Écoutez l'enregistrement "podcast" de cette chronique :
L'extrême gauche et le parti communiste, si démonétisés qu'ils puissent paraître
ne s'y trompent pas. Reculant en nombre de voix, mais ne vacillant
jamais, ils ne perdent aucun aplomb.
Dès 20 h 15 sur TF1
l'affreux nain de jardin Hue (représentant 3,4 % des voix en 2002
passant à 1,9 en 2007) lançait ainsi le mot d'ordre de rassemblement de
la gauche en vue du second tour.
Il appelait alors en effet,
sans réserve ni complexe, à voter Ségolène Royal, osant s'adresser non
seulement aux staliniens et aux gauchistes, mais "à tous les
républicains" et plus largement encore à tous ceux qui craignent
Sarkozy, et son programme supposé "ultralibéral". Et il s'exprimait de
la sorte à la satisfaction visible de ses alliés présents sur le
plateau, les camarades Hollande et Lang.
À 20 h 47 et pour la
première fois de sa carrière l'inoxydable Mme Laguillier (1,4 %)
appelait à faire de même, promettant de prolonger par des "mouvements
sociaux" et d'alterner par un automne cégétiste l'actuel printemps
électoral.
Or, toutes tendances additionnées, la gauche et l'extrême gauche recueillent en France désormais moins de 39 % des voix.
Mais elles prétendent encore donner le ton.
Elles
persistent à s'appuyer, notamment, sur un quasi-monopole culturel,
terrain malheureusement négligé par les brillants états majors du
conformisme conservateur. Cette minorité, déclinante en France même,
coupée de la marche réelle du monde, n'éprouve aucun complexe à
persister dans son jacobinisme, son égalitarisme, son étatisme et son
sectarisme.
Et il ne faut pas en douter : si, d'aventure, du
fait de la division des droites, elles accédaient à la présidence de la
république en la personne de Mme Royal les forces de gauche ne
manqueraient pas d'imposer de nouvelles réformes gravissimes, allant de
nouvelles aggravations de la pression fiscale et sociale, à de nouveaux
privilèges pour les monopoles étatiques en passant par de nouvelles
mesures dégradant encore l'école publique, la sûreté des citoyens, les
comptes sociaux, etc.
Nous sommes en présence d'un vrai danger et aucun Français ne doit se le dissimuler.
Dès
18 h 15 n'importe qui pouvait connaître approximativement le résultat.
Il s'affichait tranquillement sur les sites suisses francophones, les
autres pays demeurant assez indifférents aux débats franco-français.
Certes, en fin d'après-midi, sur le site de la Frankfurter Allgemeine Zeitung
on trouvait, en tête de la rubrique du "vote en France" des
commentaires agréés, à l'usage interne, du genre "Sarkozy pire que
Stoiber", pas très originaux, mais n'apportant guère d'informations,
sinon sur la circulation transfrontalière des mots d'ordre du parti de
la décadence européenne.
Idem sur La Repubblica
italienne, qui s'intéressait, à juste titre cependant, au taux de
participation. Très élevée, dès les estimations de 12 heures (déjà très
supérieures à celles de 1981) celle-ci atteste de l'investissement des
Français. Nos compatriotes se sont impliqués dans ce qu'ils considèrent
avec bon sens, non comme une querelle de personnes, mais comme un vrai
choix de société.
Le reflux historique de l'abstention (15,4 %
un taux jamais vu depuis 30 ans) et le recul (sans précédent depuis 20
ans) du vote protestataire se conjuguaient avec une configuration
particulière de la campagne, clairement dominée par les grands
candidats, nettement privilégiés eux-mêmes par les gros médiats.
Chacun des 3 premiers "gagne 10 points", nous dira-t-on.
Observons cependant qu'ils le font différemment.
Avec
31,1 % des voix Nicolas Sarkozy laisse loin derrière tous les scores
jamais réalisés en 40 ans de carrière et 30 ans de RPR le sémillant
Chirac, "piège à réacs", devenu le sinistre président sortant.
