Écoutez l'enregistrement "pot-de-caste" de cette chronique :
Je sais combien certains de mes lecteurs et amis partagent encore certaines inquiétudes, certaines questions légitimes, certains doutes, quant aux promesses électorales.
Me permettront-ils ce matin d'évoquer d'abord certains motifs de satisfaction mais aussi certaines perspectives positives.
Comme l'enthousiasme de la droite, hier victorieuse par 53 % contre 47 %, ne durera peut-être pas, pourquoi nous en priver aujourd'hui ? Pourquoi écouterions-nous seulement les sirènes de l'amertume des vaincus ou des oubliés ?
Le pire semble évité. Mme Royal a su reconnaître sa défaite avec dignité (1). L'ambiance festive a envahi pour une douce nuit la place de la Concorde. Les 30 000 droitiers y étaient 15 fois plus nombreux que les 2 000 gauchistes de la Bastille. La révolte des banlieues, l'ultime menace brandie par le camp de la dhimmitude ne s'est guère produite. À peine plus de voitures brûlées qu'une banale de semaine, beaucoup moins qu'un réveillon. Peut-être, Paris demain, aux prochaines municipales, se trouvera-t-il même débarrassé de la majorité de gauche rouge-rose-verte qui empoisonne la vie des Parisiens...
Mais je sais, je fais preuve ici de beaucoup d'optimisme.
Dès la fin de la matinée en ce jour de printemps, on savait déjà que les diverses consignes ou tentatives d'abstention, n'avaient servi à rien. On le savait, puisque le taux de participation était à midi, déjà en avance de trois points (34 % contre 31 % le 22 avril) sur un taux sans précédent depuis 1974. Le taux final s'élevait en 1974 à 87,3 %. Cette année on aurait dépassé les 88 % selon les chiffres donnés en début de soirée.
Si critique voudrait-on pouvoir se proclamer face au phénomène de bipolarisation, la réalité sociologique nationale confirme l'attachement des Français à deux tendances progressivement acquises et développées sous la Ve république : la confrontation entre partis de droite et de gauche, réduite à deux protagonistes par le mécanisme présidentiel implacable des deux tours et, d'autre part, à cette regrettable procédure d'élection du chef de l'État au suffrage universel. L'une comme l'autre sont entrées dans les mœurs et il devient difficile de revenir en arrière.
En revanche si l'on désire en arriver enfin à un bipartisme apaisé et efficace, peut-être jugera-t-on la conjoncture favorable puisque dès le premier tour les deux candidats arrivés en tête avaient obtenu, leurs deux scores additionnés, 65 % des suffrages, total sans équivalent depuis fort longtemps.
Les critiques formulées, ou murmurées, tant à droite qu'à gauche, à l'encontre de Sarkozy "l'ultra-libéral à la botte de Bush" ou Ségolène Royal "Pol-Pot en jupons" se sont révélées parfaitement inopérantes.
L'affaiblissement des extrêmes, leur intégration très claire au second tour, dans les deux rassemblements dominants permettraient même de mettre en place aux élections législatives et cantonales le mécanisme présidentiel ou mieux encore le scrutin à un tour. Et une telle simplification permettrait de pérenniser et de légitimer le bipartisme de fait.
Cette évolution était jugée impossible dans les années 1960, quand le professeur Duverger la proposait aux lecteurs du Monde et à ses étudiants, en raison du poids du parti communiste.
Depuis les années 1980, la présence contestataire du front national rendait artificielle une représentation parlementaire éliminant de la vie politique un courant d'idées qui obtenait 15 % des suffrages populaires, sans disposer de porte-parole dans les assemblées.
Or, aujourd'hui, les deux forces protestataires se trouvent réduites à leur étiage le plus bas depuis près d'un siècle. 11 % pour Jean-Marie le Pen ce 22 avril 2007 + 2 % pour Buffet cela fait le taux le plus bas depuis 1924. Cette année-là, l'action française et les royalistes disparaissaient définitivement de la chambre, avec 0,5 % des voix, engloutis dans la déroute du bloc national. Et le parti communiste, naissant de la scission du congrès de Tours de 1920, concourant pour la première fois, obtenait 875 000 voix et un peu moins de 10 % des suffrages.
Porté personnellement à critiquer de nombreux aspects de la loi fondamentale de 1958, et notamment la réforme de 1962, je me sens obligé de reconnaître qu'elle a semblé de la sorte, dans sa globalité, sinon par tous ses détails, convenir à nos compatriotes.
Conformons-nous donc à la fameuse réplique d'Aristote, à qui l'on demandait quelle devait être la meilleure des constitutions, et qui répondait "dis-moi d'abord pour quel peuple et pour quelle époque". Ne touchons de la sorte aux institutions actuelles que d'une "main tremblante", recommandation fort classique et célèbre, elle aussi, puisqu'elle remonte à Montesquieu, auteur si souvent invoqué, mais si peu appliqué.
