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« Le démantèlement d'une cellule islamo-terroriste en Italie … devrait nous rappeler la véritable menace qui pèse sur l'Europe | Accueil | Je persiste, je signe, je pars... et je reviendrai »

jeudi 14 août 2008

Commentaires

Denis

Donc l'intégrité territoriale
de la Géorgie serait plus méritante que celle de la
Serbie ?
Ou le Kossovo serbe serait
moins chrétien que l'Abkhazie
et l'Ossétie ?
Ces paradoxes me dépassent...

Heureusement qu'il existe
des "think tanks" outre-Atlantique,comportant de bons chrétiens, indiscutablement
orthodoxophiles (ex : Kissinger,Brzezinski, Madeleine Allbright etc.) pour
réfléchir à tout cela...

Nous vivons le temps du
"Treizième César" (Montherlant, Gallimard, 1970)...

Petite réponse :
Vous me faites dire, ce me semble, le contraire de ce que j'ai dit.
Accessoirement les Géorgiens sont majoritairement orthodoxes (et proportionnellement plus que les ressortissants de la féd. de Russie).
L'intangibilité des frontières européennes s'applique à tous.

Denis

L'intangibilité des frontières
européennes a été impunément
et éhontément violée dans le
cas du Kosovo-Métochie; les
clients caucasiens et balkaniques de l'Otan devront
en supporter les conséquences.

Une fois de plus, les potentats euro-mondialistes
et leurs relais ont joué
les apprentis-sorciers :
leurs vassaux vont l'apprendre à leurs dépens.

daniel sachet

vous ne me paraissez pas très objectif.
cordialement.

JG Malliarakis

Réponse à Daniel et Denis
Je crois être au contraire très objectif, car je suis a priori culturellement "russophile".
Je l'ai toujours été et le demeure.
J'espère me tromper.

Lassalle

Bonjour,
Je ne comprends pas votre animosité contre la Russie. Si je me fie à ce que j'ai lu c'est la Georgie qui a investi l'Ossérie. Par le jeu des alliance il était normal que la Russie intervienne. Que la Georgie soit chrétienne n'a rien à voir dans l'affaire. Il s'agit du contrôle d'un pipe-line soit par les Russes, soit par les Américain. Quant au fait que d'être Français implique que l'on se doit "d'exécrer" la St Barthélemy, la Terreur, etc. je ne suis pas d'accord.Personnellement j'aime la France avec ses ombres et ses lumières, je n'ai aucune repentance à formuler pour le passé.
Cordialement

Catoneo

Le gouvernement géorgien n'a pas fini ses cours du soir de diplomatie pour confondre frontières reconnues et frontières garanties. Il le paie cher !

Par ailleurs, l'EU (France en tête) qui avec les USA, a obtenu la sécession du Kosovo serbe, va se trouver dans la situation de l'arroseur aussitôt que les Ossètes demanderont leur "réunification".

gros chat

Le rapport de force Russie/OTAN est à considérer globalement, pas uniquement concernant l'actualité. Si les Russes ont laissé faire en Serbie, c'était certainement parce que, eux aussi, avaient en tête de malmener le droit international et d'intervenir. Il ne faut pas s'arrêter aux méthodes Russes, qui peuvent rappeler celles de l'URSS, pour juger des enjeux.

Heureusement le TCE comme le traité de Lisbonne ne sont pas aujourd'hui en vigueur, ne nous obligeant pas à nous aligner, au risque d'être entrainés dans un conflit armé, avec les intérêts de l'OTAN, bras armé des Etats-Unis. OTAN dont le rôle pose question, puisque le Pacte de Varsovie, son pendant, s'est écroulé avec l'URSS.

Sebaneau

http://docs.google.com/Doc?id=dc2m8p62_245dpfwn9f8
http://pasta.cantbedone.org/pages/_4aklc.htm
http://www.jamestown.org/edm/article.php?article_id=2373298
Pourquoi, derrière un faux nez, Moscou attaque en Ossétie du sud
par Vladimir Socor, Eurasia Daily Monitor, 8 août 2008

Comme prévu (voir EDM, July 11, August 4) Moscou vient, derrière un faux nez, de lancer une opération militaire offensive contre la Géorgie en Ossétie du Sud. Quoique le coup ait été attendu en haute Abkhazie, et pourrait encore s'y matérialiser, la Russie a changé la direction de l'attaque vers le front d'Ossétie du Sud.