Avec
18,6 % des voix François Bayrou retrouve, pour sa part, à peine un peu
plus que l'étiage traditionnel du mouvement "centriste", dont il
persiste à porter l'étiquette et dont l'aventure sans lendemain d'Alain
Madelin en 2002 avait dispersé les voix et affaibli la portée.
En
dehors de l'absence dans la campagne de Chevènement et Taubira la
simple addition de leurs pourcentages à ceux hérités de Jospin ne
suffit pas à explique le score finalement non négligeable de l'inepte
Mme Royal (25,8 %). De nombreux jeunes électeurs, de nombreux nouveaux
citoyens ont choisi en effet le vote Royal par ignorance profonde des
conséquences qu'entraînerait son élection. Cette range de l'électorat
ne mesure ni la perte de compétitivité dramatique de la France, ni les
causes véritables du chômage, ni la hausse prévisible et ravageuse des
prélèvements obligatoires, et probablement aussi celle de la
criminalité comme de l'immigration illégale.
De toute cette
configuration, les hommes politiques du centre et de la droite auraient
pu tirer rapidement, entre 17 heures et 20 heures, les premières
conclusions avant de se laisser prendre de vitesse par Hue, Laguiller
et Besancenot faisant bloc autour leur propre porte-drapeau du second
tour.
Au contraire on a assisté une fois encore à des
tergiversations, à des contorsions et à des atermoiements donnant à
penser que la minorité de 39 % des voix peut encore espérer en imposer,
une nouvelle fois, contre toute arithmétique, et même contre toute
morale, – mais non hélas contre toute probabilité, – aux 61 % des
droites, majoritaires dans une proportion sans précédent, mais toujours
divisées et tétanisées par les mots d'ordre socialo-communiste.
Aucune
bassesse, aucune manœuvre, aucune désinformation n'aura d'ailleurs été
épargnée au cours la campagne du premier tour pour affaiblir
artificiellement le principal candidat des droites et pour les diviser
en vue du second tour.
Je ne cherche pas spécialement ici à grandir ce candidat du second tour au-delà de sa dimension réelle.
Nous
avons affaire à un homme politique. Nul ne le tient pour un éventuel
sauveur providentiel. Il n'entrera pas à cheval à l'Élysée encore moins
sur un ânon.
Mais la saleté même des arguments utilisés contre
lui le grandit objectivement, sans qu'on cherche à se servir d'une
brosse à reluire. Inutile de le comparer à Mazarin ou à Jules César ou
à Buonaparte, auxquels également on a pu faire le reproche, si j'ai
bien lu certains bons auteurs du passé, de ne pas être de stricte et
totale ascendance berrichonne.
Je ne présume pas, par exemple,
si, successeur de Giulio Mazarini, M. Sarkozy s'apprête à signer,
demain, une paix européenne comparable à celle des traités de
Westphalie en 1648, mettant alors et pour quelque 60 années la France
au zénith historique de son influence sur le continent et au sein de la
chrétienté.
Mais j'observe en revanche qu'il a déjà reçu son lot d'absurdes mazarinades.
Je
remarque simplement l'inefficacité de celles-ci car jusqu'ici aucun
candidat de droite en France n'aura réuni sur son nom autant de voix,
11 millions, au premier tour.
Si ses concurrents du premier tour
avaient le moindre sens de l'opportunité, ne parlons même pas de
démocratie, ils s'efforceraient de défendre bec et ongles la solidarité
de cette majorité exceptionnelle de 61 % des voix, elle aussi
historique, afin de pouvoir permettre vraiment et sans entraves, dès
cet été, les réformes nécessaires au Pays.
Pour confirmer la
volonté populaire de faire avancer la France, pour pouvoir demain
imposer à l'UMP d'être fidèle à ses promesses de rupture, il faut que
le moins possible de voix de droite, et peut-être même aucune ne manque
au second tour face à la gauche et à l'extrême gauche, qui, elles, font
bloc.
La véritable surprise, si paradoxalement attendue, fut donc qu'il n'y en eut pas. Et voici le duel tant annoncé : Bécassine face au Petit Nicolas ; seul l'amateur inconditionnel de bande dessinée pourra s'en satisfaire...
PETITE RÉPONSE DU CHRONIQUEUR: Merci de votre commentaire. Je les accueille toujours.
