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Loin de moi l'idée selon laquelle le parti communiste progresserait en quoi que ce soit, bien évidemment, dans l'opinion populaire. Au contraire le score de la harengère Marie-Jo Buffet, moins de 2 % en 2007 marque encore un recul par rapport à celui de 3 % enregistré par le curé défroqué Hue en 2002. Cela atteste que chaque jour des centaines de vieillards staliniens crèvent en France, sans enfants, dans leurs hospices du Limousin. On ne peut pas compatir à toutes les misères du monde et le recul de l'infecte idéologie totalitaire ne nous arrache aucune larme.
On se demande en revanche sur quelle planète, sur quel petit nuage flottent encore les politiciens de la gauche caviar comme M. Hollande venu en ami le 15 septembre à La Courneuve. Ce rassemblement festif annuel organisé par l'inusable quotidien L'Humanité sert de prétexte aux grandes manœuvres de la famille de gauche. Toujours sous perfusion financière au débit de l'appareil de la place du colonel Fabien le journal ne se présente plus comme "l'organe central" et il cherche à attirer du monde par sa baraque à merguez et ses beuglantes baptisés concerts. Le premier secrétaire du PS que l'Europe nous envie marchait bras dessus bras dessous avec la représentante fongible des Verts et avec le sémillant disciple de Krivine, puisque les trotskistes apparaissent désormais régulièrement sur ces photos d'une famille réconciliée où l'on a laissé les piolets au vestiaire. On accueillait tout ce beau monde aux accents de l'Internationale. Hollande, grisé par ces flonflons a exactement tenu le discours que le vieil appareil gâteux de la Marie-Jo attendait de lui : dès le mardi 18, on allait afficher une première rencontre sur "la riposte". Tout cela pour impulser une campagne de la CGT pour sauver les "régimes spéciaux", autrement dit les privilèges des personnels à statuts, subventionnés par les contribuables.
Après Besancenot pour la LCR et Duflot pour les écolos, Hollande au nom de son parti s'est ainsi rallié à la suggestion "unitaire" du PC. Celui-ci a divisé en 25 ans ses propres scores électoraux par 10. Il représentait à lui seul 90 % de l'extrême gauche, il ne compte plus que pour 15 % des voix à la gauche des socialistes. N'importe : sa direction, désavouée par les électeurs, désertée par les militants, donne toujours le ton, lance les mots d'ordre, impose le décor et les symboles au petit aubergiste du parti de la rose, qui persiste à les accueillir. Voilà exactement ses propos (1): "Chers camarades, si on veut gagner, ce sera tous ensemble qu'on le fera. On ne pense pas tous pareil, mais on est tous unis contre la droite et sa politique".
Et les bons esprits ne manqueront pas de taxer de passéisme, de nostalgie la guerre froide ceux qui oseront remarquer la chose et souligner la persévérance de la gauche dans l'erreur.
JG Malliarakis
Notes
- Rapportés par Le Monde et l'agence Reuters le 15 septembre à 19 h
Bonjour,
Ce n'est pas bien de s'en prendre au Limousin, la province qui a fourni trois Papes en un siècle! On croirait du La Fontaine aigri par son exil en ce beau pays pour cause d'écrits cochon!
Mais il est bien vrai que les trotskistes sont toujours là; et ma mère qui fut professeur a vu leur colonisation de l'enseignement dès après 1968.
Petite réponse
J'aime beaucoup le Limousin. Je constate hélas que c'est la seule région de France où le communisme a une implantation rurale. C'est aussi celle qui se dépeuple le plus vite. Je corrigerai pour vous être agréable en disant un de ces jours le bien que je pense, par exemple, de Saint Éloi.
Rédigé par : Rouffignac | lundi 17 sep 2007 à 10:34
Pourquoi qualifiez-vous Robert Hue de "curé défroqué" ?
Je ne vois rien de tel dans sa biographie.
