Écoutez l'enregistrement "pot-de-caste" de cette chronique :
Événement plus ou moins inattendu, ces 15 et 16 octobre : les assemblées générales de grévistes n'ont pas suivi la démarche cousue de fil rouge des bureaucraties syndicales subventionnées. Or dans le contexte d'une exaspération générale, des heures perdues par des millions d'habitants de l'île de France, des trains paralysés, des voitures contraintes, par centaines de milliers, à sortir de leurs garages, les Français ne reçoivent pas à ce sujet l'information nécessaire. Les salles de rédaction veulent ignorer comment fonctionnent les piquets de grèves, les assemblées du soir où les agitateurs gauchistes tiennent le haut du pavé, les votes à main levée ou par acclamations.
Par hasard, un article paru dans Libération le 15 novembre lève un coin de ce voile d'ignorance. Fort incomplet d'ailleurs, cet article décrit l'agitation qui se développe actuellement dans certaines facultés. Celle-ci ne met pas les usagers du métro en péril. Mais elle indique bien la tonalité : « Le comité de grève n’accorde aucune espèce de légitimité au vote à bulletin secret. Nous considérons ce vote comme une tentative déguisée de briser le mouvement sous couvert de démocratie ». "Démocratie" avec des guillemets. Voila la doctrine du syndicat "Sud". Dans le secteur ferroviaire ce mouvement est dirigé par le camarade Mahieux dont le photo (ci-dessus) orne ou plutôt dépare le texte de notre chronique.
Les assemblées générales ne représentent par définition que les gens présents sur le tas : autrement dit, non seulement ceux qui n'ont pas pris le travail, mais qui, de surcroît se sont déplacés. Quand ils votent le soir, après avoir laissé un piquet de grève contrôler l'accès aux dépôts de bus aux terminus des lignes de métro ou aux gares, on devine la représentativité respective des différents courants.
Si l'on en croit l'agence Reuters (16 novembre) « Gouvernement et syndicats se renvoient la responsabilité de la poursuite du conflit. » En fait, les deux ont raison de refuser de porter le chapeau : la situation leur échappe.
Qu'en est-il effectivement de la grève : non seulement elle est devenue, aux alentours de 43 % minoritaire dans la journée du 15, mais dès la mobilisation du 14, celle du premier jour on savait que le nombre des grévistes et plus encore celui des manifestants, à peine 50 000 sur toute la France, se trouve en net recul par rapport au coup de semonce du 18 octobre. Autrement dit, certes, les bénéficiaires de régimes spéciaux ne peuvent accepter de gaîté de cœur un allongement de leur nombre d'annuités contractuelles sans contreparties notables, mais ils savent leur mouvement impopulaire dans la masse des Français qui travaillent et ils ne se montrent guère enthousiastes vis-à-vis de leurs 7 ou 8 chefs syndicaux. On s'y perd en effet entre ces faces grises.
On doit bien comprendre aussi que le plus blafard, Thibault-la-vedette agace. Et non seulement la "base" syndicale n'en a rien à faire. Cet ex-jeune porte-parole médiatisé du prétendu "mouvement" de 1995, fut imposé à la tête de la CGT en 1999. Mais, de plus, que le secrétaire de la fédération CGT des transports, 29 000 syndiqués, le camarade Didier Le Reste, appartient à une autre tendance au sein du PCF. On ne s'y préoccupe pas dans les mêmes termes de l'alliance avec le parti socialiste en cours de négociations à quelques mois des élections municipales. La question essentielle pour l'appareil dirigeant encore le parti communiste c'est de conserver ses 36 villes de plus de 20 000 habitants, ses 806 maires, ses 256 conseillers généraux et ses 12 000 conseillers municipaux, sous son étiquette. Il ne peut le faire que par un accord avec le parti socialiste où celui-ci reconnaisse la CGT comme représentant unique du "mouvement social". François Hollande au contraire, envisage soit de tenir compte des scores électoraux les plus récents, ce qui ferait passer un certain nombre de villes de gauche du PC au PS, soit même des primaires. D'où l'enjeu actuel.
Cela coûte aux salariés contraints à la grève 100 ou 120 euros par jour et aux Franciliens 2 ou 3 heures supplémentaires harassantes de transport en automobile.