En ceci également les charcutages à répétitions, 22 fois depuis 1958, accélérés par l'inepte et funeste M. Chirac qui en fit voter 14 en 12 ans, pourront prendre fin ou se modérer, voilà une agréable rupture en perspective.
Car il suffira, si l'on souhaite par exemple rehausser la dignité du parlement que les députés eux-mêmes prennent en main un peu plus fermement leur façon de travailler, leur règlement, les temps de parole et la fixation des ordres du jour.
Pierre Mazeaud, à la fin de son mandat de président du conseil constitutionnel le soulignait dans Le Monde du 14 avril :"Le Parlement a tous les moyens. Il n'a qu'à les utiliser."
Là aussi entre les deux protagonistes de l'élection et du débat télévisé du 2 mai, la supériorité de Nicolas Sarkozy m'avait paru évidente, face à la bourrasque sans autre logique que la logorrhée, apprise par cœur de Mme Royal.
Le devoir de Nicolas Sarkozy, maintenant, est d'appliquer son programme de droite.
Ma chronique du 4 mai m'a valu une avalanche de courriels et de commentaires (2). Je m'y attendais. Je souhaite à ceux qui me font dire ce que je n'ai pas écrit d'utiliser leur vaillance, leur véhémence et même leur insolence, à lutter.
Car il faudra maintenant se mobiliser pour que la droite victorieuse fasse effectivement une politique de droite décomplexée, pour laquelle les Français ont voté, dans le but nécessaire de redresser la France, dans l'intérêt de l'Europe et de la liberté.
JG Malliarakis
Notes
- Et sur un ton qu'elle eût gagné à manier pendant la campagne elle-même, preuve, dira-t-on, de ses talents de comédienne.
- Je rappelle que vous pouvez les adresser librement au site de l'Insolent, et que dès que j'en prends connaissance je les publie, n'en éliminant que les très rares interventions tombant sous le coup des lois, éventuellement injurieuses ou attentatoires à la dignité des personnes. Je poste parfois une "petite réponse", mais je m'en abstiendrais de plus en plus.
OK pour conserver l'élection présidentielle à deux tours. Mais quand les deux premiers ne font pas 50%, cas de 1995 et 2002, le troisième (Balladur, puis Jospin) devrait être admis au 2ème tour, en faisant alors classer les 3 candidats (scrutin de Condorcet).
Rédigé par : Michel Louis Lévy | lundi 07 mai 2007 à 11:31
OUF ! Peut-être n'échapperons nous pas à la ruine et au chaos, mais nous aurons au moins évité la ridiculitude...
P.S. pourquoi nous priver désormais de vos "petites réponses" ? ne font-elles pas partie de la vie de ce forum ?
Rédigé par : Philippe JOSSELIN | lundi 07 mai 2007 à 11:51
"Petite réponse" à Mr Michel Louis Lévy : n'oublions pas que c'est un tel scrutin à 3 candidats qui a conduit à l'élection d'Allende au Chili, catastrophe dont ce pays jusqu'alors prospère a mis des années à se remettre. La voie qui mène à l'enfer socialiste est décidément pavée des meilleures intentions démocratiques.
Rédigé par : Philippe JOSSELIN | lundi 07 mai 2007 à 12:05
Vous me semblez bien optimiste.Nous avons comme Chef de l'Etat quelqu'un qui a été à l'école de Chirac...Son discours de dimanche laissait déjà apparaitre un certain glissement vers le centre-gauche.Le nouvel occupant de l'Elysée a réussi un beau hold-up sur les idées du Front Nationale.Mais dans le passé nous avons connu ce genre de hold-up,par exemple, en 1958.Je dirais que c'est dans la nature du gaullisme ou du post-gaullisme...
Rédigé par : Lepante | lundi 07 mai 2007 à 14:06
Vous êtes déconcertant.
Je vous croyais à la droite de la droite et vous voilà le défenseur d'un plat bipartisme à l'américaine. Dans ce système verrouillé quelle sont les chances du point de vue souverainiste ?
Je ne parle même pas, évidemment, de votre admirable slogan "pour dieu, le roi et la liberté" qui évidemment deviendrait un énoncé totalement folklorique (s'il ne l'est pas, hélas, déjà aujourd'hui.)
Rédigé par : démosthène | lundi 07 mai 2007 à 14:19
De deux choses l'une, soit les "néo-conservateurs" US ne s'intéressent qu'au sort des multinationales US, ce qui serait en soi une forme de souverainisme achevé, soit ils sont "internationalistes" parce que "bi-partistes"...
On ne peut reprocher à quelqu'un une chose, et en même temps son contraire...
