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Ainsi, la réunion des syndicats de ce 22 octobre a abouti provisoirement à relancer la perspective de grève pour les semaines à venir. En même temps les braises du conflit s'éteignent lentement. Au matin du 23, 4 jours après la grève les connexions du RER ne s'étaient pas entièrement rétablies en Ile de France. La centrale communiste et son chef vont donc chercher à occuper un rôle d'arbitre entre les "lâcheurs" de la CFDT et de la FGAAC et les "jusqu'auboutistes" de FO et de SUD.
Cette conjoncture artificiellement tendue s'exprime surtout actuellement par la tactique de surenchère du syndicat Sud Rail. Celui-ci vise comme les trotskistes de la régie Renault en 1947 à entraîner la CGT dans un conflit long et difficile.
Ce contexte mérite de recevoir quelques éclaircissements : le gouvernement va être invité à lâcher du lest lors de la réunion prévue fin octobre ou bien courant novembre, probablement en liaison avec une grève de la fonction publique qui se déclenchera le 20 novembre jour de présentation de la loi de finances à l'Assemblée nationale on entrerait dans une autre épreuvede force.
La crispation conservatrice sur la Sécurité sociale monopoliste s'affirme donc à nouveau comme la question centrale que vont agiter les bureaucraties syndicales, incapables de dépasser pourtant un taux de syndicalisation de plus de 3 % dans le secteur privé.
Depuis longtemps il m'apparaît que cette question de la sécurité sociale, plus encore celle de l'assurance-vieillesse que de la maladie, joue et continuera d'occuper un rôle essentiel dans la vie politique. Dès 1991 au moment de sa démission de Premier ministre, Michel Rocard en lançait l'avertissement.
Il m'amuse assez d'avoir donc reçu hier soir un message tardif d'un auditeur inconnu. Celui-ci croit pouvoir mettre en cause ce qu'il appelle ma conversion au libéralisme, comme s'il s'agissait d'une découverte, à propos des retraites.
Il me semble désirable en effet d'aller beaucoup plus loin que la réforme en cours. Car dans son projet, limité aux régimes spéciaux, le gouvernement se trouve aux prises avec une sorte de front syndical hypocrite conservateur péniblement reconstitué dans la journée du 22 octobre.
Dois-je ajouter que ma prise de conscience personnelle de l'incongruité étatiste remonte tout de même à un quart de siècle : au début des années 1980 j'ai commencé à souligner ce qu'allait entraîner pour le monde la restauration du capitalisme en Chine, ce dont on parlait très peu à l'époque. En 1985 j'ai commencé à écrire qu'il fallait aboutir à une mutuellisation de droit privé de la protection sociale. Je puisais alors dans les idées de Proudhon dans leur opposition à celles de Marx. Je n'en retiens plus aujourd'hui que la part d'idéal associatif libertaire. En 1992, j'ai publié, pour le compte d'un syndicat de travailleurs indépendants un Rapport de 120 pages sur l'Avenir de la protection sociale en France où je concluais que le socle de toute assurance-vieillesse doit reposer d'abord sur le principe de l'épargne personnelle et professionnelle qu'il faut préférer à tout autre mécanisme artificiellement imposé par l'État, etc.
Nous sommes entrés dans une nouvelle phase du débat, dans un conflit où il conviendra de répondre point par point à la CGT, aux monopolistes et à tous ceux qui imaginent encore possible de sauver la retraite par répartition.
JG Malliarakis
Et pourquoi pas une petite ligne de publicité de bon goût…… pour les Éditions du Trident.
Cette grève est parfaitement illégitime mais peut de gens s'en émeuvent. En effet comment peut-on dire que cette grève a été suivie quand les votes des syndicalistes se font à main levée. C'est un état de fait indigne d'une grande démocratie. La CGT doit se résoudre à respecter les régles de la démocratie et de laisser au placard ses vieux fantasmes dictatoriaux.