Il n'entre certes pas dans mes habitudes d'appeler à des manifestations de rue auxquelles je ne suis pas certain de participer. Et d'autre part, je sais trop l'ambiguïté des "réformettes" proposées. Mais un fait objectif amènera tous ceux qui le pourront à se retrouver à 15 heures le dimanche 18 novembre, place de la République, à Paris, contre les blocages.
JG Malliarakis
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Quand enfin dira-t-on haut et fort, (et qui sera ce "on"??) que nous somme en présence d'un TERRORISME. La France est le seul pays dit "dévéloppé" qui est la proie de ce terrorisme rouge. Même les lois en vigeur sur la grève ne sont pas respectées. Les étudiants non grévistes n'ont pas le courage de dégager les écoles, n'étant pas soutenus par le pouvoir en place. Dans l'histoire on peut s'apercevoir qu'un MAL ne s'instale JAMAIS par sa propre force, mais par LA FAIBLESSE de celui qui est censé lui resister.Et ceci est en train de se confirmer. Le gouvernement, dit de droite...ha, ha.. permet de laisser saccager le pays par une minorité, qui ne réprésente personne. Et ceci par la lâcheté et la faiblesse.
Rédigé par : Dagmar | vendredi 16 nov 2007 à 10:46
Bonjour,
Pourquoi se géner, les clients des transports en commun, lorqu'ils sont interviewés par les media, disent prendre la chose avec philosophie, voire soutiennent plus ou moins les grévistes.
Je veux bien qu'un trie soit fait dans les avis diffusés par les media, mais par ailleurs aucun débordement préfigurant un ras-le-bol n'est mentionné.
Rédigé par : lassalle | vendredi 16 nov 2007 à 11:06
Un commentateur parle ici de "terrorisme"; bien sûr les faits sont violents, mais ne s'assimilent pas au terrorisme. Le fait est que les syndicats, et en particulier la milice que constitue le "service d'ordre" de la CGT, s'arrogent des prérogatives policières qui sont supposées être des prérogatives d'Etat. Il ne s'agit pas de terrorisme mais d'un coup d'Etat permanent, devenu invisible à force d'habitude. Cette pratique de détournement - ou de vol ou de conquête - des prérogatives policières est la même que celle des "associations" frères ou cousines, toujours également subventionnées par un Etat subjugué, comme les célèbres associations antiracistes (qui succèdent à certaines associations comiquement "droit de l'hommmistes") qui disposent à la fois de troupes de "militants" et de fonctions parapolicières, et de la complicité des juges. Ils agissent de fait comme des milices parapubliques. Or qu'en est-il des milices que les malheureux citoyens persécutés tentent de créer pour se défendre ? Fascisme, mon bon monsieur, poubelle et condamnation. Dans la Loi, comme chacun sait les milices sont "interdites". On a toujours de quoi rigoler dans ce pays.
Rédigé par : Jean-Marc Lepers | vendredi 16 nov 2007 à 13:12
"Ils agissent de fait comme des milices parapubliques".
J'ignore si une enquête sérieuse a été faite sur leur rôle au sein des manifestations "anti-CPE", lorsqu'ils s'étaient chargés, en commandos mobiles et manches de pioche à la main, du service d'ordre des "étudiants" face aux "lascars casseurs".
Que l'état se soit délesté de son monopole de la violence au profit de "miliciens" d'extrême-gauche m'avait paru hallucinant.
Notons aussi que lesdits miliciens frappant de jeunes voyous Noirs n'ont pas encouru l'opprobre qui n'eût manqué de s'abattre sur des C.R.S. accomplissant la même tâche.
Rédigé par : Boulu | vendredi 16 nov 2007 à 13:49
Le meilleur moyen de résoudre tous les problêmes créés par les entreprises de transport MONOPOLISTIQUES - dont la grève, mais aussi l'insécurité ... - que sont la SNCF la RATP, etc. n'est il pas de prendre un moyen de transport qui soit libre ?
Du vélo à l'auto en co-voiturage associatif, les solutions privées, individuelles ou éventuellement collectives, sont LES solutions ; elles sont multiples.
Pour le frêt il y a longtemps que le commerce et l'industrie n'utilisent plus, en France, la branche frêt du rail monopolistique(SERNAM), mais a recourt à des camions, privés.