Pour ma part, je suis effectivement un amateur de bandes dessinées, mais exclusivement la ligne claire de la BD belge. En aucun cas, je ne souhaite donc me comporter en "inconditionnel", sauf s'agissant du communisme.
Dans le cas précis, je voterai, sans la moindre hésitation, le 6 mai pour le candidat le mieux placé pour battre Ségolène Royal.
JGM
Rédigé par : Philippe JOSSELIN | lundi 23 avr 2007 à 15:51
Voici d'excellentes raisons de voter pour la candidate la mieux placée pour battre Sakörsy
Communiqué de Pierre Vial
Le principe de base d’un deuxième tour d’élection présidentielle est d’essayer de faire barrage au candidat que l’on estime le plus nuisible, pour l’empêcher à tout prix d’accéder au pouvoir. C’est ce qu’ont fait les électeurs de gauche en 2002 en avalant une grosse couleuvre appelée Chirac.
La question se pose donc à nouveau aujourd’hui. La réponse, à mon sens, est évidente.
Je n’aurai pas la naïveté d’oublier qu’il y a dans l’entourage de Ségolène Royal des gens qui sont nos ennemis acharnés (le cas de Julien Dray, fondateur de SOS-Racisme, est emblématique). Mais avec Sarkozy, c’est pire (Simone Veil est, elle aussi,
emblématique). Des électeurs de Jean-Marie Le Pen vont sans doute se faire piéger, au deuxième tour (mais certains l’ont été déjà au premier), par le discours de Sarkozy sur l’identité nationale et la perspective d’un pouvoir à poigne promis par l’ex-ministre de l’Intérieur.
A la différence des gogos de droite, toujours volontaires pour se faire cocufier, nous savons, nous qui avons une conscience politique, que Sarkozy c’est l’homme de l’alignement de la France sur l’axe Washington-Tel-Aviv. Nous savons aussi, et surtout, qu’il veut appliquer la « discrimination positive » (c’est à dire, il faut le rappeler sans cesse, la préférence donnée systématiquement, dans tous les domaines, aux gens qui, ayant ou non une carte d’identité française dans la poche, sont et resteront toujours pour nous des intrus, qui ne peuvent appartenir ni de près ni de loin à notre peuple).
C’est pourquoi, sans hésitation ni état d’âme, je voterai Ségolène Royal.
Pierre Vial
Rédigé par : NEBOIT Robert | lundi 23 avr 2007 à 23:10
Comparer Sarkozy à Mazarin c'est lui faire beaucoup d'honneur.
D'accord pour le principe de voter anticommuniste mais ça fait quand même mal au coeur que ce petit Rastignac s'empresse, grace à votre vote, d'effacer d'un trait de plume ce qui reste d'indépendance nationale et de souveraineté de la France forgée par Mazarin !
Ca ça porte un nom. C'est une forfaiture. Il la commettra. Donc, je déteste le socialisme et le communisme autant que vous, mais il m'est impossible physiquement de déposer dans l'urne un bulletin portant le nom d'un homme, Sarkozy, qui a osé dire qu'il ferait adopter par le parlement le traité constitutionnel européen que le peuple a refusé en référendum.
Vous ne m'avez pas convaincu. Je préfère m'abstenir ou voter blanc.
Rédigé par : jean vital | mardi 24 avr 2007 à 01:40
En plus je ne crois pas Sarkozy capable, ni assez courageux pour affronter la racaille syndicale et manifestante comme une Margaret Thatcher l'a fait en Angleterre.
Vous pouvez l'élire et vous verrez qu'il se dégonflera comme son maître Chirac, devant la rue.
C'est peut-être d'ailleurs, à tout prendre, la seule raison qui puisse en théorie me faire voter pour cet imposteur.
Car une fois élu il démontrera qu'il est faux comme un jeton, bidon et plein de vide. Alors seulement, peut être, se formera enfin la lame de fond lepéniste sans laquelle il n'y a pas de salut.
Tandis que l'élection de Ségogo et son échec certain n'aurait pour seule conséquence que de faire élire l'imposteur Sarko la prochaine fois. Dans l'intervalle cinq ans, de plus, de perdus !