Ne possédant que deux mains, deux pieds, et, hélas, deux hémisphères cérébraux, j'avoue ne pas bien saisir en quoi la présence d'une dizaine de partis politiques participe d'une meilleure affirmation la souveraineté de la France dans le monde.
Pour tout dire, la lecture jadis attentive des "commentaires" du divin Jules m'inciterait plutôt à penser l'inverse.
je repose donc, sans la reformuler, la question déjà posée sur un autre fil :
Où sifle t-on l'hymne national ?
A San Diego, Californie, ou à Saint Denis, Ile de France ?
Chez les "bi-partistes" US, où chez les multi-partistes Français,où l'on compte pourtant pas moins de trois organisations politiques se réclamant du "souverainisme" ?
Loin de museler les esprits indépendants, les grands partis peuvent, au contraire, leur servir de caisse de résonnance.
A condition, bien entendu, de parvenir à faire ce à quoi notre tempérament celte souvent répugne : des concessions...
Mais regardons plutôt les réactions à l'élection de N.Sarkozy, d'où quelles viennent.
On peut y voir, à ce qu'il me semble, un catalogue assez explicite des ennemis véritables, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, de la souveraineté de la France.
De la lointaine Turquie, jusqu'au rives du Magreb ou à certains secteurs de nos banlieues, la lecture toute Lepenienne du "l'hydre UMPS", ou du théorème "Sarko = Ségo", ne semble pas emporter les convictions.
Quand bien même on peut raisonnablement douter de la sincérité des engagements de N.Sarkozy, ces mines contrites, ces airs marris, ces propos aigres nous feraient presque oublier ces préventions, et démontrent que chez les clients habitués de la France "tapineuse", la sérénité satisfaite a fait place, au moins pour un instant, à l'inquiétude.
Nous boudons pas notre plaisir...
Rédigé par : Marc | lundi 07 mai 2007 à 21:00
Ne boudons pas notre plaisir, oui, car notre joie est immense de voir les cocos prendre un bouillon que nous espérons définitif (c'est pour cela que des Français ont voté utile dès le 1er tour, et sans hésitation au second), mais cela nous empêche pas de rester lucides et inquiets:
- car "ils" , les cocos de toutes sortes, sont encore partout:
dans les médiats, la justice, l'école et l'université, l'énergie, les transports, l'administration, et même l'église, etc .
- et le nouveau pouvoir( enfin ... à part la tête on attend de voir ce qui va changer, car Borlo, par exemple, n'est pas loin et Juppé serait en approche ! ?) s'apprête à "négocier" avec ces partenaires sociaux, qui ne représentent qu'eux même,
ce sera le 1er test : soit le Président passe en force puis les cassera comme Reagan et Thatcher l'avaient fait pour sauver et regénérer leurs pays, soit il se couchera comme Chirak
- ou est la nécessaire politique libérale chez les "UMP maintenus" ?
leurs ténors parlent de tva sociale ... qui ne ferait que financer encore PLUS le calamiteux "système social français" (qui a à la fois détruit les emplois dans notre pays, et financé massivement l'implantation de familles allogènes), alors qu'il faudrait préparer sans délai la privatisation des assurances maladie et de retraite,
ils parlent aussi de mesures de coercition contre les délocalisations (ce qui signifie la mort des PME survivantes qui n'ont pas encore pu s'installer ailleurs, soit pour survivre soit pour se développer à l'export)
- enfin y aura t il une résistance à l'invasion-immigration de, lit-on, entre 20 et 25 millions d'extra européens sur le sol franc ? car c'est une donnée essentielle, ( sur la surcharge financière notamment d'un pays ruiné ) qui a été occultée.
En conclusion aucun parti ne présentait une alternative libérale - qaund je dit libéral je pense aux LIBERTES à la façon du programme rédigé par Jacques GARELLO et qui est disponible sur le site de l'ALEPS ;
Sarkozy et Le Pen y furent classés ... quasiment exéquo, loin devant les autres évidemment mais avec un faible score de moins de 60 suir 150 ...
Je ne vous fais pas de dessin car sans mesures économiques, sociales et politiques qui soeint fondées sur la restauration de l'initiative individuelle, la responsabilité professionnelle et la propriété familiale, sans une mise à bas de la technocratie, des réseaux (franc-maçons, etc), des hyper rigidités administratives, sociales et fiscales nous risquons d'avoir un "sursaut" national (avec quelques réformettes façon Fillon-retraite qui redonneront un peu d'ère au Titanic mais qui ne l'empêcheraient pas de couler), comme le mourant recouvre de l'énergie dans les dernires instants, alors que c'est pour donner de la force à son âme !
Il faudrait faire immédiatement le siège des "100 qui vont gouverner la France" et leur faire lire Bastiat ...