Les attaques impudentes pendant la nuit du 7 au 8 août en Ossétie du Sud n'ont pas laissé à Tbilissi d'autre choix que de riposter. Pour la Georgie, se retenir plus longtemps se serait traduit par des pertes humaines, territoriales et politiques irréparables.
L'opération militaire et de propagande de Moscou présente les traits caractéristiques de ses deux Biltzkriege de Transnistrie en 1992 et d'Abkhazie en 1993.
La réponse défensive de la Géorgie en Ossétie du sud à partir du 8 août est conforme au prérogatives de cet Etat en Droit international et militairement adaptée aux attaques subies.

C'est habituellement en août, lorsque les fonctionnaires européens sont en vacances, que la Russie monte des incidents militaires contre la Géorgie. Cette année, cependant, les opérations sont systématiques, plus longues, et placées considérablement plus haut sur l'échelle de l'escalade que lors des années précédentes.
Après avoir, au printemps, concentré des forces supplémentaires en Abkhazie, et y avoir renforcé son infrastructure militaire, Moscou a reporté le processus d'escalade sur l'Ossétie du sud.

Le 3 juillet une tentative d'assassinat avait visé Dmitry Sanakoïev, chef de l'administration intérimaire d'Ossétie du sud, qui contrôlait un tiers du territoire de la région. L'explosion a blessé les gardes du corps de Sanakoïev.
Le 9 juillet Moscou a ostensiblement reconnu que quatre avions de l'armée de l'air de Russie avaient été envoyés en mission au-dessus de l'Ossétie du sud. Cette opération visait à dissuader la Géorgie d'y faire voler des avions sans pilote, pour aveugler Tbilissi sur les mouvements militaires de la Russie et de ses substituts dans la région. Une série d'attaques à la mine ont visé les patrouilles de police géorgiennes.
Pendant la première moitié de juillet et les premières journées d'août, les troupes ossètes commandées par des Russes sous l'autorité des autorités ossètes dirigées par Moscou ont tiré à plusieurs reprises sur des villages contrôlés par la Géorgie, forçant la police géorgienne à riposter pour les défendre.

Entre-temps, les médias contrôlés par Moscou orchestraient une hystérie sur le risque de guerre, accusant la Géorgie d'avoir l'intention d'attaquer. Dans le nord du Caucase et en Russie même, les chefs cosaques payés par le gouvernement menaçaient d'envoyer des "volontaires" combattre contre la Géorgie.
Les autorités d'Ossétie du nord, qui connaissaient apparemment les plans de Moscou, se montraient nerveuses à la perspective de se trouver mêlés à une opération militaire majeure par procuration à leur frontière sud.

Les buts de l'opération militaire de Moscou sont triples :

L'objectif immédiat est de rétablir l'autorité des formats de négociation et de "maintien de la paix" contrôlés par la Russie.
En tirant sans relâche sur les positions géorgiennes et en escaladant l'intensité des tirs avec chaque jour qui passe, Moscou espère forcer la Géorgie à se résigner à ces formats sous contrôle russe pour alléger la pression.
En outre, Moscou veut forcer Tbilissi à reconnaître à la Russie un rôle dirigeant comme "garante" d'un règlement final.

Le but de Moscou est ensuite, dans un cadre temporel coïncidant avec le premier, de capturer les villages contrôlés par la Géorgie en Ossétie du sud.
Le modèle des attaques depuis le 6 août indique une intention de réduire à l'insignifiance le territoire administré par Sanakoïev, voire de l'expulser complètement d'Ossétie du sud.
Si elle réussit, cette entreprise pourrait bien être reproduite en haute-Abkhazie par les forces russes et leurs faux nez tentant d'évincer les autorités loyales à Tbilissi.

