Écoutez l'enregistrement "pot-de-caste" de cette chronique : sur le site de LUMIÈRE 101.
Chacun connaît le proverbe "une hirondelle ne fait pas le printemps". D'autre part, comme on le sait également, l'information ne se préoccupe habituellement pas des trains qui arrivent à l'heure mais de ceux qui déraillent. Par conséquent je voudrais dire que je ne suis pas fâché d'éprouver le double sentiment d'en avoir fini avec l'ère chiraquienne et d'avoir évité le pire où nous eussent assurément conduit une victoire cauchemardesque de Ségolène Royal en mai ou une majorité socialo-communiste en juin à l'Assemblée nationale.
Ce 28 novembre à l'aube je pointe, les deux titres du Monde en ligne :
1° "A Villiers-le-Bel, le dispositif policier renforcé pour éviter de nouvelles violences" et voila comment la chose nous est présentée par le grand quotidien de la gauche.
"La ministre de l'intérieur a affirmé, mardi soir, que l'objectif était d'éviter une contagion de la violence. Sur place, le maire a demandé aux parents d'empêcher les enfants de sortir".
Mais, malgré le titre ampoulé et la déformation bien connue de ce journal, le plus faussement objectif et le plus objectivement faux, le point important, reconnu par Le Monde lui-même est que : "En début de soirée, aucun incident n'avait été signalé."
Voila précisément ce que dit l'AFP à 0 h 55 "Val d'Oise : la pression retombe à Villiers-le-Bel. Des appels au calme et un impressionnant déploiement policier sont parvenus à faire retomber la pression mardi soir à Villiers-le-Bel"
Bien sûr Le Monde nous dit encore que "La police de proximité" doit être"à nouveau au cœur des débats" et que "Six maires socialistes demandent plus de moyens". J'en suis d'ailleurs d'accord.
Une photo Reuters nous montre aussi des CRS patrouillant dans les rues de Villiers-le-Bel, mardi 27 novembre 2007 en début de soirée.
2° Autre titre à la Une du Monde en ligne à 4 heures du matin : "Autonomie des universités : l'UNEF fait état d'avancées importantes";
Bruno Julliard, président du syndicat étudiant, a jugé, en effet, que la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, propose des "garanties de nature à lever bon nombre d'inquiétudes des étudiants mobilisés".
Tout cela peut évidemment évoluer.
Mais souvenez-vous quand même du passé récent, souvenez-vous des 20 dernières années.
Dans les deux circonstances que nous venons d'observer on sait très bien comment les réformes auraient été bloquées par une agitation montée en épingle par les médias, et comment d'autre part, on aurait manipulé les drames.
Souvenons-nous de l'automne 2005 qui avait même vu un certain ministre de l'Intérieur de l'époque critiqué par toute la Chiraquie et désavoué par M. de Villepin, et bien entendu par les journalistes de gauche.
Qu'on me comprenne bien : il ne doit s'agir ni de se rallier systématiquement à un gouvernement que je qualifierais, au fond, de "socialiste réformiste intelligent" ni de s'illusionner trop sur le contenu actuel des réformes en cours. Il s'agit de comprendre que certaines choses en France bougent enfin et qu'elles doivent bouger encore plus. Il s'agit aussi de repérer le discours imbécile des partisans de la politique du pire qui nous ont servi pendant toute la période de l'hiver et du printemps 2006-2007 leur délétère slogan "Tout sauf Sarkozy"(1).
Il y a beaucoup de choses à faire en France. Beaucoup de batailles à mener contre les ennemis de la Liberté. Beaucoup de chemin à parcourir, dans une direction où l'équipe en place vient à peine d'accomplir quelques pas. Beaucoup d'idées fausses à corriger, notamment sur le terrain économique où je demeure, quant à moi, relativement sceptique quand j'entends certains discours protectionnistes officiels ou quand j'observe les projets de lois de finances ou sur la sécurité sociale.
Raison de plus pour se féliciter honnêtement quand le gouvernement semble agir bien et quand les forces du désordre, du dénigrement et du ressentiment se trouvent en échec.
