Le coup de pied au cul de la Russie!
La très ancienne nation de Georgie n'existerait certainement pas sans son union volontaire à l'Empire de Russie.
De nos jours, sans la Russie peut-être, pourrait-on apercevoir un aoul au sommet d'une montagne que les Turcs ou les Iraniens montreraient aux touristes.
Tout au long du XVIIe et XVIIIe siècle, la Georgie a été envahie et dévastée par les Perses et les Turcs.
Par deux fois, elle a demandé son rattachement à l'Empire de Russie du temps de Paul I qui a traîné des pieds avant qu'Alexandre I l'intègre sans trop d'empressement.
En résumé, son union volontaire a été réalisée à sa demande insistante avec, certes, des réticences de dernière heure d'une partie de la maison royale Géorgienne. Les membres de la noblesse géorgienne - avec force titres princiers à tendance inflationniste- ont été accueillis généreusement en Russie et s'y sont bien trouvés.
Pendant toute la durée de l'empire, ils l'ont fidèlement servi.
Plus tard malheureusement, d'autres Géorgiens comme Staline et ses comparses de la pègre Géorgienne ont tenu des rôles plus éminents dans les organismes de répression Soviétiques et y ont laissé une sinistre mémoire. M. Saakashvili s'honorant pour sa part du fait que ses grands parents aient caché ce sinistre criminel quand il était poursuivi par la police tsariste (Entretien avec M. Simon Sebag Montefiori).
La Russie s'est battue contre les Perses et les Turcs jusqu'en 1863 pour libérer et redonner à la Georgie ses territoires dont les deux tiers étaient occupés alors.
L'empire britannique de son côté, n'ayant de cesse pendant tout le XIXe siècle que de pousser les Turcs et les Perses à massacrer les habitants chrétiens du Caucase.
Mais qu'est-ce qui pousse les états occidentaux à systématiquement appuyer tout ce qui est anti-russe?
Déjà la grande Catherine, née Princesse Allemande, se posait cette même question.
« Comment tous ces pays prétendument civilisés ont-ils si peur de la prépondérance Russe qu'ils se donneraient au diable pour la contrecarrer ? » (Catherine la Grande. Biographie d'Henry Troyat).
La Russie tsariste a été un empire dans le vrai sens du terme, l'hétérogénéité de sa composition ethnique et religieuse a été reconnue et respectée. À des rares exceptions près, et comme dans le cas de la Georgie, les élites de ces diverses populations se sont intégrées.
Cette assimilation réussie et la tolérance vis-à-vis des musulmans ont fait en particulier que, malgré plusieurs guerres contre la Turquie, les populations musulmanes du Caucase, une fois pacifiées, ne se sont pas révoltées et se sont bravement battues contre les Turcs.
La Russie témoigne encore de nos jours de la fausseté des thèses qui se réclament de la « guerre des civilisations » dans l'espace géographique qu'il lui reste.
Dans la mosaïque d'ethnies, de langues et d'inimitiés du Caucase la Russie a joué et continuera de jouer un rôle d'accommodateur.
Actuellement, des liens historiques sont manipulés et la Géorgie est instrumentalisée dans l'unique dessein de créer une cassure entre deux peuples qui n'ont aucune raison de se haïr.
Un million de Géorgiens ont volontairement émigré en Russie. Dans beaucoup de domaines variés et particulièrement celui des arts, ils y sont plus qu'appréciés et reconnus.
Quand la Russie défend la minorité d'Ossétie du Sud que l'on attaque et massacre pour la chasser de son territoire; quand elle a le souci de ne pas être encerclé militairement par l'OTAN, par le nord et par le sud - malgré les assurances données à M. Gorbatchev à l'époque de la réunification Allemande- quand on place des batteries de missiles à ses frontières en profitant de l'occasion et en avouant qu'elles sont dirigées contre elle, la guerre de l'information le fait passer pour l'agresseur.
Ainsi, après la menace verte, nous voyons surgir la menace russe; À la sauce tartare, à la sauce rouge réchauffée ou froide… Même le pauvre Ivan le Terrible y passe aussi. (Pour les ignorants, il est bon de savoir que le tsar était en état de démence dans la sanglante deuxième partie de son règne et que tout compte fait -et s'en est déjà 2000 de trop- l'opritchina a fait 2000 victimes soit l'équivalent du même nombre de morts civils lors des bombardements géorgiens en deux jours sur l'Ossétie du Sud).
La nouvelle Russie qui émerge doucement de 70 ans de crimes d'état et de 10 ans de gangstérisme ne serait que la réincarnation de l'ogre satanique bolchevique.
Cette diabolisation est associée à une vulgate digne des meilleurs temps du marxisme où l'on nous impose la démocratie comme l'avenir du genre humain.
L'homme serait bon par nature, il suffirait d'instaurer la démocratie, le libre marché et la tutelle sur la collectivité par les États-Unis pour instaurer le paradis sur terre! « Freedom & Democracy Inc ».
Si le marxisme était l'opium des intellectuels, comme le disait Raymond Aron, la pensée unique est l'opium des mondialo-trotskystes. Aliénation consumériste et déstructuration sociale: occupez vous de consommer, nous nous occupons du reste! Libertinage individuel mais joug collectif.
Quand Mme Rice parle, on croirait entendre Nikita Khrushchev déclarer au Congrès du Parti: « Le monde marche triomphalement vers la Démocratie, certains pays préfèrent rester sur le bord de la route mais blablabla…» (Mme N. Narotchnitskaya).