L'objectif politique stratégique est de dissuader l'OTAN d'approuver un Plan d'Action pour l'Adhésion (Membership Action Plan) pour la Géorgie aux réunions de l'alliance en décembre 2008 ou en avril 2009. Plus immédiatement, Moscou tente de faire capoter la visite d'évaluation du Conseil de l'Atlantique Nord en Géorgie, prévue pour septembre, ou au moins d'influencer les conclusions de cette visite sur les qualifications de la Géorgie pour un MAP.
Comme au sein de l'OTAN les partisans de la "Russie d'abord" prétendent que les conflits non résolus disqualifieraient la Géorgie pour un MAP, la Russie vise à démontrer que ces conflits ne le sont pas, résolus.
L'incapacité de l'OTAN, au sommet d'avril 2008, à admettre la Géorgie dans un MAP a encouragé la Russie dans l'escalade de ses opérations militaires contre la Géorgie.

Moscou tente aussi de saigner économiquement la Géorgie par des opérations militaires prolongées. La Russie ne peut pas tolérer à sa frontière le succès économique d'un gouvernement pro-occidental. Conscient, en outre, du fait que le gouvernement géorgien rend des comptes à son opinion publique, Moscou tente de forcer ce gouvernement à choisir entre céder au risque d'un contrecoup à l'intérieur et, sinon, de répliquer dans une coûteuse confrontation.

Les similitudes avec les interventions russes au début des années 1990 en Transnistrie et en Abkhazie sont imparables. Dans ce scénario, les médias russes créent une atmosphère d'hystérie, de guerre imminente, dépeignant le petit pays visé par l'attaque comme un dangereux agresseur.
Des troupes fantoches armées par la Russie, déjà installées sur le territoire de la nation visée, s'en prennent alors aux localités et aux sièges de l'autorité.
Des cosaques, et des "volontaires" du nord-Caucase sont envoyés. Les dirigeants russes peuvent prétendre que les attaquants agiraient de leur propre chef, en-dehors du contrôle de Moscou.
Le renseignement militaire russe coordonne l'opération, tandis que les forces aériennes et terrestres fournissent la couverture, intervenant directement si le pays-cible se défend.
Dans l'étape finale de ce scénario, des forces russes de "maintien de la paix" perpétuent les conquêtes réalisées sur le terrain. Pendant toute la crise, la plupart des gouvernements occidentaux sont désorientés et réagissent sans pertinence en prônant la modération "aux deux parties", et finissent par tolérer les faits accomplis par la Russie.

C'est ce scénario-là qui a commencé à se dérouler en Ossétie du sud à la fin de juillet.

Vers le 6 et le 7 août, des troupes fantoches puissamment armées ont ouvert le feu sur des villages de Géorgie, pendant que les autorités sécessionnistes refusaient de parler avec Tbilissi.
Les attaquants ont commencé par détruire les antennes de communication du système géorgien de téléphone mobile. Des armes et des groupes paramilitaires ont alors déferlé en Ossétie du sud depuis la Russie, à travers le tunnel de Roki contrôlé par la Russie.
Les fonctionnaires russes en Géorgie ont prétendu que les assaillants échappaient au contrôle de la Russie. Cependant les dirigeants moscovites, pour leur part, justifiaient les attaques directement et indirectement en accusant la Géorgie d'agression.
(Interfax, Itar-Tass, Télévision Russe, 4-7 août).

Le 7 août à 19h00 locales, le Président géorgien Mikheil Saakachvili a fait une déclaration en direct à la télévision nationale, annonçant un cessez-le-feu unilatéral et demandant à l'autre partie de cesser à son tour les hostilités.
En des termes hautement conciliants, le Président Saakachvili appelait à des négociations "sous toutes les formes", réaffirmant son offre déjà ancienne d'une pleine autonomie pour l'Ossétie du sud, proposé que la Russie soit garante de cette solution, offert une amnistie générale et plaidé pour une intercession internationale pour mettre fin aux hostilités.
(Rustavi-2 TV, 7 août).

