Ecoutez le podcast de cette chronique :
L'affaire de l'examen par la Cour des comptes du comité d'entreprise d'EDF remonte à 2005. Ce rapport visait au départ le contrôle par la CGT de la caisse centrale des activités sociales de cette entreprise de l'État français.
Il s'agit là en effet de la plus grosse structure de ce genre opérant dans l'Hexagone. Elle emploie 5 000 salariés. Elle encadre par ailleurs aussi bien des prestations médicales que des séjours de vacances, des services d'assurance et de restauration collective, proposés à plus de 650 000 bénéficiaires directs.
Le sentiment très fort, se dégageant des documents antérieurs diffusés en 2005 tend à faire de cet édifice une réalité matérielle cégétiste et, fondamentalement, une courroie de transmission du parti communiste, dont elle assume en définitive une partie non négligeable du soubassement de son appareil.
Financé par un prélèvement sur les factures d'électricité et de gaz de tout un chacun, l'ensemble du système, pour reprendre la note, déjà édulcorée, du rapporteur d'alors, peut se résumer arithmétiquement de la manière suivante : "Sur 3 euros des ressources financières, la CCAS en consacre 1 à son propre fonctionnement, et seulement 2 aux activités destinées aux agents". M'accordera-t-on le droit de souligner que même cette deuxième partie, conforme certes à l'objet de l'institution sociale, fonctionne elle aussi comme instrument de l'entreprise (1) stalino-cégétiste, héritière peu culpabilisée, ce me semble, de son homologue soviétique ?
On a, bien entendu, évoqué un concept de chasse aux sorcières dont la cible innocente s'identifierait en définitive à ce que la Fédération mines-énergie de la CGT appelle joliment "les droits sociaux des travailleurs".
On tremble de la sorte aux atteintes aux libertés humaines fondamentales que représenta par conséquent :
- le déplacement en juillet 2004, des enquêteurs de la Cour des comptes dans les locaux de l'honorable journal L'Humanité,
- la fameuse Fête si populaire de La Courneuve se trouvant, injustement pour sûr, soupçonnée de bénéficier d'un soutien indu provenant de la caisse sociale d'EDF ;
- ou bien encore l'audition en juillet 2006, deux ans plus tard, du secrétaire général de la CGT, le camarade Bernard Thibault.
Regardez bien, sur les photo,s cet homme encore jeune. De cet acte liberticide, remontant à plusieurs mois, il porte encore les stigmates.
Depuis février 2004, la justice française ose en effet instruire une procédure pour "abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux", et mettre en cause d'honnêtes dirigeants communistes et cégétistes, insinuant chose inouïe qu'il s'agirait de la même affaire.
Je regrette un peu l'affadissement de ce débat dans les préoccupations de cette campagne électorale. Je n'oublie pas en effet le caractère considéré comme irréfragable depuis un texte républicain officiel de 1966, de la représentation des travailleurs français par nos chères bureaucraties syndicales.
- J'emploie ici, sans repentance, le concept forgé par Jules Monnerot.
Bonsoir
Qui de nos prétendants à la présidence a seulement évoqué le scandale de Marseilles ?
Y at-il en france un candidat assez avisé pour bloquer définitivement ce scandale bien français et bien le résultat de la lâcheté de nos politiques?
C'est pour cela que je voterai Le Pen.
Rédigé par : Lejosne Michel | jeudi 05 avr 2007 à 21:08
Bonsoir
Qui de nos prétendants à la présidence a seulement évoqué le scandale de Marseilles ?
Y at-il en france un candidat assez avisé pour bloquer définitivement ce scandale bien français et bien le résultat de la lâcheté de nos politiques?
C'est pour cela que je voterai Le Pen.
Petite rappel :
Les commentaires de mes lecteurs sont absolument libres et ils n'engagent qu'eux. Je ne corrige que les fautes d'orthographe, lorsque je les repère, et je ne supprime que les messages offensants ou qui me semblent contraires aux lois.
En règle générale, je n'y réponds pas.
Rédigé par : Lejosne Michel | jeudi 05 avr 2007 à 21:09
Le PC a été le premier à utiliser des "bureaux d'etude" et le moins inquiété sur le plan judiciaire.
Y a-t-il un lien avec votre article du 5 Avril(la Magistrature ....)?
Courte réponse : à vrai dire je n'y avais pas pensé.
JGM
Rédigé par : GOURBETIAN | jeudi 05 avr 2007 à 22:48
Comme par hasard, les accusations de malversation arrivent juste avant les échéances électorales (politiques nationales ou professionnelles internes).
Mais la majorité des Français n'est pas dupe et continue de nous faire confiance comme lors des dernières élections professionnelles du 29/11/2007 où la CGT a encore recueilli plus de 50% des voix avec plus de 78% de participation.
Messieurs les calomniateurs, nous vous demandons de continuer.
La suite sur notre site.
Bonnes fêtes à nos visiteurs.
Petite réponse
Merci de cet encourageant message...
Nous continuerons, en effet !
Rédigé par : Fredo | dimanche 23 déc 2007 à 13:01