Malgré tout je ne suis pas optimiste et je réalise que Maurras, avec lequel je ne suis pas d'accord en général, avait néanmoins raison de ne pas croire au suffrage universel.
Rédigé par : jean vital | mardi 24 avr 2007 à 01:51
Je suis tout à fait d'accord avec votre analyse, mais je serais allé plus loin.
J'y aurais rajouté trois choses:
1-En cas de victoire de Sarkozy, il faut espérer qu'il fasse véritablement le programme sur lequel il aura été élu (quand bien même son programme manque fortement de libéralisme et porte en germe la communautarisation du pays), auquel cas un explosion de mécontentement est fortement possible.
2-Concernant le vote Royal, je pense qu'il faudrait émettre l'hypothèse du vote à connotation ethnique des banlieues, dont on sait qu'il est très majoritairement de gauche. Le vote turc a bénéficié à la CSU qui a alors gagné et la victoire du Vlams Belang a Anvers a été empêchée par les naturalisations récentes et le vote musulman qui en découle (ainsi que par le "cordon sanitaire" de tous les autres partis.... j'en aurais alors profité pour constater le respect de la démocratie que ce terme de "codons sanitaire" implique)
3- J'aurais alors conclu que nous sommes réelement à une période charnière, où l'avenir de la France en tant que nation et en tant que pays développé se joue, et qu'il en est de même plus généralement pour l'Europe.
Bien à vous.
Raphaël.
Rédigé par : raph | mardi 24 avr 2007 à 02:09
Quelle importance si Sarko a réuni les "droites" et se dit prétendument de droite si c'est pour nous imposer plus de Brussels, plus d'immigration (elle a augmenté sous Sarko par rapport à Jospin), encore plus d'insécurité, plus d'anglais, encore plus de délocalisation ?
Sarko n'a qu'un allié potentiel : la croissance pour s'en sortir sans réformes douloureuses, sinon tous les pouvoirs sont en fait ailleurs sans le courage de couper les pompes aspirantes de l'immigration et de rétablir des frontières. Les frontières sont en Italie et en Espagne, la monnaie à Francfort, les douanes, la TVA et les lois à Bruxelles.
Bonjour les cocus de l'union des "droites".
Sans moi.
Je regrette la mollesse de M. Le Pen, le combat de trop, le manque de dynamisme du vieux tribun qui a trop longtemps ménager le bilan désastreux de Sarko et n'a pas dénoncé ses promesses calamiteuses et contradictoires, croyant sans doute se dédiaboliser et préparer un second tour rassembleur. Il n' attaqué Sarkozy qu'en toute fin de campagne et alors bassement sur le plan personnel.
(Je pensais regretter votre départ de Radio-Courtoisie j'en suis moins sûr maintenant)
Rédigé par : Pierre Zwingli | mardi 24 avr 2007 à 14:35
Celà fait une cinquantaine d'années que l'on ressasse aux électeurs fidèles au décalogue, amoureux de la terre de leurs ancêtres et fiers de ce que ceux-ci ont fait depuis plus de 1500 ans, dits "de droite" qu'il faut voter pour des opportunistes se qualifiant "de droite" parceque la place est déjà occupée "à gauche". Eh bien, celà suffit, ces hommes là sont des diviseurs communs, ils n'ont pas cessé de faire passer les anti-valeurs de gauche, quand la gauche au pouvoir n'arrivait pas à les faire passer, à démolir consciencieusement tout sentiment de fierté de nos cohabitants, à éliminer physiquement ceux qui auraient pu participer à un renouveau. Maintenant ils veulent participer à la dissolution définitive de notre patrie, si originale --même en Europe--dans son histoire, dans un conglomérat économique de philosophie matérialiste à la remorque des agioteurs capitalistes mondialistes.
Non, je ne choisirai pas entre deux violences, même si l'une parait plus supportable que l'autre. Mes enfants ne pourront pas me reprocher d'avoir émis le voeu que l'un ou l'autre des démolisseurs qui nous sont proposés dirige mon pays. Je le subirai contraint et forcé, mais pas consentant, même si par une certaine lâcheté, je continue à les engraisser en payant mes impôts. Qu'ils le sachent, je ne veux ni de l'une ni de l'autre. Je ne suis pas un cocu complaisant.