Qu'est ce qui poussent donc les individus à se " moutonner " dans des wagons, ou des bus énormes, au lieu de choisir la liberté avec un moyen de transport qui leur soit personnel ?
Rédigé par : Dominique | vendredi 16 nov 2007 à 13:57
Devant une telle situation, il faut aussi se poser la question suivante : Comment en est-on arrivé là ?
Qui a "fabriqué" cette base d'irréductibles dont on ne pourra jamais rien tirer ? Il n'y a pas besoin de chercher bien loin. La raison de cette attitude intransigeante a un nom et un prénom : c'est la championne de la prétendue négociation, qui consiste à accorder systématiquement tout ce que la "base" demande : c'est Anne-Marie Idrac, arrivée à la tête de ces énormes entreprises nationales non pas à cause de ses compétences, mais en raison de ses relations.
Il faut savoir trouver ce genre de cause pour éviter de recommencer les mêmes erreurs dans le futur.
Rédigé par : Pierre Allemand | vendredi 16 nov 2007 à 18:15
Entre l'analyse quelque peu hors sujet de mr malliarakis, toujours emprisonné dans des raisonnements d'un autre âge, et les commentaires plus ou moins stupides qui suivent, on ne peut être étonné de la faillite intellectuelle et morale de la droite.
Rédigé par : eric | vendredi 16 nov 2007 à 18:43
Quelle est l'analyse d'Eric?
Les syndicats en France sont les courroies de transmission des partis de gauche et d'extreme gauche.
Des elections approchent pour les municipales ,mais aussi pour les syndicats.
Toutes les tendances veulent montrer leur force et compter leur troupes.
Et tout ça sur le dos des usagers ,alors qu'ils n'ont que le mot service public à la bouche...
Les journaux nous manipulent en parlant de "base",d'AG.
J'avais 20 ans et j'étais étudiant en 68,j'ai decouvert les trotskistes à l'oeuvre:je les retrouve aujourd'hui.
Au moins ça me rajeuni.
Rédigé par : mohikian | vendredi 16 nov 2007 à 22:25
Petite réponse
Faut-il répondre à Éric ?
Et qui est Éric ? Quelqu'un qui pense que nous sommes des dinausores sans doute, parce que nous voyons les marxistes là où ils sont.
Ce qui est "d'un autre âge" ce sont précisément ces continuateurs diu communisme
- et c'est la retraite par répartition.
Enfin quand Éric dit que je suis "hors sujet" : cette chronique fixe elle-même son sujet. Elle est le sujet des commentaires. Si elle ne l'intéresse pas, qu'il ne commente pas.
Rédigé par : JG Malliarakis | vendredi 16 nov 2007 à 23:33
à mohikian : une grève se fait toujours sur le dos de quelqu'un. C'est du baba, très cher.
Mr Malliarakis, si vous pouviez m'expliquer ceci : "Enfin quand Éric dit que je suis "hors sujet" : cette chronique fixe elle-même son sujet. Elle est le sujet des commentaires. Si elle ne l'intéresse pas, qu'il ne commente pas."C'est strictement incomprésensible. Du charabia pour moi.
marxistes, continuateurs du communisme ? Mais plus personne ne l'est, à part quelques vieux poussiéruex englués dans leurs nuées ! comme vous êtes englués dans les nuées libérales ! Les deux faces d'une même pièce !
La retraite par répartition, d'un autre âge ? Elle a permis d'accorder une retraite décente au plus grand nombre, cher monsieur ! Un peu de pudeur.
Vous voulez quoi ? Un sytème à l'américaine ? Les systèmes de retraite propriété de la finance la plus sauvage qui est jamais été ? Un système qui va jeter dans les rues 7 millions de nouveaux pauvres dans les rues au USA en 2008 ?
Désolé, messieurs, mais le libéralisme, voilà l'ennemi !
Rédigé par : eric | samedi 17 nov 2007 à 19:45
j'ajouterai, pour que mes propos ne prêtent pas à interprétation erronée : je ne suis pas plus marxiste que libéral. Je n'ai aucune mansuétude à l'égard des syndicats.