A la suite du discours de Saakachvili, les attaques contre les villages géorgiens se sont intensifiées. Le village d'Anevi a été presque complètement détruit, Tamaracheni et Prissi bombardés, et le poste de police de Kurta, siège de l'administration Sanakoïev, écrasé par des tirs d'artillerie. Les civils ont commencé à fuir les villages.

Ces assauts ont forcé Tbilissi à entreprendre des actions défensives.
Le 7 août vers 22h30 locales les Géorgiens ont répliqué aux tirs. Pendant la nuit, les forces géorgiennes, y compris des colonnes blindées ont fait mouvement vers Tskhinvali, le centre administratif des autorités sécessionnistes. Ces opérations ont stoppé la répétition, en 2008, d'un scénario de type 1992-1993.

Oivier

Votre anti-communisme épidermique semble vous contrarier !

gros chat

C'est un script de film ? Contre toute attente, le héros s'en sort ? Ce doit être un film américain :-)

Denis

Le troll dénommé "Sebaneau"
est prêt à tout pour satisfaire sa monomanie
serbophobe et russophobe.

L'excès de sa monomanie
l'a depuis longtemps démasqué.

A l'instar de Goebbels, il se figure qu'un mensonge cent fois ou mille fois répété acquiert la force d'une vérité...

Minable et méprisable...

Kalinovski

Le coup de pied au cul de la Russie!

La très ancienne nation de Georgie n'existerait certainement pas sans son union volontaire à l'Empire de Russie.

De nos jours, sans la Russie peut-être, pourrait-on apercevoir un aoul au sommet d'une montagne que les Turcs ou les Iraniens montreraient aux touristes.

Tout au long du XVIIe et XVIIIe siècle, la Georgie a été envahie et dévastée par les Perses et les Turcs.
Par deux fois, elle a demandé son rattachement à l'Empire de Russie du temps de Paul I qui a traîné des pieds avant qu'Alexandre I l'intègre sans trop d'empressement.

En résumé, son union volontaire a été réalisée à sa demande insistante avec, certes, des réticences de dernière heure d'une partie de la maison royale Géorgienne. Les membres de la noblesse géorgienne - avec force titres princiers à tendance inflationniste- ont été accueillis généreusement en Russie et s'y sont bien trouvés.
Pendant toute la durée de l'empire, ils l'ont fidèlement servi.

Plus tard malheureusement, d'autres Géorgiens comme Staline et ses comparses de la pègre Géorgienne ont tenu des rôles plus éminents dans les organismes de répression Soviétiques et y ont laissé une sinistre mémoire. M. Saakashvili s'honorant pour sa part du fait que ses grands parents aient caché ce sinistre criminel quand il était poursuivi par la police tsariste (Entretien avec M. Simon Sebag Montefiori).
La Russie s'est battue contre les Perses et les Turcs jusqu'en 1863 pour libérer et redonner à la Georgie ses territoires dont les deux tiers étaient occupés alors.

L'empire britannique de son côté, n'ayant de cesse pendant tout le XIXe siècle que de pousser les Turcs et les Perses à massacrer les habitants chrétiens du Caucase.
Mais qu'est-ce qui pousse les états occidentaux à systématiquement appuyer tout ce qui est anti-russe?
Déjà la grande Catherine, née Princesse Allemande, se posait cette même question.
« Comment tous ces pays prétendument civilisés ont-ils si peur de la prépondérance Russe qu'ils se donneraient au diable pour la contrecarrer ? » (Catherine la Grande. Biographie d'Henry Troyat).

La Russie tsariste a été un empire dans le vrai sens du terme, l'hétérogénéité de sa composition ethnique et religieuse a été reconnue et respectée. À des rares exceptions près, et comme dans le cas de la Georgie, les élites de ces diverses populations se sont intégrées.