Rédigé par : de SABLET Georges | mardi 24 avr 2007 à 18:59
Cher Monsieur, je vous ai posté deux commentaires "sarko-sceptiques" et ils n'ont pas eu apparemment l'heur de plaire au modérateur de ce "blog". Est-ce du à un manque de temps de votre part, ou il y avait-il quelque chose dans mes propos qui soit justiciable de censure ? J'espère que la première de ces explications est la bonne.
Réponse :
Évidemment cher Monsieur le manque de temps explique seulement le délai de mes petits travaux.
Voici donc ma réponse est elle vaut pour l'ensemble des commentaires "sarko-sceptiques" reçus, et que je publie tous intégralement :
Je vous réponds simplement d'abord sur un point contenu dans vos commentaires : non je n'ai pas "comparé" Sarkozy à Mazarin, Jules César, Clovis ou Buonaparte, ou plutôt je ne le range pas dans cette catégorie. Je dis simplement qu'il a reçu son lot de mazarinades.
Convenons aussi que le mot d'ordre du "Tout sauf Sarkozy" a pas mal circulé, sous le manteau, depuis des mois. Il a fait son chemin, comme ses prédécesseurs.
Pour ma part je m'apprête à voter le 6 mai contre Ségolène Royal et à la perspective encore plus catastrophique et chaotique que le bilan des gouvernements de Mitterrand et de Jospin. Le 7 mai, si par malheur elle devenait présidente je continuerai à la combattre dans la mesure des libertés et des moyens dont nous disposerions encore.
Quant à Nicolas Sarkozy nous devrons, dès le 7 mai, lui rappeler, s'il accède à la fonction de chef d'État, les promesses surtout l'image sur lesquelles il a reçu le 22 Avril les suffrages de 31 % des Français au premier tour, beaucoup plus que Chirac n'en avait jamais obtenu, et peut-être la majorité au second tour.
Dans mon bulletin du 20 avril, j'appelai mes lecteurs à voter selon leurs convictions sans se laisser manipuler ni par les sondages ni par les mots d'ordre artificiels.
Je redis la méfiance que doivent nous inspirer les modes d'élections franco-français.
Il nous amènera à revoter encore pour les législatives, en tout 4 tours de scrutins ce
printemps auxquels s'ajouteront dans quelques mois les élections municipales.
Depuis la IIIe république, ces mécanismes ingénieux, pratiquement uniques au monde, ont permis à la gauche, c'est-à-dire pour s'exprimer de manière encore plus pércise aux forces politico-philosophqiues militant pour le laîcisme, l'égalaitarisme et le jacobinisme, se sachant le plus souvent minoritaires dans l'opinion, de gouverner constamment.
La règle de gauche s'est toujours énoncée de la manière suivante : "Au premier tour on choisit, au second tour on élimine".
Appliquons le même principe et renvoyons Madame Royal à ses charentaises, ses fadaises et ses foutaises.
Et préparons-nous, quoiqu'il advienne à militer pour les libertés dès le 7 mai.
Rédigé par : jean vital | mercredi 25 avr 2007 à 00:17
Je vous ai beaucoup écouté sur RC et j'ai regretté votre départ. Je lis de plus en plus régulièrement vos chroniques, Monsieur Malliarakis. Pour moi, votre opinion compte pour la qualité des analyses sur le fond et la forme. Je me réjouis de trouver sur internet l'expression des courants de pensée qui peuvent réconcilier politique, réalisme et sens de l'honneur. Hélas la propagande des grands médiats télé, journaux est un désastre pour la France.
Réponse à ce message : telle est, Cher Monsieur, la première raison pour laquelle je me fais un devoir, à l'échelle des moyens dont je dispose, de suivre l'actualité, par cette libre chronique.
Rédigé par : christian | mercredi 25 avr 2007 à 06:52
Bien difficile de s'identifier à l'ultra-liberalisme atlantisme de Mr Sarkozy, quand on se situe dans le camp de l'écologie et de l'Euro-fédéralisme comme moi, hors des clivages périmés.