Cà ne me conduit pas, par contre à tomber dans l'extrémisme libéralo-libertaire
Rédigé par : eric | samedi 17 nov 2007 à 19:48
La retraite par répartition est surtout victime de la démographie. Cela ne semble pas une évidence pour tous les commentateurs. On a le droit d'avoir les yeux fixés sur le rétro-viseur, mais de là à conseiller de faire de même... Evidemment, cela a l'avantage de ne pas avoir à suggérer quoi que ce soit pour le futur...
On voit donc venir le "papy boom" depuis longtemps, par conséquent prendre les mesures indispensables (provisions dans les comptes, introduction d'une part de capitalisation) était possible à temps. En douceur et en souplesse (retraite un peu à la carte). Aujourd'hui, il est bien tard. Avec les déficits croissants des régimes de retraite, l'adaptation à la situation démographique se fera dans la douleur. La seule question sera la répartition de cette douleur. Il y aura vraisemblablement quelques générations sacrifiées.
La loi impose la solidarité des régimes de retraite. Il va de soi que ceux qui cotisent au régime général ne veulent pas être solidaires de régimes spéciaux, qui ne seraient ainsi spéciaux que par leurs avantages, les inconvénients (le financement) étant in fine supporté en partie par tous.
Rédigé par : gros chat | dimanche 18 nov 2007 à 23:16
Houlà, Houlà, ça grouille de commentaires par, ici, et ça en devient passionant. Cet Eric, quand même, il est assez direct...il en a le droit, mais il faut argumenter, plutôt de qu'envoyer une tarte à la crème aux "commentateurs". Bon, la répartition (70% de notre système) c'est bien quand il y a assez d'actifs. Quand ça passe en 20 ans de 8 actifs pour 4 à 4 actifs pour 10, on doit réagir. Mais montrer du doigt certaines magouilles démographiques est mal vu de nos jours. Et puis le papy boom, mon oeil, on jette les gens de leur boulot à 50 ans....il est vrai que boursicoter avec l'argent des retraites (les fonds de pension américains ont permis de racheter MTU, celui qui fait le moteur des chars Leclerc, avec un bon dégraissage in fine) et se planter, comme cela s'est passé aux états unis, qui courrent plus vite que leur ombre, est dangereux. Donc, pour moi, la solution et de recourir à une efficace politique de l'emploi, de faire des économies sur les dépenses publiques, de favoriser la création de richesses, et surtout, surtout, dégraisser l'informe dinosaure, diplodocus, que sais-je encore, le mammouth, la baleine, le titan, le gargantua qu'est cet état qui n'en peut mais de sa propre suffisance et énormité! Salut PMS.
Rédigé par : minvielle | lundi 19 nov 2007 à 16:38
reponses aux reponses ?
La demographie est la seule base de raisonnement aux problemes de retraite par repartition.
Si Eric (ou d'autres) veulent en rester là, soit les cotisations augmentent pour les actifs, soit les pensions diminuent pour les retraités.
Je n'ai pas fait l'ENA.
Qu'une gréve se fasse sur le dos de quelqu'un ,c'est evident
Mais là cela se fait sur le dos des travailleurs, c'est à dire les gens qui travaillent et/ou qui ont envie et/besoin d'aller au boulot, parceque s'ils ne travaillent pas ils ne seront pas payés,contrairement à d'autres (suivez mon regard).
Enfin, et j'en resterai là ,pour repondre à Eric, je suis liberal, surement pas libertaire,et encore moins extremiste.
Entre le système poussiereux que nous supportons depuis 1946, et le système à l'americaine
qui fait peur (comme les lops dans les comptes pour enfant)il y a une marge qu'il serait peut etre temps de franchir.
Rédigé par : MOHIKIAN | lundi 19 nov 2007 à 21:58
tarte à la crème ? Pourquoi pas finalement, j'ai toujours bien aimé l'entarteur. Pavé dans la mare aussi, non ?
Au moins, çà réagit. Secouer le petit côté ronflant et satisfait des commentateurs de ce blog me réjouit.
Argumenter ? Comme minivelle le fait assez bien, je crois que je vais continuer à me prélasser dans mon rôle d'asticoteur. J'ai toujours aimé la guérilla.cà doit remonter à mes années mili.