Cette assimilation réussie et la tolérance vis-à-vis des musulmans ont fait en particulier que, malgré plusieurs guerres contre la Turquie, les populations musulmanes du Caucase, une fois pacifiées, ne se sont pas révoltées et se sont bravement battues contre les Turcs.
La Russie témoigne encore de nos jours de la fausseté des thèses qui se réclament de la « guerre des civilisations » dans l'espace géographique qu'il lui reste.
Dans la mosaïque d'ethnies, de langues et d'inimitiés du Caucase la Russie a joué et continuera de jouer un rôle d'accommodateur.
Actuellement, des liens historiques sont manipulés et la Géorgie est instrumentalisée dans l'unique dessein de créer une cassure entre deux peuples qui n'ont aucune raison de se haïr.
Un million de Géorgiens ont volontairement émigré en Russie. Dans beaucoup de domaines variés et particulièrement celui des arts, ils y sont plus qu'appréciés et reconnus.

Quand la Russie défend la minorité d'Ossétie du Sud que l'on attaque et massacre pour la chasser de son territoire; quand elle a le souci de ne pas être encerclé militairement par l'OTAN, par le nord et par le sud - malgré les assurances données à M. Gorbatchev à l'époque de la réunification Allemande- quand on place des batteries de missiles à ses frontières en profitant de l'occasion et en avouant qu'elles sont dirigées contre elle, la guerre de l'information le fait passer pour l'agresseur.

Ainsi, après la menace verte, nous voyons surgir la menace russe; À la sauce tartare, à la sauce rouge réchauffée ou froide… Même le pauvre Ivan le Terrible y passe aussi. (Pour les ignorants, il est bon de savoir que le tsar était en état de démence dans la sanglante deuxième partie de son règne et que tout compte fait -et s'en est déjà 2000 de trop- l'opritchina a fait 2000 victimes soit l'équivalent du même nombre de morts civils lors des bombardements géorgiens en deux jours sur l'Ossétie du Sud).

La nouvelle Russie qui émerge doucement de 70 ans de crimes d'état et de 10 ans de gangstérisme ne serait que la réincarnation de l'ogre satanique bolchevique.
Cette diabolisation est associée à une vulgate digne des meilleurs temps du marxisme où l'on nous impose la démocratie comme l'avenir du genre humain.
L'homme serait bon par nature, il suffirait d'instaurer la démocratie, le libre marché et la tutelle sur la collectivité par les États-Unis pour instaurer le paradis sur terre! « Freedom & Democracy Inc ».
Si le marxisme était l'opium des intellectuels, comme le disait Raymond Aron, la pensée unique est l'opium des mondialo-trotskystes. Aliénation consumériste et déstructuration sociale: occupez vous de consommer, nous nous occupons du reste! Libertinage individuel mais joug collectif.

Quand Mme Rice parle, on croirait entendre Nikita Khrushchev déclarer au Congrès du Parti: « Le monde marche triomphalement vers la Démocratie, certains pays préfèrent rester sur le bord de la route mais blablabla…» (Mme N. Narotchnitskaya).

Pour avoir une connaissance objective du problème actuel, il faut se référer à l'histoire: du temps de l'empire russe, et comme c'est le cas de nos jours, l'Ossétie du Sud n'était pas peuplée de Géorgiens même si elle dépendait administrativement du "Guberniye" de Tiflis. L'Abkhazie, quant à elle, était déjà une région indépendante de Tiflis.

Le président Wilson par le traité de Versailles a validé la fin de la Russie historique et limité son accès aux mers en prônant l'indépendance des pays Baltes et de la Georgie, les plaçant sous l'influence Anglaise.
Les Anglais ont immédiatement pris le contrôle de la voie ferrée Baku- Batoumi et la Georgie s'est trouvé instrumentalisée une première fois au moment où les autorités anglaises menaçaient le Général Denikine de se retourner contre lui, s'il intervenait pour reprendre Tiflis aux indépendantistes.