Ma seule motivation pour ce suffrage si je m'y resouds -ce qui n'est pas fait!- à l'heure ou nous sommes, serai de voir la mine déconfite de mr Hollande au soir du deuxieme tour...
Rédigé par : Emmanuel Rousselet | mercredi 25 avr 2007 à 12:10
Cher Monsieur, je vous remercie de votre réponse. Il y a beaucoup de choses très intéressantes là dedans. En particulier ce que vous dites du mot d'ordre "tout sauf Sarkozy" dont je pense, en recoupant ceci avec d'autres propos de vous dans ce blog, qu'il émane en partie des compères Chirac et Villepin qui sont prêt à faire élire la pimbèche royale juste pour se débarrasser de Sarko. Le jeu de ces deux là est trouble. On comprend celui de Chirac qui est un homme de gauche et qui poursuit une rancune personnelle. Par contre on voit moins bien ce qui anime ce grand dadais de Villepin. Qu'espère-t-il ? Chirac lui a-t-il fait miroiter qu'après avoir fait mordre la poussière à Sarko, il l'aiderait à se hisser lui-même sur le pavois, le tout pour son plus grand plaisir à lui, le vieux, de montrer que même à la retraite il est encore le grand tireur de ficelles et faiseur de rois. Quand même étrange. Mais celà semble convergent avec l'analyse que vous faites de l'élection de Debré Junior au conseil constitutionnel.
Autre point: ce que vous dites du système électoral qui serait conçu pour donner le plus souvent la victoire à la gauche.
Au premier tour on choisit au deuxième on élimine. Je suis bien certain comme vous que la "démocratie" électorale est orientée. Elle a été inventée par les radicaux qui pensaient la contrôler grâce à la puissante influence des loges. Donc le suffrage universel n'est que le manteau qui couvre une oligarchie de fait et lui permet de rester toujours à couvert car la responsabilité des politiques conduites est toujours endossée officiellement par le "peuple" entité impersonnelle et irresponsable. C'est ça le mécanisme génial et même admirable. Cela étant dit, je ne suis pas certain que le vice du système réside dans la formule: "Au premier tour on choisit au deuxième on élimine". Car cette formule pourrait tout aussi bien profiter à une droite intelligente. En effet si les instruments de propagande, les médias, l'enseignement etc., étaient peu à peu saisis par la droite comme ils l'ont été par la gauche radicale et socialiste maçonne, alors on pourrait de la même façon faire endosser par le peuple une politique de droite nationale musclée et pousser la gauche durablement dans les cordes.
C'est sans doute ce que Le Pen dans sa grande vision géniale a voulu faire. Hélas les instruments de formation de l'esprit public, on sait dans quels mains ils sont. C'est ce qui explique l'échec. En espérant un raz de marée salvateur, Le Pen espérait pouvoir imposer par référendum des réformes fondamentales de droite et balayer les artifices de gauche du système, changer l'esprit public.
J'avoue avoir naïvement cru à cet espoir. Et ce que j'espérais était que le premier tour les gens choisissent Le Pen, pour éliminer, au deuxième tour, soit Sarkozy, soit Ségolette tant le ras le bol était fort. Ceci aurait démontré que le principe peut marcher aussi dans le sens de la droite.
En réalité l'adage qui me paraît caractériser le plus le mécanisme de gauche dans le logiciel républicain c'est le mot d'ordre "Pas d'ennemis à gauche". Et ça c'est le mot d'ordre des loges.
Là aussi j'espèrais que le grand travail culturel, de fourmis et titanesque en même temps, de gens comme vous, permettrait peut-être un jour d'imposer un autre principe: "Pas d'ennemis à droite".
Sur un programme droitier, avec une majorité droitière, lepéniste pour tout dire, le peuple aurait ce qu'il désire bien mieux qu'avec une politique de gauche. Et donc j'ai rêvé de la prise de pouvoir électorale par une droite intelligente appliquant avec rigueur le principe "Pas d'ennemis à droite". Je suis convaincu que cela pourrait rendre possible un leadership durable de la droite, aussi durable du moins que l'a été celui de la gauche depuis Gambetta.
