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Le mois de novembre a été rendu difficile pour tout le monde du fait de grèves en trompe-l'œil. On savait certes dès le départ que 6 bureaucraties syndicales sur 8, CGT en tête, en avaient programmé le caractère de psychodrame, entièrement artificiel pour dire les choses comme elles vont. Manière pour lui d’en saluer la clôture, et sans doute aussi pour conjurer cette situation intérieure où les harcèlements corporatifs minoritaires se multiplient dans l'espoir de savonner la planche des réformes, le chef de l'État est intervenu sur les ondes de TF1 à 20 heures.
Ignorant quant à moi jusqu'où ses propos se verront confirmées par des actes, je note que, sur le fond, si l’on s’en tient la platitude sereine du discours officiel il faut beaucoup de mauvaise volonté pour les désapprouver. La politique annoncée, d’une part de fermeté face aux voyous, et d’autre part de respect pour les banlieues, assortie d'un plan dit" d'égalité des chances" programmé pour le 22 janvier semble dans son principe incontournable.
Les contorsions giscardo-chiraquiennes de 1975 ont institué ce qu’on appelle le "regroupement familial". De cette dramatique erreur historique, il faut bien aujourd'hui assumer les conséquences post-coloniales.
L'addition en a été aggravée par les deux funestes présidences de Mitterrand puis Chirac. Car, pour des raisons politiciennes on a joué une carte "antifasciste" artificielle et celle-ci a permis les deux réélections désastreuses de 1988 et de 2002.
La France a perdu de la sorte beaucoup de temps : espérons seulement et militons désormais pour que le changement réponde aux promesses électorales et aux besoins du pays.
Car jamais l'affirmation de Richelieu : la politique n'est pas l'art du possible, elle est l'art de rendre possible ce qui est nécessaire", si souvent citée, dans des sens assez absurdes, n'a autant correspondu avec l'actualité de l'Hexagone.
On ne peut donc que s’affliger des lamentables propos de François Hollande. À l'inverse du secrétaire général de l'UMP – qui, lui, approuve systématiquement et qui invente cocassement le slogan comme le concept d’un "président du pouvoir d'achat", – le chef de l'opposition en la personne de M. Hollande se devrait d’opérer un tri entre les "mesures" qu'il approuve et celles qu'il désapprouve. Il eût, je crois, gagné à renouveler ainsi son discours, sachant que la majorité des Français – adhèrent, sinon à tous les actes concrets, du moins au discours du gouvernement.
Eh bien non : revenons aux propos de François Hollande sur France 3 "On attendait, dit-il, des annonces et on a eu des répétitions, des redites, de nouveau le thème de "travailler plus pour gagner plus". Le premier secrétaire du PS ignore-t-il que c’est sur ce thème que les élections ont été gagnées et que Mme Royal a été battue.
Avant même la réaction du chef du PS, le secrétaire national à l'économie et à la fiscalité de ce parti, le sinistre Michel Sapin, avait, comme lui, fait semblant de déplorer l'absence de mesure forte susceptible de favoriser le pouvoir d'achat.
Que souhaitaient donc MM. Hollande et Sapin : que l’on tourne le dos aux promesses pourtant bien timides de la campagne présidentielle ? Savent-ils que l’ère chiraquienne est finie ?
Ah certes on peut déplorer, et nous regrettons, que la droite au pouvoir ne fasse pas un plus grand effort pour libérer du prélèvement étatique et des cotisations sociales le salaire direct perçu par les Français qui travaillent.
Mais tant que le jeu politique demeurera capté par l’écriture automatique et le discours préfabriqué de hauts fonctionnaires, cherchant à éduquer les Français à tout attendre de l’Etat ce n’est certainement pas du côté d’une opposition toujours dressée aux réflexes de Pavlov socialo-communistes que se trouvera le salut du pays.
JG Malliarakis
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