Ultérieurement, le régime Léniniste y réussit à mettre sa poigne.
Une République Socialiste de Transcaucasie fut proclamée et il convient de préciser qu'il est malhonnête de faire croire qu'il y ait une filiation idéologique ou géopolitique entre le pouvoir Impérial Russe et le pouvoir Soviétique.
Ce dernier étant et par définition et par essence Internationaliste et anti-national. Après l'échec des révolutions en Allemagne et en Hongrie, le pouvoir Léniniste a créé des entités administratives sans aucune réalité socio-historique stable (Républiques Socialiste Soviétique d'Ukraine, de Biélorussie de Russie et autres…) pour montrer au monde que la révolution avait deja pu réussir dans un certain nombre de pays.
Le concept national est totalement étranger aux régimes marxistes doctrinaires. Il apparaît même difficile de considérer un quelconque impérialisme Russe à cette époque alors que le simple fait de proclamer: « Je suis Russe ! » jusqu'en 1941 pouvait vous emmener au Goulag . (A. Soljenitsyne.).
Quand Staline s'est rendu compte qu'il était aux abois, c'est par pragmatisme qu'il s'est servi du patriotisme russe pendant la deuxième guerre mondiale mais il est resté jusqu'à la fin un pur marxiste. Il a procédé à des découpages administratifs dans le Caucase et ailleurs (Kazakhstan, Ouzbékistan) qui avaient comme but de neutraliser les poussées indépendantistes de populations homogènes en y incluant des minorités différentes.
De cette façon, il a introduit des Autonomies dans la République socialiste Soviétique de Géorgie.

En 1990, il était stipulé que si une République voulait devenir indépendante et comportait des autonomies, toutes les autonomies devaient avoir des référendums sur la séparation et être unanimes pour pouvoir procéder à l'Indépendance.
La Georgie n'a pas respecté la législation et sans qu'aucune négociation interne ait eu lieu, elle a été instantanément reconnue dans les frontières Soviétiques par les Etats-Unis. Une guerre civile s'est ensuivie avec des déplacements de populations.
La suite est connue, avec un financement mixte Département d'Etat- Soros et une bonne campagne de communication -la révolution des roses- organisée par Freedom& Democracy Inc, un américano-géorgien a été mis en place à la Présidence encadré par un Proconsul Américain en la personne de M. Mathew Bryza, sous-secrétaire d'Etat Americain aux affaires Européennes et Eurasiennes.

En effet, pour les Etats-Unis la Georgie est stratégiquement très importante : en la faisant rentrer dans l'OTAN, il s'agit de bloquer la Russie par le sud en s'assurant de la coopération des auxiliaires du pacte, tout comme cela avait déjà été fait par le nord dans les pays baltes et au moment où cela était possible.
Par ailleurs, pour rentrer dans les frais du pipe-line actuel - lequel en l'état aura des difficultés à être amorti financièrement- Il lui faudrait construire un gazoduc en parallèle.
Finalement, et ce n'est pas de la moindre importance, il s'agit en réalité d'avoir une plateforme aérienne pour attaquer l'Iran par le Nord.
En effet, à partir de la Géorgie et, en quelques minutes, les avions Américains ont tout le nord de l'Iran à leur portée.

Même un enfant ne pourrait croire que les Etats-Unis n'étaient pas au courant de l'attaque Géorgienne. Elle a échoué très probablement parce que les Russes, conscients des enjeux, s'y étaient préparés de longue date et les Géorgiens étaient attendus au coin du bois.

Mais voici maintenant le vrai problème: sans L'Abkhazie qui permet le contrôle du littoral géorgien de la mer noire et sans l'Ossétie du Sud qui surplombe la Géorgie et qui est le verrou du Caucase, la Géorgie n'a plus aucune valeur stratégique!

D'où la montée aux extrêmes et une médiatisation hystérique d'un conflit ou un Président digne d'une république bananière -l'image quil restera en effet de Saakashvili est celle de la scène de panique où il prend les jambes à son cou, suite à une alerte aérienne- manipule sans vergogne son propre peuple.


N.B. La Russie n'a pas besoin d'envahir la Crimée ni une bonne partie de L'Ukraine, les Russes y sont déjà.

Chabadiou

Denis traite Sebaneau de "troll" mais il n'avance aucun argument. Et pour une analyse plus sérieuse que celle de Kalinovski et fondée sur des principes justes, des relations entre la Russie et la Géorgie, voir :
- http://lumiere101.com/2008/09/09/la-georgie-face-a-limperialisme-moscovite/
- http://lumiere101.com/2008/09/18/la-georgie-face-a-l%E2%80%99imperialisme-moscovite-2/

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