Écoutez l'enregistrement "pot-de-caste" de cette chronique :
Jean Ferré l'avouait en son temps : « Oui, j’ai touché à la drogue. J’ai bu du coca-cola ». Pour ma part je reconnais beaucoup plus grave, car j’ai fumé d'utopiques psychotropes bien plus dangereux encore. J’ai cru, en effet, aux mensonges que me distillaient mes maîtres, au lycée, à la faculté, rue Saint-Guillaume. J’ai même cru, en partie, à ce que je lisais dans Le Monde me berçant de l'illusion des bienfaits de l'intervention économique, scientifique, artistique, voire même éducative des administrations.
Certes, le charlatanisme de la soi-disant protection sociale d'État ne m'a jamais convaincu de son boniment. Mais, sur le reste, oui, je concède avoir partagé la croyance commune en l'étatisme bienfaiteur au service de l'Homme.
Dois-je rappeler à ce sujet qu'en 1963, Jules Monnerot préfaçait la 2e édition de son admirable et prophétique Sociologie du communisme. À l'époque, personne hormis cet auteur, aucun intellectuel, aucun politique, aucun diplomate français ne croyait à son effondrement. Ce pronostic finalement s'est cependant réalisé par la destruction et la ruine économique et morale de l'État.
Or, presque tout le monde le pensait techniquement "efficace". On s'y opposait pour des raisons nationales, chrétiennes ou démocratiques. Certains faisaient grand cas du "modèle" rival yougoslave, non moins marxiste. On n'imaginait pas gérer sa faillite, pourtant inéluctable. On le déclare aujourd'hui facile à prévoir dès lors qu'elle est advenue.
Et en dehors des anciens lecteurs de Monnerot ou de Souvarine, ou des amis français des solidaristes russes, qui détiendraient pourtant quelques titres à s'en prévaloir, seuls les anciens cocos se glorifient du fait qu'ils savaient tout. Ils ne disaient rien : par pudeur.
Pour ma part je crois n'avoir définitivement compris que le Socialisme agissait toujours au rebours de tout service de l'homme, et pas seulement par erreur, en lisant l'excellent recueil de textes d'Alain Besançon publié en Poche en 1980, sous le titre de Présent soviétique et passé russe.
Il y faisait remarquer, qu'en 60 ans de socialisme prétendument au service du peuple, la brillante science soviétique n'avait produit aucun médicament. Cet État omnipotent n'inventait que des armes. Comment prétendre dès lors qu'opposés au capitalisme supposé dédié au seul profit du capital, l'Étatisme et l'Utopie pourraient opposer une quelconque logique de la science, de l'humanisme et du progrès. La réalité se révèle strictement contraire à cette rhétorique infantile.
En revanche l'industrie soviétique a développé deux vrais produits industriels de consommation et d'exportation : la vodka, qu'elle n'a pas inventée, et le fusil d'assaut AK-47 mis au point par l'ingénieur Mikhaïl Kalashnikov dont on fêtait l'anniversaire le 6 juillet dernier en Russie.
Et Vladimir Vladimirovitch Poutine a cru bon en cette occasion de venir saluer en cet inventeur "le génie créatif du peuple russe".
Quel humour ce Vladimir Vladimirovitch !!!
Quel humour – ou quel aveu ?
J'enregistre tout de même que Vladimir Vladimirovitch voit également dans ce produit le signe incontestable du "chaos de notre monde". Mais il pourrait alors s'interroger sur la part non petite prise par l'ex KGB dans l'orchestration mondiale de ces désordres, y compris l'islamo-terrorisme lequel copie assez notoirement les méthodes propres au système communiste totalitaire de Lénine, Trotski, Staline, Khrouchtchev, etc.
Vodka et kalashnikov voila au bout du compte les vrais produits d'exportation de ce que Monnerot appelait "l'entreprise".
JG Malliarakis
Vous aimez l'Insolent ? Faites-le connaître à vos amis !
Très cher JGM,
j'ai pris connaissance de ce billet avec intérêt comme toujours quand on parle d'alcool et de fusils d'assaut.(Quinquin il n'ya pas de menace de mort dans ce que je dis, tu te ridiculises).