JG Malliarakis
Notes
- Refrain dont, au passage, je tiens absolument [et lourdement] à rappeler ici que l'un des plus odieux et ineptes perroquets s'appelait alors, et s'appelle encore, Lesquen, aboyant inutilement son venin sectaire dans les milieux de la petite extrême droite qu'il s'emploie à manipuler, en qualité de président de "la Voix des Français", en tant que fossoyeur du "club de l'Horloge", aujourd'hui propriétaire-exploitant de "Radio (ex) Courtoisie" (à Paris, 16e arrondissement) et comme candidat de désespoir à la mairie de Versailles (Yvelines).
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Bonjour Cher Ami,
Je suis d'accord avec ce que vous écrivez. Malheureusement je n'ai pas lu le Monde ce matin mais j'ai écouté la radio. Mon petit billet d'humeur ce matin sur le réseau était une réaction à propos d'une information qui laissait à penser que la Chiraquie n'était pas morte. J'espère me tromper. Je reconnais qu'un mouvement vers des réformes s'est amorcé, mais comme vous je reste très dubitatif sur la politique économique d'un gouvernement qui continue "d'arroser" les contestataires et à oublier d'entammer les réformes qui débloqueraient l'ensemble. Je veux dire celles du statut des syndicats, de la sécurité sociale et des retraites.
Très cordialement
Rédigé par : Jacques Gautron | mercredi 28 nov 2007 à 11:21
Je ne comprends pas : J'approuve bien évidemment ce que je viens d'écrire !
Rédigé par : Jacques Gautron | mercredi 28 nov 2007 à 11:23
Si le problème est la transcription du code, merci d'indiquer plus clairement quelles lettres sont des majuscules ou des minuscules
Rédigé par : Jacques Gautron | mercredi 28 nov 2007 à 11:25
Petite réponse
Vous avez eu affaire à une des ruses du protocole informatique, magie de l'internet. J'en profite pour vous dire que j'approuve moi aussi (mais cela ne change rien au mécanisme : la "modération" sur un blog censure seulement l'aspect "légal" ou "éthique", parfois l'orthographe, d'un point de vue quel qu'il soit).
Rédigé par : JG Malliarakis | mercredi 28 nov 2007 à 11:31
Bien d'accord avec vous pour qualifier le gouvernement actuel de "socialiste réformiste intelligent". Peut-être même s'agit-il du meilleur gouvernement social-démocrate que la France ait eu à subir depuis 33 ans et demi ? Quoi qu'il en soit, les chemins de la liberté sont encore bien peu fréquentés par ici...
Rédigé par : Philippe JOSSELIN | mercredi 28 nov 2007 à 13:47
Monsieur Malliarakis,
Pour vous quel est le danger le plus important: les gauchistes et les néo socialistes ou les racailles de banlieues de plus en plus islamisées?
Pour moi ce sont les seconds parce que démographiquementils vont gagner en puissance alors que les premiers sont sur le déclin.
Rédigé par : raph | jeudi 29 nov 2007 à 18:39
Les titres ou commentaires du Monde ont, c'est indéniable,une sobriété inhabituelle: on se croirait revenu en 1954, " vague soudaine d'attentats meurtriers en Algérie. Trois CRS envoyées en renfort de métropole".
Trois ans après, c'était la bataille d'Alger.
Le régime est-il prêt à la bataille du neuf-trois?...car,tout le monde le sait, le seul moyen de rétablir le calme dans les banlieues est d'en extirper les fauteurs de trouble.
Rédigé par : akela | jeudi 29 nov 2007 à 19:30
"Le régime est-il prêt à la bataille du neuf-trois?...car,tout le monde le sait, le seul moyen de rétablir le calme dans les banlieues est d'en extirper les fauteurs de trouble."
Ca semble une analyse à peu près incontournable... Ce qui m'étonne est qu'on se propose une fois de plus d'injecter de l'argent, dont chacun sait qu'une bonne partie servira à alimenter divers réseaux, voire à acheter des armes - qui ne sont gratuites pour personne. Je me demande si les gens qui s'affublent du titre de "politicien" ont la moindre idée de ce qu'est une politique. Il serait moins idiot de couper peu à peu tous les robinets auxquels s'alimente la population, disons, "hostile". C'est exactement l'inverse qui est fait.
Rédigé par : Helaz | lundi 03 déc 2007 à 07:40