Hélas il y a apparence que pour le moment les loges sont encore les plus fortes. C'est encore le Grand Orient qui oriente la démocratie. Et on pourra compter sur l'action souterraine de Chirac pour que ça continue.
Là c'est donc Sarkozy qui a retiré les marrons du feu. Evidemement avec des médias vénaux aux mains de marchands de canons qui lui sont tout dévoués, il avait l'avantage. A mon avis il n'a pas les fils de la veuve de son côté, ou alors seulement avec beaucoup de réticences pour barrer la route à Le Pen. Mais c'est compensé par les puissances d'argent et les juifs ce qui pèse encore plus lourd.
Je finirai peut-être par me laisser influencer par vous et voter Sarko au 2ème tour, seulement pour éviter un plus grand mal: Bécassine et ses oripeaux marxistes. Seulement je ne crois pas que Sarkozy appliquera le principe "Pas d'ennemis à droite". Il a appliqué le principe: "Pas de complexes à copier les slogans de la droite" pour battre Le Pen et c'est bien différent. La vraie droite il la combattra pied à pied en tentant de la phagocyter pour mieux la vider de sa substance. En ce sens il est peut-être bien encore plus dangereux que Ségolène.
En résumé les élections de ce dimanche ont éteint la petite croyance aux possibilités de salut par le suffrage universel que la geste de Le Pen avait éveillée en moi. Je suis redevenu antidémocrate. Et vous ?
Courte réponse
Là aussi il y a beaucoup de choses intéressantes dans votre commentaire... Et quelques "questions". J'essayerai d'y répondre — en pièces détachées — dans le cadre de prochaines chroniques.
Rédigé par : jean vital | mercredi 25 avr 2007 à 14:24
A l'auteur de cette note : je partage entièrement votre avis.
Aux commentateurs de cette note : plutôt que de vous demander en quoi vous divergez de NS, demandez vous en quoi vous divergez de SR, et vous comprendrez que le fossé est bien plus grand. Alors ayons nous aussi le réflexe du barrage, ne pratiquons pas la politique de la terre brôlée (qui est un peu paradoxale pour tous les défenseurs de la grandeur de la France) et le 6 mai votons contre SR.
Rédigé par : Noe | jeudi 26 avr 2007 à 15:00
Tous les commentaires ont leur part de verité et d'interrogation,quant à la veritable volonté de Sarko à réformer le système (si il est réformable)
Or ,pour moi il ya urgence , et entre deux maux je choisis le moindre.
Tout sauf Ségo.
Rédigé par : Gourbetian | jeudi 26 avr 2007 à 18:00
Mon cher camarade,
En ce qui me concerne, je garde mes convictions étayées par ton excellent ouvrage "Ni trusts, ni soviets", et donc sans hésiter je ne voterais "NI SARKO, NI SEGO, mais BLANCO!"
Petite Réponse
Cher Camarade anonyme,
Je dis "tu", comme Prévert, à tous ceux que j'aime.
Voter Blanc c'est en effet toujours plus propre.
Je ne cherche surtout pas à "te" convaincre, pas plus que je ne polémiquerai avec Pierre Vial recommandant de voter pour Ségolène Royal.
Je "te" redis simplement mes [pauvres] arguments
1° entre deux maux, je choisis celui qui me paraît le moindre,
2° je choisis le candidat auquel je pourrai rappeler certaines de ses promesses s'il ne les tient pas.
3° enfin je choisis le liquidateur du chiraquisme.
Quant à liquider le socialisme et l'égalitarisme français, il en faudra plus qu'une élection même "présidentelle".
Cordialement
Rédigé par : KET | mercredi 02 mai 2007 à 15:52
Qui est de droite ? Qui est de gauche ?
Pour ce second tour, la question que je me suis posée est plutôt : qui est de l'oligarchie ? La réponse étant "les deux", j'ai donc, rejetant le "système", voté blanc. Un tel vote n'est pas un renoncement, car s'il se développait, les politiques voyant leur légitimité fondre, seraient dans les moins pire dispositions vis-à-vis de l'électorat. Je n'ose pas dire "à l'écoute". Ne rêvons pas quand même.
Cordiales salutations.
Rédigé par : gros chat | dimanche 03 juin 2007 à 22:05