Ce siège, les mediats, la structure, la "rue" aussi l'ont commencé pendant que,nous discourons
Déjà ils prennent leurs ordres dans les think-tank pseudo libéraux (Club Matignon , ...) et les réseaux exclusivement atlantistes comme le F.A.F. dont des membres pourraient se retrouver - comme par hasard - au gouvernement (Lauvergeon, etc.)
Sans compter que la rue risque de mettre la barre assez haut : le front anti-libéral façon "Bolkenstein- Frankenstein" qui mit par terre le projet de directive européenne sur les services, et les 850 zones où la police ne pénètre plus ont toujours leurs projets :
-l'altermondialisme avec ses subventionnements,
- un certain communautarisme religieux qui vise à installer une organisation sociale incompatible avec la société occidentale ; avec la gauche comme soutien et la Turquie en embuscade ; un voisin retraité m'expliquait hier qu'il qu'il a le choix entre rester dans sa banlieue qui devient dangereuse, ou rejoindre sa petite ville sur le Plateau des MilleVaches ... mais 500 Turcs s'y sont installés,( après avoir été amenés pour construire une autoroute ) et que les 6.000 indigènes en sont complètement ... disons pour employer un mot politiquement correct : "déstabilisés"
C'est pourquoi la voie la plus importante me semble être de remettre les Français indigènes au travail,
pour cela il faudrait supprimer le serial killer des emplois en France (urssaf), et les allocations-subventions de toutes natures qui font que 6.000.000 d'entre nous restent sans emplois.
Aucune demie mesure n'est plus possible : on sera vite fixé.
Rédigé par : Dominique Dutour | mardi 08 mai 2007 à 09:37
Cher Monsieur
Ne trouvez vous pas étrange cette explosion dans les banlieues à rapprocher de la phrase menaçante de Madame Royal lors de son dernier meeting en Bretagne "....si vous votez Sarkozy les banlieues seront à feu et à sang ...."
Mais enfin n'y a-t-il pas incitation à l'insurection ? Atteinte à la sureté intérieure de l'Etat ?
Personne ne dit rien ?
Etrange, étrange ...
P.Pontiès
Rédigé par : Pontiès | mardi 08 mai 2007 à 09:42
Je n'étais pas favorable à donner mes suffrages à Nicolas Sarkozy, personnage ambigu et adversaire résolu du courant que je soutiens et de ses "valeurs".
Aujourd'hui, je suis partagé, au vu des résultats entre la satisfaction de voir que, d'une manière assez représentative (environ 85% de suffrages exprimés), mes compatriotes ont exprimé avec une majorité nette, sinon leur adhésion à une droite qui reste à définir, à tout le moins un rejet de la gauche incarnée par S. Royal, et la quasi-certitude de ce que tous ces gens-là vont, une fois de plus, être bernés.
En effet, en dehors de l'absence d'actions tangibles de l'intéressé dans le sens de son prétendu amour de la France, lorsqu'il était aux affaires, le catalogue de ses actions (mise en place du CFCM, gestion de l'affaire de Cachan, etc.) et de ses déclarations : pour une discrimination "positive", pour la représentation des étrangers -- hors union européenne -- dans les élections locales, pour le financement des mosquées par l'Etat, contre l'exclusion des délinquants étrangers après l'exécution des peines infligées par la Justice, etc. ne peut rien faire augurer de bon, surtout si l'on y rajoute ses déclarations après son élection : accueil sans réserve des maltraités du monde, probabilité non nulle de faire entrer dans son gouvernement des personnalités "de gauche" sans contrepartie de personnalités de "droite nationale"....
Quant à la volonté de donner une priorité à l'union européenne ( celà se comprend, il va la présider bientôt ), le refus de donner, par une représentation proportionnelle, un moyen de s'exprimer aux millions d'électeurs votant front national ou assimilés, la prétendue volonté de redonner une influence à nos députés, qui déjà ne votent plus qu'environ 20% des textes législatifs qui régissent les français, ces différentes positions ne peuvent pas faire espérer grand'chose de positif pour la France.
La politique n'obéit pas aux règles élémentaires de l'arithmétique : les ennemis de mes ennemis ne sont pas nécessairement mes amis, même si, d'un point de vue stratégique, ils peuvent m'être utiles.
Je ne pense pas que N. Sarkozy fasse une politique de droite, complexée ou décomplexée, encore faudrait-il définir celle-ci. Pour l'instant nous avons des slogans : Travail, Patrie (il en manque un pour faire bonne mesure ...) Mais, même si ces mots peuvent faire chaud au coeur à certains, ce ne sont que des mots et il existe d'autres mots clefs importants, parmi lesquels : honnêteté, justice, liberté ne sont pas les moindres.
On nous a déjà fait le coup de "je vous ai compris", on est en train de nous le refaire, et celà fonctionne toujours aussi bien, le Français a la mémoire, et surtout l'analyse courtes, merci Jules !
Cordialement
Rédigé par : Georges de S. | mardi 08 mai 2007 à 20:16