Rédigé par : eric | mardi 20 nov 2007 à 02:06
reponse aux reponses de reponses....
pour votre info, les jours de grève ne sont jamais payés. CQFD. C'est une légende d'une certaine presse. Que vous lisez tous les jours, j'en suis sûr.
Je note une certaine évolution du discours. C'est la démographie qui
est mise en cause. Plus les nantis et rivilégiés (considérés comme tels bien sûr). Peut-être allez-vous enfin désigner le vrai responsable : l'état et un système libéral-étatiste qui metla france en péril depuis au moins 30 ans. Tout vient à point à qui sait attendre....
Quant au système américain, nombreux semblent être ceux qui en ignorent tout. Il sera trop tard pour avoir peur du loup quand il sera dans la bergerie....
Rédigé par : eric | mardi 20 nov 2007 à 23:22
MOHIKIAN, dans TOUT système de retraite, la démographie est l'élément fondamental. Vous écrivez : "soit les cotisations augmentent pour les actifs, soit les pensions diminuent pour les retraités." Vous oubliez l'âge de départ à la retraite et la démagogie des pré-retraites. Les gouvernements successifs ont préféré augmenter le nombre des pré-retraités pour annoncer moins de chômeurs, tandis que le départ à la retraite est plus souvent à 60 ans qu'à 65 ans (pas au taux plein à 60 ans bien entendu) ce qui va à l'encontre de la démographie. Ne dites pas que ce ne serait que déplacer [financièrement] le problème : avant de remettre (autant que possible) la France au travail, il faut avouer à quel point on l'a éloignée du travail ! C'est un préalable.
Rédigé par : gros chat | mardi 20 nov 2007 à 23:55
La guérilla urbaine avec un canif n'est ni guérilla, ni urbaine !
Rédigé par : gros chat | mercredi 21 nov 2007 à 00:08
C'est consternant de toujours brandir l'épouvantail américain, surtout quand on n'a aucune réponse à apporter. C'est votre discours, cher Eric, qui est d'un convenu achevé. Il ne s'agit pas de juger la France par rapport aux autres, mais bien à l'aune de son potentiel. Votre discours et celui de l'immense majorité des média revient à dire: "si vous cassez les irréductibles communards qui prennent la France en otage, vous préparez l'appauvrissement du pays". Consternant, je répète. Comme si la France n'était pas en état de tiers-mondisation avancée. Ce refus de voir l'étendue du désastre francais, voilà bien le premier problème à régler. J'ajoute que notre vénéré système francais (record des prélèvements, record du chômage des "jeunes") ne nous protège en aucun cas des conséquences du libéralisme mondial. Il ne protège que ceux qui ne peuvent être licenciés. Les gamins l'ont bien compris qui souhaitent masse être fonctionnaires.
Rédigé par : saintcast | jeudi 22 nov 2007 à 14:13
Excusez-moi d'insister. Si l'on vit bien dans notre pays c'est uniquement grace au travail des générations passées. La trouvaille du marxisme c'est de dénigrer le travail. Attendez de voir le résultat de l'immobilisme, de la paresse, de la catastrophe éducative, de la dé-responsabilisation.
Rédigé par : saintcast | jeudi 22 nov 2007 à 14:27
ce qui est consternant, c'est l'imprécation et le ressassement du discours décliniste. Non, la france ne va pas si mal !
Les thèses de Marseille ou Baverez sont quand même largement contredites.
Rédigé par : frederic | vendredi 23 nov 2007 à 12:05
je mets en post, la répnse d'un conducteur de métro sur ses privilèges. A chacun de méditer dessus
A diffuser largement pour stopper cette campagne de désinformation que le gouvernement veut bien nous servir !
"Les usagers sont pris en otage !", hurlent indécemment les enfants gâtés pataugeant dans le plat de manipulation médiatique à la sauce Pernaud, touillant allègrement la tambouille des "revoilà la galère !", "merci la SNCF !", "on les paye avec nos impôts pour qu'ils nous emmerdent" et autres "y'en a marre des caprices privilégiés, nous on se donne tant de mal"...
Alors circulent blagues vaseuses et autres diaporamas montrant du doigt les bénéficiaires des "régimes spéciaux", les désignant comme des nantis qui parasitent la société. Et, parfois, rarement, la réponse des principaux intéressés.