Pour autant je me vois dans l'obligation de protester énergiquement contre le révisionnisme contenu dans cet article.
Vous y suggérez que le camarade Kalashnikov eût mis au point l'AK-47. Nenni. Le commmunisme n'a jamais rien su faire fonctionner (je crois que c'est indiqué dans l'article) ni les armes, ni les voitures, ni les centrales nucléaires.
le communisme a tout été juste bon à enlever des savants et leur famille, à les torturer et à les tuer à l'occasion, à voler des plans et à espionner.
En effet, l'AK-47 n'est rien d'autre que la copie allégée et économique du redoutable "Sturmgewehr 44" avec lequel la Wehrmacht a tué plusieurs millions de personnes à partir de 1942.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sturmgewehr_44
Bav.
Rédigé par : Victor le chacal | mardi 10 juil 2007 à 12:11
Monsieur:
Le fusil automatique AK 47 est une copie amellioré d'un fusil d'assault alemand que les soviétiques on saisi en 1944, durante la bataille de Russie.
Ce fusil a été delivré a M. Kalashnikov, que l'a dessiné, etc. etc. etc.
Invention soviétique? Pas du tout.
Mes compliments,
Gil Cardoso Dias
Lisboa, 10 Juillet 2007
Rédigé par : Gil Cardoso Dias | mardi 10 juil 2007 à 12:47
Enfin la vérité sur les intentions profondes de la philosophe marxiste.
Les résultats sont le vrai produit de l'intention.
Il n'y a rien d'autre à regarder si l'on veut analyser.
Enfin une analyse.
Rédigé par : Eric IANNA | mardi 10 juil 2007 à 13:16
Un coco bourré de vodka et armé d'un fusil d'assaut destructeur comme le AK 47 ne peut être que très dangereux...et en plus, il fait des petits partout. PMS.
Rédigé par : minvielle | mercredi 11 juil 2007 à 11:45
Totalement d'accord sur le fond,mais il y a un petit oubli.
Les cocos ont inventé un medicament, qui a meme été commercialisé en France dans les années 80 ,sous le nom de PROTHIADEN.
C'etait un anti depresseur d'origine tchecoslovaque.
Sans doute en souvenir de Kafka.
De toute façon pour le bonheur du peuple.
Rédigé par : gourbetian | jeudi 12 juil 2007 à 19:38
L'auteur est manifestement sous-informé en ce qui concerne les exportations russes : les PME russes en informatique et en électronique se délocalisent massivement en Allemagne ou elles recherchent un environnement politique plus stable. En ce qui concerne l'armement, la Russie est le premier fournisseur aéronautique de l'Inde et de la Chine. En particulier les Russes équipent en moteurs les nouveaux chasseurs chinois et pakistanais. Les Russes se rééquipent massivement en navires de combat dont les missiles supersoniques n'ont pas d'équivalent dans le monde. Ils équipent les nouveaux destroyers Sorovny livres à la Chine qui rêve de créer une flotte de haute mer. Dans le domaine des missiles, les S300 et S400 surclassent largement les systèmes antimissiles Patriot. Les missiles nucléaires russes se distinguent aussi par leurs capacités de transport d'ogives multiples miniaturisées (une dizaine pour le nouveau missile naval Bulava). Enfin les systèmes antiaériens vendus aux Iraniens tiennent jusqu'ici en respect les Etats-Unis et Israël qui a raison de s'effrayer de la vente de 120 Su-30 a l'Iran, chasseur bombardier a grand rayon d'action, avec en prime les avions ravitailleurs qui permettront à la République islamique de frapper ou bon lui semble au Moyen-Orient.
Rédigé par : Nicolas | jeudi 16 août 2007 à 15:45
A propos du nouveau char russe T90:
http://www.fas.org/man/dod-101/sys/land/row/t-90.htm
A propos de l'armement naval livre a la Chine par la Russie:
http://www.globalsecurity.org/military/world/china/haizhou.htm
Rédigé par : Nicolas | lundi 20 août 2007 à 16:38