Écoutez l'enregistrement de cette chronique : désormais sur Lumière 101
Loin de moi l'idée selon laquelle le parti On peut sans doute mentir aux Français sur ce qui se passe à l'autre bout du continent européen, sur l'impact des incendies du Péloponnèse sur les élections en Grèce (1), on dénature aisément l'enjeu de celles-ci et on étouffe toujours l'information sur les victoires de la droite libérale.
Mais on ne parvient plus à les tromper sur leur propre désir de sortir du socialisme et de l'assistanat.
Un sondage récent (2) indique à ce jour que 74 % de nos concitoyens et co contribuables veulent en finir avec les privilèges subventionnés des régimes spéciaux, 68 % approuvent le remplacement de tous les minima sociaux par un revenu de solidarité, 66 % se déclarent favorables à une franchise pour leur assurance-maladie, 61 % acquiescent au contrat unique de travail et 55 % des Français acceptent une durée de cotisation retraite de 41 années. Du reste la "TVA sociale" projet équivalent à l'absence de réformes, rencontre 68 % de désapprobation.
Les Français ont pu mesurer également qu'en 25 ans le nombre des fonctionnaires, passant de 4 millions à plus de 5,2 millions glisse de 1 % par an. La décrue s'impose et chacun le sait.
Nous voici donc à l'heure de vérité : le nouveau pouvoir a donc annoncé le 18 pour les régimes spéciaux de retraites, le 19 pour le fonctionnariat, les réformes promises pendant "la" campagne électorale. La majorité du peuple français les désire. Le contexte européen les rend incontournables.
Une grève est annoncée pour le 17 octobre : il faut souhaiter son échec.
L'opposition aux réformes ne s'appuie pas sur l'opinion populaire. Elle vient des bureaucraties syndicales et des salles de rédaction. Les unes comme les autres s'emploient ainsi à tétaniser les politiques. N'en oublions jamais les mécanismes. Lors des défilés factices de l'automne 1995, nous vîmes quelque 542 permanents, la plupart salariés ou délégués syndicaux des Caisses, en tout et partie, défiler rue de Rennes et scandant d'un air farouche "Juppé t'es foutu(=ce qui veut dire, dans leur langue "M. le premier ministre vous voici en difficulté"), FO est dans la rue".
On a rebaptisé cela, après coup, bourdieuserie oblige, le mouvement social, sous prétexte que pendant des semaines environ 300 gros bras de la CGT et 200 petites cervelles de "Force ouvrière" ont bloqué les dépôts d'autobus et les terminus du métro, jetant effectivement dans la rue 14 millions de salariés et de travailleurs indépendants français contraints de se rendre à pied à leur travail.
Ah bien sûr, certaines réformes ne présentent aucun intérêt du point de vue des libertés. On ne prétend toujours ne pas toucher aux bastilles syndicales, aux monopoles sociaux, aux corporations hospitalières. On renforce régulièrement les contentieux à l'encontre des récalcitrants, tout en gommant discrètement dans la loi de Finances 2007 certaines dispositions explicitement contraires aux directives européennes. Le 18 septembre encore, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a rappelé à juste titre que le régime général requiert, dans son ensemble une "réforme profonde".
Les mesures annoncées ne sauraient donc représenter qu'une première étape. Raison de plus pour en assurer la victoire et pour souhaiter la défaite des forces de sabotage.
JG Malliarakis
Notes
- Voir le 10 premières minutes de notre libre entretien du 17 septembre sur Lumière 101.
- sondage Opinionway-Ajis publié dans La Croix du 18 septembre
Tu as le courage de tes opinions. Personnellement, j'ai un avis plus nuancé car je ne sais pas non plus exactement jusqu'où l'Empereur veut aller.
Toréador
Petite réponse : je ne cite pas "l'empereur". Je me contente de dire que je souhaite la défaite de la CGT le 17 et maintenant le 18 octobre.
Rédigé par : Toréador | jeudi 20 sep 2007 à 11:55
Salut les camarades!
Les cocos doivent se justifier de leur ponctions par des actions de grâce, en reprenant à leur compte la lutte contre l'état capitaliste. Et simuler, dans une sorte d'hallali, une certaine dictature du prolétariat. Cette fausse bonne nouvelle selon laquelle il est possible de confier le pouvoir aux brutes du peuple fait long feu, car ils ramènent les réformes, ou les contre réformes à des actions humanistes, et surtout à leur crédit. Un cliché veut que la gauche incarne le progrès et la justice sociale, s'appuyant sur une humanité consciente et solidaire, et que la droite vole et accapare les richesses mal distribuées, incarnant par cela le mal absolu, l'argent! Vu ce qu'ils nous côutent, cela devrait sauter aux yeux qu'ils ne servent pas à grand chose, ça licencie à tour de bras, et ça délocalise à tour d'exil. Bref, des empêcheurs de rectifier le tir à long terme! La grossièreté laissera, espérons le, la place à une valeur plus noble que j'appelerai le respect de l'homme, des citoyens, si vous préférez. Un démocrate.
Rédigé par : minvielle | jeudi 20 sep 2007 à 13:08
Nous avons tout un ensemble de personnes (politiques, syndicats, média) qui se tiennent par la barbichette. Ils se tiennent d'autant plus fort que leur situation est moins bonne. Ils se crispent. Ainsi, la bonne volonté n'est pas accessible : ce "pack" dérive, avec sa propre dynamique d'ensemble, plus iceberg que mélée de rugby !
En revanche, la volonté de réformer est fort répandue mais diffuse.
Il est vraisemblable que seule la peur de la banqueroute de l'Etat pourrait faire craquer bien des barbichettes. Espérons que je me trompe !
Rédigé par : gros chat | jeudi 20 sep 2007 à 22:49
Bien vu cet article qui se passe de commentaire. Il faut maitenant attendre le jour J et rire ou pleurer... ou plutôt pleurer de rire.
Rédigé par : Sky Me | vendredi 21 sep 2007 à 14:07
Je rappelle que les syndicats en Françe tout secteurs confondus, représentent 7,2% de la population active.
Petite réponse
Je crois moi-même ce pourcentage légèrement supérieur à la réalité. Les effectifs syndiqués sont ceux décalrés par les centrales. Il faut souligner aussi qu'ils doivent être divisés par le nombre (entre 6 et 10) de "centrales représentatives".
Bref, "d'accrd avec vous, je dirais même plus"
Rédigé par : Leon Degrelle | mercredi 26 sep 2007 à 11:28