C'est ainsi que j'ai reçu un "Droit de réponse" d'un conducteur de métro parisien (RATP) bien énervé par les boutades que les esprits ovins diffusent, au grand contentement des faiseurs d'opinion qui voient ainsi une part de leur boulot de division gentiment mâché. Il transporte ces "otages" en puissance dans les dédales sous-terrains, à mi-temps. Durant l'autre moitié, il est photographe professionnel.
Voici, donc :
"Bonjour à tous,
Je me permets de répondre à cette campagne de désinformation.
Pour la SNCF je ne sais pas, par contre je peux vous parler d'un sujet que je connais très bien car j'ai conduit le métro parisien pendant 15 ans.
Si c'était une place en or j'y serais resté, croyez moi.
15 ans pendant lesquels :
- j'ai fêté 3 réveillons maximum en famille (Noël comme le 31 décembre)
- j'ai eu des vacances en juillet/août un an sur deux
- j'ai bossé quasiment tous les week ends
- j'ai travaillé dans un environnement pollué sans voir la lumière du jour
- à des horaires de prise de service à 5 h du mat' une semaine, fin de service 2 h du mat' la semaine suivante
- temps de travail 39 heures puis 35 h et pas 20 h ou 22 h...
- un salaire de 1800 € pas volé pour avoir la responsabilité de 800 personnes (capacité d'accueil d'un métro) aux heures de pointe (c'est le conducteur qui a la responsabilité pénale de ses passagers et non la boîte).
Sachez que les cotisations retraites sont majorés de 12 % par rapport au privé pour financer les soit disant "privilèges".
Poussons donc le principe "d'égalité" jusqu'au bout et imaginez que le métro soit ouvert de 8h à 18 h et fermé les week-end et durant le mois d'août...
Sachez qu'aujourd'hui un conducteur peut partir à 50 ans mais que personne ne le fait car le droit de partir n'indique pas qu'il a cotisé suffisamment pour avoir une retraite décente.
Il faut arrêter de stigmatiser toujours les mêmes, ayez un peu de mémoire et rappelez vous qu'en 2003 on est descendus dans la rue pour défendre VOTRE régime de retraite alors que l'on était pas concernés.
Arrêtez de croire Sarko qui vous promet le meilleur des mondes juste parce qu'il aura supprimé les régimes spéciaux qui représentent un pourcentage super faible.
Intéressez-vous un peu aux régimes des députés, ministres et autres magouilleurs. Clearstream, EADS... Intéressez-vous aussi du salaire des directeurs de grandes sociétés et grands groupes, des actionnaires...
Vous en entendez parler dans les médias ?...
Forcément non, puisque votre attention est attirée, en permanence sur les "petits", par les médias à la botte du gouvernement.
Et d'une manière générale, ce n'est pas parce que beaucoup de gens touchent des salaires très faibles qu'il faut niveler par le bas !
Sinon, pour votre information, la RATP recrute "en masse" actuellement ; donc, avis à ceux qui jalousent les privilégiés : remplissez un dossier !
C'était juste un droit de réponse...
Bonne journée"
à bon entendeur...
Grégory LD
Rédigé par : eric | vendredi 23 nov 2007 à 13:52
Cette capacité de nuisance d'une minorité ayant entraîné cette paralysie récente dans les transports publics de notre pays est aussi rendue possible par les monopoles archaiques et il me semblait nécessaire de le souligner.
D'une manière indirecte et c'est paradoxal mais les grèvistes restent finalement les meilleurs défenseurs de cette privatisation qu'ils redoutent tant.
Rédigé par : jmj arras | lundi 26 nov 2007 à 10:20
les lieux communs n'ont jamais remplacé la véritable réflexion.
Il ne suffit pas de réciter du Marseille ou du Baverez pour livrer un commentaire intéressant
Rédigé par : eric | lundi 26 nov 2007 à 22:26
Au fond, "jmj arras", ce n'est pas paradoxal : c'est le fil-de-ferriste qui tombe s'il a peur de tomber.
L'ennui, c'est qu'ils ne font pas tomber qu'eux-même à leurs acrobaties.
Rédigé par : gros chat | lundi 26 nov 2007 à 22:54