Petite réponse
En effet. J'aurai pu dire le "nain de jardin". Il a quand même l'air d'un curé défroqué. Je rectifierai.
Rédigé par : Diet Jean | lundi 17 sep 2007 à 11:32
Bonjour à tous. Ce n'est pas la première fois qu'un mariage de raison avec le voisin qui sent l'huile ou l'encens, la myrrhe, ou la merguez, ou le soufre, qu'importe, se proclame sur la place publique! Hollande, l'autre faux mage du pays, n'a aucun charisme. Les cocos sont en désuétude, la droite ne surprend pas comme elle le devrait, d'après les suffrages, et les prix augmentent presqu'aussi vite que le nombre des radars. Nous n'empêchons personne de faire une petite fête de parti, mais chanter encore l'internationale le poing levé à la Buffet-Krivine-Besancenot, ça c'est ringard, et ça prouve l'allégeance du PS-C à Moscou, aux heures glorieuses des fossoyeurs de vies gâchées par l'imposition d'un modèle absurde.Ne dit-on pas chez nous socialo-communisme? Deux mots pour un seul mal. Allons, nous voyons bien que l'hallali a sonné pour ces mammouths dépassés. Mais la bête renaîtra sous une autre forme. Pour l'instant, le ps a besoin de ses petits copains rouge vif, mais ceux-là ne sont pas dupes des grands bourgeois, qui ne râlent même pas devant l'isf, qui se sont rafistolé une carrière à la ps-kaviâr.Le rictus sordide du chercheur de voix me paraît bien amer. Après tout, même les fanfares rock recrutent des clients dans cette grande fête....PMS.
Rédigé par : minvielle | lundi 17 sep 2007 à 11:35
Les deux grandes raisons de la persistence de l'electorat communiste sont ignorance et aveuglement. Comme je demandais sur France Inter à MG Buffet vendredi 14 au matin si "les communistes n'en avaient pas assez d'être toujours dans le négatif", celle-ci m'a répondu que le PCF n'est pas dans le négatif et fait même des propositions mais qu'on ne l'entend pas comme cela. Terrible réponse en réalité pour le PCF mais aussi conclusion ultime pour une idéologie débile et meurtrière.
Rédigé par : Skyme | mercredi 19 sep 2007 à 16:19
Pourquoi plutôt ne pas se réjouir de voir une partie des 'sociaux-traitres' revenir à leurs errements d'avant le congrès de Tours ?
D'autre part, on pourrait aussi comparer l'influence encore importante des cocos et leur dégringolade éléctorale (malgré le phénomène des 'vases communicants' PCF-LCR) à celle de l'AF avant guerre.
Les idées mortes disposent souvent d'une puissance d'attraction inversement proportionnelle à leur acuité.
A tout prendre, ne pourrait-on également souhaiter le naufrage de réformes dont le projet prend déjà l'eau de toutes parts ?
Ne faut-il pas mieux souhaiter que l'absence de réforme débouche sur un crash 'argentinoïde' qui réglerait en même temps, et la question des retraites et celle de l'émigration de détournement des fonds sociaux ?
La politique du pire, diront certains...pourtant, le pire n'est jamais décevant.
Réformer un système, c'est déjà assurer sa pérennité.
Aligner les régimes spéciaux sur ceux de la fonction publique, cela revient à transfuser un cancéreux en phase terminale.
Dernier point, la présence d'organisations marxistes dans le champ éléctoral n'est pas la seule spécificité politique Française.
Une autre est d'avoir la Droite la moins libérale du monde occidental.
Derrière les oripeaux idéologiques pointe la même névrose : le mépris pour tout modèle de société qui s'éloigne du modèle féodal mythique : chacun à sa place, selon ses besoins, indépendament de toute notion de compétence individuelle.
Pour s'adapter à la mondialisation, les Français auraient déjà besoin d'avoir digérer la révolution industrielle, qui elle, remonte à 250 ans.
Rédigé par : Marc | mercredi 19 sep 2007 à 21:20