Rédigé par : Skyme | mardi 23 oct 2007 à 10:57
Seul un endettement massif permet a la France de conserver son systeme de representation et de protection sociale herite d'un autre age. Cet endettement qui defie les lois de l'arithmetique n'est rendu possible que par la creation de monnaie ex nihilo (regime de la fiat money) par l'entremise des banques d'affaires qui placent les emissions obligataires sur les marches financiers et en assurent le negoce (notamment par le biais des produits derives dont on connait le succes). Les syndicats ne sont donc en fin de compte que le jouet des banquiers qui dominent la politique monetaire gouvernementale grace a la communisation de notre economie. En somme les revolutionnaires gauchistes loin d'etre les defenseurs de la classe ouviere sont en fait les sbires qui defendent la main mise des banques sur notre economie et notre societe avec la complicite bienveillante des representants de la Nation reconnaissante.
Rédigé par : Nicolas | mardi 23 oct 2007 à 12:22
Bonjour à tous je vous écris un titre de transport dans une main et une gourde de thé chaud dans l'autre. Un de mes amis vidéastes a mis 5h pour amener sa compagne d'Andrésy à Argenteuil (aller et retour, n'exagérons rien)mais elle a eu quand même son rhume avec 3/4 d'heure d'attente sur un quai glacial un autre jour. Et si on décidait tous de ne plus payer le train, de ne plus subir certaines personnes (minoritaires) imbues de leur position "inamovible"? Bref, si on exerçait un contre pouvoir révolutionnaire? Bref, on ne peut pas, on doit travailler pour payer l'état, ses gâchis, et ses dépendances, bien accrochées à ses basques, dont on aimerait bien qu'il nous les lachent.heureusement il y a internet et ses échanges d'idées et de propositions. Il est désolant pour la plupart des gens du commun comme moi de constater ces archaïsmes poussifs de révolutionnaires surannés, alors qu'avec un peu de bon sens, nous avons un substrat, ici, sur nos terres, qui nous permettrait de rendre la vie meilleure à tous, au lieu de les écraser sans arrêt. On est pas encore en Birmanie, mais les places vacantes sont vite occupées par des drôles de types, brutaux et injustes. Ils continuent la "lutte", puisque c'est leur problématique anachronique, coincés dans des shémas retardataires. Vieille France dans vieille Europe, que n'as-tu besoin de rajeunissement!Un bon coup de plumeau en quelque sorte. A parier que leur cadeau de noël sera encore un entassement des usagers les uns sur les autres, comme dans une sorte de fresque slave...ils aiment bien entasser les gens, ces gars là, ça me rappelle une triste mémoire...que l'on ne saurait manquer de leur rappeler. PMS.
Rédigé par : minvielle | mardi 23 oct 2007 à 15:47
La remise sur les rails (sans jeu de mot) de la CGT et du PC (cf Guy Moquet et la notion de groupe parlementaire revue et corrigée)montrent que le gouvernement est sur la defensive.
Qui tape le mieux sur les trotskistes et qui sait le mieux arreter une grève?
Ainsi j'arrive à la meme conclusion d'un ancien courrier:soit les reformes vont se faire au compte gouttes et à petite dose et la France ,qui ne sera pas attendue par le reste du monde,va se sous developper,soit les reformes vont se faire dans la douleur et la violence.
Rédigé par : Gourbetian | mercredi 24 oct 2007 à 12:17
Je voudrais rendre hommage au message de Nicolas car il est bien rare de voir ce genre de propos. En effet, les socialismes (collectivisation de plus de 50% de l'activité d'un pays) sous sa forme anglo saxonne, européenne ou nordique ne sont que les symptômes du même mal...
Le poids des états, via l'émission de dettes vouées à la répudiation ou à la dévaluation, et au gré des fluctuations économiques sont condamnés à augmenter énormément (comme au japon) au fur et à mesure du déclin et de l'appauvrissement occidental nourri à l'hyperdéflation (prélude nécessaire à l'hyperinflation)...
Tout le reste dont les pitreries politiciennes ne sont des jeux destiner à distraire la population et à leur faire détourner les yeux de l'enjeu principal : leur Liberté et notamment économico-monétaire, le prélude à la stabilité et à l'amélioration des conditions de vie...
Rédigé par : DP | lundi 29 oct 2007 à 01:04