Pour avoir une connaissance objective du problème actuel, il faut se référer à l'histoire: du temps de l'empire russe, et comme c'est le cas de nos jours, l'Ossétie du Sud n'était pas peuplée de Géorgiens même si elle dépendait administrativement du "Guberniye" de Tiflis. L'Abkhazie, quant à elle, était déjà une région indépendante de Tiflis.
Le président Wilson par le traité de Versailles a validé la fin de la Russie historique et limité son accès aux mers en prônant l'indépendance des pays Baltes et de la Georgie, les plaçant sous l'influence Anglaise.
Les Anglais ont immédiatement pris le contrôle de la voie ferrée Baku- Batoumi et la Georgie s'est trouvé instrumentalisée une première fois au moment où les autorités anglaises menaçaient le Général Denikine de se retourner contre lui, s'il intervenait pour reprendre Tiflis aux indépendantistes.
Ultérieurement, le régime Léniniste y réussit à mettre sa poigne.
Une République Socialiste de Transcaucasie fut proclamée et il convient de préciser qu'il est malhonnête de faire croire qu'il y ait une filiation idéologique ou géopolitique entre le pouvoir Impérial Russe et le pouvoir Soviétique.
Ce dernier étant et par définition et par essence Internationaliste et anti-national. Après l'échec des révolutions en Allemagne et en Hongrie, le pouvoir Léniniste a créé des entités administratives sans aucune réalité socio-historique stable (Républiques Socialiste Soviétique d'Ukraine, de Biélorussie de Russie et autres…) pour montrer au monde que la révolution avait deja pu réussir dans un certain nombre de pays.
Le concept national est totalement étranger aux régimes marxistes doctrinaires. Il apparaît même difficile de considérer un quelconque impérialisme Russe à cette époque alors que le simple fait de proclamer: « Je suis Russe ! » jusqu'en 1941 pouvait vous emmener au Goulag . (A. Soljenitsyne.).
Quand Staline s'est rendu compte qu'il était aux abois, c'est par pragmatisme qu'il s'est servi du patriotisme russe pendant la deuxième guerre mondiale mais il est resté jusqu'à la fin un pur marxiste. Il a procédé à des découpages administratifs dans le Caucase et ailleurs (Kazakhstan, Ouzbékistan) qui avaient comme but de neutraliser les poussées indépendantistes de populations homogènes en y incluant des minorités différentes.
De cette façon, il a introduit des Autonomies dans la République socialiste Soviétique de Géorgie.
En 1990, il était stipulé que si une République voulait devenir indépendante et comportait des autonomies, toutes les autonomies devaient avoir des référendums sur la séparation et être unanimes pour pouvoir procéder à l'Indépendance.
La Georgie n'a pas respecté la législation et sans qu'aucune négociation interne ait eu lieu, elle a été instantanément reconnue dans les frontières Soviétiques par les Etats-Unis. Une guerre civile s'est ensuivie avec des déplacements de populations.
La suite est connue, avec un financement mixte Département d'Etat- Soros et une bonne campagne de communication -la révolution des roses- organisée par Freedom& Democracy Inc, un américano-géorgien a été mis en place à la Présidence encadré par un Proconsul Américain en la personne de M. Mathew Bryza, sous-secrétaire d'Etat Americain aux affaires Européennes et Eurasiennes.
En effet, pour les Etats-Unis la Georgie est stratégiquement très importante : en la faisant rentrer dans l'OTAN, il s'agit de bloquer la Russie par le sud en s'assurant de la coopération des auxiliaires du pacte, tout comme cela avait déjà été fait par le nord dans les pays baltes et au moment où cela était possible.
Par ailleurs, pour rentrer dans les frais du pipe-line actuel - lequel en l'état aura des difficultés à être amorti financièrement- Il lui faudrait construire un gazoduc en parallèle.
Finalement, et ce n'est pas de la moindre importance, il s'agit en réalité d'avoir une plateforme aérienne pour attaquer l'Iran par le Nord.
En effet, à partir de la Géorgie et, en quelques minutes, les avions Américains ont tout le nord de l'Iran à leur portée.
Même un enfant ne pourrait croire que les Etats-Unis n'étaient pas au courant de l'attaque Géorgienne. Elle a échoué très probablement parce que les Russes, conscients des enjeux, s'y étaient préparés de longue date et les Géorgiens étaient attendus au coin du bois.
Mais voici maintenant le vrai problème: sans L'Abkhazie qui permet le contrôle du littoral géorgien de la mer noire et sans l'Ossétie du Sud qui surplombe la Géorgie et qui est le verrou du Caucase, la Géorgie n'a plus aucune valeur stratégique!
D'où la montée aux extrêmes et une médiatisation hystérique d'un conflit ou un Président digne d'une république bananière -l'image quil restera en effet de Saakashvili est celle de la scène de panique où il prend les jambes à son cou, suite à une alerte aérienne- manipule sans vergogne son propre peuple.
N.B. La Russie n'a pas besoin d'envahir la Crimée ni une bonne partie de L'Ukraine, les Russes y sont déjà.
Rédigé par : Kalinovski | mercredi 03 sep 2008 à 14:23
Denis traite Sebaneau de "troll" mais il n'avance aucun argument. Et pour une analyse plus sérieuse que celle de Kalinovski et fondée sur des principes justes, des relations entre la Russie et la Géorgie, voir :
- http://lumiere101.com/2008/09/09/la-georgie-face-a-limperialisme-moscovite/
- http://lumiere101.com/2008/09/18/la-georgie-face-a-l%E2%80%99imperialisme-moscovite-2/
Rédigé par : Chabadiou | vendredi 24 oct 2008 à 17:53